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Rites, mythologies du monde

Á propos de la différence entre mythologie et philosophie

Tous les textes écrits en noir sont des documents empruntés ( comme c'est dit sur la page d'accueil ). Mes sources sont souvent wikipedia...


 


Les philosophes durant des siècles se désintéressèrent des mythes qu’ils rangèrent au rayon de la superstition. Kant accordait aux mythologies et aux représentations religieuses le statut d’illusions transcendantales. Car pour lui la connaissance humaine ne pouvait avoir accès qu’aux phénomènes, c’est dire à ce qui nous apparaissait, reléguant les noumènes, c’est dire la chose en soi inaccessible à l’expérience, dans le domaine du religieux, du sacré inexplicable seulement représentable par des symboles et des mythes qui ne peuvent pas être vérifiés par la raison et qui ne peuvent pas accéder au statut de concept rationnel.

La philosophie et la mythologie sont deux formes intellectuelles différentes. La philosophie, comme l'histoire  se sont opposées à la mythologie. Et pourtant...

M. Renard

Le philosophe Michel Meyer, auteur contemporain de plusieurs ouvrages a écrit : " Qu'est-ce que la philosophie ? " ( 1997, Le Livre de poche, biblio-essais ) ; son chapitre " Les origines de la philosophie " commence ainsi  :

- L'homme a toujours philosophé. Il l'a fait par le mythe avant de développer sa raison. Encore qu'il y ait une rationalité du mythe.


La philosophie, dit Aristote, est née de l'étonnement, la première forme de l'interrogation.

Comment passe-t-on du mythe ? Comment cet étonnement, peut-il surgir du mythe ?

La réponse est claire et simple : par l'Histoire. C'est celle-ci qui fait bouger les choses et atteint les mythes dans leur crédibilité. Les mythes se révèlent alors pour ce qu'ils sont-: de simples mythes, des fables. Ce qui faisait foi dans un monde " homérique ", cesse de valoir pour ne plus devenir que fiction lorsque la société se démocratise. Les exploits guerriers, imputés aux dieux qui se comportent comme des nobles, souverains dans leurs décrets, n'apparaissent plus que comme des métaphores et des histoires.

Il faut alors chercher ailleurs l'explication des tempêtes et des incendies, de la vie sur terre comme de tout mouvement. On attribuera au feu, à l'air, à l'eau ou à la terre, l'origine des choses et de leurs mélanges.

Mais c'est surtout le rapport aux dieux qui inquiète les hommes. C'est ce que symbolise précisément l'énigme du Sphinx, les oracles, les mystères. C'est par eux que le mythe imprime encore sa trace.

 

 Ne pas résoudre les énigmes est dangereux.

Dans un monde qui change, et qui demeure sous l'emprise de ses mythes, ceux-ci n'en posent pas moins des questions de vie ou de mort qui, on le sait par la légende d'
Œdipe, accablaient Thèbes de catastrophes, avant qu'Œdipe ne résolve le problème soulevé par l'Oracle.
 
Œdipe, en retrouvant l'identité par-delà les différences du temps qui passe, semble bafouer, abolir la différence de la vie et de la mort en tuant son père, en épousant sa mère. Abolir les interdits, se croire Dieu : le remède est pire que la mal.

Accepter l'énigme, vivre avec, la dompter par la raison : en un mot, philosopher. Le philosophe sera désormais celui qui peut résoudre les énigmes. Au tragique s'est substitué le philosophique.


 

La mythologie

La mythologie grecque, c'est-à-dire l'ensemble organisé des mythes provenant de la Grèce antique, se développe au cours d'une très longue période allant de la civilisation mycénienne jusqu'à la domination romaine. La rencontre entre les Grecs et les Romains coïncide avec celle de la mythologie grecque et de la mythologie romaine : la première exerce une forte influence sur la seconde. Longtemps après la disparition des religions grecque et romaine, la mythologie grecque est utilisée comme sujet d'inspiration par les artistes, et continue à l'être de nos jours.

La mythologie grecque nous est parvenue grâce à un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d'Homère et les poèmes d'Hésiode mais aussi par les arts picturaux comme la céramique. Les mythes grecs témoignent de la représentation que les anciens Grecs se faisaient du monde. Néanmoins, le statut de la mythologie grecque est complexe car la mythologie dépasse le cadre de la religion. Les personnages et les événements mythiques rapportés par la tradition étaient pour les Grecs, du moins dans leurs grandes lignes, des réalités historiques relevant d'un passé lointain, et servaient donc de base de travail aux historiens antiques. Dans le même temps, la mythologie fournit une ample source d'inspiration à la littérature et aux arts grecs antiques.

Les mythes touchent au sacré, à ce qui nous transcende...  C'est le domaine des lois plus contraignantes et plus hautes que les lois humaines. Mais la puissance de Zeus, la toute puissance est soumise au " non " de certains dieux et de certains hommes, tous les non dont st capables les hommes. Ces "  non " restent parfois l'interdiction de l'accomplissement de la transcendance.

Mythologie grecque : Charybde et Scylla

Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque, situés de part et d'autre d'un détroit traditionnellement identifié comme étant celui de Messine


La légende est à l'origine de l'expression tomber de Charybde en Scylla, qui signifie « aller de mal en pis ». Plus précisément Charybde symbolise le « tout ou rien », la mort pour tous ou la vie pour tous, selon un jeu de probabilité. Et Scylla incarne la mort certaine pour une partie de l'équipage, mais la vie pour les autres. Il s'agit d'un choix entre le sacrifice calculé ou l'avenir aléatoire de la vie de tous.

 

Interprétation du mythe dans l'Odyssée :

Dans l’Odyssée, Circé décrit à Ulysse la route qu'il doit suivre en ces termes : « La route vous mène entre les Deux Écueils. L'un dresse jusqu'au vaste ciel sa cime pointue; un nuage l'entoure, bleu sombre. Aucun mortel ne pourrait y monter ni s'y tenir, [...] car la roche est lisse et semble polie tout autour. Au milieu de cette roche, une sombre caverne donnant au nord-ouest. Droit sur elle vous mettrez le cap de votre creux navire, ô noble Ulysse ! D'une flèche, un homme robuste tirant d'un creux navire ne toucherait pas le fond de cette caverne. Scylla au cri retentissant y habite »
Scylla est présentée comme une créature monstrueuse, dont le cri retentissant est un aboiement qui résonne sur les parois de la caverne; Circé la qualifie de « mal éternel, terrible fléau, réalité sauvage et qu'on ne peut combattre. » Malgré les recommandations de Circé, Ulysse se munit de deux longues piques pour affronter le monstre, mais en vain : il perd six de ses marins et donne l'ordre de s'écarter au plus vite du rocher. Quant à Charybde, « elle engloutit l'eau noire; trois fois par jour elle la vomit, trois fois elle l'engloutit. » Ce gouffre est d'une force telle que Poséidon lui-même serait impuissant à sauver celui qui serait pris dans son tourbillon.

ROCHER DE SCYLLA

Il existe deux personnages sous le nom de Scylla.

- Le premier :

Après le meurtre de son fils par les Athéniens, Minos décida de se venger; il harcela l'isthme de Corinthe, gouverné par l'Égyptien, père d'une fille, nommée Scylla.
Il existait une tour dans la ville. Scylla y montait souvent et jouait de la musique et lançait de petits cailloux. Depuis que la guerre avait éclaté, elle montait tous les jours au haut de la tour pour regarder la bataille.
Le siège se prolongeait et Scylla connut bientôt tous les guerriers crétois par leur nom. Impressionnée par la beauté de Minos elle tomba malheureusement amoureuse de lui.
Une nuit, Scylla se glissa dans la chambre de son père et coupa la fameuse mèche d'or ( ou pourpre ) dont dépendaient sa vie et son trône, puis lui prenant les clefs de la ville, elle ouvrit la porte et se précipita dehors. Elle se rendit tout droit à la tente de Minos et lui offrit la mèche de cheveux en échange de son amour.
Minos cette nuit-là, après avoir pénétré dans la ville et l'avoir pillée, s'unit à Scylla, mais il ne voulut pas l'emmener en Crète parce que le crime de parricide lui faisait horreur. Alors il la précipita à la mer .
Dans un autre récit, Scylla suivit le bateau de Minos à la nage et s'accrocha au gouvernail, mais l'âme de son père, sous la forme d'un aigle de mer, s'abattit sur elle et la lacéra de ses serres et de son bec acéré. Scylla, terrifiée, lâcha prise et se noya; son âme s'envola sous forme d'un oiseau, l'alouette, selon une tradition suivie par Virgile ou Ovide.

