H) LES VERBES :
L’action que le verbe exprime se caractérise par sa situation dans le temps par rapport à un repère qui est souvent le moment de l’énonciation.
· Aspect accompli / non-accompli
· Aspect limitatif (dans le temps) / non limitatif...
1) La nature des verbes :
- Auxiliaires : être et avoir sont utilisés pour former une forme composée en conjugaison.
- Verbes d’action : ils expriment ce que fait ou subit le sujet. La pluie tombe sur la route.
- Verbes d’état = attributifs : ils expriment l’état ou la façon d’être du sujet. Ex : Elle semble jolie.
- V transitifs directs : ils expriment l’action du sujet s’effectuant directement sur une personne ou une chose. Ils ne nécessitent pas de préposition et annoncent un COD. Ex : Il achète un livre.
- V transitifs indirects : ils nécessitent une préposition, annoncent un COI. Ex : L’alcool conduit à la misère.
- Verbes intransitifs : ils n’ont pas d’objet. Les enfants lisent. Elle chante. Parfois, les verbes intransitifs peuvent être utilisés transitivement : Elle chante une belle chanson.
- Verbes impersonnels : ils ne se conjuguent qu’à la troisième personne du singulier. Le pronom " il " est alors un pronom impersonnel. Il faut qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige pour qu’on reste à la maison.
2) La voix des verbes :
- Voix active : le sujet est agent, il fait l’action. Ex : Le maçon construit le mur.
- Voix passive : le sujet subit l’action. Ex : Le mur est construit par le maçon.
- Voix pronominale : le sujet fait et subit l’action. EX : Il se rase. 3) Les groupes de conjugaison :
- Premier groupe : Il contient 90% des verbes ( environ 5000). Ce sont des verbes dont l’infinitif se termine en -ER ( attention « aller » fait partie du troisième groupe ). La conjugaison de ces verbes est en général régulière.
-e -es -e -ons -ez -ent
Certains montrent cependant quelques changements phonétiques ou orthographiques :
J’appelle / nous appelons - J’envoie / nous envoyons
Les verbes en eler et -eter : Doublement de la consonne devant un e muet
Sauf : - 1 seul l : ciseler, déceler, geler (et dérivés), écarteler ; modeler, peler, marteler
- 1 seul t : acheter, fureter, haleter,
Les cas particuliers :
Assaillir, couvrir, cueillir, défaillir, offrir, ouvrir, souffrir, tressaillir se conjuguent comme des verbes en -ER. (je couvre
)
Les verbes en -DRE prennent un -D à la troisième personne sauf les verbes en -INDRE (aindre, eindre, oindre) perdent le d au 3 personnes du singulier. Ils prennent un -T ainsi que les verbes en -SOUDRE. (elle pond, mais il craint, il se dissout
) au présent de l’indicatif.
- Les verbes en indre (aindre, eindre, oindre) sont en gn aux 3 personnes du pluriel
· Au temps composé attention au participe passé.
Les verbes comme tendre conservent leur -D partout, mais prendre ( et ses dérivés ) perd son -D au pluriel. ( nous prenons
)
Seuls " faire, venir et avoir " se terminent en -ONT à la troisième personne du pluriel du présent. ( ils font, ils vont, ils ont )
Les verbes en -CEVOIR (recevoir, apercevoir) ne prennent pas la forme -OY- avec nous et vous. ( nous voyons, nous recevons )
Tenir et venir (et leurs dérivés) forment leur passé simple pluriel avec un -Î- et non un -Û- ( nous tînmes, vous vîtes
)
4) Le mode des verbes :
- Indicatif : Présente l’action comme réelle. Ex : Je mange bien.
- Conditionnel : Présente l’action comme éventuelle ou sous condition. Ex : Je pourrais encore marcher dans les montagnes, si j’en avais la volonté. Je mettrais bien un pull, mais je l'ai oublié.
Également :
· pour rapporter un oui-dire dont on ne garantit pas l’exactitude.
