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Une grande famille

Une grande famille

 
Ce  ne sont pas les cadeaux qui forcent le cœur d'un enfant...Ce n'est ni l'excès de gentillesse, ni le fait de céder aux caprices. L'enfant devenu grand, sans le regard positif, la reconnaissance de ce qu'il est, l'admiration même dans les yeux de ses parents... ne peut s'épanouir pleinement.

Décidément il y a des jours où tout va mal, il y a des moments comme ça !!! Rappelle-toi chez nous : l'accident, le cambriolage, la maladie. Et puis d'autres où rien ne se passe. est-ce cela " le bonheur à flammes sourdes " de Colette ?


Nous nous blessons parfois les uns, les autres, sans le vouloir. Les jeunes sont impulsifs mais pas rancuniers dans le fond.

- Je sais que ta vie est suffisamment remplie maintenant, d'ailleurs, je me demande où tu vas chercher toute cette énergie, peut être as tu trouvé en toi l'équilibre qui te manquait, que tu as besoin de toute cette vitalité pour ne plus passer à côté des belles choses de la vie.


- Je te disais que moi qui n'ai pas d'enfant, je pense que la naissance, l'éducation, accompagner un enfant vers sa vie d'adulte sont les rôles les plus beaux qu'il soit. Si tu as des enfants bien dans leur tête, alors tu as réussi ta vie de maman.

Bref j'ai pour le moment 7 petits enfants et j'ai souvent du monde dans la semaine ou au week end...et au milieu de tout ça,  si j'ai parfois un peu le tournis, si j'aspire à la paix, à la paresse, à la rêverie !!! J'aime bien aussi les recevoir et j'en suis heureuse...Toujours très compliquée ma personnalité !!!

Beaucoup de malentendus viennent de sentiments mal exprimés, mal interprétés...
Nous devrions davantage nous accepter tels que nous sommes.

En famille, je me bats toujours avec les problèmes des différents caractères. Sans compter les petits problèmes des uns et des autres. Quand tu écoutes tout le monde, cela finit par devenir complexe et horrible !!!
Bon, si ce n'est pas ça explique-moi. Tout problème a une solution et il ne sert à rien de se faire la tête.

Que dire aux enfants qui ont des problèmes, sans les blesser, sans s'ingérer dans leur famille ??? Attendre l'appel au secours ?

Il arrive même que les enfants se demandent, alors qu'ils sont adultes, responsables, si on les aime vraiment.

-  Mais bien sûr qu'on vous aime. Dans la famille, on n'est pas très forts pour les mots... mais on a toujours été présents, à vos côtés,  selon nos moyens.
Confiance simple et spontanée qui faisait partie de moi où es-tu passée ?... Chaque drame de la souffrance et de l’angoisse nous transforme un peu. Souvenirs où rayonnent  parfois encore le sourire illuminé d’I. , la spontanéité qui semble parfois un peu naïve de C., le faux calme placide, agressif, affectueux ou moqueur de G.  Tous les événements nouveaux et tragiques parfois, humains et heureux d’autres fois, nous avaient toujours donné l’impression d’atteindre une sérénité gaie et communicative et pourtant, par moment, nos paroles et nos actes nous blessent les uns les autres. Notre besoin de sincérité,  symbole d’une  affection simple et réciproque s’écroule et se ressoude à tout moment laissant des parcelles de joie et de souffrance et des cicatrices…. Comment rebâtir sur des failles ?

Ai-je  été un peu dure avec mes enfants ? Je ne le pense pas. Aujourd'hui j'aurais du mal à affirmer s'il faut les secouer ou aller dans leur sens. Nous étions pour l'éducation au confluent de deux tendances opposées. Il me semble qu’aller toujours dans leur sens comme le ferait peut-être un psy, c’est stagner. Mon caractère me pousserait plutôt à secouer. Mais est-ce un moyen d'aider à faire reprendre confiance ou au contraire un  moyen d'écraser et de les laisser s’enfoncer…??


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Ouvriers au boulot

 
. Nous aimons à travers nos défauts, nos projets, notre désir de bien faire, nos irritations passagères, notre fatigue... Mais tout cela fait aussi partie du bonheur et j'y ai consacré ma vie et je continue. Sachez que jamais je ne serai fâchée.
Pour plus de détail allez dans " Pages persos : journal "

Une grande famille

C'est la joie des retrouvailles entre cousins, les petites jalousies et les petites disputes sont oubliées au cours d'un bon bain et avec une délicieuse glace... Oui, il n'y a pas S. qui était à Chicago ! On reconnait les caractères de chacun par les attitudes sur la photo !

Nos nouveaux rapports avec les enfants, avec la vie...
 
Ma vie quotidienne, longtemps trépidante, plutôt fatigante, parfois triste est agrémentée jusqu'à ce jour de beaucoup de moments de joie.
- Ici nous sommes dans l'attente des contrôles pour Robert, dans les travaux pour Isa, dans les surprises pour les impôts ( car toutes nos donations sont en fait taxées ), dans les craintes des chutes de  la bourse pour ceux  qui y ont mis leur argent, les soucis causés par les procès... La totale.

C'est une chance pour moi d'avoir une vie bien remplie car lorsque je n'ai rien à faire, je déprime un peu. J'admire ma mère qui vit seule et sait se gérer, mais elle admire le fait que je reçois beaucoup de visites. Rien n'est parfait dirait le renard du petit prince de St Exupéry.
Aucune vie n'est banale. C'est la vie ! Ce n'est pas facile tous les jours pour personne. Je suis sans arrêt étonnée par les heurts à gérer en famille ( jalousies, éducation, remarques qui peuvent être mal interprétées ou qui échappent dans les moments d'agacement ), les soucis, la maladie aussi...  Mais c'est vrai que j'oublie facilement et je refuse de m'arrêter trop sur les moments de tristesse. Mon mari au contraire vit dans l'humour noir.

La vie de chacun est très complexe, mais c'est ce qui en fait aussi la richesse. Désolée pour ton papa, j'espère que vous avez eu le temps de vous pardonner ... Le mien est mort peu de jours après m'avoir suppliée de rester plus longtemps, et je ne l'ai pas fait. Il a réussi à me culpabiliser. Pourtant je venais de passer deux mois à le soigner et il avait été odieux. J'en avais abandonné ma famille. Bon courage. Je t'embrasse. Dan

C'est difficile
parfois, c'est un plaisir souvent. Les grandes familles d'aujourd'hui ne sont, bien sûr, pas celles d'autrefois. Pour moi une petite grande famille est un noyau qu'on aime et qu'on soutient malgré tout. Et au final, le souci, l'amour parental en sont multipliés.
Ce  ne sont pas les cadeaux qui forcent le cœur d'un enfant...Ce n'est ni l'excès de gentillesse, ni le fait de céder aux caprices. L'enfant devenu grand, sans le regard positif, la reconnaissance de ce qu'il est, l'admiration même dans les yeux de ses parents... ne peut s'épanouir pleinement.
Je souhaite que chacun sache avant que je ne meure ( grand ou petit ) que je l'ai aimé. Malgré les heurts, malgré les incompréhensions, grâce aux moments de bonheur, à la confiance que j'ai toujours eue, à la droiture de votre caractère et parce que nous nous retrouvons en vous. Je n'ai sans doute pas su le dire assez fort. certains ont pu se poser des questions. Mais sans vous ma vie n'avait aucune raison d'être, aucune valeur.
Vos problèmes au jour le jour, c'est très difficile pour nous aussi. Il y a des années que nous ne savons parfois que faire avec chacun dans les moments de déprime. Les problèmes de relations qui dépriment notre aînée, les problèmes de la seconde avec un compagnon égoïstement toujours absent et dont la vie ne tourne qu'autour de la petite ferme de ses parents. A croire qu'il préfère ses veaux à ses enfants. Les problèmes effroyables d'un démarrage d'entreprise en pleine crise !
Il y a eu les maladies..., Les vraies, les simples inquiétudes... Sans que vous le sachiez vraiment, nous les avons vécus avec vous.

- Pas grand chose pour le moment. Le médecin n'était pas encore passé aux dernières nouvelles. C. est partie travailler. C'est S. qui la garde. La fièvre a baissé mais il n'y a pas encore les résultats des analyses.
Elle a à la fois mal aux jambes et en même temps les jambes selon C
. " paralysées ???. Mais si elle a mal, c'est bien que ce n'est pas paralysé justement. Je n'en sais pas plus. Entre C. qui exagère sûrement par angoisse et S. qui minimise ??
C. vient d'appeler. Cette fois deux médecins sont venus l'examiner et longtemps. Ils n'ont toujours pas les résultats des analyses mais ils penchent pour plusieurs causes.

1 une mononucléose
2 une infection pulmonaire qui se serait aggravée en symptômes méningés
Pour les jambes ils pensent qu'elle souffrira quelques jours mais que ça passera
Ils espèrent qu'il n'y aura pas de séquelles si ce n'est la peur et peut-être un petit traumatisme psychologique; mais il faut savoir qu'il n'y a pas pas encore de résultats officiels.
- Il est évident que la fillette nous préoccupe tous. Hier G. en a a oublié d'aller chercher son propre fils à l'école. Ce fut un grand branle-bas. Il nous a dit que sur son toit il pensait à L. mais pas à son fils. Caro a eu 3 semaines de congé et il a perdu l'habitude de prendre son tour de garde du soir. Tout le monde à l'école a été scandalisé. Avant lorsqu'il était sur les toits et que son épouse travaillait en soirée, nous y allions. Mais à la suite d'un problème passager entre nous... ! ils se débrouillent...!!!
 
- Si tu m'avais dit " viens tout de suite pour la petite ", dans un cas comme celui-là, avec une fille hospitalisée, je serais venue par le premier train.
Aujourd'hui avec papa nous avons deux ou trois camions d'ardoises à décharger à la maison. G. démolit un toit d'ardoise pour mettre des tuiles; papa charge l'utilitaire et à G. je l'aide à décharger sur la plateforme en face de la maison, vers la Ch.l, là où nous mettions les débris de la grotte. Il gardera les ardoises pour dépanner.
Donc, sauf urgence de ton côté, je décharge, j'attends le retour d'I. dans la soirée et je peux prendre le premier train qui sera à mon avis celui de 6 h demain matin. Si tu as un moment ou l'occasion... ??? achète un cadeau-livre et jeux 6 ans pour L. de ma part. Il doit y avoir une librairie dans l'hôpital.

- Pour L. ils semblent avoir enfin trouvé le bon médicament. Elle va mieux. S. a pris un congé de trois jours ( accordé )  et je n'ai pas eu besoin d'y aller; il lui a donné sa première douche depuis son entrée à l'hôpital.
Pour le moment il n'est pas question de maladie de Crohn ( nouvelle hypothèse ) d'après C. et les médecins. Ils ne parlent de cette maladie que si elle devient chronique donc si elle se renouvelle une autre fois. Pour le moment c'est rassurant.
Je n'ai jamais entendu parler de cette maladie chez aucun des ascendants. Je sais bien que ces maladies génétiques peuvent sauter une ou deux générations, mais tout de même, je n'y crois pas trop. C. a réussi à faire espionner le dossier par une infirmière qu'elle connaît et ils s'orientent vers des analyses nouvelles et une maladie nouvelle : la yiersinose. Elle s'attrape par les animaux: vache, porc... or ils ne mangent presque pas de ces viandes et ne touchent pas ces animaux. Ce serait donc par l'école ou elle n'aurait pas bien lavé ses mains après avoir été aux toilettes à l'école ???

- La yiersinose. Maladie que je ne connaissais pas. Bravo " Purpan " !!! le grand centre pour les enfants malades, ils sont rapides pour la diagnostic !!! Elle avait en plus une trace au poumon, une trace d'une maladie mal guérie et certaines tuberculoses peuvent toucher l'intestin. Et là il y a une fragilité familiale. Mais la mode est passée de vacciner contre la tuberculose !!.
Mais apparemment il ne s'agit pas de ça. mais ils ont fait de nouvelles analyses et n'auront les résultats que demain. Longue attente pour les familles
.
Il y a eu des problèmes et des interrogations pour les donations...
- Papa est prêt à revenir sur son changement de version qui a surpris... Maintenant que la date de rencontre chez notaire approche de nouveau, nous comptons sur vous pour éviter les discussions à l'infini ou les remises en cause devant lui ! Dans quelques jours tout sera oublié, j'espère. Ce n'est pas facile un partage en 3 surtout si l'on tient compte des souhaits, des désirs, de la vie et de nos possibilités... Il faut tenir compte de nos âges ( les possibilités de donation ne sont pas les mêmes ), du fait que Mamie vit encore aussi etc...
Je me suis démenée pour concilier tout le monde, même si parfois j'ai été agacée...Tout se résoudra dans le temps et personne ne devra rien à personne. Nous donnerons selon les périodes et à notre rythme. Absolument personne ne sera défavorisé. Il faut du temps à tout.
Allez, vous êtes toujours nos chers grand sanfants, même si parfois, mais différemment, vous nous mettez dans tous nos états.


