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La société, l'Etat

La société, L' État

L'état doit-il viser le bonheur des individus ?

Intro Définir les termes : Etat, bonheur.

 : Qu’est ce que le bonheur ?

Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement, une joie intense, un plaisir éphémère. L’humain heureux est comblé.

Le bonheur est universellement recherché. Celui que tout être humain cherche à atteindre, consciemment ou non.

L’objectif de l’Etat est à l'origine d’assurer la sécurité et la possibilité de vivre en société en régulant les conflits par conséquent on peut penser que l’Etat doit s’occuper de notre bonheur.

Le fait il ?

Le bonheur un idéal fictif. ???
La solution de Voltaire Candide ? Cultiver notre jardin ?


 

I – L’état devrait faire ce qui est en son pouvoir pour que les individus soient heureux.

* La loi est la même pour tous, ce qui assure la paix et dc le bonheur des hommes. Il faut un Etat car il faut des juges neutres et des forces de police. Illustrons cette idée par un exemple contemporain : imaginons que deux voitures s’accrochent à un carrefour. Les deux conducteurs, pensant tous les deux avoir raison, vont s’invectiver et entrer en conflit. L’existence de forces de police permet de s’assurer que les individus appliqueront bien les lois.

L'état est capable d’intervenir aussi dans les domaines de l’éducation, du social,

II – En revanche,

* Le bonheur est avant tout une affaire privée. La conception du bonheur de l’un ne sera pas celle de l’autre.

* La phrase célèbre de Hobbes : «  L'homme est un loup pour l'homme.  ». la vie en société, malgré l'état de droit

* Huis Clos JP Sartre

« L'enfer, c'est les autres. »Ce n'est pas une guerre de tous contre tous que dépeint Sartre, c'est un drame intérieur à la conscience, par quoi elle se découvre exposée au regard d'autrui. Pour le saisir, il faut revenir à ce que dit Garcin, l'un des trois personnages de la pièce, à la fin de Huis clos : «  Tous ces regards qui me mangent. […] Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres.  » L'enfer ne relève pas de la torture physique, mais du fait de ne jamais pouvoir s'extraire du jugement d'autrui.

* A l'extrême la vie heureuse pour chacun voudrait que nous soyons conditionnés pour une certaine vie.
Aldous Huxley
: dans " le meilleur des mondes " nous montre une société dans laquelle des générations d'enfants sont identiques


 

Les individus aveuglés par leur intérêt propre ne peuvent pas se mettre d’accord. Le risque de conflit est présent.

Il semble que chercher le bonheur ne suffise pas à le trouver. D’où l’idée qu’il puisse « ne pas dépendre de nous ». cf Britannicus Racine : Néron n'arrive même pas à son propre bonheur

III – l'État est un mal nécessaire. Le vrai problème est de définir un régime qui concilie l'autorité de l'État avec le respect de la personne humaine.

Le bonheur pourrait être la simple absence de trouble dc

L' État est l'instrument nécessaire pour dépasser la violence et l'arbitraire.

Mais si on le laisse faire et selon la politique il peut détruire nos libertés et devient néfaste. Pourtant lui refuser l’intervention conduirait également à des conséquences indésirables donc…


 

L'État légitime doit représenter la nation depuis 18 e cf siècle des lumières. La démocratie

Demos = peuple ; cratein = commander, donc la volonté du peuple est souveraine. Rousseau dans " le contrat social " examine ce qu'il appelle les conditions d'un État légitime. La démocratie est pour le bien commun.

l'État incarne la raison. " L'état est raisonnable parce qu'il parle pour tous ". Mais il n'y a pas d'État parfait. Tout n'est pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes ( Candide Voltaire ).

*

Le bonheur est la bonne fortune, le bon heur. C’est une chance qui arrive à l’individu. Il vient de l’extérieur


 

Conclusion

Il n’est pas aisé de conclure sur ce que doit être le rôle de l’Etat. En effet, l’Etat fut conçu à l’origine comme un outil pour permettre l’existence de la société et permettre notre bonheur.
Même s'il est un mal, l'État est un mal nécessaire. Il faut concilier autorité et respect de la personne humaine.


 

: il n’est pas construit par l'état ou le sujet. Il ne dépend pas plus de l'état que de l’être humain d’être heureux. C’est le bonheur qui nous trouve et pas nous qui le trouvons.

* Le bonheur ne dépend il pas de notre action ? En adoptant la bonne façon de vivre, le sage ( comme Candide ) peut atteindre une forme de félicité.

