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La religion

La religion
 

Le phénomène religieux est présent dans toute société ainsi que les croyances qui s'y rattachent.
Feuerbach, Marx, Freud parmi les premiers ont critiqué ce que certains ont appelé l'illusion religieuse.
La religion est accompagnée de rites comme la magie, mais la magie se reconnait des pouvoirs occultes ou cachés. La religion se place dans le sacré et ceux qui y adhèrent considèrent le reste comme profane. La religion peut rester longtemps statique dans la mesure où elle ne fait que transmettre ses interdits. Si elle devient dynamique, elle devient l'œuvre des mystiques.

 
Religion et magie


La magie, c'est l'art d'agir sur la nature par des procédés  qui seraient occultes pour produire des effets extraordinaires. La magie force la nature, se veut surnaturelle. La religion implore les dieux sans pouvoir contraindre. Dieu reste grand et digne et son croyant humble et respectueux.


Définition religion

La littérature latine de l'Antiquité a transmis deux étymologies de religion. La première a été donnée par Cicéron dans le traité " De la nature des dieux  "  Il y est écrit que religion vient de relegere, « relire » La seconde étymologie a été donnée par Lactance, au début du IVe siècle. Pour Lactance la religion « relie à Dieu », " religio  ", religion viendrait donc de religare, « relier ». Les étymologies de Cicéron et de Lactance sont des « arguments » qui trouvent leur place dans des textes très développés, ce ne sont pas les « définitions » de la religion défendues par ces auteurs.
Religion voudrait dire recueil (c'est probablement le sens primitif de lex), recueil de formules religieuses, de pratiques. Pour religare,  ce serait une formule qui liait les dieux, et l'homme à eux.
Les anciens voient donc dans la religion un lien qui unit à la divinité. D'autres y voient une relation avec le culte et la notion de respect. Ce serait une obligation envers les dieux. Ce serait donc à la fois une institution sociale et un système individuel de croyances.


Le profane et le sacré

Profane vient du latin " pro-fanum " ( devant le temple ), c'est donc extérieur au lieu sacré. Le sacré est inviolable. ces deux termes n'ont de sens que l'un par rapport à l'autre.
Sacré veut dire aussi : qualité qu'une grâce mystérieuse ajoute aux choses comme instrument du culte, roi, prêtre, temple, église, monastère... ). Le sacré serait une force mystérieuse.



Les deux formes de la religion

1 ) La religion statique


Statique et dynamique, dualité d'aspects du phénomène religieux mis en évidence par Bergson dans " les deux sources de la morale et de religion. " La religion statique assure la conservation sociale : tabous, interdits... Elle prémunit contre les angoisses de la mort. Les animaux ne pensent pas  au fait qu'ils doivent mourir. L'homme sait longtemps avant d'où angoisse ressentie et atténuée par la religion qui accorde une vie après la mort. Avec les rites, l'heure imprévisible de la mort tendent à atténuer l'angoisse.


2 ) La religion dynamique et mystique

Le mysticisme transporte l'homme vers l'amour. Les mystiques, adeptes d'Isis et Osiris, disciples de Dionysos, de Pythagore, contemplatifs de l'Inde...veulent  une coïncidence absolue avec la divinité. Les chrétiens apportent la notion d''espérance. Dieu est présence, illumination.


La critique de la religion ( Feuerbach )

Religion = représentation mentale, longue construction psychologique et sociale. Dès l'antiquité, les philosophes matérialistes ( Épicure, Lucrèce ) virent dans la peur, l'origine de l'idée de Dieu. Pour Feuerbach,  nous trouvons dans la religion, l'image de  l'homme. Dieu est la personnification de lespèce humaine. Il a comme l'homme : personnalité, existence, bonté, ... Mais cette essence humaine est  prêtée à un autre. C'est le mécanisme de la projection. Mais pour enrichir Dieu, l'homme doit se sentir pauvre, inhumain.


La critique de la religion ( Marx )

Dieu est la compensation idéale, fantastique de l'impuissance humaine. La religion est le monde à l'envers, celui de l'illusion.



La critique de la religion ( Freud et Alain )


Elle est prolongement de la détresse infantile, faiblesse psychologique. L'homme angoissé se cramponne à un père tout puissant. Dieu n'est qu'une illusion dérivée des désirs humains. L'illusion religieuse doit être dépassée.


Conclusion :
Thibon : " Il faut prier comme si tout dépendait de Dieu et agir comme si tout dépendait de l'homme. "
L'univers du croyant et de l'incrédule représentent deux visions du monde.
L'univers de Descartes : " La vérité de toute science dépend de la seule connaissance du vrai dieu ".
L'univers de Sartre : " Être homme, c'est tendre à être Dieu. "

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Date de création : 25/03/2011 • 07:55
Dernière modification : 22/08/2012 • 20:57
Catégorie : Un peu de philo
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