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Provence : faune et flore

Faune et flore de mes régions :

Provence et Marseille

Au premier abord, cette région apparaît comme composée de gros rochers séchés par le soleil, balayés par le vent et les embruns. La vie y semble impossible. Cependant, située à proximité d’une agglomération de plus d’un million d’habitants, elle se révèle un véritable sanctuaire pour de nombreuses espèces végétales et animales qui y trouvent un refuge.

Rats noirs, Lapins hantent les collines.


Les cigales pompent la sève des arbres. Leur cri strident sert à attirer les femelles. Les larves de cigales vivent sous terre comme les vers blancs, mais leur constitution et leurs mœurs sont différentes. Elles sont beaucoup plus actives. ( On trouve également des cigales sur les Causses du Sud Ouest ).
La larve de cigale est souterraine, mais elle sort du sol avant sa dernière mue, et grimpe sur un arbre, c'est là que sortira la cigale adulte qui mène une vie aérienne. Beauté de la nature, beauté d'une cigale encore toute molle qui sort de son cocon.


 

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La cigale ayant chanté tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque pain pour subsister
( La Fontaine )



Domaine de prédilection des oiseaux marins tel que : Puffin de Méditerranée, Martinet à ventre blanc, Martinet pâle, Monticole, Merle bleu, Corbeau, Mouette...
 

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La mouette au cri un peu sauvage pénètre dans la ville de Marseille

lorsque le temps est à l'orage.  Les oiseaux ... cherchent abri et calme. C'est aussi un signe de mauvais temps en mer. Près de chez ma mère, certaines mouettes ont élu domicile sur l'ancien bassin d'alimentation des eaux. Elles guettent lorsque ma mère donne à manger aux chats et nous avons assisté à des luttes pour la pâtée, mémorables. C'est le chat qui cède la place.

L’un des intérêts majeurs des archipels marseillais tient dans le fait qu’ils constituent un site d’importance primordiale pour la reproduction des oiseaux marins méditerranéens. Ils sont ainsi le seul site français abritant les trois espèces d’albatros présents en Méditerranée.
Leurs courtes pattes et leurs longues ailes les empêchant de marcher, cette espèce ne se pose qu’à de rares occasions et uniquement en falaises. Ils passent donc la majeure partie de leur vie en l’air ayant même appris à se reproduire et se nourrir en vol. Sur les îles de Marseille, six colonies sont présentes, soit une soixantaine de couples. Dix colonies sont actuellement recensées au Frioul et une vingtaine sur l’archipel de Riou.
Les îles de Marseille accueillent également d’autres espèces, souvent rares et prestigieuses, qui utilisent les hautes falaises calcaires ou les buissons  de romarin pour installer leur nid.

Les espèces qui s'y reproduisent sont  :

- Des espèces marines :
 
- Cormoran huppé méditerranéen  Contrairement à son cousin le Grand cormoran, ce petit oiseau au plumage noirâtre est exclusivement marin et fréquente les eaux côtières où il niche dans les falaises des îlots rocheux. Cette espèce endémique de Méditerranée, protégée au niveau européen, n’est présente sur les îles de Marseille que depuis 1999. Toutefois, avec ses cinq couples nicheurs, l’île de Riou représente le seul site de reproduction connu sur les côtes continentales françaises de Méditerranée pour cette espèce.
 
- Goéland : oiseau marin côtier, bien plus grand que  les mouettes et reconnaissable à ses pattes et son bec jaune niche à terre, en colonie, principalement sur des îles et des îlots. En France, l’espèce est essentiellement présente sur la côte méditerranéenne, en Camargue et sur les îles de Marseille. Sur ces îles, elle constitue l'espèce nicheuse la plus représentée dans le paysage tant par ses effectifs ( 23 000 couples en 2005 ) que par son activité. La surabondance des goélands sur les îles est à l’origine d’une grave perturbation du fonctionnement de l’écosystème insulaire. La population marseillaise de Goélands  représente prés de 50% des effectifs nationaux, soit presque 10% de la population mondiale.

- Puffin cendréplus grand représentant de la famille des albatros nichant en Europe, cet oiseau de haute mer au plumage cendré et au bec jaune, ne fréquente les colonies de reproduction que la nuit et niche dans des failles, crevasses et autres cavités naturelles. Ce grand " voilier " hiverne en mer, au large de l’Afrique australe et ne revient sur les îles, que durant la période de reproduction. Le Puffin cendré, espèce protégée en France et en Europe, est présent sur les archipels de Riou et du Frioul.
 
