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Cancer et rémission

Cancer et rémission
 
- En l'espace de 15 jours, j'ai eu pas mal d'examens et, chaque fois, la trouille...

- Je viens de passer mon IRM, j'aurais les résultats mercredi...le médecin m'a rassuré, il n'est pas définitif dans son jugement, mais il pense qu'un foutu nodule serait dû aux cicatrices de l'opération et, non à une récidive, on croise les doigts jusqu'à mercredi et, je respire...je vais essayer de faire "mine de rien...", jusque-là et, je vais profiter de mon WE, avec mes enfants, pour décompresser...en l'espace de 15 jours, j'ai eu pas mal d'examens et, chaque fois, la trouille, donc, stop...

- Notre personnalité profonde peut être altérée par des tonnes de réactions, d'événements qui nous ont marqués et qui nous font agir ou réagir de façon qui correspondent plus à ce que nous avons appris qu'à ce que nous sommes profondément.

Un travail psy, mais aussi une rencontre, une expérience forte (le cancer peut être cela) nous aident à restaurer notre personnalité d'origine; "ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" a dit Cyrulnik.
Tu te dis à toi-même que tu as "laissé des bagages sur le bord de la route", ce qui me paraît être un des signes de la restauration de ta personnalité initiale.

Si cela est juste, tu as certainement regagné énergie et sérénité à la suite de ce constat...


 
Le cancer
 




Mon beau-frère a plus de 70 ans, il a un cancer récent de la prostate, il n'est soigné qu'avec des médicaments, quelle merde cette saloperie.


Le cancer se caractérise par un développement anarchique et ininterrompu de cellules anormales dans l'organisme qui aboutit à la formation d'une tumeur ou grosseur. Cette population de cellules agresse et détruit l'organe dans lequel elle est implantée et peut migrer dans d'autres parties du corps (on parle alors de métastases). Si la prolifération n'est pas stoppée, le cancer se généralise plus ou moins rapidement.

Il ne faut pas croire qu'un cancer fait souffrir. C'est justement, au début, le piège de cette maladie. La souffrance arrive avec les traitements, ou lorsque c'est trop tard, et que le cancer a atteint des organes vitaux.



Quelques chiffres

Le cancer est une pathologie très fréquente : on trouve 2 millions de cas en France avec 150000 nouveaux cas tous les ans.
En France, le cancer est la seconde cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et plus de 150 000 décès lui sont imputables chaque année. C'est la première cause de décès prématuré (avant 65 ans).
Près de 280 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année.
Actuellement, un cancer sur deux en moyenne (toutes localisations confondues) peut être guéri.

Le cancer n'est pas contagieux. Le cancer n'est pas héréditaire, sauf dans de très rares cas, mais il existe des terrains (prédispositions familiales) qui fragilisent le sujet vis-à-vis des facteurs toxiques, notamment ceux liés au mode de vie, qui peuvent le favoriser. Environ 70 % des cancers (plus de 85 % des cancers du poumon) sont attribuables à des modes de vie. La prévention et le dépistage sont donc essentiels.



Les signes d’alarme
1. La peau : apparition ou modification de forme, de couleur, d'épaisseur d'un grain de beauté ou d'une tache ocrée.
2. Changements dans le fonctionnement des intestins (constipation, diarrhée) ou de la vessie (fréquente envie d'uriner).
3. Persistance d'une voix enrouée ou de toux.
4. Troubles permanents pour avaler de la nourriture.
5. Une enflure ou une boule non douloureuse et qui ne disparaît pas (dans le sein, au cou, dans l'aine, dans les testicules).
6. Apparition de sang dans les urines, les selles, en dehors des règles chez les femmes.
7. Perte de poids, anémie, fatigue inhabituelle.


LA RECHERCHE MÉDICALE
La Ligue est le premier associatif à financer la recherche sur le cancer en France. Mais il y en a d'autres. La recherche s'organise autour de différents pôles : la recherche fondamentale, la recherche clinique (amélioration des traitements) et la recherche épidémiologique (étude des facteurs de risque pour l'amélioration des conditions de prévention et de dépistage). Elle est pilotée en toute indépendance et transparence par un conseil scientifique national et des conseils scientifiques régionaux et départementaux.