- Le second :


En revanche dans le récit d'Homère, Scylla était une belle jeune nymphe qui ne ressemblait pas à ses frères et sœurs mais elle repoussait tous ses soupirants et en particulier le dieu marin qui était fou amoureux d'elle. Ce dernier demanda à la magicienne Circé de lui fabriquer un philtre d'amour magique pour conquérir l'insensible Scylla. Circé, amoureuse du même dieu, tenta sa chance auprès de celui-ci qui la repoussa.  Pour se venger, elle transforma la belle Scylla en ce monstre hideux, en empoisonnant les eaux où la nymphe avait l'habitude de se baigner. Scylla, est alors présentée comme un monstre ayant dix ( ou six ) têtes munies de trois rangées de dents et dont le corps se terminait par douze pieds. Sa taille était entourée de têtes de chiens hurlantes. Embusquée dans le détroit de Messine, elle attendait les navigateurs imprudents.

Plus tard elle fut changée en rocher et c'est ainsi qu'
Énée la vit lors de son voyage. On dit aussi que Scylla, elle-même effrayée par son aspect se jeta dans la mer près des rochers et des écueils qui portent son nom dans le détroit de Sicile.

On raconte aussi que c'est Amphitrite jalouse de son mari qui jeta des herbes magiques dans la source où Scylla se baignait, et la nymphe fut changée en monstre terrifiant.

La légende dit que lorsqu'elle voit passer des vaisseaux dans le détroit, elle sort et les attire à elle pour les engloutir. C'est ainsi qu'elle se vengea de Circé en faisant périr les vaisseaux d'Ulysse, son amant.


ROCHER DE CHARYBDE



En face de Scylla se trouve Charybde un autre monstre marin. Charybde était la fille de Poséidon et de Gaïa. Elle était perpétuellement affamée. Lorsqu'elle dévora le bétail d'Héraclès, Zeus la punit en l'envoyant au fond d'un détroit.

 Poséidon


Selon une des légendes, au Mont Olympe, une énorme dispute éclata entre Athéna et Poséïdon. Poséidon disputa à Athéna l'honneur de donner son nom à la ville d'Athène ( il revendiqua également la région alentour, l’Attique, ). Lorsqu’il revendiqua Athènes il planta son trident au milieu de l’Acropole, et il en surgit un lac d’eau salée. Mais lorsqu’Athéna offrit à la ville le premier olivier, l’Attique lui revint, et Poséidon en conçut une grande colère. Lui avait produit un cheval, symbole de la guerre, mais Athéna avait produit l'olivier, symbole de la paix. Dans la guerre de Troie, il prit parti pour les Grecs
Le lieu de sa résidence, selon la fable primitive, est dans les profondeurs de la mer, les coursiers de Poséidon ne sont pas autre chose que les vagues mêmes de la mer, hurlantes et écumantes, qui tantôt s'élancent menées à l'assaut des rivages, tantôt s'apaisent domptées comme par une force invisible.
La source salée qu'il fait jaillir sur l'acropole d'Athènes est l'emblème de la grande prospérité de cette république et de sa suprématie sur les Hellènes.
 Il est l'architecte formidable qui a construit les portes du Tartare et élevé les murs de Troie,  pour les renverser, après que les Grecs ont réussi à y pénétrer par ruse.
 A Athènes, il figure dans les légendes qui embellissent les origines de la ville, à coté d'Athéna. Mais les sièges principaux de son culte furent en Béotie, et Corinthe où se célébraient en son honneur des jeux.
C'est près du sanctuaire de Poséidon que se déroulaient les jeux institués par Sisyphe, ville qui prit ensuite le nom de Corinthe.
Poséidon revendiqua de nombreuses villes, et toujours en compétition avec un autre dieu ou une déesse, et presque toujours à son désavantage.

Si le sujet de l'Iliade est la colère d'Achille, l'Odyssée raconte la rancune de Poséidon contre Ulysse, qui a aveuglé son fils, le Cyclope Polyphème : le dieu voue à l'" homme aux mille ruses " une haine qui ne s'apaisera qu'après le retour à Ithaque, retour retardé sans cesse par de nouveaux obstacles. L'Odyssée montre les souffrances d'Ulysse persécuté par Poséidon : Éole, l'île de Circé, les Sirènes, Charybde et Scylla, l'île de Calypso, Nausicaa... Tous ces épisodes ne sont que les conséquences malheureuses de l'erreur d'Ulysse et de la colère de Poséidon, qui s'exerce sur mer et sur terre, en dépit du courage des hommes et de la protection des autres dieux.

Les divinités grecques chthoniennes, sont des divinités anciennes. Elles sont dites « chthoniennes » (du grec ancien  « la terre ») ou « telluriques » (du latin tellus, « la terre ») parce qu'elles se réfèrent au monde souterrain ou aux enfers, par opposition aux divinités célestes, dites «ouraniennes » ou « éoliennes ».
Selon Erwin Rohde ( Psyche, 1925 ) le « culte chthonien » appartient à une première étape du développement de la religion grecque, tandis que le « culte olympien » représente une phase postérieure. Cependant, pour Rohde, le « culte chthonien » constitue la base des pratiques religieuses grecques, aussi bien pour les individus que pour les communautés civiques. Car les Grecs auraient considéré les « dieux olympiens » comme des êtres éloignés, distants, loin de leurs préoccupations. Ils se seraient ainsi tournés vers les dieux locaux liés à la terre et le monde d’en bas, parce que ces dieux-là leur auraient apparus plus proches.

 

Les déesses souterraines


Les premières divinités chthoniennes étaient probablement majoritairement féminines puisqu'étant des incarnations de la Grande Déesse et de la Terre (Gaïa ).  Zeus ( Jupiter )  ne peut agir directement sur terre, il procrée donc un être qui pourra vaincre les énergies de la Terre (Gaia).
Mais les déesses souterraines, dont l'action est cachée, ne peuvent être invoquées que dans un endroit fermé.
Sous le terme générique de caverne, nous comprenons également les grottes et les antres, bien qu'il n'y ait pas synonymie parfaite entre ces mots. Nous entendons par-là un lieu souterrain ou rupestre, au sommet voûté, plus ou moins enfoncé dans la terre ou la montagne, plus ou moins obscur ; l'antre serait comme une caverne plus sombre et plus profonde, tout à l'arrière d'une anfractuosité, sans ouverture directe sur le jour; mais nous excluons la tanière, repaire de bêtes fauves ou de brigands, dont la signification n'est plus qu'une corruption du symbole.

Dans les traditions initiatiques grecques, l'antre représente le monde. Pour Platon, ce monde est un lieu d'ignorance, de souffrance et de punition, où les âmes humaines sont enfermées et enchaînées par les dieux comme dans une caverne.
" Représente-toi donc des hommes, dit Platon, dans La République en décrivant son fameux mythe, qui vivent dans une sorte de demeure souterraine en forme de caverne possédant, tout le long de la façade, une entrée qui s'ouvre largement du côté du jour; à l'intérieur de cette demeure ils sont, depuis leur enfance, enchaînés par les jambes et par le cou, en sorte qu'ils restent à la même place, ne voient que ce qui est en avant d'eux, incapables d'autre part, en raison de la chaîne qui tient leur tête, de tourner celle-ci circulairement. Quant à la lumière, elle leur vient d'un feu qui brûle en arrière d'eux, vers le haut et loin. "
Telle est la situation des hommes ici-bas, pour Platon. La caverne est l'image de ce monde. La lumière indirecte qui éclaire ses parois vient d'un soleil invisible ; mais elle indique la route que l'âme doit suivre pour trouver le bien et le vrai : la montée vers le haut et la contemplation de ce qu'il y a en haut représentent la route de l'âme pour monter vers le lieu intelligible. Le symbolisme de la caverne, dans Platon, comporte donc une signification, non seulement cosmique mais également éthique ou morale. La caverne et ses spectacles d'ombres ou de marionnettes représentent ce monde d'apparences agitées, d'où l'âme doit sortir pour contempler le vrai monde des réalités, celui des Idées.

Selon une opinion plus mystique, c'est Dionysos qui est à la fois le gardien de l'antre et celui qui libère le prisonnier en brisant ses chaînes : c'est en réalité lui-même qui se maintient en prison d'abord, et lui-même qui se libère enfin ; c'est-à-dire, comme l'ont vu Platon et Pythagore, l'âme est tenue prisonnière par ses passions et libérée par la pensée.

On le voit, toute la tradition grecque relie étroitement le symbolisme métaphysique et le symbolisme moral : la construction d'un moi harmonieux se fait à l'image d'un cosmos harmonieux

Mais, face à cette interprétation, se dresse l'autre aspect symbolique de la Caverne, l'aspect le plus tragique. L'antre, cavité sombre, région souterraine aux limites invisibles, abîme redoutable, qu'habitent et d'où surgissent les monstres, est un symbole de l'inconscient et de ses dangers, souvent inattendus.


