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Besoin de parler

Vous avez besoin de parler

Lorsque vous avez un cancer...

- En 30 ans j' ai dû n'avoir que 2 ans de répit : drames sur drames !!! allez travailler comme si de rien n'était !!! N'en parlez à personne !!! Très très peu à la famille... Ce n'est pas une solution car mon organisme en a pris un coup; je me dis (peut-être à tort) que c'est pour cela que j'ai développé un cancer...tout cela pour dire que je pense que vouloir parler c'est une bonne démarche. On y trouve un grand réconfort.

- Le dialogue est très important pour tout, pas seulement dans la maladie, la confiance passe par le dialogue.

Alors je souhaite beaucoup de courage à tous ceux qui ont des difficultés à parler à leurs proches mais faites-le car le chemin est long et seul c'est trop difficile


- BATTEZ-vous contre cette sale maladie ! PARLEZ-lui et dites-lui de dégager ! ESCALADEZ la montagne et piétinez-là ! Avec l'aide de vos proches et des enfants, vous allez y arriver. Faites confiance aux médecins. N'hésitez pas à leur parler quand vous en sentirez le besoin !

- Cela fait du bien de ne pas se sentir seule face à tout ça. Je suis passée par une phase d'abattement et d'épuisement à cause du traitement. J'en ai parlé à mon médecin qui a décidé que l'on arrêterait la chimiothérapie car mon lymphome est quasiment résorbé !

Pourquoi sommes-nous si peu à en parler ?

Je me pose des questions ... une femme sur dix touchées par le cancer du sein, de l'utérus et autres ... et seulement une poignée de personnes à se serrer les coudes pour en parler ou se soutenir... C'est dommage ???

- Je suis en rémission depuis peu. J'ai besoin de parler car je n'arrive pas à communiquer vraiment avec mon entourage. Je ne crois pas que je sois pessimiste, je suis seulement triste. J'ai de plus une grande cicatrice qui me fait un peu honte.

- Cela me fait du bien de pouvoir parler.


- Je culpabilise d'être en bonne santé alors que j'ai un malade dans la famille. Je néglige mes proches car je suis sous le choc. Je cois qu'il est temps pour moi d'en parler avec quelqu'un. Quand un proche est malade, c'est toute sa famille qui est malade aussi.

- J'ai été opérée d'un cancer du sein avec ablation totale. C'est vrai qu'au début c'est très dur de se regarder dans la glace et de se montrer à son conjoint. Mais je pense qu'il faut surmonter cette peur et surtout en parler. La communication semble pour moi un élément essentiel dans le traitement psychologique du cancer. C'est une maladie qui fait peur, qui ramène les gens à leurs propres angoisses. Mais je pense surtout qu'il ne faut pas se dévaloriser...Tu as peut être une cicatrice, mais tu es la même personne avec sûrement des qualités en plus, vu l'épreuve que tu as traversée.

- Ma chère ta vie a changé, mais c'est normal; petit à petit, il faut que les choses changent aussi, moi je me retrouve avec trois cicatrices, une dans le dos qui mesure environ 20cm et 2 dans le sein reconstruit, ce ne sont pas des cicatrices qui font que tout doit être autrement, j'ai eu une ablation du sein, que je ne supportais pas, je ne me suis jamais montrée à mon mari à l'époque, je ne le pouvais pas. Je ne m'estimais plus femme dans la nudité. En revanche, cela allait nettement mieux quand j'étais habillée!!!
Aujourd'hui, après reconstitution, j'accepte; il ne me reste que l'aréole et le mamelon à refaire...même sans ça, maintenant, il peut regarder et il regarde ! Ne laisse pas une cicatrice gâcher ta vie!!!!! Parle avec ton mari, je pense que le dialogue est le plus important pour vous. Retrouvez-vous, regardez la vie devant vous ! Le reste n'est que mauvais souvenir!! Une autre vie commence pour vous, et je la souhaite encore plus merveilleuse qu'auparavant !!

- On vient de recevoir un choc, il faut que tout se reconstruise, même dans notre tête...Quand j'ai commencé ma chimiothérapie, nous avons été reçus tous les deux, par le service oncologie pour discuter de tout cela ...

- Je pense que votre mari a un peu peur de ce cancer qui siège dans votre intimité la plus profonde; beaucoup d'hommes réagissent comme lui. Ils craignent de vous faire mal, d'être maladroits, que sais-je encore ? Il me semble que vous devriez essayer de parler avec lui, de lui demander franchement la cause de sa fuite, et pourquoi pas? demandez-lui de vous accompagner à une de vos consultations...

- Comment ne pas être étreinte par une angoisse douloureuse lorsque un proche est atteint par une maladie grave, et que l'on n'ose pas évoquer l'avenir. Il est habituel que l'on se sente coupable lorsqu'un être cher est menacé.. . C'est un sentiment totalement immérité, totalement illogique, ... mais c'est ainsi. Mais votre espace de vie est également très important, et la vie de votre couple prioritaire. Parlez en à votre compagnon, expliquez-lui votre peine mais aussi votre amour pour lui. Ne le faites pas souffrir. Et si vous en sentez le besoin, pourquoi ne pas vous faire aider par un psychologue.
Il faut absolument que chacun puisse s'exprimer et trouver l'aide dont il a besoin.

