La société, L' État
L'état doit-il viser le bonheur des individus ?
Intro Définir les termes : Etat, bonheur.
: Qu’est ce que le bonheur ?
Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement, une joie intense, un plaisir éphémère. L’humain heureux est comblé.
Le bonheur est universellement recherché. Celui que tout être humain cherche à atteindre, consciemment ou non.
L’objectif de l’Etat est à l'origine d’assurer la sécurité et la possibilité de vivre en société en régulant les conflits par conséquent on peut penser que l’Etat doit s’occuper de notre bonheur.
Le fait il ?
Le bonheur un idéal fictif. ???
La solution de Voltaire Candide ? Cultiver notre jardin ?
I – L’état devrait faire ce qui est en son pouvoir pour que les individus soient heureux.
Capacité de l’Etat ( Pas tous , pas tjrs ) à assurer les conditions matérielles pour un bonheur possible. Par exemple, l’armée et la police ( sécurité ), la justice ont pour but d’assurer la sécurité matérielle et d’instiller un sentiment de sûreté qui permettrait aux citoyens de construire leur bonheur. Certains Etats choisissent d’intervenir très largement dans tous les domaines, comme ce fut le cas de l’URSS, au nom du « bonheur » des citoyens. Les soviétiques pouvaient ainsi éviter le chômage.
* La loi est la même pour tous, ce qui assure la paix et dc le bonheur des hommes. Il faut un Etat car il faut des juges neutres et des forces de police. Illustrons cette idée par un exemple contemporain : imaginons que deux voitures s’accrochent à un carrefour. Les deux conducteurs, pensant tous les deux avoir raison, vont s’invectiver et entrer en conflit. L’existence de forces de police permet de s’assurer que les individus appliqueront bien les lois.
L'état est capable d’intervenir aussi dans les domaines de l’éducation, du social,
il est capable de fournir les conditions sans lesquelles le bonheur semblerait impossible : des conditions de vie minimale pour tous ( en principe ), etc…
Mais l'histoire a montré que l'état peut détruire bonheur ( confessions d'un enfant du siècle, Musset )
* Esclavage
II – En revanche,
* Le bonheur est avant tout une affaire privée. La conception du bonheur de l’un ne sera pas celle de l’autre.
* La phrase célèbre de Hobbes : « L'homme est un loup pour l'homme. ». la vie en société, malgré l'état de droit
* Huis Clos JP Sartre
« L'enfer, c'est les autres. »Ce n'est pas une guerre de tous contre tous que dépeint Sartre, c'est un drame intérieur à la conscience, par quoi elle se découvre exposée au regard d'autrui. Pour le saisir, il faut revenir à ce que dit Garcin, l'un des trois personnages de la pièce, à la fin de Huis clos : « Tous ces regards qui me mangent. […] Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres. » L'enfer ne relève pas de la torture physique, mais du fait de ne jamais pouvoir s'extraire du jugement d'autrui.
* A l'extrême la vie heureuse pour chacun voudrait que nous soyons conditionnés pour une certaine vie.
Aldous Huxley : dans " le meilleur des mondes " nous montre une société dans laquelle des générations d'enfants sont identiques
Dans cette société, les êtres humains sont tous créés en laboratoire, et sont conditionnés durant leur enfance. Les traitements qu ils subissent au cours de leur développement déterminent leurs futurs goûts, aptitudes, comportements, en accord avec leur future position dans la hiérarchie sociale. Cette technique permet de résoudre les problèmes en produisant un nombre précis de personnes pour chaque fonction de la société,
Chacun, en raison de son conditionnement, estime être dans une position idéale dans la société, de sorte que nul n'envie une caste autre que la sienne, contribuant à l'objectif ultime de tout le système social : la stabilité.
* Les utopies qui visent le bonheur de « tous » sont potentiellement dangereuses. Elles risquent d’imposer une vision particulière de ce qu’est le bonheur, d’agir de façon paternaliste.
Dc plus de liberté, plus de libre arbitre. Est-ce le bonheur ?
* L'inverse de la liberté est évidemment, l'emprisonnement. Beaucoup deviennent leur propre prison ou leur propre prisonnier.
Chacun de nous naît encombré par l'éducation imposée. Mais les trois quarts de notre vie intérieure sont suffisants pour que l'intelligence et l'affectivité puissent s'épanouir librement.
A l'instant où l'esclave décide qu'il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent. - Gandhi
Les individus aveuglés par leur intérêt propre ne peuvent pas se mettre d’accord. Le risque de conflit est présent.
Il semble que chercher le bonheur ne suffise pas à le trouver. D’où l’idée qu’il puisse « ne pas dépendre de nous ». cf Britannicus Racine : Néron n'arrive même pas à son propre bonheur
III – l'État est un mal nécessaire. Le vrai problème est de définir un régime qui concilie l'autorité de l'État avec le respect de la personne humaine.
Le bonheur pourrait être la simple absence de trouble dc
L' État est l'instrument nécessaire pour dépasser la violence et l'arbitraire.