Les déesses et les thèmes


L'archéologie révèle en particulier sur les sites de probables sanctuaires et dans les tombes de l'époque néolithique et de l'âge du bronze des idoles aujourd'hui qualifiées de Grandes Mères ou de Terres-Mères, supposées être en relation avec des cultes de la fécondité et de la fertilité ou encore de l'au-delà. Le rapprochement de ces objets avec ceux d'autres sites suggère que cette antique religion méditerranéenne associait une déesse à un taureau ou à un bélier. Un thème qui s'installera durablement dans la région.

La déesse Artémis d'Éphèse est une déesse de la fertilité, elle nourrit l'ensemble de l'humanité grâce à ses seins très nombreux et engorgés du lait divin..

Dans la religion grecque, aux époques archaïque et classique, c'est Déméter ( Isis en Égypte, Cybèle en Asie Mineure, Astarté en Syrie, Astarté en Phénicie, Tanit à Carthage ) qui représente par excellence la déesse de la Terre mère.


En Crète, le culte supposé de cette Grande Déesse évolue au cours du second millénaire avant l'ère chrétienne en faisant intervenir quantité de nouveaux acteurs : animaux divers, plantes, etc. Toute une foule de démons accompagnateurs des dieux prennent aussi leur essor à cette époque. Ils auront une nombreuse descendance dans la mythologie grecque (Chimères, Gorgones, Sirènes, etc.). La Déesse Mère elle-même se dédouble, sans doute en mère et en fille.

Héraclès à la recherche de Cerbère :

Zeus, qui savait que les Géants ne pouvaient être tués que par un mortel, engendrera le héros Héraclès.

Pour atteindre l’Hadès, Héraclès sait qu’il doit se rendre dans l’une des nombreuses entrées, l’une d’elles est située à l’extrême sud du Péloponnèse, dans une grotte qui s’ouvre sur le sanctuaire de Poséidon, tout près d’un temple; mais bien vite, à peine franchis les remparts cyclopéens de Mycènes, il apprend de quelques prêtres que le passage vers le monde des morts ne peut se faire sans certains rituels préalables; tout d’abord il doit être initié aux mystères célébrés au nord-ouest d’Athènes, et pour cela deux conditions sont nécessaires : être adopté par un grec et se purifier du sang qu’il a versé, notamment lors du massacre des Centaures. Sans perdre plus de temps, le héros change de cap et s’oriente vers l’est; il traverse l’isthme de Corinthe qui, tel un pont naturel, relie le Péloponnèse à l’Attique, et en quelques heures de marche il atteint une petite ville, voisine d’Athènes de quelques kilomètres. C’est dans ce lieu sacré,  vénéré par les grecs, qu’on célèbre des mystères et des rituels; la déesse de la terre y possède d’ailleurs son plus grand temple. Héraclès, bien décidé à clore ses travaux dans le délai le plus court, exige des prêtres assignés qu’ils l’initient à ces fameux mystères. L’un d’eux, lui explique toutes les formalités d’usage; comprenant bien vite que le héros jouit d’un destin hors du commun, le prêtre parvient à le faire adopter par un athénien  et procède au cérémonial de la purification destiné à l’expiation des meurtres commis par Héraclès. Enfin, le prêtre introduit le héros à l’initiation proprement dite, à l’abri des regards indiscrets. Après ces quelques jours Héraclès est fin prêt à affronter le royaume des ombres, non pas que les mystères lui ont fourni la clé de l’immortalité mais plutôt qu’ils lui confèrent une immunité face à la peur de la mort. Enrichi par une expérience aussi singulière, le héros reprend le chemin de Corinthe encore plus serein et confiant dans le succès de son épreuve. Il traverse le Péloponnèse sans difficulté et parvient là où se terminent les terres méridionales de la Grèce. A l’intérieur du sanctuaire de Poséidon, Héraclès est attiré par une concavité située près du temple principal; pas de doute, il s’agit bien là de la caverne qui mène droit aux Enfers. Le héros pénètre dans le tunnel et plonge dans la plus totale obscurité…

A tâtons, Héraclès s’enfonce dans la terre avec cette étrange impression d’être observé; malgré cela, il poursuit son chemin sans broncher. Pas à pas le noir se fait moins intense, les détails des parois commencent à se dessiner, des ombres inquiétantes apparaissent aussi et tout ce qui l'entoure s’illumine d’une faible lueur rousse. Bientôt c’est le bruit de l’eau qui attire son attention, un léger clapotis résonne dans toute la grotte et parvient à ses oreilles. Il débouche alors sur une région désolée, sans aucune forme de vie, où des eaux froides et stagnantes, des fleuves sans courant accentuent cette impression de néant : il y a là le Styx, l’Achéron dont les noms seuls suffisent à glacer le sang des mortels.
Le héros aperçoit bientôt, revenant de l’autre rive, une barque délabrée conduite par un vieil homme à l’aspect sinistre : c’est Charon, le passeur qui est chargé de faire traverser les âmes des défunts. Quand Héraclès se présente devant lui ce dernier est épouvanté de voir tant de vie dans ce corps et tant de détermination dans ce regard; le héros saute sur la petite embarcation devant la passivité inhabituelle de Charon, pétrifié par la peur. Le vieil homme tremblant de tous ses membres pagaie en silence et conduit docilement Héraclès sur l’autre rive; d’ailleurs, Hadès le condamnera une année aux fers pour avoir laissé passer un vivant.
Le héros poursuit donc son chemin, il remonte un sentier où virevoltent de nombreuses âmes damnées; les fantômes s’écartent devant les pas d’Héraclès et sous la menace de son arc les ombres préfèrent s’enfuir ou disparaître. Seulement deux spectres persistent à tourner autour du héros et ils parviennent même à l’étourdir; Héraclès reconnaît l’un d’eux, il s’agit de Méduse, la gorgone aux cheveux de serpents, il tend son arc avec détermination mais son geste est arrêté par le second fantôme. Cependant le revenant, d'une voix douce et calme, parvient à le tranquilliser et il l’avertit qu’il est inutile de tirer sur des ombres. Rassuré par ce discours, Héraclès l'écoute attentivement : le spectre propose au héros la main de sa sœur et lui fait promettre de l'épouser dès qu’il sera de retour parmi les vivants. Le fantôme disparaît brusquement et Héraclès reprend son ascension vers la porte des Enfers sans savoir que le mariage le mènera à sa perte.
En continuant sa route il fait une seconde rencontre fortuite, il aperçoit, enchaînés au sol, en position assise, Thésée et son compagnon; ce dernier voulait devenir l’amant de Perséphone, l’épouse d’Hadès, et pour ce projet hardi il avait demandé l’aide du héros athénien. Visiblement les choses n’avaient pas tourné en leur faveur…sans hésiter une seule seconde, Héraclès tire sur les bras de son ami Thésée et brise les chaînes avec son aisance habituelle; par contre, pour le compagnon,
la terre se met à trembler si fort qu’il ne parvient pas à le redresser, apparemment le maître des Enfers se refuse à libérer un homme qui a tenté de déshonorer sa reine.
Un peu plus loin, Héraclès croise un autre damné qui devait supporter le poids d’une énorme pierre car son témoignage avait condamné sa fille Perséphone à vivre auprès d’Hadès. Pris de pitié pour ce pauvre homme coincé sous l’énorme bloc de roche et dont la tête seule dépasse, le héros pose l’une de ses épaules sur le monolithe et le fait rouler sur le côté en poussant de toutes ses forces. Cependant, au moment même où il est libéré de l’énorme fardeau, il est immédiatement transformé en chat-huant; et quand Héraclès s’apprête à constater l’état du misérable détenu, à sa grande surprise, il aperçoit uniquement un petit oiseau de nuit s’envoler devant lui en hurlant de terreur…
Arrivé tout près des portes, Héraclès a la bonne idée de vouloir sacrifier l’un des bœufs du troupeau qu’il remarque en train de paître sur les terres désolées des Enfers. Il se jette sur l’une des bêtes et l’égorge offrant son sang frais à toutes les âmes errantes du royaume des morts. Le bouvier d’Hadès, consterné par cet outrage, se précipite sur Héraclès et le provoque à la lutte en ignorant le danger qu’il court à vouloir combattre un tel guerrier. Le combat ne dure en effet que quelques secondes, juste le temps de lui casser quelques côtes; il faut même l’intervention de Perséphone en personne pour arrêter le massacre : elle intercède en faveur du bouvier et exige que le héros le laisse partir. Héraclès relâche le corps frêle à contrecœur et la reine des Enfers au teint blafard et aux habits sombres lui propose de la suivre jusqu’à son palais car il est son honorable invité.
L’accueil de Perséphone tout d’abord froid et autoritaire va devenir très chaleureux à son arrivée dans la résidence royale : la reine reconnaissant en lui le fils de Zeus le traite comme son égal; elle lui fait apporter des pains brûlants, des marmites de pois cassés, un bœuf à la braise, des galettes et des croissants au four. Le succulent menu rassasie Héraclès à tel point qu’il en oublie presque la raison de sa venue ici-bas; mais l’arrivée d’Hadès va rapidement lui rafraîchir la mémoire. Le prince des Ténèbres est beaucoup moins accueillant que Perséphone et quand le héros se présente et lui expose son dessein d’enlever Cerbère, il lui impose une série de conditions: d’abord, il ne devra utiliser ni arme de fer ni bouclier, ensuite il devra vaincre à mains nues le monstre sans jamais le tuer ni lui faire couler une seule goutte de sang.
Bien décidé de clore ce douzième travail par une victoire, Héraclès promet de ne faire aucun mal au molosse quitte à risquer sa vie pour cela. Hadès lui indique alors qu’il trouvera l’animal près des portes de l’Achéron; sur ces mots, le héros se lance à la recherche de Cerbère et bien vite, il retrouve les traces du monstre et il n’a qu’à suivre les empreintes laissées dans le sol couvert de cendres et de boue. Quand il aperçoit enfin la bête, le spectacle qui s’offre à lui est monstrueux : le chien possède trois énormes têtes et son poil est hérissé de serpents… mais il en faut plus pour effrayer Héraclès qui se précipite en hurlant sur l’une des terrifiantes gueules du monstre. Vêtu de son invincible peau de lion, le héros peut sans trop de crainte affronter l’animal au corps à corps; bien que la fourrure de serpents tente de le mordre à plusieurs reprises, Héraclès s’agrippe au cou de la tête centrale et il commence à serrer jusqu’à ce que la bête gémissante et suppliante reconnaisse en lui son nouveau maître. Après avoir domestiqué Cerbère, le héros lui attache une laisse et entame le chemin du retour à la surface en traînant derrière lui la bête craintive et obéissante.