G. savait qu'il y aurait des problèmes mais il était encore un peu naïf et tout lui est tombé sur la tête en même temps.
Il a tout quitté pour fonder son entreprise, en pleine crise, il travaille pour l'instant énormément, même le dimanche, sans rien gagner car il  fait des devis trop bas dans le but de se faire connaître et pour  lancer l'entreprise. Il y a aussi tant à investir entre : voiture utilitaire, camion benne, échelles, échafaudages, manitou, stages... qu'il perd un peu les pédales psychologiquement. Il était déjà fragile depuis son cancer. Il n'a eu aucune aide car son patron a refusé de le licencier et malgré tout plein de charges et de taxes.
Il oscille entre " je veux me débrouiller, prouver que j'y arrive " et faire appel à nous, surtout à R., pour nous employer comme ouvriers ou secrétaires etc...Mais nous prenons parfois des initiatives qui le mettent en colère, le fâchent.  Bref, c'est pas toujours la joie. Il y a des périodes, mais nous ne regrettons rien lorsque nous faisons notre possible...
G. croyait que J. allait accepter de devenir son ouvrier ou son partenaire. Il ne s'est pas engagé avant de l'avoir laissé se sortir du marasme de débutant, tout seul. Ma belle-sœur a refusé de lui laisser prendre les ardoises dans son hangar et il a été obligé d'en acheter... pour apprendre ensuite que l'oncle les lui offrait. L'échafaudage qui n'arrive pas complet alors qu'il a été commandé depuis plus de trois mois et en plus ils se sont moqués de lui ainsi que son ancien patron. Selon eux il ne réussirait jamais seul. Et pourtant il a réussi ! Son premier client qui a profité du fait d'être le premier et a exigé une baisse démentielle... Mais il fallait qu'il passe par ces aléas pour forger son expérience. Car il refuse d'entendre tout ce qui vient de nous. Il accepte parfois un peu de main d'œuvre !.
G. quand cela lui arrive de déprimer me fait un peu peur; il a exactement la même attitude qu'à la fac lorsqu'il m'appelait " au secours " et brusquement me rejetait. Puis il a fini par abandonner les études en prétendant être manuel.
Maintenant il travaille avec ses mains et ça ne va pas toujours bien quand même. Nous essayons de ne rien dire, d'attendre. Lorsque nous tentons une approche dans ces moments-là, il se révolte..
Nous aussi nous avons des moments de colère et des moments où nous effaçons tout dans notre mémoire. Il y a plus de 8 jours qu'il fait mauvais temps ce qui n'arrange ni le moral, ni son travail. S'il découvre le toit sous la pluie, il va inonder la maison !

- Chez G. en ce moment c'est difficile. Elle, elle travaille toujours à tr., elle y fait du phoning... ce qui n'est pas de tout repos, c'est loin, ils sont exploités bien qu'ils rapportent beaucoup d'argent aux patrons.
Lui a tout quitté pour fonder son entreprise, en pleine crise, il travaille  aussi énormément, même le dimanche, sans rien gagner car il  fait des devis trop bas dans le but de se faire connaître et pour  lancer l'entreprise. Il y a aussi tant à investir entre : voiture utilitaire, camion benne, échelles, échafaudages, manitou, stages... qu'il est angoissé, surbooké. j'ai peur parfois qu'il perde un peu les pédales psychologiquement. Il était déjà fragile depuis son cancer.
Il n'a eu aucune aide car son patron a refusé de le licencier et malgré tout dès le début, plein de charges et de taxes. Il reste fier et droit, il veut se débrouiller, prouver qu'il y arrive. Parfois, mais c'est rare et de plus en plus car nous vieillissons vite maintenant, il fait appel à nous pour nous employer comme ouvriers ou secrétaires etc...Nous prenons parfois des initiatives qui le mettent en colère. Il est trop honnête disons et il ne veut pas admettre qu'on ne refuse jamais un client et qu'on échelonne son travail sur l'année. Bref de ce côté là, c'est pas la joie.
Nous avions besoin d'une coupure aussi nous partons en voyage à la fin du mois, nous allons au Vietnam.

 
Le problème de G face à nous, c'est qu'il a été malade, qu'il déprime parfois comme beaucoup mais que peut-être il se sent protégé par notre ancienne peur, qu'il est tour à tour vaillant et paresseux...Nous espérions qu'avec un fils il retrouverait le moral et l'énergie.
  Chez nous, le seul grand problème est l'angoisse surtout pour lui qui ne gagne pas encore sa vie.
Heureusement ce matin le club ardoise s'est annoncé il va pouvoir reprendre son immense travail. De quoi se décourager je le comprends !  Pourtant pour le moment son travail est déjà beau. C'est magnifique un toit d'ardoises du pays. Mon mari va lui donner un coup de main.

La solution ? Je ne sais pas. Nous allons laisser faire un certain temps. Peut-être qu'avec l'aide de papa il va s'y remettre. S'il faut j'irai seule à Marseille pour les impôts de ma mère.
Nous allons voir aussi si pendant notre voyage il se laisse aller ou non. Cela nous indiquera s'il nous faut nous éloigner pour qu'il réagisse.
Après ???
Quand il travaillait chez sa sœur, je me souviens qu'après le départ de F. celui qui l'avait aidé à démolir, il avait travaillé moins et que parfois il faisait durer, il avait des petit moments de découragement.

 
Les heurts sont normaux, j'y suis habituée et les petits conflits s'ils ont toujours existé, se résolvent... Dans toute famille, il y a des jalousies pas toujours fondées, des fiers qui veulent prouver leur valeur croyant que nous l'ignorons et au final une entraide dans les temps tourmentés.

C. et G. sont venus chercher P. Sur le moment il a été content, un peu boudeur, mais content. Il s'est baigné avec son père qui a un peu raconté ses journées, mais au moment de partir, P. s'est mis à hurler qu'il ne voulait pas partir avec eux. Il se roulait par terre. Papa a dû le mettre de force dans la voiture. Grand malaise !!! Peut-être a-t-il été grondé ?

 
J'ai appris à mettre au second plan les petits heurts. J'ai l'impression que nos jeunes cherchent à montrer qu'ils sont plus jeunes, adultes... et qu'ils prennent le pas sur nous. Pas grave. Il faut juste rester libre dans sa tête.
Mes agacements ? sont passagers. Je n''en veux à personne longtemps. Je les aime trop et je compte sur tous pour oublier ces agacements passagers, ces moments d'humeur que nous avons tous, un jour. Les mots dépassent souvent les pensées et on invente entre les lignes en fonction de l'humeur ou des obsessions.
 
De vieux souvenirs qui ont fait mal et qu'on a pardonnés reviennent. Mais ils laissent une cicatrice. Ce que je n'accepte pas  c'est d'être traitée comme une enfant débile, inférieure, fausse, manipulatrice; seulement bonne à zapper  : " Regarde-moi dans les yeux quand je te parle !!! m'a-t-elle dit... Et elle n'avait pas 30 ans !  " Par amour pour mes enfants, pour la paix des ménages, je ne dis rien. Mais parfois cela revient parce que justement je m'incline. Ce que je n'accepte pas, c'est le chantage à l'affection d'un petit enfant, le formatage de sa petite famille à notre égard. Que de hauts et de bas entre jalousie, haine et reconnaissance !!! Et le petit que j'adorais, que je n'avais jamais grondé, ou si peu, n'a cessé de me répéter depuis,... la leçon ! ( le travail de dénigrement a  vite été efficace !!! ) " Tu ne fais pas ci, tu ne fais pas ça, sinon maman te grondera, n'oublie pas de laver mon linge !!! " Comment peut-elle me juger, me gronder... sur des interprétations qui s'appuient sur la jalousie, la déformation de mes propres pensées...???
Ah oui, j'oubliais... peut-être que j'aide pour mieux dominer ? Qu'est-ce que j'en ai à faire de la domination à mon âge ? Et bien non, j'aide mon fils ( si peu ) parce tant que je vis, je me sens encore concernée, parce que j'aime ma famille,  parce que j'anticipe les difficultés : question d'ancienneté, d'expérience. On me reproche de vouloir dominer, on nous reproche !... mais au premier problème on fait appel à nous, sur un ton assez impérieux, d'ailleurs, " parce que je ne veux pas qu'il soit dans le rouge à la banque de France ! " a-t-elle dit, sans même essayer d'ôter l'épine qui nous a profondément blessés. D'ailleurs s'est-elle seulement demandé si nous pouvions participer ? L'argent nous tombe peut-être du ciel ? Ce n'est pas que nous le refuserons. Ce n'est pas que nous le regretterons... C'est seulement qu'on puisse ainsi passer du ton impérieux, de la jalousie marquée à une demande ainsi formulée et plus tard à des paroles beaucoup plus aimables et conciliantes.

Que peut-elle savoir de ma vie passée, de mes pensées, des raisons qui m'ont fait agir autrefois ou aujourd'hui ? A-t-elle eu un cancer ? A-t-elle eu un fils qui a eu un cancer ? S'est-elle trouvée devant  ce néant, avec l'angoisse au ventre et la question toute simple que je me posais : " Que faire pour l'aider ? Que faire pour l'empêcher de se détruire lui-même ? Que faire pour l'empêcher de sombrer définitivement ? " car je n'ai jamais agi qu'avec ces mots-là en tête.
Je n'ai jamais nié mes défauts, mais je suis toujours la seule à m'excuser. Qui n'a pas de défaut ? Je n'ai jamais nié mon angoisse démesurée concernant mes descendants et mon désir, mon besoin exagéré parfois, d'aider ? Que fera-t-elle un jour pour ses fils alors que déjà ils nagent dans un débordement de jouets et de vêtements de marque ? J'ai toujours  respecté leur couple, leurs opinions, leur intimité. Souvent je garde le silence. Mais je me sentais concernée avec enthousiasme par leur entreprise et de tout cœur.
Bon je le répète, je sais pardonner mais certaines cicatrices sont tellement longues à guérir.
Ce sont les petits qui montrent le mieux que finalement ils nous aiment et cela réchauffe le cœur comme un remerciement.
P. m'a fait un très grand câlin en arrivant. Il  a voulu que je le fasse manger aussi, il a voulu jouer avec moi. C'était comme un rappelle et un regret de notre vieille entente, cette entente, c'était avant l'école, c'était lorsqu'il était bébé.
 
- Ils se sont annoncés à midi moins un quart et cela a failli tourner mal. j'étais affolée car je n'avais pas préparé de repas et j'ai raccroché trop vite ! Immédiatement rappel. " On te gêne, tu ne veux pas qu'on vienne ? Il faut le dire ! " Protestations de rigueur. Et puis non, ils ne me gênaient pas au contraire !

- J'étais effectivement enceinte mais que j'ai perdu l'embryon. Pour couronner ce week-end pourri, B. s'est gravement blessé hier à jardiland avec une ficelle tendue entre 2 arbres qu'il n'a pas vue : il aurait pu s'égorger, il a une marque affreuse autour du cou !!!


- C et S se sont expliqués devant leur toubib qui a mis C. provisoirement sous antidépresseurs et somnifères, le temps de se remonter et de discuter pour remettre leur vie à flot car, en plus, elle a maigri et elle a la grippe. Elle déprime en fait depuis deux ans. La mononucléose était un début. Leur problème passager dans le couple un autre. Qui n'a pas de problème passager ? Mais les tempéraments sont à fleur de peau.
Maintenant qu'il voit dans quel état est son épouse, S. ne sait plus que faire. C. parfois le rejette, parle de divorce, parfois se réconcilie car il sait parfois s'expliquer ou bien il  montre son désespoir... Et tous deux se confient à moi, m'appellent au secours.
J'ai peur parfois après ça, dans l'état où ils sont, ils peuvent attraper une maladie grave. Ils amoindrissent leur immunité.
- Ma fille I., j'espère que vous allez mieux B. et toi... J'espère aussi que tu n'es pas en train de faire une dépression post avortement spontané. Je ne te reconnais pas dans ta colère si vive. Dans tous les cas je serai libre Mercredi pour vous aider. Ne te mets pas en colère... Tu agiras comme tu l'entends.

- Les difficultés se rencontrent aussi entre les couples des enfants :
G.  a parfois un caractère épouvantable, mais dans le fond il en souffre.  Nous allions voir un vrai four actif d'autrefois et il y avait une fournée avec rillettes pour les invités et bénévoles. Il a dit à I. à propos du pain que faisait sa belle mère
: " c'est vrai que toi tu as l'habitude de vivre comme au moyen âge !!! " Il voulait faire de l'humour qui est mal passé. C'est ce qu'il m'a dit. I. l'a mal pris, mais elle a fait l'effort de rester pour ne pas vexer ses parents et je l'en remercie. Chacun est parti de son côté pour l'invitation. Chez G.,  Ils avaient le GPS. Chez I. ils connaissaient le chemin ! C'est vrai qu'avec son épouse, G.  ils essaie de ne pas vivre comme au Moyen âge !
G. déprime... Il va gagner peu sur certains chantiers ! Il faut qu'il déduise les taxes et tout ce qu'il a acheté en bois, ardoises, gouttières... Sans compter les investissements : échafaudage, échelles... Sa déprime semble avoir commencé par notre dispute. Cause ou conséquence ? Les deux selon moi. Ce qui prouverait que la colère jaillit, mais qu'après coup elle le ronge. Les mots dépassent ses intentions.

- Ils ne s'excusent jamais. Mais quand je constate qu'ils reviennent bavarder comme si rien ne s'était passé, je considère qu'il y a effort.

Pardonner ? Mais oui, bien sûr...J'ai beau être horrible, c'est ce que je fais toujours. La vie est déjà si difficile pour tous, inutile de se mettre des bâtons dans les pattes, inutile de rejeter ceux qui sont prêts à tout donner et à pardonner, avec cependant... le besoin d'un minimum de respect; et il ne faudrait pas jouer trop souvent au jeu du chantage,  de l'amalgame, ni à celui des ficelles de la marionnette qu'on tire !!
A part ça... je comprends les difficultés du moment, pour presque tous  nos jeunes, les difficultés d'une vie active, surchargée et parfois nerveusement insupportable, je comprends leur besoin de mener leur barque  aussi, mais nous vivons dans des temps très difficiles, le temps presse, les occasions sont à saisir. La vie est courte, la nôtre surtout, désormais, il ne faudrait pas  mépriser ce qu'on peut encore faire ... de tout cœur.