Mais si on le laisse faire et selon la politique il peut détruire nos libertés et devient néfaste. Pourtant lui refuser l’intervention conduirait également à des conséquences indésirables donc…
L'État légitime doit représenter la nation depuis 18 e cf siècle des lumières. La démocratie
Demos = peuple ; cratein = commander, donc la volonté du peuple est souveraine. Rousseau dans " le contrat social " examine ce qu'il appelle les conditions d'un État légitime. La démocratie est pour le bien commun.
l'État incarne la raison. " L'état est raisonnable parce qu'il parle pour tous ". Mais il n'y a pas d'État parfait. Tout n'est pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes ( Candide Voltaire ).
*
Le bonheur est la bonne fortune, le bon heur. C’est une chance qui arrive à l’individu. Il vient de l’extérieur
Conclusion
Il n’est pas aisé de conclure sur ce que doit être le rôle de l’Etat. En effet, l’Etat fut conçu à l’origine comme un outil pour permettre l’existence de la société et permettre notre bonheur.
Même s'il est un mal, l'État est un mal nécessaire. Il faut concilier autorité et respect de la personne humaine.
: il n’est pas construit par l'état ou le sujet. Il ne dépend pas plus de l'état que de l’être humain d’être heureux. C’est le bonheur qui nous trouve et pas nous qui le trouvons.
* Le bonheur ne dépend il pas de notre action ? En adoptant la bonne façon de vivre, le sage ( comme Candide ) peut atteindre une forme de félicité.
Morale politique
La politique et la philosophie
La politique est-elle supérieure à la philosophie?
Calliclès semble bien avoir raison lorsqu'il reproche à Socrate de vivre en étranger à la cité. Nous vivons avec les autres. "Réussir" au nom du sens commun c'est toujours parvenir à une haute position sociale. Que Socrate ait vécu dans la pauvreté et soit mort emprisonné par la volonté de ses concitoyens, c'est le symbole de l'échec auquel est vouée la vie philosophique. N'y a-t-il pas égoïsme à consacrfer son existence à la connaissance de soi lorsque règnent la souffrance, la misère, l'injustice ?
Marx a-t-il peut-être raison de voir dans la philosophie un moyen de se détourner des vrais problèmes humains.
L'humanité ne peut attendre son salut que de la lutte politique et non de la contemplation des idées !! ??
Ce n'est pas par hasard que les préoccupations politiques reviennent toujours dans Platon. Les vrais problèmes sont toujours ceux que que pose la conduite de l'homme, tant politique que privée. La politique et la morale demeurent la fin de toute philosophie. Certes Alain a raison : " La philosophie n'est pas plus une politique qu'elle n'est une agriculture "; elles permettent à l'homme de mieux vivre, c'est-à-dire d'atteindre la sagesse. " On appelle réflexion, dit encore Alain, ce mouvement critique, qui de toutes les connaissances revient toujours à celui qui les forme en vue de le rendre plus sage ". Réfléchir, ce n'est pas se livrer à de vains jeux de la pensée, c'est essayer de se mieux connaître afin de se mieux conduire. Comment pourrait-on en effet séparer la politique et la morale de la destinée humaine.
Ce qui est vrai, c'est que les solutions du philosophe sont fort différentes de celles du politique. Ce sont des solutions individuelles et peut-être n'y a-t-il comme le disait Giono un jour, que des solutions individuelles. Les vrais problèmes, il faut que chacun les résolve pour son propre compte. Et c'est à quoi nous aide la philosophie.
L'homme politique rêve de résoudre des problèmes pour les autres et ce n'est qu'un rêve; chacun ne peut compter que sur soi. L'ordre social et les institutions politiques ne peuvent laisser l'homme indifférent, mais elles ne répondent pas aux questions essentielles qu'il se pose. Tyrannie ou démocratie, libéralisme économique ou marxisme, il faut choisir sans doute, mais ce choix pour être valable suppose des vues précises sur la condition humaine qui est finalement l'objet propre de la réflexion philosophique. La philosphie n'est pas une politique, mais elle est l'âme de toute politique.
L'État
L'État, le plus froid de tous les monstres froids " ( Nietzsche )
Morale et société
L'étatisme est la tendance à faire gérer par l'État toutes les activités nationales. Les " libéraux " veulent au contraire qu'une très large place soit laissée à l'initiative privée.
Système politique reposant sur le principe que l'individu n'a de réalité et de valeur que par la collectivité à laquelle il appartient et qu'il doit donc lui être soumis entièrement.
L'anarchisme
Doctrine qui, au nom de la liberté individuelle, refuse toute intervention de l'État dans la vie des citoyens." Ni Dieu, ni maître; chacun n'obéit qu'à sa propre volonté " ( Jean Giono )
Le problème politique
Même s'il est un mal, l'État est du moins un mal nécessaire. Le vrai problème est de définir un régime qui concilie l'autorité de l'État avec le respect de la personne humaine.
Conclusion
L'État légitime doit être l'expression de la nation.
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