Gaia, la Terre, appelée Terra ou Tellus par les Romains, sera, selon Hésiode, la première créature à naître du Chaos, en même temps que le Tartare ( le Monde Souterrain ), la Nuit, les Ténèbres  et Éros, la divinité de l'amour. Elle donnera naissance au Ciel, au flot et aux hautes montagnes.


Déesse de la Justice, de la Loi et de l'Équité, Thémis ( fille d'Ouranos, le ciel et de Gaïa, la terre ) assiste Zeus dans l'Olympe. Elle est souvent représentée dans l'art ancien tenant les plateaux d'une balance avec laquelle elle pèse les arguments des parties adverses.

Dans la mythologie grecque, Thémis « la loi divine », est une des Titanides, sœur aînée de Cronos et tante de Zeus. La fable dit qu'elle voulait garder sa virginité, mais que Zeus la força à l'épouser, et qu'il la rendit mère de trois filles, l'Équité, la Loi et la Paix.

On fait encore de Thémis la mère des Heures et des Parques. Dans l'Olympe, cette déesse est assise auprès du trône de Zeus; elle aide le dieu de ses conseils qui sont tous inspirés par la prudence et l'amour de la justice.
Dès l'origine, elle eut des temples où se rendaient des oracles.


Apollon et le serpent Python

La ville de Delphes était le centre du monde, le nombril du monde comme disaient les Grecs. Sur le Mont Parnasse vivait un serpent monstrueux nommé Python qui, dans les temps anciens, avait été envoyé  pourchasser  la mère des jumeaux Apollon et Artémis. En effet, celle-ci eut ses jumeaux de ses amours adultérins avec Zeus.

Python était un dragon femelle, qui avait été enfanté par Gaïa pour protéger son oracle. Quand Apollon fut jeune homme, il décida de châtier Python. Il se munit de son sac d’argent contenant ses flèches d’or infaillibles et s’envola pour rejoindre le Mont Parnasse et tuer Python. D’une seule flèche il atteignit Python en plein front. Il l’ensevelit sur le flanc du Mont Parnasse et sur son tombeau fonda un temple et un oracle.
   

Le temple hellénistique d'Apollon où l'on venait consulter la Pythie pour recevoir ses oracles est à Delphes  : lorsque le temple est plus vaste, le naos est précédé d'un pronaos qui sert d'entrée.
 

Dans la religion grecque antique, la Pythie est la prêtresse de l'oracle de Delphes. Elle rendait ses oracles une fois par an, assise sur un trépied au-dessus du gouffre d'où s'échappaient les exhalaisons prophétiques. La Pythie était choisie avec soin par les prêtres de Delphes qui eux-mêmes étaient préposés à l'interprétation ou à la rédaction de ses oracles.
 Lorsqu'elle est en transe, elle parle au nom d'Apollon, elle est son intermédiaire.

 
naosetpronaos.jpg

Naos : partie principale d'un temple.
Pronaos : partie située devant le naos.

L'opisthodome : salle où n'entrait pas le public; partie du temple antique située à l'opposé de la façade, derrière le naos, était, dans les temples de l'antiquité grecque, une partie distincte, tout comme le pronaos ( ou portique ) et le naos ( ou sanctuaire ).
 Le trésor d'Athènes était déposé dans l'opisthodome du Parthénon.


 
La PAROLE DES DIEUX ANCIENS :

Des personnalités officielles de la communauté, interprétaient les paroles divines.
Les oracles grecs constituent un aspect fondamental de la religion et de la culture grecques. L'oracle est la réponse donnée par un dieu à une question personnelle, concernant généralement le futur. De tels oracles ne peuvent être rendus que par certains dieux, dans des lieux précis, sur des sujets déterminés et dans le respect de rites rigoureusement respectés : la prise d'oracle s'apparente à un culte. L'interprétation des réponses du dieu, qui s'exprime de diverses manières, demande parfois un apprentissage et l'oracle nécessite, en général, une interprétation, il s'agit souvent d'une parole énigmatique, sibylline ( Sibylle était une prêtresse d'Apollon et un oracle, dans la mythologie grecque ).

l'oracle de Dodone a exercé un grand ascendant sur les populations de Grèce.

L'oracle de Delphes

Le premier sanctuaire : GAÏA, la déesse de la Terre
Avant l'arrivée des Achéens en Grèce, dans un site particulièrement spectaculaire de falaises et de gorges profondes, où sévissent orages violents, tremblements de terre et sources, se développa de bonne heure (dès le IIe millénaire avant J.-C.) un culte : les divinités, Gaia, la Terre mère, vieille divinité chthonienne qu'Eschyle, appelle " première prophétesse ", sa fille Thémis et Poséidon, rendaient leurs oracles, assistées par le serpent Python, que la Terre avait enfanté. Ce sont des exhalaisons sortant de crevasses des rochers, et les sources qui jaillissent près du site de Delphes qui ont donné son caractère sacré à ce haut lieu. L'oracle, où la divinité prophétisait par l'intermédiaire de la Pythie était localisé près d'un antre que gardait le serpent Python. Thémis après elle présida aux destinées de l'oracle.
En souvenir de Python tué par Apollon, événement qui eut lieu sur ce site où s'était déroulée la dramatique rencontre, le lieu prit le nom de Pytho (pourrir ), changé plus tard en celui de Delphes.
Tous les Grecs viennent à Delphes consulter la Pythie, l’oracle d’Apollon, une prêtresse qui parle au nom du dieu et prédit l’avenir. Ses réponses sont souvent subtiles, voire ambiguës.Delphes dût sa renommée à ce sanctuaire où on prédisait l’avenir. Dans le rocher il y avait une faille d’où sortaient des vapeurs probablement sulfureuses. Celui qui était chargé de dire l’oracle s’asseyait sur un trépied placé sur cette faille et respirait ces vapeurs jusqu’à ce que les dieux parlent par sa bouche.

ZEUS ET SA BALANCE et Dodone, «  la venteuse  »


Le domaine des dieux, c'est le domaine des lois plus contraignantes et plus hautes que les lois humaines. Mais pas toujours...