Mon fils a été très sympa aujourd'hui. Elle, a parfois besoin de parler. C'est un constat qui doit remonter à des angoisses de l'enfance. Est-ce une forme de déprime qui varie entre appel au secours et agressivité ? Peut-être ? Cette agressivité passagère relève peut-être d'une éducation différente ou d'un besoin de tenir sa place. Que sais-je. Sans doute suis-je trop susceptible.
A intervalles réguliers mon pardon, je l'accorde et j'espère ouvrir assez les yeux pour constater aussi mes erreurs et pour soigner mes blessures dues aussi à ma sensibilité. Les autres sont sans doute comme moi. Tout est malentendu. Tout est peur de ne pas avoir sa place dans la cellule familiale. En ce qui concerne mon fils, je connais ses colères, leur évanescence. Je sais qu'elles peuvent soudain l'aveugler puis lui laisser un goût amer.  Je l'espère, je le crois, je crois du moins  le connaître assez... Mais à deux vous vous montez la tête.

A d'autres moments certaines paroles, certains actes font plaisir. Je sais que je peux toujours compter sur mes enfants, sur leur loyauté au fond d'eux-mêmes, même si l'apparence est trompeuse. Il y a un cœur sous les rabrouements apparents...et il m'est plus facile de traduire, de lire et de comprendre en eux

- Merci Maman, tu es une maman extraordinaire...
- La phrase merveilleuse qui réconcilie avec la vie, qui réchauffe le coeur, qui le dilate... Même si je ne me sens pas vraiment digne de cette phrase d'amour filial...
Oui tout est vite oublié chez nos jeunes. Notre fils était content de ses 3 jours de BP. Il lui reste la pratique, les trois premiers jours de la semaine prochaine. Il est venu finir l'après-midi avec nous. Nous sommes allés chercher des girolles dans les bois. Il y avait notre fille I. et son petit B. Son fils P faisait la sieste sous la garde de mon mari. Ce sont de bons moments et de bons souvenirs.
Et certains jours ils nous font plaisir, oh combien...
Nous sommes une seule famille.

Nous étions dans cette maison,
Tous réunis,
Mes deux sœurs, mes parents et moi.
Ma sœur venait d’avoir son bac,
Elle avait presque dix-sept ans
Et mon père a dit :
« C’est la dernière fois que nous sommes ensemble
Dans une seule famille,
Vous allez rencontrer un conjoint
Et créer un nouveau foyer
Dans les années qui viennent. »

Ce moment est resté gravé dans ma mémoire,
Cet instant qui dit :
« Ce ne sera plus jamais pareil »,
Nous sommes une seule famille
Pour la dernière fois.
On reviendra comme des enfants
Qui aiment leurs parents
On reviendra parler de ce passé
Parler pour ne pas oublier.

 

Je n'avais jamais lu celui-là, beau et touchant
ensemble ss " s"
Avec de tels souvenirs je comprends combien les vétilles passagères ne sont rien que l'expression de la lassitude.
J'ai aussi une fille " une fille formidable " disait ma mère qui a aussi ses problèmes et combien !. Qui ne s'exprime pas toujours mais qui est présente, qui agit, elle est comme notre ange gardien.

 
Décidément il y a des jours où tout va mal, il y a des moments comme ça !!! Rappelle-toi chez nous : l'accident, le cambriolage, la maladie. Et puis d'autres où rien ne se passe. est-ce cela " le bonheur à flammes sourdes " de Colette ?

Nous nous blessons parfois les uns, les autres, sans le vouloir. Les jeunes sont impulsifs mais pas rancuniers dans le fond.

- Je sais que ta vie est suffisamment remplie maintenant, d'ailleurs, je me demande où tu vas chercher toute cette énergie, peut être as tu trouvé en toi l'équilibre qui te manquait, que tu as besoin de toute cette vitalité pour ne plus passer à côté des belles choses de la vie.

- Hier nous avions du monde, les enfants, plus la famille de ma belle fille; d'ailleurs nous allons avoir du monde jusqu'au début Juillet entre autre à cause de la fête votive qui arrive : le feu de St Jean , le corso, la fête des jeunes etc...
Nous serons une quinzaine. Il y aura ma mère, un des frères de mon mari et son épouse, la belle-mère de notre fils et toute notre petite famille. De la joie et des soucis.

- Il faut que j'aide ma mère à remplir ses impôts et comme nous partons le 25, cela devient urgent. C'est R. qui devait y aller, mais il est pris par G qui a besoin de lui pour trier les ardoises enlevées du vieux toit; il faut les classer par taille, et ensuite  il a besoin d'un coup de main pour poser et couper les voliges.

- Nous sommes toujours heureux de recevoir la famille, mais  trois enfants en couple
et 7 petits, cela fait de la joie et de l'animation, des
repas à prévoir.
A un certain moment nos plus jeunes ne s'annonçaient même plus. C'est sympa, dans le fond, ils faisaient comme chez eux, mais dans ce cas,  il  nous faut toujours prévoir de grands repas et  lorsqu'ils ne viennent pas nous avons des restes pour plusieurs jours...  Il y a des moments où notre vie est très mouvementée et brusquement c'est le grand vide, ils reprennent le travail ou partent en vacances.

 Il faut dire que l'été nous avons encore plus de monde.

Il y a eu des périodes où nous avons beaucoup bricolé : pour la maison de notre seconde fille, pour l'aînée, ses appartements.;.

 - Chez notre seconde fille, R. et moi faisons le plafond de l'agrandissement. Nous y passons nos journées, nos doigts sont gelés...
 
Mon mari a beaucoup aidé notre fils dans son entreprise aussi...

Nous passons beaucoup de temps pour la famille. Il y a plusieurs raisons en dehors du fait que nous les aimons. Je réagis par rapport à la mienne de famille qui a toujours été égoïste. Nous les avons mis au monde ces enfants, nous en sommes un peu responsables et la conjoncture actuelle est horrible pour les jeunes.

La retraite n'est pas de tout repos... Comme tous les retraités, nous sommes parfois débordés, nous devenons plus lents, plus occupés semble-t-il... Nous avons assez souvent gardé les petits. Cela nous procure à la fois plaisir, soucis et crainte. Il faut gérer les angoisses de l'un, les petits heurts avec les belles familles, les incompréhensions, les exigences, les problèmes de la vie...

Nous avons repris les travaux chez Isa... Cette fois c'est le plafond des chambres pour l'agrandissement...

Par contre pour le moment, dans l'ensemble,  tout va bien en dehors des petits aléas de la vie. R a des réunions chaque soir en ce moment pour la relance du nouveau conseil municipal; et lui qui n'aime pas veiller, il rentre à plus de minuit ce qui perturbe son sommeil.


- Je vois que tu vas être très occupée avec toute ta famille et les activités du village. C'est bien d'un côté, me semble-t-il. Tu ne va pas t'ennuyer ou languir ou trop t'inquiéter;  rien ne vaut l'action pour éviter l'angoisse, au moins en partie.

- Je voulais dire que nous tenons beaucoup à nos enfants et aux petits. C'est eux qui passent avant tout. Je suis toujours inquiète pour leur santé, plus encore que pour la nôtre. C'est ainsi....
Maintenant il faut aussi penser à notre vie, bien sûr, tant qu'il nous en reste à vivre. Mais nous sommes toujours là pour les soutenir, il suffit qu'ils appellent et que nous soyons capables de répondre positivement à leur souhaits...alors, nous le faisons. Tous passent, pour moi, bien avant nous.


- Tu sembles super occupée avec toute ta petite famille, tu ne dois pas t'ennuyer souvent non ?

- Voici une message qui fait plaisir, on y retrouve toute votre énergie et plein de projets.



.Mon mari et moi avons fait ensemble beaucoup de travaux, depuis plusieurs années d'ailleurs, pour eux, pour ma mère, pour le beau-frère. Nous nous sommes investis physiquement, moralement et par les donations, le plus que nous avons pu aussi... Nous avons travaillé physiquement pour la grotte sous la maison, pour leurs divers logements etc...Nous améliorons leurs biens. Nous faisons au fur et à mesure de nos possibilités. Il faut songer aussi à notre propre maison..

- A 1 h du matin tu ne dors pas??? Moi si, en principe je dors bien, sauf lorsque j'ai de gros soucis de famille, ou chez ma mère qui se couche tôt et se lève à des heures impossibles. On l'entend traîner les pieds. Parfois aussi chez les enfants car ils restent très tard, dans le bureau où se trouve mon lit d'invitée !!!

Pour avoir une grande famille, il y a deux solutions, ou bien laisser pousser les enfants selon la nature ou se donner à fond et chercher à comprendre tout le monde et c'est alors très complexe. On prend souvent des revers !!! Tu crois avoir compris, tu crois chercher à aider... et tu as en face des réactions d'orgueil, d'égoïsme, de générations différentes, de points de vue différents aussi. Et la partie adverse évidemment pense la même chose de toi...Mais dans l'ensemble tu te rends compte que s'il est difficile de dire : " tu as raison "ou " je t'aime ", s'il est difficile de trop s'impliquer... ton effort est tout de même vu, senti et tu n'es jamais vraiment seul ou rejeté après, si tu as su donner. Je pense aussi qu'il y a trop souvent de mauvaises interprétations des intentions de part et d'autre. C'est pour cela que les tensions s'atténuent vite. Du moins je l'espère. Même si je me plains parfois, je suis prête à aimer tout le monde, à reconnaître mes fautes aussi, à accepter les différences de caractères et de points de vue.

Après un malaise entre nous...Ce Dimanche, les enfants sont venus. Les premiers moments étaient un peu froids, même avec les petits. Peu à peu ils ont joué avec moi et les adultes ont trouvé une occupation. Elle a échangé peu de mots avec moi, mais elle a essayé. Cela lui arrive et moi je ne suis pas du genre bavard. Je vais considérer ce premier pas comme un regret, je vais considérer que le mot " pardon " ne peut pas sortir, mais qu'il est au bout des lèvres. Je vais mettre leur ancienne attitude sous le coup de l'angoisse, de la fatigue, voire de la déprime et sur le fait qu'ils ont mal interprété la mienne; ils veulent avant tout affirmer qu'ils restent maîtres de leur vie, de leurs affaires, comme si on avait, même un petit peu, voulu les évincer !!! Et puis, mon tort en plus de mon enthousiasme spontané, est aussi de toujours vouloir aider ou encore de trop m'effacer, d'encaisser sans chercher à me justifier pour ne pas déstabiliser leur couple, ce qui laisse de la place à leur liberté de s'imposer, au point qu'ils en ont oublié parfois notre âge, notre bonne volonté. Et à d'autres moments ils sont si prévenants, si agréables qu'on finit par oublier les moments noirs. Nous avons dû mal interpréter !

Mon mari se donne tout entier, à sa façon. Trop même, car il est assez dominateur et ne sait pas vraiment envisager d'autres possibilités que celles qu'il a exposées, surtout si elles ne correspondent pas à la morale traditionnelle, à sa logique, à son point de vue même... Il est très intelligent, mais n'a pas vraiment d'intuition, et, des revers, il en prend énormément, avec les jeunes et surtout les conjoints de nos jeunes qui ne sont pas habitués à ce qu'on pense pour eux, qu'on dirige tout pour eux !!!

Pour moi, les enfants et les petits sont mes plus belles fleurs...mais il faut les soigner pour qu'elles s'épanouissent...

Leur compréhension me fait plaisir. Mais je ne suis pas certaine d'être toujours bien comprise, comme eux certainement pensent que je ne les comprends pas toujours. Parfois je considère et mon mari également, certains faits, certaines paroles... comme un rejet. Pas souvent, mais parfois. Nous,  sommes à leur écoute, peut-être trop souvent même, nous  sommes fiers de chacun, mais sont-ils fiers de nous ? Ne nous jugent-ils pas trop souvent ? Bien sûr nous ne sommes pas sans faute, mais nous avons toujours fait de notre mieux.
Nous sommes très maladroits pour les compliments et surtout mon mari. Mais je sais qu'il a une grande confiance en eux, en elles, en l'intégrité de son fils, il est fier de ses chantiers puisqu'il les montre aux amis...Mais les filles se confient plus facilement et montrent plus  leur affection, leur besoin d'aide.
 Pour la période de notre vieillesse , celle où  nous commencerons à décliner, vraiment,  nous savons très bien que c'est sur le fils que nous pourrons compter pour l'entretien du patrimoine, alors que les filles seront plus proches de nos problèmes humains.


- Je te disais que moi qui n'ai pas d'enfant, je pense que la naissance, l'éducation, accompagner un enfant vers sa vie d'adulte sont les rôles les plus beaux qu'il soit. Si tu as des enfants bien dans leur tête, alors tu as réussi ta vie de maman.

- Bien sûr, il ne faut pas être trop envahissante, il faut proposer ses services et attendre qu’ils les acceptent. Mais tout n’est pas aussi facile. Je ne suis ni envahissante, ni absente auprès d’eux. Du moins je ne le pense pas. Mais mes enfants ont parfois des problèmes et je culpabilise…
Par exemple, il nous est difficile en ce moment de remettre les choses au point ... Mon mari est malade, mon fils se marie, ma belle fille est enceinte, ma seconde fille vit mal sa solitude, chez elle, car son conjoint a deux métiers et rentre très tard; et, l'aînée est débordée par son travail, ses trois filles et leurs occupations. Elle se lance comme son père dans un débordement d'activités (généreuses!!!), achète à droite et à gauche, pour la mer, la neige, pour ses filles en fait ...

Pour ma belle fille, nous ne sommes que des vieux !!! Elle le dit bien assez, bien que discrètement. Mais j'ai compris depuis que ce n'est pas méchant de sa part. Peut-être le besoin de mettre en relief sa jeunesse pour une jeune maman. Sans doute parce que sa mère est plus jeune. Elle est l'aînée de deux enfants alors que mon fils est le dernier de trois. Elle a des périodes très très sympathiques et d'autres où elle boude. Bon, je me dis " et toi comment es-tu " ?? En ce moment elle cherche du travail et ça ne va pas trop...Et puis au fur et à mesure qu'elle s'insère dans la famille, qu'elle en comprend le système, tout s'arrange. Il faut laisser au temps du temps...Il me faut ,moi aussi me montrer moins susceptible et essayer de comprendre...