Société et État sont indissociables. Quelle forme d'état est souhaitable pour la société ?
Société = milieu humain dans lequel est intégré l'homme. L'homme est un être social ou politique.
Bien que toutes les espèces soient sociales, pour les philosophes, il ne faut pas confondre homme et animaux. La société animale est statique, elle n'évolue pas; l'humaine est dynamique. L'animal est gouverné par l'instinct, la société humaine est régie par des institutions ou lois mobiles.
P
ar nature les hommes ne sont pas identiques, ils ne sont que semblables.

Marx : " L'idée d'une production réalisée par un individu isolé, n'est pas moins absurde que l'idée d'un développement du langage sans qu'il y ait des individus parlant ensemble. "

Bourdieu : " Misère de l'homme sans mission. "
Inégalités (salaires, échelons, séparations travail intellectuel et manuel ).


 Rousseau : " L'homme est bon par nature, c'est la société qui le corrompt. " Pour lui aussi, ce n'est pas la nature qui a établi le fait que des personnes sont robustes ou non, mais la société et son éducation. Rousseau préconise  un retour à l'État de nature, à l'exemple de la société des troglodytes de Montesquieu.
Il n'empêche, il faut le reconnaître que dans la réalité, physiquement et intellectuellement, les humains n'ont pas les mêmes potentialités.

Aldous Huxley : dans " le meilleur des mondes " nous montre une société dans laquelle des générations d'enfants sont identiques

Fr. Jacob : " C'est précisément parce que les hommes ne sont pas identiques, que le concept social d'égalité a été créé. "


L'homme est un animal politique ( Aristote )

 
Une société est un ensemble d'individus entre lesquels existent des échanges organisés de services. Les faits sociaux sont des manières de penser, d'agir, existant en dehors des consciences individuelles
Pour Aristote déjà en 320 avant J.C., l'homme était un animal politique ( Polis en Grec signifie " cité " ). L'homme n'est vraiment lui-même qu'au sein de la cité où il peut dévelpooer ses facultés morales.

La société est une réalité primitive

Toutes les espèces sont sociales. Les animaux se développent dans un environnement social. Pour Aristote, l'homme est plus social.
L'homme est un animal social selon Comte, Durkheim.

Individu et société

Descartes : " Si un homme vaut plus, lui seul que toute sa ville, il n'aurait pas de raison de vouloir se perdre pour la sauver. "
La société, condition de l'existence humaine est un moyen et non une fin.

Spécificité de la société humaine : dynamisme et liberté

La société animale est statique. La formation animale même est vite terminée.  La société humaine évolue, invente, crée. Elle est dynamique.

Différences des sociétés humaines et animales : instincts  contre institutions :

L'instinct animal est immuable. C'est l'ensemble des réactions héréditaires non conscientes. Ex : nidifier, faire des nids.
Les institutions et les lois humaines sont mobiles.

Le totalitarisme = société avant tout


" Chacun a des devoirs envers tous, mais personne n'a aucun droit " ( Comte )
Subordination étroite de l'individu à la société.

L'individualisme :

L'anarchie = liberté de tous et panique politique. La liberté individuelle est le bien suprême : " Ni Dieu, ni maître " ( Jean Giono )

Le radicalisme d'Alain :
" Obéir en méprisant " ( Conformisme extérieur et provisoire de Descartes dans sa recherche de rationalité )




La société instance suprême

L'homme voué à la mort est un existant " absurde " ( Camus, " l'étranger ", Sartre, Bourdieu ) mais la société lui donne une raison d'exister, c'est  le milieu créateur de notre vie.


Conclusion

La société, milieu humain, produit nos existences. L'exclusion sociale est condamnation.
" Solitude en société, c'est le moment de la pensée " ( Alain )



 

Morale politique

La politique et la philosophie

La politique est-elle supérieure à la philosophie?

Calliclès semble bien avoir raison  lorsqu'il reproche à Socrate de vivre en étranger à la cité. Nous vivons avec les autres. "Réussir" au nom du sens commun c'est toujours parvenir à une haute position sociale. Que Socrate ait vécu dans la pauvreté et soit mort emprisonné par la volonté de ses concitoyens, c'est le symbole de l'échec auquel est vouée la vie philosophique. N'y a-t-il pas égoïsme à consacrfer son existence à la connaissance de soi lorsque règnent la souffrance, la misère, l'injustice ?
Marx a-t-il peut-être raison de voir dans la philosophie un moyen de se détourner des vrais problèmes humains.
L'humanité ne peut attendre son salut que de la lutte politique et non de la contemplation des idées !! ??