Zeus, est parfois représenté ou décrit avec une balance où s’estime le sort octroyé à chacun. On pourrait croire que seules comptent sa volonté, sa loi et ses desseins. Mais tout cela ne fait pas de Zeus le « maître » du destin, en effet, comme les autres il y est soumis car le destin de chacun est tracé. En dépit de ceux qu’il aimerait favoriser, il laisse parler ses " balances sacrées " et les laisse décider de la suite des événements, même si les péripéties peuvent en être modifiées, il ne change pas le destin mais le réalise.
Le récit mythologique  fait un lien entre les deux grands oracles de Zeus, celui d’Amon dans l’oasis de Siwah en Libye, et celui de Dodone. L'oracle de Zeus Amon fut connu des Grecs au moment de l'installation de leurs premiers comptoirs en Égypte ( à l'époque ). La divinité oraculaire, a été hellénisée sous le nom de Zeus et représentée parfois par un Zeus avec les cornes d'Amon. Mais, dans les médailles de l’Épire, est couronné de chêne.
L'antique Dodone est un sanctuaire oraculaire dédié à Zeus et à la Déesse-Mère.  Il est situé en Épire sur les pentes du mont Tomaros. Dès le 2 e millénaire av. J.-C., un oracle réputé que l'on consultait encore au 4  e siècle av. J.-C. y exerçait.
A l'ouest de la " Maison sacrée " se trouvait le temple de Thémis, " la Loi divine ", fille d'Ouranos ( le Ciel ) et de Gaia  ( la Terre ). Elle fait partie de la triade de dieux célébrée à Dodone, qualifiés de " dieux naiens " sur une inscription oraculaire sur plomb, datée du III e siècle av. J-C. et trouvée sur le site.
La renommée du site et de son oracle grandit. L'oracle de Dodone est cité par les plus grands auteurs de l'Antiquité : dans L'Iliade et dans L'Odyssée d'Homère ou dans les tragédies d'Eschyle et de Sophocle. Le site s'organisa tout d'abord autour du temenos ( enceinte sacrée ) de Zeus.
 Y poussait un bois de chênes, et Zeus y répondait aux mortels, « prodige incroyable », de ces « chênes parlants » ( Eschyle, Prométhée, v. 832 ) ou par l'un d'entre eux, « le divin chêne haut feuillu » que consulte Ulysse (Homère, Odyssée, XIV, v. 327 ), « le chêne de mon père et qui a tant de langues » dont parle Héraklès ( 1168 ).
Le chêne jouait déjà un rôle axial, qui en faisait l’instrument d’une communication entre le Ciel et la Terre.
On honorait alors à Dodone une déesse de la Fertilité dont le culte était lié à la force du chêne et de ses racines.
L'interprétation des oracles de Dodone était confiée à un collège de prêtres, les Selles, ( ou helles ) dont le nom n'était autre, sans doute, que celui des anciens habitants du pays, tribus voisines des Hellopes,  et à des prêtresses. Cet oracle se manifestait entre autres par le bruissement du vent dans les feuillages du chêne sacré, ( symbole chthonien ) amplifié par celui des vases d'airain qu'on plaçait parfois au sommet des arbres, message qu'interprétaient ces prêtres, les selles et ces prêtresses ( les trois péléiades, les colombes, nommées par Hérodote, Sophocle ). Elles étaient plus spécialement attachées au service de la déesse Dioné, ( Dioné est connue dans la mythologie comme l'une des épouses de Zeus ) que l'on vénérait aussi à Dodone. ( Au VIIIe siècle, à l’époque d’Homère ). Cependant, avant Homère, les selles ( ou Helles ) auraient pu ne pas exister. Les prêtresses seules, selon certains récits, auraient officié et n'auraient été rejointes par les selles que postérieurement. Les selles, pour rester en contact avec le dieu, sous un aspect chthonien (  les Divinités dites « chthoniennes », du grec ancien  « la terre » se réfèrent au monde souterrain ou aux enfers, par opposition aux divinités célestes. ce qui montre l' ancienneté des rites et du site ), devaient dormir à même la terre, marcher pieds nus et ne pas se laver les pieds. Proximité animale et même végétale à la terre, enracinement des pieds comme des chênes ? Pratiques communautaires ascétiques ? Ils maintenaient ainsi un contact rituel permanent avec la terre et interprétaient la parole de Zeus. Celle-ci leur parvenait de plusieurs manières : le bruissement du vent dans les feuilles du Chêne sacré, qui se trouvait au centre du sanctuaire,  par exemple. Elle se faisait encore entendre par l'interprétation du vol des colombes, le sort des dés, le mouvement de l’eau dans la source ou le son des chaudrons de bronze, frappés avec un fouet à chaînette en métal, selon les époques. Sans être aussi important que celui de Delphes, l'oracle de Dodone comptait parmi les premiers de la Grèce. Crésus s'y rendit, Alexandre le Grand fit de nombreux dons au sanctuaire, et on trouve des références à l'oracle dans l'Odyssée : Ulysse consulte l'oracle de Dodone pour trouver le chemin d'Ithaque.
 On y vénérait Zeus Naios et Dionè Naia. Sur elles nous savons peu de choses, leur âge est incertain, vierges ou femmes âgées, indiquant cependant un état de chasteté inhérent à la charge de prophétesse. La réalité des prophétesses se confond avec les mythes des oiseaux. Le sanctuaire oraculaire de Dodone, d'ailleurs cité chez Homère, a connu un déclin au IVe siècle av. J.-C.
 C’est Pyrrhus qui a fait construire le théâtre pour accueillir les concours dramatiques et musicaux accompagnant la fête des Naïas en l’honneur de la triade constituée par Zeus, Dioné et Thémis. Ces jeux, ces fêtes comportent athlétisme, concours gymniques et artistiques ( musique et théâtre ).

Les oiseaux : colombes ou pigeons ont un rôle important. Plus que sa couleur grise cendrée que beaucoup de commentateurs notent il y a  l’étymo­logie même du mot péléia, ( peleia = la colombe et le nom donné aux première prêtresses ) .
Certains récits mythologiques semblent montrer qu’à l’origine, le service de la divinité est l’apanage des prêtresses, et que l’institution des prêtres est postérieure. On sait en effet par Strabon que ce sont les prêtresses qui délivraient les réponses de l’oracle. Au VIIIe siècle, à l’époque d’Homère, elles seraient alors rejointes par les divinateurs.

Zeus était vénéré en compagnie de la déesse-mère assimilée à Dioné ( on retrouve dans son nom la racine de Zeus, dios au génitif en grec et l'épithète naia ). Les mots Naios ou Naos, Naia ou Naa, furent rapprochés du verbe signi­fiant « couler », et mis en relation avec la mention par Servius d’une source jaillissant de l’arbre sacré, et dont le murmure serait oraculaire. Mais ce témoignage est isolé à Dodone, et on ne peut lui accorder une place centrale. Les termes pourraient venir d’un mot mycénien na-wi-jo. Dans Les lamelles oraculaires de Dodone, ouvrage paru aussi en 2006, É. Lhôte démontre définitivement que Naios est tiré d’une racine qui signifie finalement « Résidant », « Habitant ». Le dieu ouranien du Tonnerre et de l'Orage s'installa dans le sanctuaire avec l'épithète naios ( résidant )

Il faut noter que cet oiseau est migrateur. À moins que les pigeons de Dodone ne fussent complètement domestiqués, il faut imaginer que les animaux nourris et protégés dans le sanctuaire ne rési­daient pas là en permanence, et partaient en automne vers le sud ou le sud-est en direction du continent africain, à la période du retour des bergers transhumants vers les pâturages d’hiver. Reconnaissons que l’argument est faible, mais l’importance de ces volatiles à Dodone est néanmoins solidement fondée sur la découverte de figurines votives, et bien entendu par Hérodote qui raconte ( Histoires, Livre II, § 54 à 58 ) :  deux colombes noires, s'étant envolées de Thèbes en Égypte, s'en allèrent l'une en Libye, l'autre à Dodone. Cette dernière, se posant sur un chêne, se mit à parler d'une voix humaine et à dire qu'il fallait fonder en ce lieu un oracle de Zeus; les gens de Dodone pensèrent qu'ils recevaient là un ordre émanant des dieux et sur cet avis fondèrent l'oracle.
Il est donc probable qu’il y eut plusieurs modes divinatoires dont le vol de ces colombes sacrées qui vivaient dans le chêne sacré et dont le vol révélait l'avenir.
Les différents modes divinatoires ont dû coexister ou se succéder jusqu'à ce que prévale l'idée d'utiliser les ex-voto, que constituaient les chaudrons, comme objets naturels de divination.
Le sanctuaire connaît son apogée au III e siècle av. J-C. sous le règne de Pyrrhus, roi d'Epire entre 297 et 272. Sous son règne, le mur de clôture à Dodone est remplacé par un portique à colonnes sur trois côtés de la cour, en pi, ( π ) ou u inversé, entourant le chêne. En guise d’offrande de reconnaissance au dieu, Pyrrhus fait suspendre sur les colonnades les boucliers de bronze romains pris lors de sa victoire d’Héraclée. Il institue les fêtes en l'honneur de Zeus Naios, les Naia.
Au IVe siècle av. J-C. le cercle de chaudrons disparaîtra et le sanctuaire s'éteindra.