AU COEUR DE LA SOCIÉTÉ
Parce que le cancer est un problème de santé mais aussi une question de société, il faut à tout prix modifier l’image sociale du cancer. Il existe des numéros d'appel pour mieux se renseigner, entre autres.... le numéro de téléphone Cancer Info Service (0810 810 821)
Ce numéro est géré par la Ligue en collaboration avec l’Institut national du cancer (INCA). Ce numéro azur est à la disposition du public tous les jours, sauf le dimanche, de 8h à 20h.
« Contre le cancer, nous avons tous un rôle à jouer ! »


La Ligue vous aide et vous informe : Votre Comité départemental
LIGUE NATIONALE CONTRE LE CANCER
14, rue Corvisart - 75013 Paris - Tél. : 01 53 55 24 00

www.ligue-cancer.net

La Ligue tient à votre disposition les coordonnées des Comités départementaux.
La Fabrique 01 42 50 54 54

 

Connu pour être un "trublion de l'Hémicycle", le député socialiste du Nord Patrick Roy a appris, en octobre, qu'il souffrait d'un cancer du pancréas, qui a failli le tuer en moins d'un mois. L'homme politique, célèbre notamment pour ses vestes rouges et sa passion pour le rock, connaît depuis décembre un rétablissement "inespéré". Au point de prévoir son retour à Denain à la mi-février, à l'Assemblée à la mi-mars, et même sur scène, fin juin, avec le groupe Trust. "Lorsque j'aurai réussi à faire tout ça, la page sera tournée", résume Patrick Roy, qui se dit cependant "lucide" sur les risques de rechute. Il revient pour LeMonde.fr sur sa maladie.

Quels sont vos rapports encore aujourd'hui, avec ce cancer qui vous frappe ?

Il s'agit d'un ressenti mêlant à la fois, de manière extrêmement forte et rapprochée dans le temps, douleur et détermination dans l'affrontement contre la maladie. D'un côté le corps est extrêmement dégradé, épuisé par des souffrances immenses. De l'autre, on s'accroche à l'espoir de guérir, à tout ce qu'il y a de combatif en soi, au moral de fer qui se forge au fur et à mesure que les soutiens affluent.

En quatre mois, tout va très vite : je ressens les premiers symptômes en septembre [2010] ; le 21 octobre, on me confirme qu'il s'agit d'un cancer du pancréas ; un mois plus tard je ne peux plus du tout bouger ni parler, à la suite de l'échec des premières chimiothérapies et de leurs effets secondaires, terribles. Ce sont des instants très durs, bien sûr, à encaisser. Lorsque l'équipe médicale m'annonce, fin novembre, qu'il ne me reste que quelques jours à vivre, je me dis : "C'est un peu tôt, mais c'est comme ça : mon heure est arrivée." Et je suis immédiatement et immensément triste de devoir laisser seuls, derrière moi, une veuve et un orphelin.

Et puis... finalement, un miracle arrive. L'équipe médicale me propose une autre forme de chimiothérapie, une nouvelle molécule. D'un coup, je fais des progrès inespérés. Les semaines passent, et c'est un optimisme complet qui s'installe, un bonheur incroyable de toucher du doigt la guérison après avoir failli mourir. Et cet optimisme persiste, même si ne suis pas hors de danger : le cancer, les risques de rechute, sont très sournois. La fatigue, la douleur lors des déplacements me rappellent toujours que ce n'est pas fini. Il va me falloir encore des dizaines de séance de chimio pour être complètement guéri.

Qu'est-ce que cette épreuve aura transformé en vous ?

Ça va vous étonner, mais je ne me suis jamais senti aussi heureux. Si j'ai beaucoup pleuré, ces quatre derniers mois, c'est avant tout par gratitude envers les autres. La réunion que j'ai tenue le 17 décembre, en chaise roulante devant les habitants de Denain, a été l'un des moments les plus marquants de ma vie, en raison de l'émotion et de l'amitié manifestées à mon égard. Je ne pensais pas qu'un élu pouvait être autant apprécié. Tout le monde pleurait, moi compris.

