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Alimentation et cancer

Alimentation et cancer
Alimentation et santé en général


 

Une bonne nutrition est une forme de prévention  pour diverses maladies cardiaques ou autres...La bonne nutrition chez le patient cancéreux en traitement a sûrement un intérêt, mais elle ne guérit pas. Elle est obligatoire pour certains traitements : rayons, curiethérapie...
 
Introduction

C'est au début des années 70, avec des études que l'hypothèse d'une relation entre alimentation et cancer a commencé à apparaître. Depuis, on a vu émerger certaines recommandations alimentaires préventives. M. Servan Schreiber a donné de bons conseils et il a résisté longtemps à la maladie.

Méthodes d'étude

On peut utiliser différentes études pour étudier la corrélation entre cancer et alimentation :

- corrélations de données brutes : on compare l'incidence sur les cancers dans les différents pays suivant la consommation en lipides par exemple :
 
- études cas/témoins : dans un hôpital on fait une enquête alimentaire sur plusieurs patients atteints d'une même maladie et en comparaison on fait une enquête alimentaire sur un groupe non malade mais avec des caractéristiques semblables.

- études de cohortes: on fait un bilan de santé à un groupe d'étudiants en médecine par exemple et on regarde l'évolution plusieurs années après.

- études d'intervention : c'est la méthode la plus fiable : on choisit 2 groupes de personnes, le premier groupe se nourrit en faisant attention et donne des conseils alimentaires au deuxième groupe (fruits, légumes...). On regarde l'évolution 5-10 ans plus tard.
Ces études ont souligné l'importance de l'environnement au sens large (mode de vie, habitudes culturelles, etc.) sans pour autant démontrer formellement une relation de cause à effet entre nourriture et cancer. Toutefois, on sait depuis l'antiquité que la santé est en grande partie liée à l'alimentation. Il suffit de peu de choses et d'un minimum d'organisation, alors pourquoi ne pas s'y mettre aussi ?

Les différentes études sur l'activité des globules blancs montrent que ces derniers réagissent à l'alimentation comme à l'environnement, à l'activité physique et au vécu émotionnel.

 

Mesures préventives

Les mesures indispensables sont :
- Diminution de l'apport calorique
- Lutte contre l'obésité
- Augmentation de l'apport en fruits et en légumes (au moins 5 fois par jour)
- Supplément vitaminique (discutable)
- Alimentation méditerranéenne
- Éviter certains modes de cuisson : ne pas faire brûler, éviter les graisses, les casseroles avec des revêtements cancérigènes...fritures, barbecue, haute température
- Bonne conservation
- Éviter les produits chimiques industriels, nettoyage à sec ( bien aérer ensuite ), pesticides, insecticides, parabènes, phtalates, œstrogènes ou hormones placentaires
- Manger de préférence bio et équilibré en pensant aux fruits  ( qu'il vaut mieux laver, éplucher ) et aux légumes y compris légumes secs: avec dans l'ensemble moins de sucres et de graisses, plus d'oméga 3, des arômes comme ail, poireaux, oignons, échalotes, herbes et épices. Pour les graisses : éviter les graisses animales et favoriser l'huile d'olive, l'huile de lin, de noix,  le beurre bio.
Pour les sucres, les éviter sauf chocolat noir de + de 70 %, les céréales complètes, le pain multicéréales au levain, le riz complet ou basmati, pâtes semi-complètes, les patates douces, lentilles, pois, haricots.
Les aliments riches en omégas 3: les poissons :thon, sardines, saumon, hareng, truite, flétan, cabillaud...)

- Attention à l'eau que vous buvez. Certains conseillent des filtres, des eaux minérales...
- Le soleil est dangereux, mais il fournit la vitamine "D" indispensable.

Cancer et apport calorique

Le risque de cancer diminue si on diminue l'apport calorique. Des études ont montré que les animaux de faibles poids sont plus résistants aux radiations et aux carcinogènes chimiques. On sait que les animaux sont en stratégies reproductives quand ils ingèrent beaucoup de calories et qu'ils ont des carences quand ils sont en stratégie: endurance-longévité.
De plus, une alimentation trop riche entraîne une puberté précoce qui favorise le cancer du sein.
Enfin, l'obésité représente un sur-risque pour le cancer du côlon, de l'endomètre et de la vésicule.