Les Argonautes, sont des princes et des héros grecs qui s'embarquèrent sur le vaisseau nommé Argo, le rapide, pour aller conquérir la Toison d'Or du bélier consacré à  Arés, afin de rapporter à Pélias, soucieux d'écarter son neveu du trône. (  Probablement vers l'Asie mineure au delà du Bosphore ). Cette toison de bélier  était suspendue à un  chêne  et  gardée par un dragon. Jason commanda un bateau à cinquante rameurs; Athéna elle-même fixa une poutre oraculaire dans la proue, faite du bois du chêne sacré de son père Zeus, à Dodone.La déesse elle-même l’avait taillée, et elle l’avait douée de la parole, si bien que l’Argo pouvait parler et révéler l’avenir. 
Jason envoya ensuite des messagers à toutes les cours de Grèce, demandant des volontaires pour prendre la mer avec lui.
    Au nombre d'environ cinquante, les illustres Argonautes, parmi lesquels on cite Jason, Thésée, Héraclès, Orphée et une foule d'autres héros, s'embarquèrent sur le navire Argo, construit sous la direction d'Athéna dans des bois de Dodone. On peut suivre, d'après le récit d'Apollonios de Rhodes, le voyage des illustres navigateurs.
Le devin ( grâce à la proue en chêne ) donna à ses hôtes des conseils sur le moyen d'éviter les dangers qu'ils encouraient lors de leur voyage. Les Argonautes purent ainsi sans trop d'encombre passer entre les les Roches flottantes, qui, poussées l'une contre l'autre par des courants contraires, écrasaient les navires.
Après avoir atteint la mer Noire, ils abordèrent en Colchide chez le roi Aiétès, possesseur de la Toison d'or. Grâce au concours de Médée, la fille du roi, Jason put s'en emparer et reprit la route de la mer. Médée, qui s'était enfuie avec les Argonautes, tua son frère Absyrtos et répandit tout au long de sa route les membres du malheureux, afin d'empêcher Aiétès, occupé à ramasser les restes de son fils, de continuer à les poursuivre.
Ce geste criminel déplut cependant à Zeus, qui dépêcha sur le navire Argo une puissante tornade. Un devin déclara que seule Circé pourrait purifier les héros criminels. L'Argo remonta alors le cours de l'Eridan ( le Pô ) et du Rhône, puis descendit vers la Méditerranée et gagna la Sardaigne et l'île d'Aeaea, le royaume de Circé, où ils firent escale; la magicienne purifia les Argonautes, et ils purent reprendre la mer. Ils résistèrent aux chants mélodieux des sirènes grâce à Orphée, qui, de sa lyre, surpassa les dangereuses magiciennes, passèrent ensuite sans dommage entre Charybde et Scylla et atteignirent Corcyre, le pays des Phéaciens. Le roi Alcinoos, ami d'Aiétès, leur demanda la restitution de Médée, mais seulement si elle était vierge. Aussi Jason s'empressa d'épouser celle qui l'avait suivi si fidèlement. Le navire fit route par la suite vers la Libye, la Crète, où le Géant  Talos, qui tuait tous les étrangers, succomba aux enchantements de Médée en se déchirant la veine du pied, ce qui provoqua sa mort.
Lorsque les Argonautes quittèrent cette île, une nuit opaque les entoura soudain. Ils supplièrent Phoebos de les éclairer. Le dieu les exauça et les navigateurs réussirent à aborder dans la petite île des Sporades. Dès lors, leur périple touchait à sa fin. Après avoir débarqué à Egine, ils regagnèrent Iolcos, avec la précieuse Toison d'or.
Cet immense voyage ne serait, selon certains mythographes, que l'image d'une entreprise de colonisation dans le Pont-Euxin et en Asie Mineure, ou bien le symbole de la découverte dans le Caucase ( l'ancienne Colchide ) de merveilleuses mines d'or.
Argo  signifie " Rapide ", mais rappelle également le nom de son constructeur : Argos. L’Argo  a donné son nom aux héros qui accompagnent Jason : les Argonautes.


Le port du voile selon E. Badinter

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Les agneaux de Pâques chez les Samaritains
dont la tradition se retrouve chez les Juifs et les musulmans

Un couteau dont la lame de 30 cm, aiguisée jusqu'à devenir rasoir, glisse sur la gorge d'agneaux tétanisés, cela ne fait pas de bruit. Mais des geysers de sang. Surtout lorsque le moment fatal  se déroule comme un éclair, en point d'orgue d'une longue prière psalmodiée. Les hommes, les '" égorgeurs ", sont vêtus  de blanc de la tête aux pieds, couleur de l'égalité entre fidèles et de la pureté de l'agneau ( pascal pour certains ). Leurs tenues immaculées ne tarderont pas à être éclaboussées de taches écarlates, ce sang étant ensuite ensuite oint sur le front y compris celui des enfants.

Tentative d'interprétation de certains rites

Achoura : est une fête commune aux juifs et aux musulmans, instituée par Mahomet, avant l'introduction du jeûne du ramadan. Il s'agit d'une période de jeûne de deux jours dont le second est le 10 e du mois musulman ( en effet, le nombre 10 se dit ašara et c'est pour nous le 5 Décembre ). Cette fête semble trouver son origine dans la Fête juive du Pardon, Mahomet, l'année de son décès, a conseillé à ses fidèles d'étendre le jeûne au jour précédent ( 9 e ), pour éviter que soient confondues les fêtes, musulmane et juive.
Observée par tous les musulmans, cette fête et sa commémoration n'ont pas la même signification pour les chiites que pour les sunnites.
 Signification d'Achoura pour les musulmans chiites : elle commémore le massacre de l' Imam Hussein ( fils de Ali et petit-fils du Prophète ) à la bataille de Kerbala en Irak et de 72 membres de sa famille et de ses amis. Ils défilent en frappant leur poitrine pour le deuilLe défilé symbolise la lutte contre l'oppression et les injustices. Le deuil, les pleurs, les flagellations se poursuivent pendant 40 jours.
 Alors qu'elle est la grande fête tragique de l'islam chiite, c'est une fête mineure pour les musulmans sunnites : Les sunnites jeûnent entre 2 et 10 jours, comme Moïse jeûna pour remercier Dieu d'avoir libéré les enfants d'Israël d'Égypte.  Elle est plutôt célébrée dans la joie, comme la fête de la Jeunesse et de la Famille. Ce 10 e jour est le jour où Nûh ( Noé )  qui fut sauvé du déluge, avec la croyants, et c’est le jour où Dieu donna la victoire à Moïse et aux fils d’Israël sur Pharaon et ses hommes…

Mahomet est le prophète de la religion musulmane, et ce depuis 622, date de l'hégire. Mahomet avait pour habitude de réunir ses disciples à la mosquée. L'alcool n'était pas interdit, dans la mesure du raisonnable. Sauf qu'un jour, un des disciples est arrivé à la mosquée, totalement ivre... Fâché par ce manque de respect vis à vis de lui ainsi que des autres personnes présentes, et voyant l'impossibilité pour certains de se contrôler et de savoir se limiter, Mahomet décida, pour punir toutes les personnes dans ce cas, de banir l'alcool.

Jésus de Nazareth est le Christ pour les chrétiens, mais c'est un prophète pour les musulmans... Dans l'islam, Jésus est appelé Îsâ et c'est le messie, un prophète majeur. Ils ne le reconnaissent pas comme dieu.

 

La circoncision

La circoncision  se développa à partir de la fin du XIXe siècle dans le monde anglo-saxon, donc  en Afrique du Sud.
Elle se pratique entre 12 et 16 ans généralement dans le monde et plutôt vers 16 ans en Afrique du Sud.
Ces adolescents y seront circoncis dans des conditions douteuses.
Plus de la moitié des jeunes garçons ayant subi une circoncision clandestine en Afrique du Sud meurent. Les plus chanceux survivent avec un pénis parfois mutilé. Tel est le prix à payer pour une poignée de garçons sud-africains désireux de devenir des hommes aux mains de chirurgiens traditionnels peu scrupuleux.
" Quand vous n'êtes pas circoncis, peu importe votre âge, la société ne vous considère pas comme un homme."
 Après ce rite de passage, le jeune homme jettera tous ses vêtements pour symboliser le début de sa nouvelle vie d'homme.

Les rites de passage à l'âge adulte

De sorte de mieux comprendre le schéma des rites de passage et de ses généralités mais aussi de nourrir notre recherche, nous imagerons ce dernier par la notion, encore utilisée, de rites de puberté dont A. Van Gennep se fit vif contestataire. En effet, il insiste sur le fait que la puberté peut être physiologique ou sociale. Ainsi chez les jeunes filles la puberté se traduit au niveau du corps par sa transformation et surtout par les menstruations qui sont totalement individuelles et varient selon les ethnies. Il est par ailleurs convenu institutionnellement que la puberté physique ne puisse être un élément déterminant dans l'accès à la puberté sociale. Le mariage ou le droit à la sexualité semblent en être les exemples type, puisque chaque culture et chaque pays les conçoivent à des âges différents. Chez les jeunes garçons,la puberté physiologique est d'autant plus difficile à consacrer qu'elle n'est pas aussi nette que les menstruations de la jeune fille. Le seul point de repère pourrait être la première émission de sperme encore que celle-ci puisse passer inaperçue lorsqu'il s'agit de mucus. Aussi est il souvent convenu que la puberté physique masculine soit délimitée en son commencement par l'apparition de poils pubiens ou encore de barbe. L'auteur préfère donc la notion de rites d'initiation à celle de rites de puberté. Bien que l'initiation ne soit pas réservée aux classes d'âge puisqu'on retrouve cette notion pour les sociétés secrètes ou encore les confréries professionnelles, etc. Il est intéressant de constater que l'initiation (du latin initiatio) est tout d'abord associée à la religion puisqu'elle définit jusqu'au XVIIIè siècle, l'admission aux mystères, la transmission de savoirs ésotériques.