- Pour ma part, j'en parle librement, même par provocation envers les autres, histoire de voir s'ils vont s'éloigner en courant ou bien être vraiment là. Provocation aussi envers moi-même pour me booster car cette poignée que nous sommes, vous ne le nierez pas, a cependant le courage au niveau zéro. Et puis, l'on remonte et de là revient la force ou le besoin rassurant de communiquer afin de combattre des " démons " ... Pour nous prouver que les guérisons sont de plus en plus fréquentes. Nous manifestons notre angoisse à notre manière : est-ce vraiment une forme de courage ? Je ne le prends pas ainsi pour ma part. Restons humble devant notre force ! Et partageons-la pour progresser effectivement.

- Merci pour cette explication que je comprends " un peu "... je voudrais tant que nous soyons plus nombreuses à partager nos craintes ou notre force.. Nous passons toutes par des hauts et des bas... et il nous faut communiquer, nous aider, partager nos expériences... seule façon d'avancer - Nous sommes toutes en sursis ... mais nous, nous en sommes plus conscientes que les autres désormais.

- D'autres personnes vont appeler le service d'écoute téléphonique, vont parler dans des groupes de paroles ou à un psychologue...Donc les gens parlent plus qu'on ne peut le comptabiliser. Et puis, tout le monde n'est peut-être pas aussi bavard que nous !...

- Je trouve aussi que l'on n'en parle pas assez, il y a toujours une sorte de tabou sur cette maladie.
J'ai remarqué que les gens pensent encore que " cancer = mort " et d'une certaine manière ils ont peur de la " contagion ", non pas physique mais en quelque sorte de rentrer dans le cercle de la maladie et de la mortalité.
Personnellement je n'hésite pas à en parler sans dramatiser (après tout lorsqu'on a un rhume on le dit, alors pour moi j'estime que c'est du pareil au même) et je m'aperçois que cela fait boule de neige autour de moi. Et de plus cela donne une relation différente avec les gens, ils vous racontent des choses qu'ils ne vous auraient sûrement jamais dites autrement.
J'en parle surtout beaucoup auprès des jeunes femmes pour les inciter à se faire surveiller, j'ai été tellement choquée d'être atteinte à 31 ans !!! Je ne l'imaginais pas, je ne pouvais pas l'imaginer et je pense que beaucoup sont dans mon cas, alors que les statistiques montrent que finalement même de plus jeunes peuvent être atteintes : pour moi, en parler c'est important.
Alors parlons-en !

- Je suis convaincu que nous sommes de plus en plus nombreux à en parler, mais certainement encore trop peu. A nous de continuer à casser les tabous.

- Avant de pouvoir parler à d'autres, il faut pouvoir se le dire à soi-même, il faut pouvoir se regarder, s'accepter à peu près, il faut aussi dépasser ses douleurs et sa honte pour certains d'avoir cette maladie, celle dont on ne prononce que rarement le nom : CANCER. Il faut dédramatiser, désacraliser l'aura de cette maladie qui transforme ceux qui en souffrent, en parias d'une société où nous devons être beaux, jeunes (ou en avoir l'air!) sportifs et en bonne santé. Il faut tellement se dépasser pour ceux et celles dont ce n'est pas la nature. Il est difficile de parler de soi, et surtout de soi malade, à des inconnus alors que chez nous, nous ne parlons pas. J'essaie, dans la mesure de mes moyens de communiquer, dès que j'en ai la force, cet élan ne peut qu'être bénéfique.

- Le but n'est pas je crois de parler pour ne rien dire mais de parler pour aider ou demander de l'aide c'est selon.

- Je me considère comme un ancien MALADE qui sait qu'à tout instant cela peut revenir donc pour moi le mot guérison ne veut rien dire à la suite d'un cancer.
Aujourd'hui je suis en rémission totale donc ancien malade.
Tu ne trouveras pas un médecin qui parlera de guérison. Pour cela, OUI nous devons témoigner et parler du cancer, cela est très important.

- C'est vrai, les malades en rémission devraient venir parler avec les malades. Avoir eu un cancer, même des années auparavant peut aider les autres moralement et les encourager. L'ancienne souffrance reste ancrée dans nos esprits, heureusement la vie reprend le dessus, on y pense une fois par an, lors des contrôles ou quand un de notre entourage est touché. Je comprends aussi, qu'on veuille tourner la page, ras le bol de la maladie, des malades, bonjour la vie, avec ses rires, ses joies, jusqu'à ce que... Si on ne vit pas dans sa petite bulle, si on reste ouvert à l'autre, et bien, on rencontre d'autres malades, nos proches atteints, nos amies, nous voilà de nouveau confrontés au cancer. Alors soit on prend la fuite, soit, on devient sourd et aveugle, soit on continue la lutte pour les autres, pour les siens. J'ai rencontré une amie bénévole à 300kms de chez moi, j'ai pris la carte de son association, je reçois le résumé de ses réunions... Or, depuis quelques jours, elle s'éteint doucement !!! Elle aidait l'autre, parlait aux autres, s'occupait des réunions avec des professeurs de Toulouse, et maintenant elle souffre à son tour. Nous adorions bavarder toutes les deux. Bien sûr qu'une personne en rémission souffre moins moralement et physiquement qu'une malade, elle est moins fragilisée, et en même temps, elle a l'expérience et elle peut redevenir malade plus tard. Mais en attendant, on peut être à l'écoute et aider d'une certaine façon. J'ai été longue, pour vous dire, qu'un sourire, 2 phrases de soutien, un geste, et la journée d'un malade s'éclaircit.