Carcinogènes alimentaires

Il existe d'innombrables carcinogènes alimentaires naturels :
- les produits photochimiques créés par les plantes : ce sont des pesticides naturels et ils sont mutagènes.
- les mycotoxines : ce sont des toxines produites par des champignons (aflatoxine dans les cacahouètes qui entraîne le cancer du foie en Afrique, fusosimines dans le maïs qui donne le cancer de l'œsophage). Ce sont des grands pourvoyeurs de cancers dans le tiers monde.
- les additifs traditionnels trouvés dans les salaisons : poissons salés et décomposés qui entraînent le cancer du nasopharynx et la conservation salée qui donne des cancers de l'estomac; les poissons et viandes fumées donnent des cancers ORL, de l'estomac et de la vessie.
- Les additifs plus récents comme les colorants (jaune de beurre dans la margarine), les édulcorants (pour les édulcorants, il n'y a plus de problème) et les émulsifiants semblent avoir un rôle.
La préparation des repas joue aussi son rôle, ainsi la cuisson à haute température qui produit une amine aromatique hétérocyclique, la cuisson flamme nue, qui produit des hydrocarbures polycycliques aromatiques, et la friture semblent être dangereux.

L'alimentation a un rôle important à jouer, à plusieurs niveaux. Comme nous allons le voir plus loin elle peut :
contrer les hormones susceptibles de déclencher le cancer
inhiber certaines molécules nocives
évacuer des substances nocives (rôle des fibres dans les intestins)
ralentir la croissance des tumeurs

Les étapes clés de la prévention par l'alimentation pour éviter des œstrogènes cancérigènes

Cancer et graisses

Les modèles animaux ont montré un sur-risque de cancer lors d'un régime trop riche en graisses (surtout les graisses animales).
Les données brutes dans les différents pays montrent une relation évidente entre la consommation de graisses et les cancers du sein, de l'endomètre, du côlon et de la prostate. Ces cancers représentent les principaux cancers occidentaux non liés au tabac.

Lipides et cancer du sein : la fréquence des cancers du sein en Asie ou en Afrique ne représente que 20 % de ceux aux USA. Aux USA la fréquence augmente beaucoup depuis 1900 mais les résultats d'études de cohortes sont peu probants.

Lipides et cancer du côlon : au Japon, ce cancer est récent (changement de régime alimentaire). On suspecte un rôle des acides biliaires dans l'apparition du cancer : l'augmentation de la consommation de graisse entraîne une augmentation de l'excrétion d'acides biliaires. La consommation de viande rouge aurait aussi un rôle.

Lipides et cancer de la prostate : il existe une corrélation entre cancer de la prostate et consommation de graisses animales : surtout les viandes rouges qui entraînent des cancers agressifs de prostate (c'est-à-dire qui surviennent chez des patients de 50 - 60 ans).

Les graisses à éviter ( Il faut continuer à consommer des acides gras oméga-6 mais avec modération, car ils protègent des maladies cardio-vasculaires)

Les acides gras oméga-6 (huile de carthame, huile de maïs, huile de soja, huile d'arachide, huile de coton, huile de pépins de raisin, huile de bourrache, huile de primevère, huile de sésame, mayonnaise, sauce vinaigrette du commerce, margarine, ainsi que tous les aliments " hydrogénés " (chips, etc.)

Les acides gras saturés obligent l'organisme à sécréter davantage d'insuline, ce qui accroît le risque : produits laitiers entiers, viandes rouges et fromage. Vous pouvez consommer ces corps gras en quantité modérée mais privilégiez plutôt le gibier, le poulet, les œufs, le chocolat, les fromages allégés et l'huile d'olive. Si vous ne pouvez pas vous passer de viande rouge, consommez-la plutôt marinée, pochée ou en ragoût que grillée.

Le sucre raffiné sous toutes ses formes : blanc ou en barre chocolatée… Une fois consommé, il se transforme en graisse saturée (acide palmitique) très nocive.



Les graisses à privilégier

· Les graisses à privilégier sont les acides gras oméga-3 : les poissons gras des profondeurs et huiles de poisson en très faible quantité (2 à 10 grammes par jour) ainsi que les acides gras oméga-9 ou mono-insaturés : l'huile d'olive - qui, outre son pouvoir inhibiteur d'œstrogènes, contient de puissants anti-oxydants, et l'huile de colza.