Souffrir pour mourir et renaître pour devenir

Cela suggère une deuxième naissance. L'enfant est d'abord tué par des « Êtres mythiques » puis ressuscité par eux mais changé à l'état d'un homme nouveau. La souffrance de la circoncision symbolise la mort initiatique, c'est à dire la mort à la condition profane. La résurrection est symbolisée par le changement corporel et donc l'accès au sacré par l'aptitude à la procréation ( la connaissance du « grand mystère » ). Selon M. Eliade « être introduit à la vie sexuelle équivaut pour le novice, à participer à la sacralité du monde et de l'existence humaine ».
A. Van Gennep voit dans  les rites d'initiation usant d'une mutilation la séparation du monde asexué et l'agrégation au monde sexuel. Il voit ainsi dans chaque sorte de mutilation ( scarification ...) une différenciation  définitive de l'individu. Cependant, il en dénie le rapport avec la procréation  et enfin  il souligne qu'elle diminue le plus souvent le désir sexuel du mutilé ou de la mutilée par manque de sensibilité (circoncision, excision...). M. Eliade distingue, quant à lui, les mutilations et leur confère  un autre sens. tiré des explications de l'anthropologue F. Ashley Montagu (1905-1999) qui voit en cette mutilation l'imitation de la femme, par la possibilité donnée à l'homme d'éliminer son « mauvais sang ». En somme le novice « sort de ces mutilations sanguinaires radicalement régénéré (...) ces opérations trouvent leur explication et leur justification sur le plan religieux, car l'idée de régénération est une idée religieuse »
 Pour A. Van Gennep l'explication est plus simple. Le corps est un simple morceau de bois que chacun taille à son idée. Les peuples ont agi sur les parties du corps qui dépassent et sont donc plus voyantes. L'idée de l'ethnologue est séduisante mais ne peut s'appliquer aussi généralement que son schéma. Le clitoris, dont l'ablation est un rite de passage reconnu, ne dépasse pas ou peu pour qu'on ne lui concède la place d'organe dépassant.

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Culture - Civilisations, croyances/Pays visités

Mythologie et rites au Laos, en Thaïlande


Le nāga, ou nâga, animal mythique et protecteur est  gardien et médiateur entre ciel et terre, intercesseur entre ce monde et l'au-delà, parfois associé à l'arc-en-ciel ( Bouddha descend du ciel sur un escalier qui est un arc-en-ciel, dont les rampes sont deux nâgas ). À Angkor ( Angkor-Thom, Prah Khan, Banteai Chmar ), des chaussées à balustrades en forme de nâga symboliseraient cet arc-en-ciel, avec Indra à leur extrémité ( dieu de la Foudre et de la Pluie ).

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 Zone d'un ancien temple kmer du Laos et arbre sacré

Dans l'iconographie khmer, le  Naja mâle a un nombre impair de têtes, tandis que les femelles en ont un nombre pair.
De même aux sept têtes du naja d'Angkor, aux sept branches de l'arbre cosmique... Le nombre 7 est, comme dans beaucoup de mythologies, le symbole d'une totalité
.

Il est commun en Thaïlande de voir des offrandes faites à des arbres, les croyances animistes locales disent en effet que des esprits divers peuvent y vivreLe fait de leur faire des offrandes permet d'obtenir de ces esprits au moins la paix et au mieux la réalisation de ses désirs. Tous les arbres ont un esprit.

Dans certains temples, il existe des « arbres » avec des clochettes en bronze ou cuivre auxquelles sont suspendues des feuilles d’or en forme de feuille d’arbre de la Bodhi ( ficus )

En Asie, au Sri Lanka, en Thaïlande et dans d’autres pays bouddhistes, l’arbre est souvent planté dans les temples. Il est confondu avec l’arbre Sala, arbre sous lequel Bouddha serait décédé.

Au Laos, ainsi que le prouve l'appareil phallique des cérémonies, les organes de la génération furent adorés comme des dieux.

Garouda ou Garuda est un  demi-dieu de la mythologie hindoue, C' est un homme-oiseau fabuleux de la mythologie hindouiste et bouddhiste. C'est l'oiseau céleste; on le représente soit sous la forme d'un homme qui a la tête et les ailes d'un vautour, soit sous celle d'un oiseau avec la tête d'un adolescent. Garouda est fils de Kasyapa et de Vinata. Il naquit d'un oeuf que celle-ci avait pondu 500 ans avant qu'il vint à éclore. Sa mère ayant eu une dispute avec Kadrou,  autre femme de Kasyapa et mère des serpents, Garouda devint l'ennemi de cette espèce à laquelle il fait une guerre cruelle.

A la suite d'une gageure entre ces deux femmes, Vinata était devenue l'esclave de Kadrou, et les serpents, pour prix de la délivrance de la première, demandèrent à Garouda l'amrita, breuvage d'immortalité dont la Lune est le réservoir. L'oiseau alla saisir la lune et la cacha sous son aile; mais il fut attaqué par les dieux qui avaient Indra à leur tête, et, il les vainquit. Vishnou fut plus heureux, mais Garouda s'était si bien comporté dans cette affaire, qu'il obtint de son vainqueur une capitulation honorable. Vishnou le rendit immortel, et lui promit une place plus élevée que la sienne même. Garouda lui sert de monture; mais quand le dieu est porté sur un char, l'oiseau est placé au-dessus, en forme de bannière flottante.  
Dans les temples kmers il y avait une source sacrée qui arrosait lingam ce qui sacralisait...


Vishnou (ou Vishnu ou Vichnou) est le dieu de la stabilité du monde, il entretient la vie et la création. C'est le dieu du temps. On connaît aussi Vishnou sous le nom d' Hari. Il est identifié au Brahmane. On le voit souvent en train de dormir. Mais dans son sommeil, il prépare le prochain monde. Il est souvent associé à Prajapati, tous les deux ayant des fonctions similaires. Son épouse est Lakhmi. Sa seconde épouse est Bhumi, la Terre. C'est un protecteur des humains et un sauveur. Il ne peut intervenir directement dans les événements, il s'incarne alors en un avatar. Le dieu conservateur de la Trinité a quatre mains. Dans la première il tient une coquille de conque (sankha) l'indication de la diffusion du son divin "Om"; de sa seconde main un disque (chakra), un rappel de la roue de temps et mener une bonne vie; un lotus (Padma) qui est un symbole d'une existence glorieuse et de sa quatrième main il tient un maquis (gada) l'indication du pouvoir et la capacité de punition si la discipline dans la vie est ignorée. Son véhicule est l'oiseau rapide, Garuda, qui peut étendre la connaissance Vedic avec le grand courage. La couleur sombre de Vishnou représente l'éther passif et informe, une grande qualité pour un dieu de pénétration. Il repose sur le lit du puissant serpent enroulé, Seshanag qui représente l'univers endormi.
 

Bien qu’il soit le maître de l’ascétisme, et donc de l’abstinence, l'emblème de Shiva est le linga (ou lingam, pierre de forme cylindrique). Ceci représente la nature duelle du dieu. Le linga est associé au yoni, symbolisant l’union des principes masculin et féminin. Il incarne donc l'univers, la création.


Shiva est marié à Shakti, la déesse-mère. Elle-même a plusieurs noms suivant la fonction qu'elle occupe (Parvati, Durga, Kâlî).
Durga Elle prend souvent l'apparence d'une lionne, d'où les textes hindou où elle est décrite assise sur une lionne.


La Shakti (l’énergie féminine, qui prend la forme de la compagne du dieu) de Shiva affecte de très nombreuses formes :

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la forme paisible, bienveillante, symbolisée par la déesse Parvatî et réincarnation de Satî. Avec elle, il eu deux fils, Ganesh [Ganesh] et Skanda [Skanda] ;
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la forme combattante, symbolisée par la très vénérée déesse Durga [Durga] ;
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la forme terrible et destructrice, symbolisée par l'effrayante et sanguinaire déesse Kâli [Kâli].

Mînâkshî
Mînâkshî est une princesse-déesse, femme de Shiva. D´après la légende, elle est née avec des yeux en forme de poisson, une légère odeur de poisson et un troisième sein. Toutes ces singularités devant disparaître le jour de sa rencontre avec son futur mari. Elevée en guerrière émérite, elle régna à la suite de son père, conquérant le "monde entier" jusqu'au jour où, parvenue devant Shiva, dans les Himalayas, elle fut envahie de timidité à sa vue.