Ce sont ces paroles, ces gestes de réconfort que je veux garder. J'ai reçu depuis décembre des milliers de témoignages : du petit mot envoyé par les habitants du Nord, par les groupes de musiques et les fans de la communauté métal, jusqu'aux appels et visites de personnalités politiques. Je n'ai pas peur de le dire : ces gens m'ont sauvé la vie. Tous les médecins, d'ailleurs, vous le diront. Un malade avec un moral de feu a 50 % de plus de chances de guérir que quelqu'un qui se sent, à l'avance, vaincu. J'en retire un respect et une fierté pour les Français que je ne pensais pas, un jour, pouvoir ressentir à ce point-là.

Vous avez très tôt annoncé aux médias et aux électeurs ce qu'il vous arrivait. Pourquoi un tel souci de communiquer sur votre maladie ?

Etant très présent à l'Assemblée nationale, et fréquemment en déplacement dans le Nord, je savais qu'on remarquerait vite mon absence. Soit je ne disais rien, ce qui pouvait alimenter toutes les rumeurs ; soit j'inventais une raison bidon, mais honnêtement, quel intérêt, pour moi comme pour la vie publique ? Les citoyens élisent une personne, ils sont en droit de savoir lorsqu'elle est touchée par une maladie grave. L'homme politique doit défendre ses convictions, mais aussi dire et assumer qui il est, en toute franchise – ce qui lui donne l'avantage de ne pouvoir jamais être pris en faute par la suite.

Puis, après l'avoir dit, m'est apparue une autre raison, au moins tout aussi valable : le sentiment de libération que procure l'aveu. Une libération pour moi, pour mes proches. Mais aussi pour les gens qui me connaissent plus ou moins, voire pas du tout, et qui se sont sentis la "permission" de m'apporter leur soutien. Avant, ils ne savaient pas, n'osaient pas, étaient mal à l'aise. J'appelle tout le monde aujourd'hui, concerné de près ou de loin par le cancer, à dire au plus vite la vérité : le malade en tirera une force qu'il ne trouvera pas ailleurs.

Vous avez eu des soutiens auxquels vous ne vous attendiez pas ?

Ma maladie a effacé le jeu politique, au Parti socialiste comme ailleurs. Laurent [Fabius], Martine [Aubry], Jean-Marc [Ayrault], Benoît [Hamon], tout le monde est venu me rendre visite à l'hôpital ou à la clinique, quelles que soient les rivalités qui minent le parti en ce moment avec la primaire.

Mais j'ai aussi eu des coups de fil de François Bayrou et de François Fillon, entre autres, et vu passer dans ma chambre Roselyne Bachelot, jusqu'au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer. Lui qui n'arrête pas, à juste titre, de m'engueuler à l'Assemblée est venu un soir, tout seul, de manière anonyme. On a beaucoup parlé, il m'a fait la bise, il a été humainement exemplaire. Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Tout le respect que je lui porte ne m'empêchera pas de revenir porter de la voix dans l'Hémicycle, malgré lui, comme avant [sourire malicieux].

A vous entendre, vos combats et votre détermination politique semblent ne pas avoir été entamés par ces quatre mois...

Je pense toujours autant de mal de Nicolas Sarkozy et de l'action de son gouvernement. Je continuerai à me battre dans l'Assemblée pour la revalorisation des retraites, pour la diversité culturelle, pour que l'éducation nationale, la justice, la santé retrouvent les moyens humains et financiers nécessaires.

Et je compte investir, l'année prochaine, toutes les forces qui me seront revenues pour que la droite ne remporte pas la présidentielle – avec le Parti socialiste, et ce quel(le) que soit sa ou son candidat(e), même si je voterai pour Martine Aubry si elle se présente à la primaire. Mes convictions ne sont pas parties, bien au contraire.
Propos recueillis par Michaël Szadkowski


Pour plus de renseignements, allez dans " Pages très persos "


Date de création : 29/01/2009 • 10:41
Dernière modification : 15/02/2013 • 15:24
Catégorie : Vivre avec un cancer
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