· Pour indiquer une hypothèse qu’on rejette avec indignation
· Pour faire part de quelque chose que l’on situe dans le domaine de la fiction.
- Subjonctif : Présente l’action comme désirée, envisagée ou douteuse. Ex : Puissiez-vous prendre la bonne décision. Que je mette.
- Impératif : Présente l’action comme un ordre, une exhortation, une défense , un conseil ou une prière. Ex : Prions, mes frères; faites attention.
- Infinitif : Indique, sans plus, ce qu’est l’action. Ex : Ils sont partis jouer.
l’infinitif peut avoir la valeur d’un nom s'il est précédé d'un déterminant ou celle d’un verbe.
- Participe : Exprime l’action comme le ferait un adjectif. Des fleurs séchées reposent sur la table.
- Gérondif : Indique une circonstance complétant le verbe (comme une forme adverbiale). Ex : Il marche en rêvant.
Chaque mode utilise plusieurs temps, sauf le gérondif.
Il y a : Les modes personnels et les modes impersonnels comme l'impératif
5) Le temps des verbes :
Les formes simples : présent, imparfait, passé simple...
et les formes composées : passé composé, plus que parfait, passé antérieur (J'eus mis )
Passé-----------------------------------Présent-----------------------------Futur
Imparfait : je mettais-----------------Présent : je mets------------Futur proche: je vais mettre
Passé simple : je mis Futur simple : je mettrai
Passé composé : j'ai mis
Plus que parfait : j'avais mis
- Présent de l'indicatif : L’action est en train de se dérouler. Mais il exprime aussi un futur proche. Il peut parfois énoncer un fait habituel, un fait vrai, un ordre " Je veux "; il s'utilise dans le récit au passé ou pour exprimer une suite d’actions animées dans le passé, c'est le plus souvent ce qu'on appelle le présent historique.
- Passé simple : Exprime un fait terminé dans le passé.
- Passé composé : Exprime un fait terminé dans le passé, ayant un rapport avec le moment présent.
- Imparfait : Exprime une action A en cours pendant une action B du passé.
- Plus-que-parfait : Indique une action en cours A du passé plus vieille qu’une action en cours B du passé.
- Passé antérieur : Exprime un fait terminé par rapport à un autre fait.
- Futur : le futur simple exprime :
· une action qui n’est pas encore réalisée mais qui se produira dans l’avenir
· un ordre poli (je vous demanderai de fermer la fenêtre)
· un supposition
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Avec avoir |
L’accord dépend de la place du COD du verbe · COD placé directement avant le verbe : le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le COD · COD placé après le verbe : participe passé invariable pas de COD : le participe passé reste invariable |
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Avec être |
S’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe. |
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Participe passé des verbes pronominaux. |
Verbes essentiellement pronominaux |
Le PP s’accorde avec le sujet. Ils se sont absentés Quelques exceptions |
Verbes transitifs et intransitifs en emploi pronominal |
Accord avec le COD s’il est placé avant le verbe si le pronom n’est pas COD COD : ils se sont rasés / pas COD : ils se sont rasé la barbe ou la barbe qu’ils se sont rasée |
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participe passé d’un verbe pronominal suivi d’un infinitif |
règle participe passé avec avoir + infinitif |
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Verbes pronominaux à sens passif |
Le PP s’accorde avec le verbe |
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Participe passé sans auxiliaire |
Accord en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte |
Principale |
Subordonnée |
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présent ou futur |
Le verbe de la subordonnée est suivant le sens, suivant le moment de l’action, à un temps de l’indicatif qui exprimera soit le présent, soit le passé, soit le futur |
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passé |
Suivant le sens conditionnel ou indicatif |
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Subjonctif |
Présent |
Subjonctif présent ou passé |
Passé |
A l’imparfait du subjonctif pour exprimer un présent ou un futur |
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Au plus-que parfait du subjonctif pour exprimer le passé |
Fonction d’un adjectif qui n’est pas relié au nom par un verbe. Il est alors épithète ou en apposition.