Shiva et Satî
Une célèbre légende évoque l'amour de Shiva pour Satî, la fille de Prasuti et du roi Daksha, un descendant de Brahmâ. Celui ci avait donné son accord pour le mariage, mais il fût épouvanté à la vue du dieu, le corps recouvert de cendres, les cheveux emmêlés et le cortège de monstres qui l’accompagnaient. Il refusa donc de consentir à leur union. Satî se maria avec Shiva contre la volonté de son père. A seule fin d'insulter Shiva, le vaniteux Daksha décida d'accomplit une grande cérémonie sacrificielle, à laquelle il invita tous les dieux et déesses, sauf précisément Shiva, son gendre, et Satî. Passant outre aux injonctions de son mari, Satî assista à cette cérémonie, au cours de laquelle son père injuria Shiva. Ne pouvant supporter l'offense, Satî s'immola dans le feu.
Shiva, fou de douleur, créa Kâli et Bhairava (les formes terribles de Durga et Shiva) afin de tuer Daksha. Il lui coupa la tête et la remplaça par une tête de chèvre, le ramenant ensuite à la vie. Toujours submergé de colère, Shiva prit le corps de Satî sur ses épaules et fit le tour du monde en courant éperdument pendant des jours. Comme cela risquait de détruire le monde, Vishnu [vishnu], le troisième dieu de la trinité, découpa le corps de Satî avec son chakra (disque divin) en morceaux qui tombèrent épars. Les lieux où ces morceaux sont tombés s'appellent les Shakti Peetha. Shiva pris la forme de l'effrayant Bhairava pour monter la garde autour de ces lieux.

Satî, réincarnée en Parvatî, la fille des montagnes, voulut rejoindre Shiva, plongé en pleine méditation. Kâma, le dieu de l'amour, essaya de l'interpeller, mais le maître de l'ascèse, furieux d'être dérangé, le réduisit en cendres d'un simple regard. Quand il comprit que Satî était revenue, il l'aima de nouveau.
(Le satî ou sacrifice rituel des veuves, est une pratique aujourd’hui révolue et consistait pour les femmes survivant à leur mari à se placer, vivante, à ses côtés sur le bûcher de la crémation.)


Selon la légende, les rats seraient la réincarnation des membres d’une caste de musiciens, les Charan, à laquelle appartenait Karni Mata, l’incarnation de la déesse   Durga, une sainte du XV ème, qui était la maman de Ganesha et la femme de Shiva.


Cela se passait bien avant l'époque du grand Bouddha.Les Khmers honoraient leurs dieux dans des temples magnifiques. Ils en avaient élevé un à la gloire de la déesse Tsun Kyan Tsé, baptisé temple de Lao Tsun.

Ce temple de Lao Tsun était placé sous la garde du vénérable Mun Ha, un vieux prêtre, et de cent chats sacrés. Parmi ces chats, Sinh était le compagnon du vieux prêtre, et le chef des chats du temple. La déesse Tsun Kyan Tsé y était représentée par une statue d'or aux yeux de saphir.

Cette statue précieuse finit par attirer la convoitise. Un soir, des bandits Thaï attaquèrent le temple. Les Khmers luttèrent pour protéger leur temple, mais les bandits parvinrent jusqu'à MunHa qui était en prière devant la statue et l'assassinèrent.

Sinh voyant son maître sur le point de succomber, bondit sur ses épaules afin de lui dire un dernier adieu . MunHa rendit donc son dernier souffle, son compagnon Sinh tout contre lui. La Déesse décida alors de récompenser la fidélité du chat en lui offrant ses yeux de saphir et en saupoudrant son pelage d'or fin. Terrifiés, les bandits assistèrent alors à une extraordinaire métamorphose : le chat parut s'illuminer, son pelage s'embrasa d'une belle couleur or, semblant absorber les reflets de lumière de la déesse. Ses yeux jaunes se mirent à rayonner du bleu profond et scintillant du saphir, comme ceux de la statue. Sa tête, ses pattes et sa queue prirent une teinte de terre brune, semblable au socle de celle-ci. Et en souvenir de la pureté de MunHa mort en prières, les quatre pieds de Sinh en contact avec son maître devinrent éclatant de blancheur .

Encouragés par ce miracle, de jeunes officiants accoururent pour chasser les bandits hors du temple. Le temple de  Lao Tsun fut sauvé.

Sept jours plus tard, Sinh, qui depuis les événements refusait de boire et de manger, mourut en emportant l'âme de Mun Ha vers la déesse Tsun Kyan Tsé.

Un second miracle se produisit alors :
les quatre vingt-dix neuf autres chats du temple connurent la même métamorphose que Sinh, pelage doré, yeux bleus, et pattes blanches. Depuis ce jour, ces chats sacrés sont dits responsables du devenir des âmes des prêtres, assurant après leur mort le transfert de celle-ci auprès de la divinité.

Toute personne vivant auprès d'un chat sacré de Birmanie saura que dans cette légende une chose au moins est vérifiable, ce chat est véritablement fidèle et aimant, son maître représente pour lui le centre de l'univers.

légende ? chat ??? femme shiva ou autre

FALLUS SHIVA SA MONTURE
Sa monture (vâhana) est le taureau Nandi qui fait lui-même l'objet d'un culte.


TOUNEA NSHIMU PROTECTION GARUDA MI HO MI OISEAU
sa monture Garuda, l'aigle
Mais Nâga et Garuda ne sont en fait que deux incarnations de Vishnu, les deux aspects de la substance divine, en qui ils se réconcilient.
Sa monture (vâhana) est l'aigle Garuda [Garuda]. Il est aussi accompagné d'un serpent à mille têtes (Ananta ou Shesha) sur lequel il repose, représentant ainsi l’univers endormis.

Shiva, the Hindu god of destruction.  Vishnu, the god responsible for preserving the cosmic order, came to see Shiva. He left behind at the entrance Garuda, the half-man, half-eagle composite, who served as his vehicle.
Garuda (en sanskrit गरुड / garuḍa (« aigle »)) est un homme-oiseau fabuleux de la mythologie hindouiste et bouddhiste

Garouda ou Garuda est un  demi-dieu de la mythologie hindoue. C'est l'oiseau céleste; on le représente soit sous la forme d'un homme qui a la tête et les ailes d'un vautour, soit sous celle d'un oiseau avec la tête d'un adolescent. Garouda est fils de Kasyapa et de Vinata. Il naquit d'un oeuf que celle-ci avait pondu 500 ans avant qu'il vint à éclore. Sa mère ayant eu une dispute avec Kadrou,  autre femme de Kasyapa et mère des serpents, Garouda devint l'ennemi de cette espèce à laquelle il fait une guerre cruelle.

A la suite d'une gageure entre ces deux femmes, Vinata était devenue l'esclave de Kadrou, et les serpents, pour prix de la délivrance de la première, demandèrent à Garouda l'amrita, breuvage d'immortalité dont la Lune est le réservoir. L'oiseau alla saisir la lune et la cacha sous son aile; mais il fut attaqué par les dieux qui avaient Indra à leur tête, et, il les vainquit. Vishnou fut plus heureux, mais Garouda s'était si bien comporté dans cette affaire, qu'il obtint de son vainqueur une capitulation honorable. Vishnou le rendit immortel, et lui promit une place plus élevée que la sienne même. Garouda lui sert de monture; mais quand le dieu est porté sur un char, l'oiseau est placé au-dessus, en forme de bannière flottante.  
Dans les temples kmers ( de moi ) il y avait une source sacrée qui arrosait lingam ce qui sacralisait...


Vishnou (ou Vishnu ou Vichnou) est le dieu de la stabilité du monde, il entretient la vie et la création. C'est le dieu du temps. On connaît aussi Vishnou sous le nom d' Hari. Il est identifié au Brahmane. On le voit souvent en train de dormir. Mais dans son sommeil, il prépare le prochain monde. Il est souvent associé à Prajapati, tous les deux ayant des fonctions similaires. Son épouse est Lakhmi. Sa seconde épouse est Bhumi, la Terre. C'est un protecteur des humains et un sauveur. Il ne peut intervenir directement dans les événements, il s'incarne alors en un avatar.
Vishnu
Vishnou

Le dieu conservateur de la Trinité a quatre mains.
Dans la première il tient une coquille de conque (sankha) l'indication de la diffusion du son divin "Om";
de sa seconde main un disque (chakra), un rappel de la roue de temps et mener une bonne vie;
un lotus (Padma) qui est un symbole d'une existence glorieuse et de sa quatrième main il tient un maquis (gada) l'indication du pouvoir et la capacité de punition si la discipline dans la vie est ignorée.
Son véhicule est un oiseau rapide, Garuda, qui peut étendre la connaissance Vedic avec le grand courage.
La couleur sombre de Vishnou représente l'éther passif et informe, une grande qualité pour un dieu de pénétration. Il repose sur le lit du puissant serpent enroulé, Seshanag qui représente l'univers endormi.
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Date de création : 08/01/2010 • 15:47
Dernière modification : 13/11/2014 • 16:32
Catégorie : Culture philosophique
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