Pourquoi mes enfants souhaitent-ils plusieurs enfants ? Mon aînée a voulu trois enfants pour reconstruire la famille dont elle s'est éloignée, la seconde par sa nature généreuse en aurait voulu beaucoup et notre fils en veut absolument trois. Pourquoi ? parce qu'il est le troisième et que le troisième a le droit de vivre, donc. C'est la raison qu'il se donne. Bref ils n'ont pas un trop mauvais souvenir de leur propre famille puisqu'ils calquent un peu l'ancienne vie...???

Bref j'ai pour le moment 5 petits enfants et j'ai souvent du monde dans la semaine ou au week end...et au milieu de tout ça,  si j'ai parfois un peu le tournis, si j'aspire à la paix, à la paresse, à la rêverie !!! J'aime bien aussi les recevoir et j'en suis heureuse...Toujours très compliquée ma personnalité !!!

L'arrivée des petits présente des inquiétudes, des responsabilités parfois, des joies et aussi de nouveaux problèmes inattendus : Les jalousies entre grand-mères...!!! Par exemple, j'aurais bien voulu m'occuper plus de mes petites filles qui sont très mignonnes et habitent loin; et je m'occupe assez souvent des deux garçons... Je trouve que les filles passent dans la vie sans bien nous connaître et lorsqu'elles viennent je me sens plus gênée par elles que par les garçons que je côtoie plus souvent. Mais je  n'en fais pas une maladie si je les vois peu. Ils ont leur vie,  leurs propres parents. Par contre je suis vexée lorsqu'on ne veut pas que je m'en occupe et lorsqu'ils font des bêtises je suis aussi agacée et désemparée car je ne sais comment réagir. A ma façon ?  ou en essayant d'imaginer ce que feraient les parents.; En fait, nous devons respecter les consignes des parents, dans la mesure du possible.

Les autres grands mères par contre semblent presque en mal d'enfant, ou jalouses, ou encore jouent un drôle de jeu, celui de se faire préférer au risque de gâter l'enfant. Elles réclament sans cesse à les avoir, joue à la grand mère qui adore, qui câline qui fait des cadeaux...

Beaucoup de malentendus viennent de sentiments mal exprimés, mal interprétés...Ceux de Toulouse, je ne les vois que pour les vacances. Ils arrivent à 5 pour plusieurs jours. C'est à la fois un plaisir et une lourde charge. Mais je suis un peu vexée lorsqu'ils ne viennent pas, ou lorsqu'ils partent brusquement !!! Ai-je commis une erreur, ai-je mal agi ?
La honte et les tabous rendent inquiets et mal à l’aise. Nous devrions davantage nous accepter tels que nous sommes.

 R, G et I sont en ce moment chez le notaire pour signer l’acte d’achat des bois de G.

- Bravo pour vos efforts, vous en faites beaucoup pour vos enfants. Je souhaite que l'appartement que vous avez acheté leur donne toute satisfaction.

- En effet ils sont heureux, je le crois. Ou plutôt, non, nous leur apportons un peu d'aisance, mais pas le bonheur. Avec leurs salaires ils n'auraient jamais pu se loger ainsi, du moins dans l'immédiat. Et nous sommes heureux de leur faire plaisir;

-Tes deux filles sont donc très calées en informatique mais pourquoi lorsque tu as un problème avec ton ordinateur, elles n'interviennent pas pour te dépanner? Si j'habitais près de chez toi, je le ferais avec plaisir sans que cela ne te coûte rien; (ou si peu... !!! )

- Mes filles habitent loin, l'une est dans les environs de Toulouse... de plus, elles ont leur vie et leurs soucis. Enfin nous essayons de nous débrouiller et d'apprendre aussi. Tu remarqueras que j'ai fait beaucoup de progrès.

Pour le mariage de notre fils l'année 06, mon mari arrosait régulièrement la pelouse pour avoir un peu de verdure pour le plaisir des invités, disons. Notre fils aurait préféré montrer à la famille de sa future, à quel point la sécheresse gagne sur les Causses et à quelle vitesse l'herbe y grille. Décidément, ces deux-là (père et fils !) ne sont jamais sur la même longueur d'onde !!!

Les enfants viennent de partir... Nous sommes tous perturbés. Mon mari. est au bord de la déprime et leurs exigences pour leur mariage l'ont agacé. Cet après midi mon mari a demandé à notre fils de serrer les boulons de l'échelle de la piscine et il a tellement serré qu'il les a cassés, bien sûr, il ne l'a certainement pas fait exprès !!! C. avec sa grossesse a un peu changé de caractère, comme toutes les femmes enceintes... et elle a parlé à son futur beau père très franchement, mais sur un ton que celui-ci n'a pas du tout apprécié. Il n'est pas habitué à prendre des revers. Il est, sur ce, allé faire la sieste. Ma mère a reçu un coup de téléphone de notre aînée et a mal interprété ses paroles !!! Parfois tout va mal. Heureusement qu'il y a aussi les bons moments.

Je pense que tout finira par s'arranger avec les enfants. C'est le mariage qui nous perturbe tous. Mon fils voulait juste un mariage modeste en famille, chez lui. Il n'a jamais aimé les grandes mises en valeur. C. son épouse voit plus grand, elle s'imagine déjà être la reine d'un jour (réaction bien féminine) et elle tient à ce que ce soit ainsi. Il faut reconnaître que c'est un plaisir unique et une réaction compréhensive. De plus, les jeunes pensent avec raison, " c'est notre mariage ". Mon mari pense, et avec raison aussi malheureusement," je suis malade, je suis chez moi et c'est notre argent ".Tu vas me dire: et toi "que penses-tu ? " C'est là que tout le monde s'acharne contre moi. Et, en effet, mon mari ne me demande pas souvent mon avis. Il décide, je découvre souvent après, quoi !!! Sa décision il la mûrit dans sa tête, de son mieux... et elle lui paraît toujours tellement logique! Je n'ai pas envie de me battre, c'est avec lui que je vis. Et, moi, je ne passe pas mon temps à calculer. Je suis abasourdie quand j'écoute les uns et les autres. Bref ils me fatiguent par moment,s et j'ai envie de leur dire " allez au diable ". D'autant que pour mon propre mariage ,j'étais comme mon fils, ,je n'ai voulu que la famille très proche et une simple robe que je pourrais remettre. Et pourtant tout ce remue ménage m'émeut.
Bon, ils ont décidé sans moi d'installer la famille de C. dans notre maison. Vu après coup, ,je ne vois pas pourquoi, c'étaient les chambres de nos enfants et petits enfants. Mais c'est juste pour un mariage et cela ne m'aurait pas gênée si je n'avais pas senti mon aînée un peu frustrée !!! Bon, inutile d'en faire un drame. C'est vrai... ma fille aînée n'apprécie pas d'avoir été larguée. Bref la totale !!! Elle a dû partir loger à la ferme de son oncle. Ce sont de petites choses qui froissent sur le moment et qui s'oublient.
Le mariage de celle-ci pourtant avait été plus grandiose. Plus de famille, nous avions loué une salle, une cuisinière et son équipe, un animateur, comique et musicien qui avait été formidable, de nombreuses plantes et fleurs, chez un pépiniériste, pour décorer la salle de façon naturelle, comme pour un jardin intérieur. etc... Mais elle a déjà oublié sans doute. A ce moment-là nous étions plus jeunes, plus dynamiques. Mon mari n'était pas malade. Mon fils ne l'avait pas encore été et moi j'étais guérie.
Heureusement, j'ai confiance en mes filles. Quand elles râlent c'est à moi qu'elles s'adressent, elles s'expliquent,,je m'explique, et elles savent que nous sommes prêts à les aider aussi, même financièrement.

Il me tarde d'être au lendemain du mariage, car c'est le lendemain le plus sympa; après chaque fête, que ce soit mariage ou baptême, lorsque nous nous retrouvons en famille, avec quelques restes, à manger des chips en complément. Il y aura ma fille aînée que je vois peu et sa famille. Et tous les soucis seront oubliés. Il ne restera que le charme de la fête et les moments de bonheur.

En famille, je me bats toujours avec les problèmes des différents caractères. Sans compter les petits problèmes des uns et des autres. Quand tu écoutes tout le monde, cela finit par devenir complexe et horrible!!!

- J'ai lu avec beaucoup d'attention le brillant exposé sur ton quotidien, et en particulier sur les isolations minces; ton fils , à mon avis, cherche ton appui, il est plus près de toi et aimerait que tu plaides en sa faveur; toi  tu ne veux pas t'en mêler pour ne pas faire de vagues qui fatalement déferleraient sur toi; vu de l'extérieur et en analysant le différend, je pense que c'est Gui qui marque des points; en effet, il opte pour les matériaux les plus récents, donc plus efficaces et moins chers à la longue; pourquoi ne pas lui dire que tu es tout à fait d'accord avec lui mais que tu ne veux froisser personne car tu risquerais d'en souffrir après.

- Ce n'est pas si facile que cela. Le problème des isolants minces est toujours discutable. Les impôts ne les reconnaissent pas comme efficaces.


Mon beau-frère a voulu offrir un arbre à ma seconde fille. Le jardin de ma fille est encore en chantier. Son compagnon n’a pas le temps de s’en occuper. Ma fille elle-même fait de son mieux avec les fleurs. Mon mari s'en occupe occasionnellement, mais il est malade; Bref, le beau-frère a planté l'arbre (malgré l'avertissement de ma fille !!!) là où devrait se trouver la pelouse de gazon … nous avons dû déplacer cet arbre et maintenant, de surcroît, mon beau-frère est vexé...

Le patron de mon fils s'est blessé. Mon fils lui a conseillé comme kiné, son cousin germain : le fils du tonton, c’est-à-dire de mon beau-frère vexé !!!. Le cousin a mal reçu le patron en question, il lui a conseillé : " Prenez une aspirine et venez dans une semaine ". Mon fils cette fois est vexé à son tour !!! Rien à voir d'ailleurs avec l'histoire de l'arbre. Le kiné a peut-être pris le patron pour un ouvrier. Donc il a des comportements différents suivant le rang social ! La souffrance d'un couvreur est tout de même à prendre en considération. Monter sur les toits avec un tour de reins, ce n'est pas le top...

Ma seconde fille veut acheter pour le mariage "son" cadeau personnel comme souvenir et non donner une enveloppe !!! Les jeunes eux désirent de préférence acheter ce qu'ils veulent quand ils veulent.

Bref toutes les susceptibilités c'est à faire tourner la tête. Moi ? Je ne suis pas parfaite; mais je déteste l'assurance un peu orgueilleuse de ceux qui, même dans leurs cadeaux, font vraiment preuve de " m'as-tu vu ? " Ce qui n'a rien à voir avec l'idée de ma fille qui partait d'un bon sentiment. Pourtant, c'est vraiment dommage quand pour un même bébé, plusieurs familles offrent le même cadeau !!!

Août 2007: Problèmes passagers avec ma fille aînée...
" Tu nous a vexés... et je suppose que tu nous as vexés parce que tu étais vexée. J'ai besoin d'explications. Je veux dire que tout problème a une explication si ce n'est une solution... Je n'aime pas qu'on puisse se bouder sans raison très valable.
Je me creuse la cervelle depuis votre départ pour résoudre l'affaire, mais je ne vois que de petits trucs qui sont pour moi sans importance et qui semblent en avoir pris pour toi.
Il me semble que jusqu'à l'achat des vêtements de poupées, tout allait bien... Alors après? Il y a eu vos amis. Je les ai trouvés très bien., difficile de juger en une journée!!!; Nous avons fait de notre mieux pour les recevoir, même si vous jugez que ce n'est pas parfait. Et puis est-ce bien la raison? J'ai fermé à clé la salle de jeux? Oui, je ne veux plus que les petits se servent eux-mêmes, qu'ils mettent tout par terre, marchent dessus les jouets, cassent et mélangent les pièces éparses. C'est facile de demander un jeu et de replacer dans la boîte. Je m'occupe du reste. S. ne m'a pas demandé un jeu. Elle voulait monter à la salle de jeux et j'ai dit " non ". Surtout en présence d'enfants des autres !! Je ne suis pas une grand-mère gâteau qui dit des " ma chérie ". Désolée, c'est mon caractère, et ce n'est pas pour cela que je ne les aime pas. J'ai gardé les filles plusieurs jours, seule. Même papa fuyait alors qu'il m'avait promis son aide !!! J'ai fait pour elles, comme pour vous, lorsque vous étiez enfants. J'ai grondé lorsqu'il y avait des bêtises ou des manquements à la politesse ou à la vie de groupe. J'ai félicité lorsqu'elles le méritaient selon moi. Grâce à I. et G. elles ont eu des journées de loisirs... Je me suis parfois énervée car c'est difficile de s'occuper des enfants qu'on n'a pas élevés (ça, c'est l'angoisse). Un jour je me suis excusée: "je m'énerve trop vite, je le reconnais" et S. m'a répondu: "Tu fais comme maman... C'est normal puisqu'elle est ta fille!!!"
Ensuite? Il y a eu l'épisode du canapé avec le chien. Je ne fais jamais ça d'habitude : m'allonger la nuit sur le fauteuil-canapé. C'est toi qui m'as donné l'idée lorsque tu dors mal. C'est rare de mon côté, mais cela m'est arrivé plusieurs fois durant cette période, de mal dormir. (l'angoisse encore!!!). La chienne était malade, elle vomissait et ne mangeait plus depuis plusieurs jours et papa me disait qu'elle avait sans doute un cancer. Moi, je pensais à la psychologie plutôt. Un chien peut être fragile psychologiquement et nous avons une chienne sensible...Je suis donc venue la caresser un moment, puisque je ne dormais pas, je me suis allongée sur le fauteuil et après ce petit moment avec elle, elle a mangé de nouveau et elle a très vite repris du poids et a guéri. C'était donc psychologique. Mon expérience de cette nuit-là, a servi seulement à le prouver. Or toi non plus tu ne dormais pas, preuve qu'un problème te tracassait et tu aurais aussi souhaité le canapé !!! Désolée...
Ensuite? Je me souviens que nous avons parlé des enfants en général. Ceux de tes amis avaient manifestement reçu une leçon de politesse avant de venir. C'est vrai que ça fait toujours bon effet, un enfant poli. Mais à côté de ça, le garçon, surtout, semblait; capricieux. C'est certainement dû à ses problèmes de santé. Capricieux? Mais sans plus. La fille m'a agacée à deux reprises. Mais je le reconnais, je suis facile à agacer!!! Lorsqu'elle sautait à pieds joints sur le bateau gonflable de la piscine; et qu'elle a fait de même, sur le fauteuil de cuir du bureau. Bon, ce sont des bêtises d'enfants, pas si graves en soi, mais embêtantes pour les objets. Les parents auraient dû intervenir, je bouillais !!! La fillette a aussi a été bavarde, intéressée... Je crois que je t'ai fait une remarque un peu désobligeante à son propos et tu as détourné le problème sur tes filles. Il ne faut pas s'arrêter sur une seule phrase. Les mouvements d'humeur existent chez moi aussi, et ils ne servent qu'à me défouler, ils sont sans conséquence !!! Ma remarque voulait dire que " nous ", les plus vieux avons plus de mal à comprendre les nouvelles générations, les petits... C'est un phénomène qui a toujours existé. Nos amis le disent souvent. Ce phénomène est amplifié lorsqu'on vit ensemble plusieurs jours et qu'on se voit rarement en temps habituel. Je croyais te dire que tes filles étaient  finalement biens par rapport à beaucoup d'autres enfants... et tu as mal pris ma remarque et le " finalement ". Est-ce ça ? C'est maladroit de ma part et bête que tu aies réagi ainsi pour si peu...
Bon, si ce n'est pas ça explique-moi. Tout problème a une solution et il ne sert à rien de se faire la tête.