Épithète (On entendait le bruit de la mer déchaînée). Il peut aussi se rapporter à un nom dont ils sont séparés par une virgule (Déchaînée, la mer battait les rochers; La mer, déchaînée, battait les rochers). Il est alors dit apposé.
Indique les circonstances dans lesquelles se produit l’action énoncée par le verbe : où, quand, comment, pourquoi
CC de lieu, de manière, de temps, de but, de moyen, de conséquence
Se rattache au verbe sans préposition.
Pour déterminer s’il s’agit d’un COD :
- permet de répondre aux questions verbe suivi de qui ou quoi
- la phrase peut être mise à la forme passive.
Se rattache au verbe au moyen des prépositions à et de
Pour déterminer s’il s’agit d’un COI :
- permet de répondre aux questions verbe suivi de à qui ou à quoi
- la phrase ne peut être mise à la forme passive.
= complément d’objet second
COI qui se trouve dans une phrase où il y a déjà un COD ou un COI.
Sujet devenu complément lors du passage à la voie passive
Certains adjectifs qualificatifs peuvent avoir des compléments.
Le complément de l’adjectif est toujours introduit par un préposition
Le complément de nom : Mot ou groupe de mots qui comme l’adjectif qualificatif épithète, précise le sens du nom ou de pronom qu’il complète. Ex : mon livre de grammaire
Fonction |
Mot introducteur |
Exemple |
Remarques |
Proposition infinitive |
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COD du verbe principal. |
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je vois cet enfant grandir |
Verbes de perception |
Proposition subordonnée circonstancielle |
|||
CC de temps |
Quand, lorsque, comme, pendant que
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Il commanda son déjeuner dès qu’il fut assis à sa table. |
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CC de lieu |
Où |
Le chien se coucha où il put |
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CC de cause |
Parce que, puisque, |
J’adore les fraises d’autant plus fort que je n’en mange pas souvent. |
|
CC de conséquence |
De sorte que ; de façon que ; si bien que ; de manière que |
J’aime mon nounours si fort que je n’arrive pas à m’en séparer |
|
CC de but |
Pour que ; de peur que ; de crainte que ; afin que |
Je fais des fiches afin que ces notions rentrent dans ma petite tête ! |
|
CC de concession |
bien que ; encore que ; quand bien même |
Quoiqu’il arrive, nous serons en vacances en juillet. |
|
CC de condition |
Si, au cas où, dans l’hypothèse où, A supposer que |
Je vais déménager en Aquitaine pourvu que mon homme y trouve du travail. |
|
Proposition subordonnée complétive |
|||
COD du verbe principal |
Que (suit toujours le verbe) |
Le maire a annoncé que la piscine serait ouverte dimanche. |
Exprimant : |
Proposition subordonnée interrogative indirecte |
|||
=> COD du verbe principal |
* Si interrogation totale : si * Si interrogation partielle : - sur le sujet :qui pour les sujets animés ; ce qui pour les inanimés - sur le COD : qui ou ce que - sur le CC : une conjonction en rapport avec le sens du complément |
Je ne sais comment je dois faire. (ó Comment dois-je faire ? Je ne le sais pas) |
Sous classe de la proposition subordonnée complétive Pas de ? |
Proposition subordonnée relative |
|||
Proposition subordonnée relative déterminative |
|||
Complète un nom ou un pronom |
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Les forêts qui recouvrent la Gaule |
|
Proposition subordonnée relative appositive |
|||
En apposition avec le nom ou le pronom |
Pronom relatif |
Je connais un village où il fait bon vivre. |
|
Quelques exercices :
Mettre les phrases au passif :
Le moniteur réunit les skieurs
Le vent agite les drapeaux
Qui a découvert le nouveau monde ?
Les allemands boivent volontiers de la bière
Le match ne passionne pas les spectateurs.
La maison Magnard éditera de nouveaux livres.