 
- Des espèces rupestres :
 
- Le choucas : de la famille des corbeaux ou des pies, dont il est le plus petit représentant, le choucas se distingue dans le ciel des îles par son plumage noir, sa tache grise sur la nuque et ses yeux clairs. Oiseau sociable, vif et bruyant, il niche en petites colonies et recherche sa nourriture en groupes. Le Choucas des tours est régulièrement observé sur les archipels marseillais où il se reproduit en grand nombre dans les falaises des grandes îles.  

- Chouette chevêche : Petite chouette à la tête plate et ronde, et aux yeux jaunes, elle était dans l’antiquité l’emblème d’Athéna, déesse de la sagesse et de la science. Ce rapace nocturne se nourrit essentiellement de petits vertébrés et d’insectes et niche sur les îles en falaises, à même le sol, dans des cavités.
Alors que l’espèce connaît une régression importante sur l’ensemble de son aire de répartition, un minimum de cinq couples a été vu sur le Frioul et un nouveau couple s'est reproduit sur l’archipel de Riou. Les archipels marseillais représentent ainsi les seules îles de la région méditerranéenne française où niche cette espèce, renforçant le caractère patrimonial de cette population insulaire.

- Faucon crécerelle, :petit faucon très commun au corps roussâtre moucheté de noir, avec la tête et la queue bleu-gris chez le mâle; il est particulièrement identifiable à sa façon de voler sur place. Sur les îles de Marseille, où quelques couples sont présents, il se reproduit dans des parois rocheuses et se nourrit essentiellement d’insectes et de lézards.  

-  Faucon pèlerin : prédateur, considéré comme un des plus rapides du monde, le Faucon pèlerin est un spécialiste de la chasse aux oiseaux. La population des Bouches-du-Rhône de ce prestigieux rapace se résumait, vers les années 2000, à quelques dizaines de couples confinés au littoral rocheux, où il est partiellement sédentaire et niche dans les falaises maritimes.
Rapace diurne, fragile et protégé, Il trouve sur les îles de Marseille un important site de passage d’oiseaux migrateurs et donc un garde-manger inépuisable.

- Grand-duc d'Europe : rapace nocturne particulièrement imposant et facilement reconnaissable grâce à ses grands yeux rouge-orangé et ses longues aigrettes, le Grand-duc niche principalement sur  des rochers. Les Bouches-du-Rhône hébergent un minimum de 120 couples de ce hibou sédentaire et territorial. Sur les îles de Marseille, il n’est actuellement présent que sur l’archipel de Riou. Essentiellement prédateur de lapins, rats et goélands, il lui arrive également de s’attaquer aux puffins.
 
- Le Martinet  : que l’on observe en été dans le ciel de la ville. Oiseau migrateur insectivore qui part hiverner en Afrique, vient se reproduire le long des côtes méditerranéennes où il niche en colonie sur les parois rocheuses ou les falaises littorales, dans des nids similaires à ceux des hirondelles.


Des espèces des garrigues :
 
- Fauvette, : espèce méditerranéenne aimant la chaleur, elle niche dans les zones buissonnantes des garrigues et maquis. Ce petit oiseau furtif et territorial est assez difficilement observable. Il ne se perche que brièvement avant de plonger dans la végétation. Sur les îles de Marseille, on la trouve en abondance dans les fourrés denses de lentisques où elle installe son nid et se met volontiers à l’abri.
- Moineau domestique : Si connu qu’il n’est pas nécessaire de le présenter, le moineau domestique est l’un des oiseaux les plus communs d’Europe.
Sur les îles de Marseille, on le retrouve sur le Frioul, autour des habitations du village.

- Des espèces de passage : situées sur un important couloir de migration, les îles de Marseille constituent également des sites de repos pour un grand nombre d’oiseaux au cours de leur voyage. Ainsi, plus de 200 espèces d’oiseaux ont été observées sur les îles où elles viennent hiverner, se reposer ou ne faire que passer…
Ces espèces ont besoin de tranquillité pour assurer  la reproduction. La fréquentation des sites et l’augmentation exponentielle des goélands sont à l’origine de multiples perturbations mettant en péril le maintien des populations d’oiseaux remarquables sur ces archipels.


Date de création : 02/11/2008 • 20:13
Dernière modification : 29/11/2013 • 09:35
Catégorie : Mes régions : faune/flore
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