La première rentrée scolaire de BB :

A 8 h, sans le faire exprès, j'ai réveillé B.B..
- Maman, Maman!
- C'est Mamoun, mon cœur
- Je veux Maman.
Bouderie de quelques secondes, câlineries et taquineries de Mamoun, sourires...
- Maman m'a oublié, où est-elle?
J'explique... elle travaille, c'est la rentrée pour elle aussi.
- Je veux le film la taupe, mais tu sais pas faire.
- Si je sais faire.
Sourire retrouvé... a bu son lait, m'a dit le niveau où je devais arrêter de verser. A mangé son pain. Voulait du fromage de  " Mamoun " qu'il n'a pas eu.
- Maman ne m'a pas dit de t'en donner...
N'a pas protesté, a bu son jus d'orange.

A très bien obéi, a attendu pour traverser etc
Stoïque le gars. Des enfants pleuraient, mais il s'est juste un peu raidi.
Dilemme : Je prends " doudou " ou non ? J'ai essayé d'expliquer que le propre ce serait mieux. Il était d'accord en sortant de la voiture. Mais en entrant à l'école il voulait le sale. J'ai expliqué à la maîtesse que j'avais un sale et un propre, mais qu'il préférait le sale. Elle m'a dit : " c'est normal ". Puis lorsque j'ai voulu partir il a demandé les deux doudous.
La maîtresse  l'a reçu en disant : " ah voici un tout petit. Elle lui a dessiné un chat comme dans les BD et lui a demandé de le colorier. Je l'ai laissé à cette occupation.
Elle était débordée, ça pleurait de partout, des mamans restaient pour consoler. Je me suis un peu sentie de trop et BB avait l'air de bien se concentrer sur son coloriage, J'ai préféré ne pas l'attendrir en restant. Son doigt serrait un peu ma main, mais il restait stoïque.
J'ai rapidement laissé la caisse et belle maman la récupèrera vide, le sac a été posé dès la porte, je m'en suis un peu inquiété, mais la maîtresse avait l'air de savoir où il était. Elle n'a pas eu le temps de contrôler tout.

 
Quelques petits problèmes aussi avec les gendres et belle fille. Nos enfants devenus adultes ne sont pas toujours faciles à comprendre. soit ils nous imitent, soit ils prennent le contrepied de notre éducation, certaines rancœurs ressortent, parfois même entre frères et sœurs... mais les enfants des autres, devenus nos enfants par alliance, sont encore plus difficiles à comprendre ou plutôt à satisfaire. On dirait qu'ils sont plus exigeants. Ce qui les gêne, surtout C. c'est que je ne parle pas beaucoup. Alors, elle doit penser que je dis du mal dans son dos. Il m'arrive de critiquer, mais dans l'ensemble je les apprécie tous. Il faut apprendre à gérer les petits heurts. C. souhaiterait que je la félicite davantage en ce qui concerne son boulot. C'est vrai qu'elle a des qualités commerciales. Elle vendrait comme on dit : des frigidaires au pôle nord et des chaudières dans les zones équatoriales. Je reconnais cette qualité, je reconnais son effort car il faut se démener dans le privé !!!, effort constant pour s'investir dans un travail qu'elle aime. Il est possible qu'un jour elle gagne beaucoup. Mais je n'ai jamais été bonne pour les félicitations, et, c'est viscéral, je n'aime pas tellement le privé même s'il permet de gagner beaucoup. J'apprécie les métiers indépendants, l'artisanat, la fonction publique telle qu'elle existait avant que Sarko ne veuille tout détruire, mais le privé??? Le rendement à tout prix, la course contre la montre, la petite prime chaque fois que tu rapportes gros à l'entreprise, le côté un peu esclave et dépendant du bon vouloir de... la façon d'être considérés comme en bas de l'échelle me révolte.

2010 : sérieux problèmes que j'espère passagers avec mon fils et ma belle fille.


Moi aussi, j'ai des réactions parfois spontanées de mauvaise interprétation ou de ressentiment. Les personnes introduites dans la famille ne doivent pas être jugées, mais comprises, c'est ce que je me dis et ce doit être réciproque.  Mais si elles communiquent des défauts propres à l'autre famille ou des qualités, en fait, c'est malgré elles. Donc, ce serait stupide de leur en  vouloir et réciproquement.

Quand j'ai des problèmes avec les gendres ou belle fille, je me dis "tais-toi", elle a peut-être autant raison que toi et je crois que dans l'ensemble nous nous entendons. Parfois aussi, nous nous montons la tête dans les discussions en famille, mais je me rends de plus en plus compte que selon la présentation du point de vue, tout le monde a un peu raison. J'essaie, même si je ne suis pas d'accord de respecter leur éducation pour leurs propres enfants, en sachant que lorsque j'étais responsable, j'ai nécessairement commis des erreurs, et de m'y soumettre. Lorsque j'enfreins la règle, c'est que ça m'a échappé et je me dis que c'est moi qui dois me corriger car c'est "leur" fils. ou leur fille.  Sauf si ces personnes me demandaient  mon avis;  dans ces cas-là, je dois expliquer mon point de vue.

Il faut que j' apprenne à moins sentir mes propres douleurs dues à la tristesse, mes propres déprimes passagères... et pourtant, parfois ça fait si mal !!!...Nous avons tous nos défauts, n'est-ce pas? Alors quelle importance,.les heurts.. et pourquoi se fâcher, se faire mal ?
Il faut que j' apprenne à penser que chaque personne a aussi ses moments de souffrance; et que ce qui me paraît méchanceté, n'est peut-être que jalousie, incompréhension, mauvais ressenti, nervosité due à la fatigue, besoin de sentir qu'on existe ou qu'on domine...
Tout cela  nous pousse involontairement à écraser les autres, à réagir trop vite et c'est réciproque.  Nous avons tous besoin d'être aimés, il faut donc apprendre à aimer aussi, à accepter, à pardonner...
Promis "mon surmoi" qui veille, je vais faire en sorte de tout pardonner parce que ce qu'on me reproche, comme ce que l' Autre me fait, est dû soit à une maladresse, à une erreur involontaire,  (et puisque je ne fais rien méchamment., alors pourquoi l' Autre serait-il méchant  ?... ) soit dû à une mauvaise interprétation, ou encore à un point de vue différent. Ah les points de vue différents ! Si chacun y croit vraiment, sincèrement, comment résoudre le problème ? Peut-être en consultant d'autres avis lorsqu'on se retrouve seul et qu'on a un peu de temps.

- Il faut penser aux donations; ce n'est pas facile avec trois enfants... Tous les bois dont je t'ai parlé et les terrains avec chênes truffiers sont à partager. Ils viennent de l'oncle sans enfants. C'est notre fils qui va hériter de la ferme comme étant le fils du second frère. Le fils du troisième frère aura les granges qui sont aussi de belles bâtisses. Nos filles se partagent une maison etc...

Nous nous occupons aussi de notre propre donation. 
Les travaux  en ce moment et en général aussi coûtent plus que prévu et pourtant nous faisons le minimum.
G. depuis un certain temps nous rembourse sa voiture, nous avions fait l'avance pour qu'il n'ait pas de crédit à long terme. Il nous rembourse donc, un peu tous les mois, mais à petites doses, il fait ce qu'il peut et il n'a pas  encore  été payé pour ses travaux chez sa sœur... Bref je commence à être angoissée, d'autant que nous avions promis à l'aînée de l'aider à acheter un garage à Argelès ( c'était pour équilibrer nos dons... ) et de l'aider pour son procès !!!
L crédit Lyonnais nous a joué un tour. Nous avions demandé de ne plus gérer un compte pour avoir de l'avance  en liquide, disponible vite ,et ils ont quand même acheté  et vendu
des actions, sans nous le dire. Si nous vendons encore, d'abord ce serait à perte, et nous aurions des impôts importants car nous avons dépassé le quota des ventes permises dans l'année. Et nous avons toujours le crédit à payer pour l'appartement de notre fils, appartement qui fera partie de notre dernière donation..
Bon ce n'est pas grave tout ça. Mais ça m'angoisse un peu et R encore plus.
Ces derniers temps chacun a besoin d'un gros coup de pouce
de pousse ... et  côté justice chez l'aînée, ça ne s'arrange pas à court terme. Je suis heureuse, dans les conditions économiques désastreuses actuelles de laisser quelque chose aux enfants.

Mon mari a toujours veillé à ce que nos valeurs soient bien réparties..
.. pas seulement dans l'immobilier, pas seulement non plus dans les banques : compléments de retraite, assurances vie, porte-feuilles. Tout a été fait dans les normes et s'il y a parfois un déséquilibre aux yeux des enfants eux-mêmes, en réalité, nous avons compensé par des commodités. Deux appartements ,grâce aux locations, devraient rapporter plus qu'une lourde maison de famille, difficile d'entretien et quasiment invendable ou liée à trop de souvenirs!!! Ce n'est pas nous qui ne sommes pas à l'abri, mais vu la conjoncture qui nous fait peur, ce sont nos enfants!!!... La montée des prix... Nous avons au fur et à mesure tout donné... et pour répartir nos biens, il nous a fallu d'abord les faire évaluer !!!! Si ce n'était pour l'avenir des enfants, je ne m'occuperai pas de tout ça.

Cette année, cela va plutôt mal, R. compte jusqu'à ses centimes, je crois que pour la première fois il s'est aventuré hors de nos possibilités : les impôts arrivent et ils sont plus que salés cette année !!! Nous souhaitions faire un voyage, c'est déjà trop tard pour Madagascar...  Et mon mari compte, tellement sur ce voyage annuel, c'est notre seule évasion chaque année. Il y a eu sa santé, les travaux chez notre fille...Il devrait être mieux en Novembre, mais aurons-nous l'argent ? Notre seconde fille nous a prêté 2000 €, mais elle en a besoin pour le baptême que T exige, mais qu'il ne paiera qu'à moitié.


Et le moral de chacun ??

Que dire aux enfants qui ont des problèmes, sans les blesser, sans s'ingérer dans leur famille ??? Attendre l'appel au secours ?

Il arrive même que les enfants se demandent, alors qu'ils sont adultes, responsables, si on les aime vraiment.

-  Mais bien sûr qu'on vous aime. Dans la famille, on n'est pas très forts pour les mots... mais on a toujours été présents, à vos côtés,  selon nos moyens. Vous avez des enfants, vous-mêmes, maintenant, et vous savez bien qu'on ne le dis pas toujours, mais qu'ils occupent nos pensées. On ne peut pas ne pas les aimer, à moins d'être pervers. C'est viscéral. Ils sont nés de nous...

Merci à mes filles qui ont su être présentes dans l'adversité.

Confiance simple et spontanée qui faisait partie de moi où es-tu passée ?... Chaque drame de la souffrance et de l’angoisse nous transforme un peu. Souvenirs où rayonnent  parfois encore le sourire illuminé d’I. , la spontanéité qui semble parfois un peu naïve de C., le faux calme placide, agressif, affectueux ou moqueur de G.  Tous les événements nouveaux et tragiques parfois, humains et heureux d’autres fois, nous avaient toujours donné l’impression d’atteindre une sérénité gaie et communicative et pourtant, par moment, nos paroles et nos actes nous blessent les uns les autres. Notre besoin de sincérité,  symbole d’une  affection simple et réciproque s’écroule et se ressoude à tout moment laissant des parcelles de joie et de souffrance et des cicatrices…. Comment rebâtir sur des failles ?