Les skieurs sont réunis par le moniteur
Les drapeaux sont agités par le vent
Par qui le nouveau monde a-t-il été découvert ?
La bière est volontiers bue par les allemands
Les spectateurs n'ont pas été passionnés par le matchs
De nouveaux livres seront édités par la maison Magnard
Le complément du nom :
Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué
Je n'arrive pas à remettre la main sur mon moulin à poivre
Notre machine à laver est en panne
Avenue de la République, vous trouverez un magasin pour enfants
La journée commence par une leçon de calcul
Le chemin creux montait tout droit dans un taillis de hêtres
Les cimes de jeunes arbres formaient voûte.
Notations phonétiques
Consonnes
Occlusives ;
g note une occlusive palatale sonore comme dans gare; la sourde correspondante est notée k
q note une occlusive vélaire sourde.
Affriquées :
Appendice labio-vélaire w
le tch et le dj de certaines langues
Spirantes :
Des signes spéciaux ont été créés pour les spirantes sonores bilabiales, dentales et palatales sont notées par des signes grecs
s = sifflante sourde la sonore est j notée z
h note un souffle.
Nasales :
gn de bagne
semi-voyelles :
il y a un i consonne comme dans bien ( 1 syllabe )
un u consonne comme dans nuit ( 1 syllabe )
le ou de oui
Voyelles :
e = é,
u = ou
y = u
Ø = eu
e à l'envers = e muet
ã = an,
Õ = on
etc...
Objet de la linguistique
La linguistique est la science du langage.
Le langage se présente à nous, extérieurement comme un instrument de communication entre les hommes; il apparaît partout où des hommes vivent en société, et il n'existe pas de langage qui soit pratiqué sans servir de moyen de communication :
Le langage est très divers dans ses manifestations; il se réalise sous des formes extrêmement variées, dénommées en français, suivant les cas, langues, dialectes, patois, parlers, jargons, argots.
Mais il est un en son principe, et représente une fonction humaine : il repose sur l'association de contenus de pensée à des sons produits par la parole. Cette association le sens le plus étroit et le plus précis du mot langage, dont on fait aussi un emploi plus large. Étant moyen de communication, le langage se situe en effet dans l'ensemble des signes servant à communiquer plus ou moins conventionnellement des significations qui intéressent n'importe lequel de nos sens : à chaque sens peut alors correspondre un ordre de langage, dit auditif s'il s'adresse à l'oreille, visuel s'il s'adresse à la vue etc...une signification convenue s'attachant à des soins, à des objets visibles, etc...
Mais les possibilités de communication sont très inégales pour les différents sens. Le langage visuel et le langage auditif ont une place toute particulière.
Le langage auditif fondé sur la parole a lui-même suscité un langage visuel qui n'en est que la représentation graphique et qui n'a rien de commun avec le langage visuel habituel. Ce langage visuel, l'écriture, est un système conventionnel et très variable pour associer des figurations graphiques aux réalisations phoniques de la parole..
La linguistique, clés : langage et communication
Qu'est-ce qu'un langage ? " N'importe quel moyen de communication entre les êtres vivants. "
Le rire, les larmes, la peinture, la sculpture, la musique, le cinéma, les spectacles, le catch, un math, un office religieux, le code de la route ou de la mer, le chant des oiseaux, les cris, les danses, les frottements d'antennes de certains animaux, le choix de couleur de certains vêtements, le choix d'un plat pour les fêtes, le choix des meubles, du style d'une maison, les règles d'une civilisation... Tout est langage.
Par contre tout cela n'est communication que s'il y a intention.
Le port d'une veste peut avoir dix motivations différentes : je veux faire comme tout le monde par pur conformisme; ou bien c'est un cadeau que je n'ai pas choisi, ou bien c'était la dernière, ou la seule de ma taille dans le magasin; ou bien c'est ma couleur préférée, quelle que soit la mode; ou bien enfin, je veux paraître à la mode....C'est une communication, c'est un message.
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