Ce n'est pas par hasard que les préoccupations politiques reviennent toujours dans Platon. Les vrais problèmes sont toujours ceux que que pose la conduite de l'homme, tant politique que privée. La politique et la morale demeurent la fin de toute philosophie. Certes Alain a raison : " La philosophie n'est pas plus une politique qu'elle n'est une agriculture "; elles permettent à l'homme de mieux vivre, c'est-à-dire d'atteindre la sagesse. " On appelle réflexion, dit encore Alain, ce mouvement critique, qui de toutes les connaissances revient toujours à celui qui les forme en vue de le rendre plus sage ". Réfléchir, ce n'est pas se livrer à de vains jeux de la pensée, c'est essayer de se mieux connaître afin de se mieux conduire. Comment pourrait-on en effet séparer la politique et la morale de la destinée humaine.
Ce qui est vrai, c'est que les solutions du philosophe sont fort différentes de celles du politique. Ce sont des solutions individuelles et peut-être n'y a-t-il comme le disait Giono un jour, que des solutions individuelles. Les vrais problèmes, il faut que chacun les résolve pour son propre compte. Et c'est à quoi nous aide la philosophie.
L'homme politique rêve de résoudre des problèmes pour les autres et ce n'est qu'un rêve; chacun ne peut compter que sur soi. L'ordre social et les institutions politiques ne peuvent laisser l'homme indifférent, mais elles ne répondent pas aux questions essentielles qu'il se pose. Tyrannie ou démocratie, libéralisme économique ou marxisme, il faut choisir sans doute, mais ce choix pour être valable suppose des vues précises sur la condition humaine qui est finalement l'objet propre de la réflexion philosophique. La philosphie n'est pas une politique, mais elle est l'âme de toute politique.

L'État

L'État, le plus froid de tous les monstres froids " ( Nietzsche )

Morale et société

 

 "La morale a pour origine la société " ( Durkheim ). 
La morale a pour but la société...
Pour le sens commun, la morale permet la vie sociale


Critique :
 
La société est un moyen de vivre et non une fin. Il existe une morale ouverte, non conformiste; chaque société n'a pas tout à fait la même morale.
La société connaît les guerres, la barbarie, elle n'engendre pas la moralité.
Descartes propose une morale provisoire qui est d'obéir aux mœurs puisque la société est une condition nécessaire de vie, mais elle n'est pas un modèle fixe pour la morale.


 

L' État



L' État, c'est l'ensemble des organes  politiques, juridiques, économiques et administratifs d'une société.
L'
État ne se confond ni avec la Nation, ni avec le Pouvoir. Il se forme quand le pouvoir individualisé du Chef cesse d'apparaître satisfaisant. Il est l'instrument nécessaire pour dépasser la violence et l'arbitraire. Quel type d' État est souhaitable ? C'est l'objet des doctrines politiques.


L'
État et la nation

L'organisation politique, juridique, économique et administrative, c'est l'
État.
L'
État  ne se confond pas avec la Nation. C'est une structure, un pouvoir doté d'organes politiques et administratifs. L'autorité est détenue par la société qui se fait représenter. Au contraire, la Nation est une communauté naturelle ou historique. C'est un groupement d'hommes attachés au même sol et soumis aux mêmes droits. Mais ces deux structures sont liées. La Nation est le milieu où s'engendre l' État c'est un groupement d'hommes attachés au même sol et soumis aux mêmes lois.


L' État et le pouvoir

L'
État est une forme et un aspect du pouvoir. Le pouvoir déborde la sphère étatique pour s'étendre à toute l'existence humaine. Ex : pouvoir médical, pouvoir des médias.
Rousseau : " Le souverain qui n'est qu'un être collectif ne peut être représenté que par lui-même ". Ce n'est pas un roi. Il ne peut être représenté que par un être collectif donc.

Proudhon :Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné... par des êtres qui n'ont ne le titre, ni la science, ni la vertu.

Nietzsche : L'état c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment.

Engels : L'état est un produit de la société... Le besoin s'impose d'un pouvoir



Naissance de l' État : analyse des sociologues et des historiens


Autrefois, l'autorité primitivement diffuse et anonyme correspondait à la pression des coutumes et des superstitions.  Cette autorité était déléguée à un chef ( de famille ou à un prêtre ) . Mais le pouvoir individualisé est instable et il engendre rivalités et luttes. Il faudrait à la personne des qualités vraiment valables. Aussi se forme au 16 ième siècle en France et en Europe, le concept d' État, sa fonction d'assistance.