Ai-je  été un peu dure avec mes enfants ? Je ne le pense pas. Aujourd'hui j'aurais du mal à affirmer s'il faut les secouer ou aller dans leur sens. Nous étions pour l'éducation au confluent de deux tendances opposées. Il me semble qu’aller toujours dans leur sens comme le ferait peut-être un psy, c’est stagner. Mon caractère me pousserait plutôt à secouer .Mais est-ce un moyen d'aider à faire reprendre confiance ou au contraire un  moyen d'écraser et de les laisser s’enfoncer…??

Les problèmes de leurs collègues ne sont pas les problèmes de mes enfants, voilà ce que je pense. Chacun a bien assez des siens surtout lorsque le modèle en question se traduit par une cassure dans sa propre vie. De plus nous n'avons sur les autres, ceux qui se confient, qu'un point de vue, le leur.

Certains faux amis essaient de vous détruire, vous considèrent comme des rivaux, se défoulent sur vous ou le cachent. Soyez-en fiers. Cela prouve que vous éveillez leur intérêt. Ils ne peuvent pas savoir comment comment vous êtes en famille. D’autre part, c’est la mode de traiter les autres de coincés, dès que les gens ont affaire avec des personnes réservées ou sages.

J'ai toujours trouvé une certaine beauté à mes enfants. Chacun a physiquement et moralement quelque chose de beau et pourtant tous manquent de confiance. Éducation, hérédité ou les deux ??? Cependant, je n'aurais pas aimé avoir des enfants fiers et orgueilleux qui ne se posent jamais de questions.

Non ils ne sont ni rigides, ni orgueilleux, ni audacieux et ils ne manquent pas de personnalité pour autant. Les repas de famille sont animés. Je suis fière de mes enfants et je les préfère de beaucoup réservés à délurés.
       
Fin Juin, nous déjeunons ( petit déjeuner ) dehors pendant  un certain temps, bien que le matin il fasse encore frais. Le soleil est sur le village, mais il n'est pas encore monté jusque chez nous !! Ma mère est avec nous, elle n'est pas trop exigeante, mais un peu râleuse...C'est la semaine de la fête : feu de St Jean, chars qui défilent, ou course d'ânes... course de 10 km, musique, bals...R. a malgré ses cancers toujours de nombreuses activités et moi les miennes. Les petits vont venir j'espère. La piscine nous ne l'utilisons presque plus. R.ne veut plus mettre les capteurs qui chauffaient l'eau plus tôt dans la saison car ils faisaient utiliser trop de chlore. Conclusion, en Juin c'est trop froid pour moi : 24, 25°... lui n'aime pas du tout se baigner et après le contraste entre l'air et l'eau devient saisissant. et ne me donne plus envie de ma baigner.. Seuls les enfants vont en profiter et surtout les petites de Toulouse lorsqu'elles seront là.

 -Je reviens de Marseille  où je vais de temps en temps voir ma mère qui vieillit doucement, mais qui va bien. Elle vit seule et se débrouille avec une aide ménagère et une alarme. Elle va encore à son club chaque semaine. 
Je dois cependant aller la voir régulièrement.
Ma mère a enterré hier son chat. Cela m'a perturbée toute la nuit. Elle a besoin d'une compagnie dans sa solitude. J'ai visité sur internet la SPA de Marseille... J'irai chercher ma mère pour le baptême du petit dernier et puisqu'elle veut qu'on l'accompagne partout, lorsque je la ramènerai, je l'amènerai à la SPA pour choisir. Au lieu de ramasser les chats vagabonds, sales et malades, ( ça lui arrive souvent !!!) elle aura une bête stérilisée et avec puce en guise de tatouage et soins gratuits pendant 15 jours.

 J'ai découvert peu après que je me faisais des illusions sur la SPA. Par manque de chance ce chat ramené avait le sida, il est mort très vite. Elle n'avait jamais eu de chat aussi gentil., mais aussi elle ne s'était jamais attachée pour si peu de temps à un chat aussi malade !!! Elle en veut maintenant à la SPA et ne veut plus que je lui en parle.


Cette année nous avons renoncé aux voyages pour deux raisons. Robert se remet de son traitement et c'était encore trop proche et par manque d'argent., nous travaillons beaucoup pour nos jeunes et il nous arrive de devoir avancer un peu d'argent. Mais nous comptons bien nous rattraper dès Juin. Peut-être ferons-nous deux voyages...

A un certain moment nos plus jeunes ne s'annonçaient même plus. C'est sympa, dans le fond, ils faisaient comme chez eux, mais dans ce cas,  il  nous faut toujours prévoir de grands repas et  lorsqu'ils ne viennent pas nous avons des restes pour plusieurs jours...

En dehors des randonnées, nous avons peu de rencontres, d'invitations ou de visites avec nos amis. R. est surbooké et il ne me fait pas confiance pour recevoir. Personnellement j'inviterais plus facilement mais en toute simplicité, comme je reçois la famille... Le dernier repas remonte à plus de 6 mois avec un autre couple.
Je suis toujours étonnée de découvrir combien mes amis ou amies sont attirés par le paramédical...

- Tu as raison, cela fait du bien de rire...
- Pour les belles mères aussi, il faut savoir passer un peu l'éponge. Même s'il y a souvent des retours en arrière et que comme nous tous, elle est ce qu'elle est. Il y aura d'autres heurts... Tu dois te blinder pour cela. et l'accepter ainsi.
Je croyais avoir échappé à ce problème avec gendres et belle fille. J'ai toujours fait attention d'intervenir le moins possible, de faire le moins de remarques possibles et malgré cela je viens de découvrir que la jalousie et la gêne s'étaient introduites malgré tout. C'est dommage...Cela fait souffrir des deux côtés, cela amène à de mauvaises interprétations polluées par des arrières pensées surajoutées...

Quand j'aborde le sujet des beaux parents avec les enfants, je découvre les problèmes. Je sais qu'il me faut les transposer à moi-même en ce qui concerne les conjoints !!! Pourtant, je contrôle toutes mes paroles, que faire de plus ???
- Pour A. dit l'une à propos de sa BM, je n'oublierai pas non plus ce qu'elle m'a dit ( des mots durs, des jugements, des paroles qui me font comprendre que je ne suis qu'un gadget dans l'ensemble familial fils et petits enfants )... et je vais éviter désormais en accord avec mon mari, tout sujet personnel ou glissant et je ne passerai jamais plus d'une semaine en sa compagnie ! Pourtant nous restons assez souvent plus longtemps  chez elle,  car elle ne nous a jamais laissé le choix  C'est elle qui  dit toujours  avec insistance que cela fait peu de  jours avec elle...

Cela ne nous gêne pas de garder les petits, tous les petits, je n'ai jamais  refusé, jamais rechigné et même je trouve que de les avoir à la maison nous permet de mieux les connaître, mieux les apprécier, de nous maintenir dans l'action et la vie. Malheureusement ce n'est pas toujours le point de vue des mamans qui nous donnent des intentions que nous n'avons pas, qui nous trouvent trop sévères alors que nous les grondons moins que nos propres enfants, qui nous reprochent le bâton avec lequel nous leur permettons de jouer ou qui nous répètent : " ma mère a une formation " alors que que c'est moi qui ai un diplôme d'état d'institutrice avec formation  en psychologie enfantine, en plus du CAPES. Une grand mère a -t-elle besoin d'une formation pour garder son petit ? La jalousie intervient aussi, elle est naturelle : vouloir s'occuper de ses propres enfants, mais de là à inventer des méfaits de notre part, c'est dur à accepter d'autant plus que l'enfant nous appréciait. C'est pourtant moi, de toutes les grands mères qui nous entourent, j'en suis persuadée, qui fais le plus d'efforts pour me conformer aux désirs des mamans, pour éviter les reproches sur une éducation qui ne me regarde pas, en fait.
Je regrette notre petit qui va désormais à la garderie, y est-il mieux ???  et il le dit lui-même, il me regrette aussi. Hier à la maison, tous les petits se sont défoulés dans la piscine, dans le jardin, ont ri et petit " P " était à la garderie. J'ai eu une pensée triste pour lui car je l'aime beaucoup, son cousin l'aime aussi, ils jouaient comme des fous... et il n'est plus jamais avec nous. Pourquoi ? Pour des bêtises d'adultes, de fausses mauvaises intentions attribuées aux grands parents, à la famille, des gênes, des jugements pollués sans doute par le désir de bien faire, mais faux, établis sur de mauvaises bases. Et le temps passe...
Je pense que le temps passe aussi pour permettre d'oublier et de repartir sur de nouvelles bases. Une petite gêne subsiste ? Tout finira par s'effacer.
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Ouvriers au boulot
De plus en plus souvent je constate que mon mari est tellement occupé, même pendant sa retraite, que je passe des journées presque entières seule. Entre les réunions ou consignes pour la mairie, les articles pour le journal local, pour le site,  le bricolage concernant les enfants, l'entreprise du fils... il est encore en vadrouille me dis-je, parfois à la fois admirative et lassée !!! Quand penserons-nous enfin à nous ?
Plus la famille est grande, plus il y a de petits, plus il y a de bonheur mais aussi de soucis
 

 BB et Lola se sont cassé un bras, mais c'est déjà du passé. BB a eu des broches, une grande peur qui ne stoppe pas son énergie !
Ch. va être opérée en Juin de sa petite malformation. Il lui manque un petit " clapet " qui devrait empêcher l'urine de remonter vers les reins. Elle a eu plusieurs infections urinaires graves, depuis l'enfance lesquelles, à cause de cette malformation, attaquent et sclérosent peu à peu les reins. Pour le moment rien d'affolant, mais il faut agir avant qu'elle ne soit adolescente pour diverses raisons.
Chaque semaine, je garde les plus petits, au moins une fois. De même quand les parents appellent " au secours ", je suis disponible autant que je le peux, pour tous les autres également : conseils de classe, maladies, etc...
Le deuxième fils de Guillaume a les yeux verts/pers d'Isa et la fille d'Isa est déjà avec une couleur de peau assez mate comme son oncle. Les fabuleux hasards de la génétique !
 
Plus le temps passe, plus je me rends compte que j'ai besoin de tous. J'ai besoin de votre sympathie.

Le temps passe et je suis trop vieille maintenant pour qu'on se fâche. Je le répète, je vous aime tous, tels que vous êtes.

Tous les enfants, je les aime. Ils ont tous un grand besoin d'encouragement, d'affection. Or malheureusement avec l'âge, nous perdons patience plus vite encore qu'autrefois. Pourtant l'image des grands parents devrait être la tolérance. Je ne suis pas toujours à la hauteur surtout quand je suis fatiguée. Quand j'en ai plusieurs à garder, alors le soir, je suis fourbue. Mais je serais malheureuse de ne plus les garder. Le temps passe si vite. Ils vont bientôt tous aller à l'école...

Lorsque certains heurts en famille, dus le plus souvent à des malentendus, des incompréhensions, nous séparent, je suis partagée entre la réflexion, il faut laisser du temps au temps et respecter leur vie et l'autre réflexion, le temps passe trop vite et je vieillis loin de certains. En si peu de temps, une simple querelle parfois, et il m'arrive de perdre ces petits êtres que j'ai un petit peu aidé à élever. Et pourtant je ne prends que peu d'initiatives pour rester très proche de leurs souhaits... Pourtant je constate que je passe à côté selon les remarques qui me sont faites.
 
- J'aime bien que tu me racontes tous ces épisodes de ta vie avec toute ta famille, tes enfants et petits enfants. Cela donne une impression de vie, de vie bouillonnante parfois, d'animation chaleureuse, parfois un peu débordante, envahissante, peut-être stressante pour toi quelquefois, mais dans l'ensemble c'est la vie, la vraie vie et je dois dire que parfois je t'envie...
 Pour moi, comme tu le sais, sans enfant, et avec une famille dispersée, l'impression est au contraire faite d'un sentiment d'isolement, de solitude... Alors, la vie est complexe, les êtres humains sont complexes dans leurs réactions même au sein d'une même famille. Il y a les susceptibilités des uns, l'égotisme des autres, tous nos tropismes qui peuvent nous entrainer dans quelques mouvements d'humeur passagère souvent. Et je vois avec plaisir, que chez toi, finalement, tout semble bien s'arranger et que vous vous entendez bien
.
- Cette semaine notre Gui passe son BP. Il était angoissé sans vraiment de raison. Caro lui a acheté un GPS pour le calmer et le distraire. Il a passé deux soirées dans les bois à vérifier les courbes de niveau et les altitudes et à programmer de minuscules sites connus de nous seuls !!! Robert ressent moins la fatigue de son traitement, une légère amélioration. Cela promet, déjà qu'il menait une vie d'enfer...
C'est vrai que les moments d'humeur passent vite. Je te souhaite une bonne semaine.

Les enfants sont tous différents et pourtant ils ont en commun le besoin d'affection, d'attention...Certains sont vifs argent, remuants, peu dormeurs. D'autres sont l'inverse et prouvent que des oisillons d'une même famille ne sont pas faits sur le même moule... Quel mélange sur 7 petits de sagesse, ou de caprices, de refus de disciplines traditionnelles prônée par les manuels de pédiatrie : siestes, nuits, biberons ou petits pots... chacun son rythme et les livres ils s'en moquent nos petits...

