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Tome 2 ( suite )

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Écriture - Tome 2

 


Deuxième partie

 

 

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Le tremblement de terre de San Francisco

 

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Quand la santé d'A. s'améliora, il demeura légèrement sourd. Abandonnant le domaine agricole en pleine crise et désormais sans avenir, un peu plus pâle que d'habitude, il dut se remettre en quête d'un emploi et obtint une place pour une saison à la grande tannerie Le Graney de San Francisco. La famille logea de nouveau dans la petite maison abandonnée de North Beach, qui n’avait pas encore trouvé d’acquéreur et peu prisée des locataires. J. ne trouva pas de travail dans l'immédiat, puis le temps passa.
Malgré l'extermination des bisons et des antilopes, le marché des cuirs et des fourrures n'était pas complètement tari. Les portes et les fenêtres, seulement protégées autrefois des bêtes et des insectes par des peaux tendues, s'obturaient aujourd'hui avec du verre; mais l'exportation avait été relancée par des étrangers, comme les appelaient les américains qui se prétendaient d'origine, et les cuirs de bovins, de castors, de loups... les fourrures acheminées vers l'Europe, rapportaient autant que des barils de vin ou de brandy. Sans l'or, sans les vergers, la ville aurait pu vivre de ce revenu.
A. savait que l'audace, sans capacité pour servir de preuve, serait dangereuse : ( Il ne devait pas dire, par exemple : " Oui, je sais tanner," s'il se révélait incapable de le faire aussitôt, et bien ), il se proposa donc pour les viandes salées, le transport des fagots ou le maniement du soufflet; il observerait entre temps les ouvriers spécialisés et apprendrait vite.
Il commença tranquillement sa tâche, pensant, tout en chargeant son bois, aux tas d'écorces destinées aux tanneries de S. et qui s'accumulaient dans un coin de la gare de G..
A., bien vite, avait eu accès aux travaux de tannage. Il gagnait mieux sa vie, mais c'était très pénible.
De plus, depuis qu'il s'occupait directement des peaux, ses vêtements s'imprégnaient de cette odeur qu'il traînait partout : J. se voyait obligée de les laver tous les jours et de laisser longtemps la porte ouverte à cause des relents persistants.
- Tu devrais changer de métier, finit-elle par dire, un matin, alors qu'elle savonnait son linge. Tu ne t’épanouis pas à l'entreprise et le logement pue depuis que tu manipules le tan, l'alun, et le cuir.
A., révolté par cette nouvelle remontrance, rétorqua, bourru :
- Tu ferais mieux de chercher un emploi.
 
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Date de création : 17/07/2010 • 21:01
Dernière modification : 14/03/2014 • 20:51
Catégorie : Ecrire des romans
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