Cresson des prés, chou, chou fleur, brocoli, choux de Bruxelles, chou frisé, raifort, radis, rutabaga, cresson, navet, graines de moutarde contiennent tous de l'indole-3 carbinol. Pour garder toute leur fraîcheur, mieux vaut les consommer en vapeur ou sautés à la poêle.


Réduire l'insuline et la glycémie
 
Pour réduire l'insuline

Consommez les viandes rouges grasses et les produits laitiers avec modération
Réduisez la prise de poids de la partie supérieure du corps
Faites de l'exercice : l'activité fait baisser les besoins d'insuline de l'organisme car elle permet de faire passer le sucre dans les cellules musculaires et évite d'en sécréter davantage.



Pour réduire la glycémie

Les aliments que nous absorbons sont à base d'hydrates de carbones. Les processus chimiques de la digestion les transforment en glucose et la glycémie est le taux de glucose dans le sang. Certains aliments ont un index glycémique faible (leur décomposition génère peu de glucose) et permettent à l'organisme de secréter moins d'insuline et donc de stocker moins de graisses. En effet, l'insuline est l'hormone responsable de la prise de poids.

Voici ci-dessous un tableau répertoriant les différents index glycémiques des aliments courants.

Glucides à index élevé (à éviter)

Maltose (bière)

110

Glucose

100

Pommes de terre au four

95

Pain très blanc (hamburger)

95

Purée de pommes de terre

90

Miel

90

Carottes

85

Corn-flakes, Pop-corn

85

Riz à cuisson rapide

85

Fèves

80

Potiron

75

Pastèque

75

Sucre (saccharose)

70

Pain blanc (baguette)

70

Céréales raffinées sucrées

70

Barres chocolatées

70

Pommes de terre bouillies

70

Biscuits

70

Maïs moderne

70

Riz blanc

70

Fruits secs

65

Pain bis

65

P. de terre cuites dans leur peau

6

Betteraves

65

Bananes, melons, confiture

60

Pâtes blanches

55

Glucides à index faible (à privilégier)

Pain complet ou au son

50

Riz complet

50

Petit pois

50

Céréales complètes sans sucre

50

Flocons d'avoine

40

Haricots rouges

40

Jus de fruits frais sans sucre

40

Pâtes complètes

40

Pumpernickel

40

Pain de seigle complet

40

Pain intégral

35

Pois secs

35

Laitages

35

Glaces

35

Haricots secs

30

Lentilles

30

Pois chiches

30

Pâtes intégrales

30

Autres fruits frais

30

Marmelade de fruits sans sucre

30

Chocolat noir (>70% de cacao)

22

Fructose

20

Soja

15

Cacahuètes

15

Légumes verts

<15

Champignons

<15




Cancer et fibres alimentaires

Les fruits et les légumes possèdent beaucoup de fibres, d'où l'importance d'en manger beaucoup.

Fibres et cancer du côlon : les fibres jouent un rôle protecteur, elles augmentent le volume fécal et diluent le carcinogène : elles ralentissent le contact entre matières fécales et paroi colique. En Afrique, on voit des cancers coliques droits (alimentation africaine riche en fibres) alors qu'en Europe, on voit 3/4 de cancers coliques droits et 1/4 gauches.

Fibres et cancer du sein : les fibres auraient aussi un effet protecteur.


 

 Soirée débat sur la mal bouffe

  le 21/03/2009

 

 
Pour saper le moral  il n'y a rien de mieux que de montrer l'empoisonnement progressif qui nous assaille de tous côtés et les conséquences dues au productivisme agricole et aux industries chimiques et agro-alimentaires ( en particulier les cancers liés à l'alimentation et à l'environnement ). Dans ce paysage bien sombre, un petit coin de ciel bleu : l'agriculture biologique. Ainsi pourraient être résumés le film. ( RV )

Le film " Nos enfants nous accuseront ", un Paysan Agro-biologique de Saint-Cernin, Jean Luc Marcenac, et une mangeuse de l'Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne ( AMAP ), Florence Parisse. "Mangeuse " et non " consommatrice " ont animé la soirée. Les mangeurs et les paysans bio sont liés par un contrat individuel, tous deux étant soumis aux aléas climatiques. Le mangeur partenaire d'une AMAP va chercher le panier de légumes chaque semaine, aider parfois au niveau du désherbage ou de la comptabilité selon ses compétences ou ses capacités physiques.
En fin de soirée Edouard Foucaud, a proposé la création à Gignac d'un Réseau d'
Échange de Savoirs ( RES ). Le site www.gignac-en-quercy.fr sera associé à cette démarche citoyenne.