Je  voulais dire à mes filles que leur soutien, lors de mes difficultés avec leur frère, m'avait fait du bien. Je les remercie toutes deux. Je voulais dire à mon fils que je l'aime aussi sans arrière pensée et que les moments difficiles sont tous explicables. Sur le moment j'ai été tellement assommée que je n'ai pas bien analysé la situation. J'ai eu du mal à remonter la pente mais le séjour à Marseille et le voyage qui a suivi m'a bien aidée.
Co. a eu beaucoup de courage d'écrire. Mais c'est justement par les mots et les interprétations que nous nous heurtons souvent : parents et enfants.
Pendant longtemps, je ne savais même pas quelle attitude adopter : stupeur, colère et révolte, pardon... Puis j'ai compris ce problème des interprétations, j'ai compris leur angoisse au démarrage d'une entreprise, j'ai compris leur envie de réussir, de prouver quelque chose. Nos difficultés sont souvent en nous à cause de la façon dont nous voyons la vie.
Parfois G. est encore bougon, parfois il essaie de me parler, mais comme si rien ne s'était passé.

-  C'est bien le moins que je puisse faire. Tu as fait bien plus pour nous ( S. me souffle nous alors que j'avais mis "moi" ), rien que l'année passée...
Le voyage est pour quelle date ? Co.

- Merci d'avoir été là pour moi.

" Je suis ce que je suis ". Il ne faut pas donner une intention à chacun de mes gestes, à chacune de mes paroles. Il n'y en a pas. Je ne cherche pas à dominer, à supplanter, à fouiller, à m'ingérer... J'agis le plus souvent instinctivement, sans réfléchir peut-être assez justement à toutes les conséquences et en croyant bien faire... Lorsque je me sens impliquée, j'agis spontanément et du fond du cœur. Or, l'entreprise de Guillaume, je le répète, je  la vis moi aussi  ( et c'est parce que je la vis que je suis aussi prête à tout donner, à tout faire...)  et je le répète aussi j'agis tellement spontanément, sans penser aux interprétations possibles, ni avec intention de zapper le gérant principal comme les enfants le croient parfois.  J'ai sans doute commis des erreurs vis à vis des enfants adultes, de ma belle fille..., mais je ne l'ai ni pressentie, ni faite volontairement.
Les mots durs m'assomment. Je comprends sans comprendre vraiment ce qu'on me reproche parfois. Tous mes gestes étant dictés par mon intérêt pour vous, mon enthousiasme. D'ailleurs, l'âge aidant, je perds l'envie de m'impliquer, même spontanément... Je vais considérer leurs pas timides vers moi comme un regret parfois, je vais considérer que le mot " pardon " ne peut pas sortir, mais qu'il est au bout des lèvres. Je vais mettre leur ancienne attitude sous le coup de l'angoisse, de la fatigue, voire de la déprime et sur le fait qu'ils ont mal interprété mon besoin d'aider; ils veulent avant tout affirmer qu'ils restent maîtres de l'entreprise, comme si on avait, même un petit peu, voulu les évincer de ce rôle !!! Et puis, mon tort en plus de mon enthousiasme spontané, est aussi de toujours trop m'effacer, pour ne pas déstabiliser leur couple, parce qu'aussi j'ai pris un mauvais pli, face au caractère révolté du fils, surtout depuis sa maladie, ce qui laisse beaucoup  de place à leur liberté de mal interpréter, au point qu'ils en ont oublié la décence et le respect.. mais la douleur, en moi, est à cicatriser.
N''en parlons plus, j'ai enfin tourné la page et j'ai enfin compris leur besoin de prouver une réussite toute personnelle.

Ce besoin d'amour des enfants, je le comprends. Mais eux ne nous comprennent pas toujours lorsque nous nous adaptons à la vie, aux circonstances. L'équité est plus juste que l'égalité mais elle est moins comprise.

Ce besoin d'amour n'est pas seulement un mal d'adolescent. Je me rends compte qu'il reste toute la vie et se transforme parfois en révolte cachée. Il peut se traduire par l'auto-destruction, par le manque de confiance en soi. Mais cela cache toujours une certaine exclusivité plus ou moins consciente et difficile pour les parents.

La boulimie-anorexie de la jeunesse, comment la résoudre quand l'étudiant est loin ? Comment la résoudre quand nous avons notre travail, que d'autres enfants sont à la maison et qu'on est conscient de les avoir eux aussi encore moins soutenus, tout en faisant pour tous au-delà du possible.

Ce coup de téléphone de S. qui découvre la boulimie de son amie comme si nous n'avions rien remarqué chez notre fille. Elle était adulte et... nous savions... depuis son bac. Ensuite elle a été étudier à Paris. Il nous était difficile de réagir de si loin. Nous avions notre travail, Guy était encore à la maison et je l'avais beaucoup négligé au moment des examens des filles et surtout nous pensions que l'arrivée de S. allait vite la guérir. J'ai aussi toujours été contre les psy qui rendent le malade accro à ses séances. Ce mal être ado est toujours un besoin d'amour.
Pour la donation, c'est surtout papa qui a calculé, mais ce qu'il m'a expliqué m'a poussée à être d'accord avec lui. D'ailleurs c'est Isa la moins bien lotie. Elle ne vivra jamais à Gignac puisqu'elle aura sa maison et elle paiera sa part sur les impôts et l'entretien. Parfois nous regrettons même de n'avoir pas pu donner la maison à Gui seulement, ( pas parce que c'est un gars, mais à cause de la grotte, de sa maladie, de son amour des bois...) car maintenant , nous imaginons la bagarre entre Pierre et Baptiste !!! 
Bref, j'espère que tu as compris maintenant. Nous souhaiterions équilibrer à la prochaine donation, comme nous pouvons, nous pensons à un garage etc... Mais il nous faut vivre encore un certain temps pour arriver à tout faire et à tout équilibrer. Pour retrouver notre argent et tout...
Pas facile à gérer trois enfants, mais c'est pas une raison pour penser qu'on ne t'aime pas. Réfléchis un peu à tout ce qu'on a fait pour chacun. L'appart de Paris, choisi par toi, les travaux que papa a faits pour tous. Les textes de français que j'ai repris pour ton bac, j'y ai passé des heures. Les dossiers pour Paris Dauphine, c'est moi qui ai osé malgré les on dit, malgré papa... Il y a tant de choses. Nous avons toujours fait tout ce que nous pouvions pour vous. Bisous. Man
Tu n'as pas répondu à mes deux questions : écrire à ta garce et parler à Sandra... Bisous. Man

- Je laisse un peu tomber tout le monde en ce moment, non parce que je ne m'intéresse pas aux gens, mais, je perds un peu de mon entrain. Je me suis fait une déchirure...J'ai dû aller à Marseille 8 jours pour ma mère. J'ai dû faire la rentrée du petit dont la maman faisait aussi sa rentrée ailleurs. Hier c'est le fils qui est venu pour des devis difficiles : à tous nous y sommes arrivés. Le mois dernier il avait sous estimé, un lourd chantier et il avait un peu déprimé. Il est seul encore, il a passé deux mois et demi sur un chantier pour des prunes !

Tout ce que Steph dit à propos de tes parents, me paraît juste ?…
 
Sauf… «
Ils n’ont pas su trouver de solution face à ta souffrance quand tu faisais tes études à Paris. » …Is. est quand même allé à Paris presque uniquement pour que vous soyez deux, pour réagir contre la solitude néfaste aux étudiants, et donc pour toi avant tout, car nous savions que tu en souffrais. La décision a été prise avant même l’arrivée de S. à l’appartement. Bon vous vous êtes un peu disputées, mais I. devenait adulte et avait besoin sans doute d’indépendance, contrairement à sa sœur. On passe souvent à côté des choses, jamais volontairement, jamais sans les remarquer. mais comment trouver la solution à distance ?
I. aurait pu faire un DUT à Limoges, même à Nice où elle était prise…Il suffisait qu’il y ait de l’informatique, de l’économie, de la gestion…
 
« Ce même schéma a recommencé avec la donation de tes parents, qui a ravivé toutes ces douleurs passées. Encore une fois, tes parents ont fait une erreur de notre point de vue. Mais leur logique était autre, elle n’était pas dirigée contre toi-même si tu étais lésée. ». C'est faux. Co. n'était pas lésée. Le 1/ 8 e nous le lui avons redonné plus tard...
A l'époque, on ne pouvait pas payer un appartement de plus. Tout est prévu dans le temps si nous vivons ce temps !!!… Nous n’avons droit aux donations que tous les 8 ou 9 ans. Et à une donation limitée en valeur.
Ces appartements rapporteront, la maison au contraire sera très difficile à entretenir et ne rapportera rien. Nous réfléchissons sans arrêt aux solutions.   Nous gérons tout, t’inquiète, de notre mieux, et nous pensons à chacun.


 - J'étais écœurée par tes questions après notre séjour, car on avait fait de gros efforts pour que tout se passe bien.
A G., les 3 derniers jours c'était catastrophique. Mais j'étais moi-même énervée et ma fille n'aime pas être grondée.
Ici, tout se passe bien de nouveau, je crois surtout que mon équilibre est fragile et que toute remarque de l'extérieur qui m'apparaît comme critique fragilise le tout. Le regard des autres est trop terrible et pas toujours juste malgré tout. Je ne le supporte pas
.

- Désolée ma grande, je me pose des questions, je vous demande dans quel but... si c'est une bêtise, une révolte ??? C'est l'effet papillon. Quand il bat des ailes, une tempête peut se déclencher à l'autre bout du monde.
Pour votre fille, cela veut dire qu'elle lance un appel au secours. Je pense qu'elle a surtout besoin d'être rassurée. Elle cumule le stress et la culpabilité. C'est une enfant qui stresse. Par contre elle pourra se révolter plus tard si elle ne ressent pas votre affection et votre pardon.
 Ce qui m'aurait blessée c'est qu'elle ait agi en pensant qu'elle n'était pas bien chez nous et qu'elle se soit montrée un peu rebelle. Mais je ne le pense plus. Au pire c'est de la paresse sa sœur a voulu cacher une bêtise sous le lit. Bref pas de tempête S.V.P.. fais-leur de gros bisous de ma part.

 
- Oui j'ai lu un peu vite. Nous avons eu une journée chargée. J'ai peut-être écrit un peu vite aussi. Je suis entraînée par l'ouragan " papa " qui règle ses problèmes dans l'action et la super-activité !!! Je n'ai même pas le temps de résoudre mes problèmes de santé !!!
Il faut penser aussi que papa et moi, comme tout être humain d'ailleurs avons nos humeurs et pas forcément méchantes !!! De simples besoins d'écouler la tension, le stress et d'être compris ou aimés malgré tout. Comme chacun... Des interprétations rapides de notre part, soit... mais nous sommes conscients qu'elles ne sont pas nécessairement justes.
Nous aussi, comme toi pour C., nous sommes inquiets parfois de nos propres réactions à votre égard, nous avons mal aussi de vos retours d'interprétation. Je crois que la loi est de comprendre que nous sommes tous humains, qu'en croyant aider on peut faire mal, que nous avons nos susceptibilités passagères... mais qu'il n'y a jamais de mauvaises intentions entre nous. Tout cela fait partie du quotidien, la vie passe et le temps emporte tout. Ce qu'il reste, c'est que vous êtes nos enfants et qu'il y a toujours cette lueur de vouloir votre bonheur qui nous pousse à essayer de faire mieux, à regretter d'avoir fait une bourde...

Les mots sont traitres, les pensées fugitives parfois aussi. Moi je suis plus habile à l'écrit, même si je reconnais que je ne traduis pas toujours bien ma pensée ou que parfois je ne réfléchis pas assez.
Mais au moins je peux réfléchir " un peu " avant de répondre. Je sais que je ne dérangerai pas comme avec le téléphone... Mais tout cela n'a rien à voir avec le fait que nous aimons nos enfants. Nous les aimons à travers nos défauts, nos projets, notre désir de bien faire, nos irritations passagères, notre fatigue... Mais tout cela fait aussi partie du bonheur et j'y ai consacré ma vie et je continue. Sache que jamais je ne serai longtemps fâchée. Juste parfois irritée par la fatigue...

L'avis des autres ? Essayez  de vous en détacher, il ne contribue qu'à vous faire mal. Ayez votre propre avis. Le plus souvent les autres se conforment à une idée toute faite et entretenue par les plus forts psychologiquement ...  Vouloir être aimé ? Mais qu'importe ? Soyez ce que vous êtes. Conformez-vous à vous-même, ayez la paix avec vous-même. Vivez votre vie, faites ce que vous avez à faire et laissez dire. Le reste viendra après. Vous serez aimé quand vous vous aimerez.

- Cette semaine, je me sens très très fatiguée.
 Il y avait longtemps que je n'avais pas senti une telle fatigue, surtout hier. A tel point que ce matin j'ai pris un café, ce que je ne fais jamais... depuis longtemps je ne prends qu'un peu de ricoré au repas de midi. Bon, cela va passer.
Mais en gros, sans compter le train train et le fait que R. a sans cesse des réunions et ne peut guère m'aider ( il doit être fatigué aussi !!) j'ai eu les petits à garder. Je me sens plus âgée et moins disposée parfois et pourtant je les aime tous bien. Chez I. l'autre grand-mère soit ramasse les noix, les châtaignes, les pommes !!! L'autre grand-mère est trop loin...
Bref chaque fois il faut aller jusqu'à 40 km aller retour en vitesse et les porter, les consoler, les faire manger, les changer. Une semaine comme cela..., je me rends compte que ce n'est plus de mon âge.
 Bon, le positif ? Comme je l'ai déjà dit, je les aime bien, mais lorsque je suis fatiguée il me tarde qu'ils soient au lit !!

- Le 5 e enfant est pour l'instant à la maison, sa maman a une sortie scolaire de deux jours ! Le 6 e et le 7 e sont prévus pour l'an prochain.
 
- C'est toujours le train train, et comme c'est l'été, nous avons assez souvent les enfants et les petits.

Nous ferons en Octobre une croisière avec ma mère, certains enfants et certains petits. Puis notre prochain voyage, peu de temps après sera pour l'Argentine.

