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Oestrogènes et cancer

L'effet des œstrogènes et de l'insuline sur la prolifération du cancer


Que sont les œstrogènes ?
 

Le cancer du sein est un cancer hormono-dépendant : la prolifération des cellules (saines ou cancéreuses) est stimulée par une hormone de l'organisme : l'œstrogène. Cette hormone, secrétée principalement par les ovaires et les glandes surrénales est à la base, salutaire et bienfaitrice. Elle permet entre autres le développement de l'utérus et des seins, protège le cœur en favorisant le bon cholestérol au détriment du mauvais, protège de l'ostéoporose, prévient les infections urinaires, stimule l'hydratation de l'épiderme et, selon de récentes études en cours, empêcherait la dégénérescence des cellules du cerveau.

On devrait dire en réalité " les œstrogènes " car il en existe plusieurs : les œstrogènes forts et les faibles, ainsi que les œstrogènes chimiques (ceux qui ne sont pas produits naturellement par le corps humain mais qui sont apportés par exemple par les aliments). L'oestradiol est un oestrogène naturel et puissant, produit par l'organisme. Il existe ensuite plusieurs oestrogènes " faibles " encore appelés oestrogènes végétaux. Enfin, il existe des anti-oestrogènes, des molécules qui bloquent les effets des oestrogènes dans l'organisme.

Les œstrogènes commandent aux cellules leur multiplication. Plus l'œstrogène est fort et plus la cellule se multipliera, chaque multiplication constituant par ailleurs une source d'erreur qui peut déclencher des modifications cancéreuses dans la cellule. En quantité importante, l'œstrogène accélère la multiplication de ces cellules et il est en outre leur combustible.


Ce que l'on constate

De nombreuses études épidémiologiques ont mis en avant les résultats suivants : le taux de cancer du sein est 4 à 5 fois plus élevée dans les pays occidentaux qu'au Japon, pays de même développement économique. Pire encore, les populations japonaises émigrées aux États-Unis depuis une génération acquièrent un risque similaire aux femmes américaines.


L'action des œstrogènes sur les cellules

Le sein se compose entre autres de canaux galactogènes (qui conduisent le lait), dont la paroi interne est tapissée de cellules munies de récepteurs hormonaux. Les œstrogènes puissants comme l'œstradiol, lorsqu'ils se fixent sur un récepteur hormonal, envoient un fort signal de multiplication à la cellule, l'incitant à se reproduire davantage et plus rapidement. Plus l'oestrogène est puissant, plus il favorise le cancer. Les oestrogènes " faibles " envoient également un signal à la cellule mais il est moindre et c'est en ce sens que les oestrogènes faibles peuvent diminuer le risque de cancer : en prenant la place des oestrogènes forts sur les récepteurs hormonaux et en les empêchant ainsi de délivrer à la cellule un fort signal de multiplication.

L'élimination des œstrogènes par l'organisme intervient également dans le facteur de risque. L'œstrogène reste moins d'une journée dans l'organisme avant de passer dans les intestins. Là, il est soit évacué, soit réabsorbé dans le sang. Pour être évacué totalement, il a besoin de se fixer sur un "transporteur". Ce transporteur, ce sont les fibres. Sans fibres, l'oestrogène ne peut pas être évacué dans les selles, il passe alors au travers de la paroi intestinale et est réabsorbé par l'organisme.


Le déclencheur

Si l'œstrogène est le combustible, l'ADN sert de déclencheur. Car pour qu'il y ait cancer, il faut que la cellule ait été altérée et rendue anormale. C'est l'ADN qui contient tout le code génétique de l'être humain, et dicte aux cellules leur structure mais aussi la façon dont elles doivent se reproduire. Or l'ADN subit chaque jour des milliers d'attaques portées entre autres par les toxines et les carcinogènes. Malgré ses puissants mécanismes d'auto-réparation, l'ADN abîmé suite à des attaques trop virulentes peut transformer le programme de multiplication des cellules et en faire des cellules cancéreuses. Si on ne sait pas encore très bien combien ni quel genre d'attaques peuvent provoquer ces mécanismes, on sait en revanche que l'un des gènes les plus souvent touchés est le gène P53.



Qui attaque ?

Les oxydants, au travers des toxines que nous accumulons : rayonnements solaires, additifs alimentaires, fumée de cigarette, etc. produisent des radicaux libres qui s'attaquent à l'ADN. Plus il y de radicaux libres et plus le taux d'oxydants est élevé. Ce taux est particulièrement important chez les femmes atteintes d'un cancer du sein.


Il faut bloquer les récepteurs et affaiblir le signal des œstrogènes

 
On bloque les récepteurs d'œstrogènes grâce aux œstrogènes faibles qui viennent prendre la place des oestrogènes dits forts sur les récepteurs hormonaux des cellules. Les oestrogènes faibles sont présents dans certains aliments contenant des isoflavones qui sont des phyto-oestrogènes : le soja et la graine de lin en contiennent énormément, ce qui explique en grande partie les faibles taux de cancer du sein rencontrés dans les pays asiatiques.

La seconde étape du blocage des œstrogènes consiste à consommer les bonnes graisses. En effet, l'action des œstrogènes est affaiblie lorsque les cellules adipeuses (la graisse) entourant les canaux galactophores contiennent des acides gras oméga-3. En revanche les acides gras omega-6 (acides gras polyinsaturés) augmentent la puissance du signal envoyé aux cellules.

Fabriquer les bons œstrogènes

Seuls les crucifères ont une action sur les œstrogènes. Certaines études montrent que la consommation de crucifères réduit sensiblement les risques. Ceci grâce à un ingrédient appelé indole-3 carbinol qui détruit une enzyme indispensable au développement cellulaire tout en contribuant à augmenter le taux des bons œstrogènes. Il peut en fait doubler le taux de bons oestrogènes tout en diminuant le taux du mauvais.


L'insuline

L'insuline est l'hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. L'insuline agit quasiment comme les œstrogènes en se fixant sur des récepteurs des cellules. Votre taux d'insuline est directement liée à votre régime alimentaire et est compris entre 79 (excellent) et 190 (mauvais). Ce taux peut-être déterminé par une simple prise de sang.

Date de création : 26/11/2008 • 20:40
Dernière modification : 13/03/2012 • 15:31
Catégorie : Cancer et prévention
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