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Le travail

Le travail
 

Tout d'abord, punition infligée à l'homme depuis Adam et Eve.
Le travail humain est différent de l'activité animale. C'est la culture et le travail qui définissent l'homme...
Il peut être formateur, il peut conduire à une certaine liberté, mais il est parfois aliénation et malheur. Dès qu'il devient plaisir, il n'est plus considéré comme travail.
Pour d'autres il est aliénation et malheur. Ou tout simplement il prend une valeur péjorative.
S'il est effort, fatigue, souffrance... Est-ce une entrave au bonheur ?


Définitions

Etymologie : activité douloureuse. Le mot " tripalus " signifiait en latin populaire : machine formée de trois pieux pour imposer le joug ou le mors aux animaux ( boeufs, chevaux ) difficiles. " tripaliare " du latin vulgaire signifie "torturer". "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front " est-il écrit dans la Bible. Mais le travail prend de plus en plus un autre sens. Cela a été aussi une action intelligente pour pour dominer la nature, l'adapter à l'homme. C'est devenu un moyen de survie et d'action sociale. De nos jours ce n'est plus qu'une affaire de rendement, de revenus et de domination de l'autre.

Le travail humain

Besoin, nécessité, contraintes accompagnent longtemps le concept. Pour Kant, il supprime l'animalité de l'homme. Même si le castor construit des barrages, si la fourmi fait des réserves, si l'oiseau construit un nid pour protéger ses petits...les animaux n'appliquent aucun plan, n'exercent aucune volonté réfléchie vers un but précis. D'ailleurs seul l'homme est assez malsain pour détruire la nature ou pour détourner égoïstement le travail vers un profit personnel. Les animaux sont dominés par leurs instincts, mais l'homme n'est pas grandi par son intelligence. L'ancien apprenait à humaniser la nature pour s'humaniser lui-même. Le nouvel homme n'apprend qu'à détourner, même les lois pour son profit.
"On ne commande à la nature qu'en lui obéissant " disait Bacon.


 

 

 

 

 

Pour mon fils, ce n’était pas le travail lui-même qui constituait  une contrainte, c’était plutôt l’organisation stricte, l’horaire, la hiérarchie…Ce n’est pas le travail, vu sous ce jour, qui contraint l’homme, c’est l’homme lui-même qui contraint l’homme. Or comme dirait Sartre l’homme ne naît pas homme, il le devient.


Le travail est-il formateur ?

Comme le rire ou le sourire, le travail définit l'homme mais il nécessite un apprentissage, une éducation.
Hegel a montré dans ses œuvres : " dialectique du maître et de l'esclave " et " phénoménologie des l'esprit " que si le maître domine l'esclave et jouit passivement des choses, l'esclave, lui, agit sur le monde tout en se transformant lui-même et acquiert son autonomie par la lutte contre la matière, par ses progrès et sa propre éducation face à son monde extérieur.
Le travail sur la nature, au niveau de l'ouvrier est progrès, éducation, civilisation. Il éloigne l'homme de la perversion.
Le travail, au niveau du maître est écrasant, dominateur...
L'homme a façonné la nature à son image, il l'a domptée, l'a souillée, l'a manipulée mais certains ont pris conscience de ce carnage et en ont tiré des leçons. L'homme a cru acquérir ainsi sa liberté, il s'est coupé les ailes.


Le travail libère- t- il de l'angoisse ?

Il vise aussi à éloigner l'homme de la perversion. Il a une fonction anthropologique. L'esclave de Hegel a travaillé par peur du maître, par peur de la mort. Il s'est peu à peu libéré de l'angoisse par les progrès, par le labeur. L'homme occupé déprime moins que le travailleur. Mais il existe aujourd'hui un suicide post dépression dû aux contraintes actuelles, à la pression pour le rendement, la réussite. Le nouvel esclave ne trouve même plus dans le travail le soutien dont parlait Hegel.


La division du travail

Dans la société moderne le travail se répartit entre les coopérateurs et se hiérarchise. Le travail se divise aussi entre travail physique et travail intellectuel. Les tâches parcellaires aliènent l'homme, l'enferment dans un secteur limité et précis d'activités et dans des gestes souvent répétitifs. La répartition des tâches devrait se faire en fonction de la valeur de chacun, elle se fait trop souvent en fonction de la puissance, de l'argent, de la mondialisation...La division du travail et le capitalisme ont engendré un nouvel esclavage.
Initialement l'artisan produisait la totalité d'un objet. Aujourd'hui le producteur ne se reconnait plus dans ce qu'il produit, et il travaille pour enrichir les grands de ce monde !!! L'homme devient "étranger " à son travail et esclave de quelque chose qui semble plus fort que sa propre vie. Il est exploité par son travail dans une sorte d'oligarchie = " une classe au pourvoir" celle des très riches. Le riche, le puissant rétribue, mais il ne paie pas en fonction du travail et s'accorde une large part. Il ne respecte même plus le fidèle au labeur et rejette l'ouvrier comme une vieille machine, enfin désormais il peut même prolonger la durée du travail.


Le choix du métier

Il intéresse directement la réalisation de la personnalité. Dans la destinée personnelle, le choix qui le commande jusqu'à ce jour est essentiel. Mais en ce début de XXI ième siècle, je me demande si, avec la précarité, la mondialisation... on peut encore choisir son métier ?


Conditions du choix

Il existe un choix libre et réfléchi. On dit que dans ce cas la personne répond à une vocation. La vraie liberté n'est pas de choisir dans l'arbitraire et dans l'absurde. Le choix pour être authentique doit présupposer des aptitudes.
Faire un choix est aussi renoncer à toute autre aventure si on peut dire. Mais nous n'avons pas toutes les aptitudes. De plus la nécessite et le besoin poussent aux choix qui existent si encore ils existent. Se restreindre peut développer une certaine créativité dans le quotidien habituel...Permet aussi des loisirs ou des violons d'Ingres.
Pour Sartres il y a toujours une option qu'elle soit portée par l'acceptation le refus, la révolte.... Le travail permet de se réaliser, de jouer un rôle utile.

La conscience professionnelle
Principaux aspects de la conscience professionnelle

Elle engage la responsabilité, elle implique des vertus : ponctualité, exactitude, régularité, dévouement, don de soi...Elle incite au progrès personnel.


Date de création : 27/09/2008 • 21:26
Dernière modification : 12/01/2013 • 11:31
Catégorie : Un peu de philo
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