- J'ai été malade il y a longtemps, mon père a été malade, mon fils a été malade à son tour et mon mari qui est en rémission d'un premier cancer apprend qu'il en a un second...J'ai voulu parler de ma guérison, partager mon expérience... Mais j'ai recueilli aussi pas mal d'amertume, ce qui m'a découragée de participer à certains forums.

- Bien que je ne sois pas contre l'idée de parler, de se confier, je pense que c'est la volonté et le vouloir vivre qui sont le plus efficaces pour aller mieux.

- Moi aussi j'ai une pêche d'enfer et de mon cancer, j'en parle avec mes proches, ce n'est pas un sujet tabou, au contraire, mais c'est vrai que chacun réagit à sa manière. J'ai quelquefois des coups de blues mais ça ne dure pas, grâce à mon entourage et aux liens que j'ai tissés.

- J'estime vivre positivement vis à vis de ce problème en en parlant; je suis comme un témoin aussi qui va transmettre à certaines personnes son expérience, leur dire que cela est possible de guérir, que des moyens existent... Là aussi nous avons à construire... avec nos moyens qui peuvent être limités : nous a-t-on un jour appris à ne pas avoir peur, à avoir confiance en nos propres possibilités?

- Désolée pour ce qui ressemble à un coup de G... mais c'est aussi comme cela qu'on avance! ce qui m'a permis de dire aux médecins: "je vous demande de vous occuper du soin, moi je m'occupe de ma tête; j'espère que nous ferons un bon tandem...et pour cela j'ai besoin de parler ."

- Je pense que moi j'ai eu à certains moments une attitude de façade donc mon attitude positive n'était pas si authentique que cela. Mais malgré tout si je me comportais comme je le faisais, c'était autant pour moi que pour les autres. Mais j'ai même choqué beaucoup de personnes car j'ai pratiqué l'humour noir assez fortement et elles n'ont pas compris.

- Je remercie une jeune interne de pneumo de m'avoir dirigée vers une psychologue car je suis certaine qu'avec mes seules ressources je n'aurais pas affronté le problème aussi bien. Pour des raisons personnelles ( je suis une personne qui a été manipulée par sa mère et son conjoint ) j'ai voulu m'approprier mon cancer, mes 2 cancers. Je me suis mise à exister par rapport à mon combat et je ne voulais pas que l'on s'en mêle. Mes rencontres avec ma psychologue m'ont permis de mettre à jour très rapidement des choses qui pesaient lourds sur moi et j'ai pu laisser sur le bord du chemin quelques bagages contenant des affaires qui ne m'appartenaient pas. Maintenant je sais écarter ce qui me fait mal et reconnaître ce qui est bon pour moi. A 58 ans il était temps ! J'aurais au moins pu bénéficier de ça et cela me permettra peut-être de vivre mieux à l'avenir. Voilà un petit pan de mon expérience qui vaut ce qu'elle vaut .

- Cela fait du bien de ce sentir soutenue et de sortir de son mutisme.

- Moi aussi je fais partie de celles qui ont eu un cancer du sein...mais c'est vrai que j'en parle très peu. Mais je pense que ce silence va me faire oublier cette page de mon passé (et quand même un peu du présent); je veux oublier, passer à autre chose...mais je n'y arrive pas, la preuve, je suis en train de vous parler !!!
Je voudrais aider mais je n'arrive pas déjà à m'aider moi même.... !!!


- Il est normal de penser à la maladie, même après la guérison...tu veux tourner la page mais ce n'est pas facile : avec la peur de la récidive, la peur des métastases sera toujours là ! Il ne faut pas hésiter à en parler; plus tu gardes en toi cette peur, plus tu auras du mal à t'en sortir par la suite. La communication t'aidera à voir la vie autrement.
En ce qui me concerne, plus j'en ai parlé, plus vite j'ai éliminé... J'ai même eu la sensation physique de fragmenter le problème en autant d'interlocuteurs...


-
Ma sœur et moi avons tout de suite accompagné ma maman dans toute ses épreuves et posé beaucoup de questions au médecin , ensuite nous pouvons la rassurer à la maison et lui expliquer ce qu'elle n'a pas compris, on lui remonte le moral.

Pour plus de renseignements, allez dans " Pages très persos "

Date de création : 28/12/2007 • 18:14
Dernière modification : 15/02/2013 • 15:30
Catégorie : Vivre avec un cancer
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