Fonctions de l'État

Défense sociale, justice, rôle économique, éducatif, scientifique
L'état a essentiellement des fonctions de défense  sociale et de justice mais aussi des fonctions économiques, éducatives, scientifiques et intellectuelles et des fonctions d'assistance.

Étatisme et libéralisme :

 L'étatisme est la tendance à faire gérer par l'État toutes les activités nationales. Les " libéraux " veulent au  contraire qu'une très large place soit laissée à l'initiative privée.

L'homme dans l'État :

 Système politique reposant sur le principe que l'individu n'a de réalité et de valeur que par la collectivité à laquelle il appartient et qu'il doit donc lui être soumis entièrement.

L'anarchisme

Doctrine qui, au nom de la liberté individuelle, refuse toute intervention de l'État dans la vie des citoyens." Ni Dieu, ni maître; chacun n'obéit qu'à sa propre volonté " ( Jean Giono )

Le problème politique

Même s'il est un mal, l'État est du moins un mal nécessaire. Le vrai problème est de définir un régime qui concilie l'autorité de l'État avec le respect de la personne humaine.

Conclusion

L'État légitime doit être l'expression de la nation.

Hobbes au 17 e, dans son Léviathan, souligne que l'état de guerre est l'état naturel. " Homo homini lupus " ! L'homme est un loup pour l'homme. Les individus abdiquent donc tous leurs droits naturels entre les mains d'un pouvoir souverain chargé d'assurer l'ordre. l'État est un puissant facteur d'ordre, de régulation et de stabilité dans la dynamique sociale et politique. Il doit mettre fin à la violence naturelle et à la barbarie. Il organise la vie collective en garantissant la sécurité des individus : L' État n'est pas moins pour cela , redoutable et géant.


Hegel : outil pour maîtriser la barbarie naturelle et moyen pour dépasser l'arbitraire. Il est lié à l'observation des lois. Il incarne la raison. " L'état est raisonnable parce qu'il parle pour tous ". Mais il n'y a pas d'État parfait. Tout n'est pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes ( allusion à Voltaire ).

Marx, Hengel : sont plus critiques.
L' État pour Marx est l'expression d'une classe dominante.
Le romantisme politique préférait la Nation ou le Peuple à l'État. L'État est un appareil répressif. Dans les contradictions, il gère le social. C'est une " superstucture " qui dissimule en fait les intérêts des classes dirigeantes. Perspective réaliste en effet, l'État bourgeois produit par la Révolution a légalisé une réalité déjà existante. Pour eux, l'État s'éteindra dans la société sans classes.

Rousseau : la conservation de l'état est incompatible avec celle du criminel, il faut que l'un des deux périsse. Dans un état bien gouverné il y a peu de punitions parce qu'il y a peu de criminels... J'appelle République tout état régi par des lois... le législateur est à tous égards un homme extraordinaire dans l'état... L'état doit se donner une certaine base pour résister aux secousses et aux efforts.  ( Contrat social )


Ambiguïté de l'État

Nietzsche
a bien mis en lumière le double aspect de l'État : au service de la loi, il protège les individus, il peut aussi tromper.


Les grandes doctrines politiques : réflexions

L'anarchisme :
C'est " obéir à sa propre volonté " ( J. Grave ).
Abolir l'État, tel est le vœu des anarchistes ( Proudhon, Bakounine ) car les concepts de liberté et d'État
sont contradictoires. L'anarchisme garde un sens éthique ( moral ) car il affirme la valeur de l'individu, mais les conditions anarchistes sont irréalisables car ces libéraux veulent laisser une large place à l'initiative privée.

Le totalitarisme : l'individu n'a de réalité et de valeur que par la collectivité. Le totalitarisme exalte la toute puissance de l'
État et tend à diriger la société. Exemple : fascisme Italien, doctrine Marxistes quoique infidèles à Marx. Il détruit la liberté par l'oppression et représente donc le mal à cause de l'impuissance de chacun.

La démocratie

Demos = peuple ; cratein = commander, donc la volonté du peuple est souveraine. Rousseau dans " le contrat social " examine ce qu'il appelle les conditions d'un État légitime. La démocratie est pour le bien commun.


Conclusion :

Même s'il est un mal, l'État est un mal nécessaire. Il faut concilier autorité et respect de la personne humaine. Morale et politique semble s'opposer, la première vise l'idéal, la seconde le concret. Elles doivent être unies pour réaliser les conditions dans lesquelles une vie morale est possible.


Date de création : 25/09/2009 • 20:51
Dernière modification : 22/08/2012 • 20:57
Catégorie : Un peu de philo
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