- Nous venons d'avoir un gros problème, la petite L. de 5 ans et demi est hospitalisée avec apparemment une méningite. La ponction lombaire s'est mal passée...Nous espérons tout de même qu'elle va s'en sortir sans trop de dommages. Je dois aller les rejoindre à Toulouse dès que j'aurai rendu bébé à sa maman et aidé R. à décharger deux autres camions d'ardoises...
Finalement, pour la petite Lola hospitalisée, il y a eu beaucoup de peur, mais maintenant elle va. Apparemment il s'agissait d'une vilaine bactérie, mais elle a eu des syndromes méningés qui ont affolé tout le monde. Pas facile de se faire soigner un Dimanche !

 

-  G. a eu beaucoup de travail jusqu'à maintenant, il a même eu besoin, très souvent, de R. car il n'a pas encore d'ouvrier. Mais brusquement la demande ralentit. Quand il a un chantier près de chez nous, il vient manger à la maison. Au moins on le voit ! Mais R. se fatigue vite maintenant.

- En ce qui concerne les enfants, cela nous donne, tout au moins à moi, une raison de nous surpasser, de bouger et de vivre. Ils se débrouillent aussi souvent seuls. C. ne me téléphone plus aussi longtemps, elle semble avoir bien surmonté son problème et bien compris qu'il y avait jeu superficiel et double manipulation.
T finalement semble content de l'agrandissement et commence à faire des projets... qu'il ne tiendra pas. Cela on le sait. Il y a un code dans leur famille. Quand sa mère dit : je vous paierai la crèche, ça veut dire : je garderai le petit. Quand T. dit je ferai un potager, ça veut dire " sa compagne " le fera et l'entretiendra etc......Mais au moins, il ne se met pas en colère. Maintenant il envisage d'autres enfants. C'est I. qui n'est pas prête. Elle a vécu comme un viol son accouchement qui a duré trois jours et l'acharnement à forcer la naissance. Le petit n'a qu'un an. Mais elle veut que le suivant naisse avant ses 35 ans. Elle en a 33. Difficile...
Gui travaille tous les samedis pour sa sœur.  Il vient de trouver une vieille lucarne qu'il veut mettre dans le grenier du garage. Le dimanche il s'est remis à creuser la grotte. La maison d'I. sera son modèle pour sa future entreprise, s'il en crée une. Il n'est pas encore sûr de lui. Il y a la crise, il aime bien ses 35 h, il s'occupe beaucoup de son petit, fait parfois les repas; il s'entend bien avec son dernier patron. Il est possible qu'il reste ainsi longtemps, mais travaille le samedi pour lui, dans la famille.

- Parfois un bon mot remet les pendules à l'heure... Est-ce nous qui jugeons mal ? " Nous vous remercions d'avoir emmené P.  aux singes.... crocodiles ....parc .....et tout."   
- C'est normal. On voulait lui faire plaisir et lui dire ainsi qu'on l'aimait beaucoup. Mais il vous aime bien aussi, il ne pense qu'à travailler comme papa et il fait attention de suivre les conseils de maman. Il a été vraiment très bien et avec B. ils s'en sont donné à cœur joie. "


- Je suis rentrée hier ( vers 2007 ? ). Ma mère va bien. Un peu plus égoïste avec l'âge !!! La femme de G. a appris qu'elle était prise en CDI dans une entreprise qui a fermé en Espagne, mais qui semble résister près de chez nous. Elle a eu un jour de chômage et a reçu un appel de sa chef comme quoi elle avait été retenue à une réunion qui avait lieu à Paris. Elle a donc reçu le coup de téléphone à 9h 30. Heureuse, elle a téléphoné à ma mère pour qu'elle nous le dise. Ma mère sommeillait déjà et elle ne nous l'a pas dit... De plus le lendemain elle nous a dit qu'elle était furieuse de recevoir un appel si tard. Mais c'était tellement important pour eux et cela nous a fait tellement plaisir. En ce moment il est pratiquement impossible de trouver un emploi sur B.. Là elle est au moins à l'abri pour un certain temps. Moi je l'aurais félicitée au lieu de l'engueuler, quelle que soit l'heure !!! Il a fallu qu'elle se démène pour être prise. Le premier CDI de cette boîte depuis trois ans !!! Ils l'ont jugée sur son rendement...J'espère que je ne deviens pas égoïste comme ma mère avec l'âge.

- Ce soir, papa travaille avec G.jusqu'à la nuit. Demain nous partons en voyage. Il ne faut pas oublier Mamie en notre absence.
 

- R. essaye de battre le record du chien qui dormira le plus longtemps possible... Il faut l'empoigner pour l'obliger à sortir du nid déjà et pour la mettre dehors ensuite...

Nous sommes toujours assez occupés surtout Robert avec les articles de journal, la mairie et l'entreprise du fils. Les enfants grandissent, tous viennent assez souvent et c'est à la fois un plaisir et un travail... La semaine dernière, j'étais en sortie de fin d'année avec la " crèche " du plus petit, le 5 e pour l'instant : Visite d'un parc animalier !!! Pas de tout repos avec un amoureux des découvertes !!! Le 6 e est prévu pour l'an prochain. Une des petites filles a été hospitalisée pour une bactérie grave. On pensait même à une méningite. Elle va mieux.
Hier nous avons fait les brocantes pour trouver des vélos pour les deux plus petits. Les parents auraient préféré des neufs, mais c'est juste pour la maison ici. Et ils feront l'affaire.


- Nous avons eu de la neige tout le week-end mais uniquement sur S. ( rien à D., B., très peu sur G....), du coup P. et sa famille sont venus hier soir à S. ( j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié leur visite ) pour profiter de la neige... B. était fou de joie !

- Pensez à vous ... on n'a qu'une vie !!!  et oui!!! profitez en beaucoup beaucoup, beaucoup, faites vous plaisir, ( vous faites bien assez pour les autres le restant de l'année, vous avez déjà élevé trois enfants. Vous avez à vous occuper d'une grand mère âgée ...ce qui est beaucoup ....alors pensez à vous ...!!!)
Humour :  R. il faut penser et oui !!! à  dormir  de temps en temps !!!! Et hélas pour toi, nous avons des devis et des factures pour ton retour !!!.

Je garde un peu moins souvent les enfants depuis qu'ils vont à l'école. Pour la santé je vais encore assez bien et R. se maintient aussi.

- Les enfants passent tour à tour par des périodes de découragement. Est-ce ça la vie ? N'ont-ils pas eu de chance ? Sont-ils mal armés, trop idéalistes ?

- Décidément tout va mal parfois, il y a des moments comme ça. Chez nous, il y a eu aussi l'accident, le cambriolage, la maladie. Ce qu'il faut ensuite, c'est avoir la sagesse de surmonter tout.
Nous sommes tous nés de la même façon, nous finirons tous de la même façon. Nous avons ou aurons tous des problèmes à surmonter. Papa que tu crois sans défaut m'a menti pour m'amener en Iran. Bref, il m'a manipulée en disant qu'on ne faisait qu'y passer trois jours avant d'aller en Ousbékistan ... en fait nous y sommes restés 11 jours. Je lui ai naïvement fait confiance et je n'ai même pas consulté les détails. Maintenant il regrette, avec son humour noir et condescendant, de ne pas avoir acheté une burka en souvenir. Il y a quelques frottements aussi dans la famille, même si c'est par touches d'humour !!! Mais sans plus. Je ne le changerai pas et il y a sûrement pire !!!
Il faut acquérir cette sagesse qui permet de se dire : personne n'est sans défaut. Je prends les gens comme ils sont. Je m'accepte comme je suis.
Mon conseil ?  Vivez votre vie, et ne vous posez plus de questions en fonction des autres. Sinon vous entrez dans un système de manipulations par les autres qui vous ronge.
Je suis ce que je suis...pas mieux, pas moins bien que les autres, voilà ma devise. Ne laissez pas prise aux blessures des autres. Chacun cherche à s'affirmer et à dominer ou à se faire valoir et la moindre faiblesse est une brèche pour la mise en valeur des autres qui s'y engouffrent par mal être aussi.
Autres conseils ?
Ne cherchez plus des amis. A vôtre âge, papa a raison, on peut difficilement en avoir.
L'amitié ? elle viendra, je te le répète, lorsque vous aurez trouvé votre équilibre, lorsque vous serez forts.
Les blessures ? Laissez-les couler. Répondez ou ne répondez pas, mais sans agressivité. Dites-vous que toute pointe, toute méchanceté vient aussi d'un déséquilibre de l'autre ou d'une trop grande sensibilité de votre part. Si la méchanceté est très nette  répondez simplement : " arrête, tu ne te grandis pas ainsi ". Si elle est floue, haussez les épaules et  ignorez. Si on te donne des conseils ambigus et sans affection et sans sagesse ( expérience, âge ??? ),  dites-vous simplement que déjà donner un conseil, c'est essayer de se hausser, et encore, sans être agressifs, résolvez vous-mêmes vos problèmes. Blindez-vous sans trop vous confier. Sépare votre vie de votre travail. En vous confiant vous ouvrez une brèche en vous.
Occupez-vous de votre petite famille.
Commencez par vous aimer. La vie aussi  est ce qu'elle est. Il faut s'adapter.

Pour devenir plus détendue et retrouver un peu le sourire. prendre la vie comme elle vient et toujours du bon côté.


 Pour ce qui est de me croire " indispensable "...   C'est faux... Je suppose que certains sont  choqués que je m'occupe des soucis de mes enfants. Mais c'est à leur appel.
Tous  m'ont demandé leur aide à un moment, et je l'ai fait, je n'ai fait aucune ingérence volontaire.

Même mon gendre m'a appelée au secours car il n'arrivait pas à s'expliquer auprès de son épouse.                      

L'écriture comme la communication aide à se construire ou se reconstruire, permet de se défouler aussi.
J’ai été rarement dure dans ces cas-là avec eux.  Parfois je ne sais plus si je dois les secouer ou aller dans ton sens. Il me semble qu’aller toujours dans leur sens, comme le ferait peut-être un psy, c’est stagner. Mon caractère me pousserait à secouer mais j'ai peur de les voir se replier sur eux-mêmes… Mes enfants manquent de confiance.

De plus, c’est la mode de traiter les autres de coincés, dès qu’ils sont réservés ou sages.
En famille ils mettent de l’animation. Ils se retrouvent tels qu'ils sont et ils sont bien. Je suis fière de mes enfants et je les préfère réservés à délurés.
Moquez-vous du jugement des autres. Mais totalement. Soyez vous-mêmes, cherchez à coïncider avec ce que vous aimez...Faites votre vie, soyez polis, laissez glisser. Une personne qui en juge une autre ou lance des piques sans raison ne peut être d’une grande valeur. Ces gens-là cherchent à faire sourire ou à attirer l’admiration du groupe.

 
Mais bien sûr qu'on vous aime. C'est vous qui passez avant tout. Dans la famille, on n'est pas très forts pour les mots... mais on a toujours été présents selon nos moyens.

Il m'arrive de faire " ma crise de jalousie " !
Je constate encore que nous n'aurons la visite de notre aînée que pendant trois jours, contre régulièrement 15 jours chez l'autre grand-mère. Quand vous venez, c'est pour peu de temps, pour faire travailler les enfants,  avec des amis, avec votre belle-mère, rarement seuls. C'est votre droit.  Pourtant, je suis consciente que vous êtes harcelés par l'autre Mamie, qu'un séjour à la mer vous paraît plus agréable, que cependant vous vous plaignez de vos séjour là-bas...
Mais parfois je me demande si vous n'avez pas des choses à nous reprocher ?
Peut-être et c'est le plus proche de la réalité, vous n'avez pas le choix. Dommage car nous nous faisons vieux...

Mes enfants sont à la fois trop sensibles et trop gentils. Ils sont aussi trop honnêtes et peuvent être pour cela manipulés. La conséquence ? Ils s'autodétruisent, manquent de confiance.

Nous sommes conscients lorsqu'il vous arrive de souffrir. Vous êtes passés par des phases " boulimiques-anorexiques ... " surtout après votre départ de la maison... Il nous était difficile de réagir de loin. Nous avions notre travail, parfois encore un enfant à la maison et surtout nous espérions que la vie active et les amis nouveaux allaient contribuer à vous guérir.

Pour la donation, c'est surtout papa qui a calculé, mais ce qu'il m'a expliqué m'a poussée à être d'accord avec lui. D'ailleurs c'est ma seconde fille la moins bien lotie. Elle ne vivra jamais dans notre maison puisqu'elle la sienne et elle paiera sa part sur les impôts et l'entretien. Parfois nous regrettons même de n'avoir pas pu donner la maison à notre fils seulement, ( pas parce que c'est un gars, mais à cause de la grotte, de sa maladie, de son amour des bois...) car maintenant, nous imaginons la bagarre entre les petits lorsqu'ils seront grands !!!  Nous avons fait de notre mieux.
Pas facile à gérer trois enfants, mais c'est pas une raison pour penser qu'on ne  vous aime pas. Réfléchissez un peu à tout ce qu'on avons fait pour chacun.


- Bonne continuation, bon courage pour toutes tes nombreuses occupations qui je l'espère ne te donnent pas que de la peine et des contraintes, mais aussi de bons moments de bonheur.

C'est vrai que je suis occupée. Il m'arrive de me perdre dans la rêverie pour oublier un peu le train train...Pourtant j'aime ce rythme. Sans lui je m'ennuierais et ce n'est pas bon.

 Je connais aussi le " bricolage " car je sers souvent d'ouvrier à mon mari, plus rarement à mon fils, mais là aussi je commence à rechigner !
 Demain mon fils a trente ans et je fais le gâteau traditionnel dans notre famille : avec des biscuits " thé brun ", du café et une crème chocolatée. Même sa belle-mère vient.

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Date de création : 30/12/2007 • 17:55
Dernière modification : 19/10/2014 • 10:09
Catégorie : Mes descendants
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