Nos enfants nous accuseront


Fiche technique :

Réalisation  :   Jean-Paul Jaud

Musique : Gabriel Yared
Production : J+B Séquences
Genre  :   Documentaire français
Sortie   :  5 Novembre 2008


Distribution

    Édouard Chaulet, maire de Barjac et conseiller général du canton de Barjac
    Marie-Pierre Brusselle, enseignante de l'école primaire de Barjac

Nos enfants nous accuseront est un film documentaire français sorti en novembre 2008 écrit et réalisé par Jean-Paul Jaud, présenté à la presse à Cannes le 22 mai 2008. Le thème central est l'empoisonnement des aliments par les toxines ( pesticides, fongicides, engrais, etc. ) de la chimie agricole.


Synopsis

Nos enfants nous accuseront raconte la courageuse initiative de Barjac ( municipalité du Gard ),
qui décide d'introduire le bio dans la cantine scolaire du village, consciente du danger sanitaire qui menace une jeune génération exposée aux 76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur la France. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d'ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d'agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas. Enfants, parents, enseignants, paysans, élus, scientifiques et chercheurs, livrent leurs sensations, leurs analyses, leurs angoisses, leur colère, le fruit de leurs travaux. Chacun raconte son expérience, dénonce les abus et pose les problèmes. Tous proposent des solutions et espèrent que les différents organes de décision prendront leurs responsabilités.


Sources

En Europe entre 58 et 82 % des cancers sont liés à l’environnement, les infections, l’alimentation ou les habitudes de vie. Les facteurs de risque principaux pour chaque type de cancer sont les infections par le papillomavirus humain pour le cancer cervical; le tabagisme ( actif ou passif), pour le cancer des poumons et l'alimentation ou les infections par Helicobacter pylorii pour le cancer de l'estomac.

En Europe, chaque année 37 189 enfants meurent de maladies causées par l’environnement; ce qui représente environ un tiers des décès. En Europe de l'ouest ce chiffre tombe néanmoins à 2 % des causes de décès.

En France, l’incidence du cancer a augmenté de 93 % en 25 ans chez l’homme.

Le déclin spermatique est de 50 % en 50 ans.

En France les cancers augmentent chaque année de 1,1 % chez les enfants; ce qui équivaut à 11 nouveaux cas par million d'enfant et par décennie. Néanmoins aucun facteur unique n'a pu être identifié, les infections ou l'augmentation du surpoids des enfants ( suite à une alimentation trop riche ) sont des facteurs aggravants supplémentaires.

Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, voici une liste des aliments exposés à la pollution :

   Haricots verts en boite : pesticides, nitrates, métaux lourds ( plomb ), phtalates.
   Saucisses : métaux lourds ( plomb ), conservateurs ( E120, 127, 132, ) exhausteurs de goût, phosphates, nitrites.
    Lentilles en boites : métaux lourds ( plomb ), pesticides, nitrates, phtalates.
    Eau : nitrates, pesticides.
    Pain : plomb, cadmium, pesticides.
  Fromage fondu : pesticides chlorés, plomb, mercure, cadmium, phosphates.
    Banane : plomb, pesticides.



Réactions

Ce documentaire a été salué par la presse engagée et a suscité de nombreux articles dans la presse généraliste.


- Un film qui nous dégoute de ce qu'il y a dans nos assiettes chaque jour et qui doit être vu. Certes le bio c'est cher, mais si davantage de monde s'y mettait, le prix baisserait ! Mangez moins de viande, achetez bio de temps en temps, ou au moins pour l'essentiel, fruits et legumes. Avançons tous ensemble.. Pour nous, nos familles, et l'environnement !

- Un film construit autour de témoignages et de partis pris plutôt que de preuves scientifiques.

- Un film qui est un signal d'alarme de plus, mais qui ne devrait servir ni à des fins politiques, ni à des fins commerciales. Il ne suffit pas d'acheter bio lorsqu'on sait par exemple que dans un village, un seul fermier a droit à cette étiquette pour le lait et que le laitier qui collecte rassemble tous les laits des environs dans le même camion. Le problème est tellement plus vaste, tellement plus grave... Il faudrait commencer par la non mondialisation, la non soumission au rendement à tout prix...


Date de création : 03/06/2008 • 07:54
Dernière modification : 17/07/2013 • 08:38
Catégorie : Cancer et prévention
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