Voyages-evasion vie

  Accueil  Forum/échanges  Vos remarques pertinentes  Liens  Livre d'or 
Souvenirs souvenirs

Souvenirs, souvenirs

Je faisais des patins à roulettes dans l'allée dallée de notre jardin. J'étais devenue assez experte pour virer sur place ou tourner. Un jour, j'avais voulu descendre le boulevard de la Mazarade en patins. Je voulais profiter d'un moment où il y avait peu de voitures. Mais ce que j'ai pu stresser ! Le boulevard était rempli de nids de poule qu'il fallait contourner, la légère pente m'emportait et je n'ai plus jamais recommencé.
Plus tard, la nièce de mon mari avait voulu que je lui montre ce que je savais faire. Mais à cette époque là j'avais pas mal oublié les gestes. De plus, on s'habitue aux défauts des lieux parcoururs. Dans la ferme du Chazal, je m'étais retrouvée sur les fesses.
Pendant longtemps, j'avais rêvé d'un vélo. J'avais économisé sur ma tirelire mais toute la somme avait disparu dans un achat soudain plus immédiat. Alors lorsque mon équipe de guide et moi, avions organisé une tombolat, je m'étais débrouillée pour gagner le vélo offert. Hélas il était déjà trop petit pour moi. Il ne m'a offert qu'un tour dans le quartier et j'a dû l'abandonner.
D'où viennent les instincts méchants des enfants ? Jalousie ? Pourquoi après avoir fait rougir mon petit bras de fillette, ai-je accusé la garçon qui m'avait prêté ses jouets, de m'avoir fait mal ? Pourtant il m'avait prêté une vraie voiture à pédales.
Nous passions nos vacances à Saurat. C'était le lieu de naissance de ma grand -mère paternelle. Nous y vivions dans une très vieille maison avec une souillarde, des cages à lapin. Dès que nous arrivions, il fallait couper l'herbe à la faux dans le jardin, s'occuper des lapins car c'était avec un lapin parfois malade que nous payaient les paysans qui louaient les terres des ancêtres. Nous nous promenions dans le village, vers les collines de châteaux en ruine : Montorgueil et Calamès. Nous faisions la lessive au lavoir de Fontanes et allions chercher l'eau à la Fontaine sur la place la plus proche.
Vagues souvenirs de vendanges. Chez qui ? Chez mon oncle ? A Enco de Botte chez une tante? Peut-être, la soeur de la tante Jauze y avait une ferme.
Tous les chats que j'ai aimés enfant. Le premier était une chatte qui avait fait ses petits dans notre réserve à charbon. Mon père la chassait à coups de bâtons. Je l'ai supplié et finalement j'ai fini par avoir la chatte et un petit. Nous les amenions même à Saurat. Le petit était magnifique. Il est mort adulte, empoisonné sans doute par un voisin.Nous avons gardé longtemps sa mère. Une année à Saurat nous avons changé de maison. Au lieu d'aller dans la vieille maison de ma grand mère, nous avons habité chez une tante qui venait de mourir. Et nous avons perdu la chatte. Par hasard, nous sommes allés voir dans l'ancienne maison, elle nous y attendait.
J'ai commencé à bien étudier en 4 e. Je me suis rendu compte que j'apprenais bien en marchant. Depuis je marchais avec un livre ou un cahier, je marchais dans la maison, dans le jardin, dans ma chambre à la fac.

J'avais quelques amies de fac: Régine, et d'autres. L'une d'elles avait un été voyagé en faisant du stop jusqu'au sud de l'Espagne. Régine est longtemps restée mon amie. Nous nous invitions. Sa mère faisait les haricots verts de façon excellente. Toutes deux peignaient. Les tableaux de sa mère étaient plus réalistes. J'en ai plusieurs qui décorent notre maison ou la maison de ma mère à Marseille. Pourquoi n'ai-je plus de nouvelles ? J'étais la seule à appeler. J'ai attendu un appel en retour. En vain.

J'avais un magnifique chat blanc aux yeux bleus. Il m'avait été donné par une cousine. Il fut écrasé par le bus et j'en avais été très triste. La même cousine m'avait proposé un autre chat blanc, beaucoup moins beau. Il avait un oeil vairon. En même temps, ma grand-mère voulant me faire plaisir m'avait acheté un beau chat gris angora. Elle avait été malheureuse car elle pensait que j'allais refuser son chat. Mais mes parents n'ayant pas dit non, j'avais donc eu deux jeunes chats. De peur d'un nouveau malheur ( un autre chat avait été empoisonné !), je les avais attachés dans le jardin au moyen d'une longue laisse coulissant le long du fil à linge. Le reste du temps, ils avaient leur place dans la maison. Je me soubiens que le chat blanc entrait dans un petit trou de mon bureau, fait pour recevoir des stylos. Un jour, ayant grandi, il s'était aperçu qu'il ne rentrait plus et avait pris un air très étonné.

Mon adaptation au Maroc n'a pas été si facile que cela. Il faisait beau et chaud souvent, bien sûr. Mais aller à pied au marché, acheter dans des boutiques où l'hygiène n'était pas encore au point. Savoir qu'il n'y avait à Meknès qu'une seule couveuse. Avoir été considérée enceinte alors que j'étais juste perturbée par le changement de vie !

Le départ de la belle soeur de mon mari en EHPAD !!! Il lui a consacré beaucoup de son temps. Des années à s'occuper de leur gestion puis de leur quotidien et même des repas. Moi aussi, depuis un an au moins je l'accompagnais pour les repas du Dimanche, pour son chien, durant les absences des aides. Elle pardait souvent la tête. Considérait notre aide comme un dû. Et prenait l'habitude de ma donner des ordres, de me faire des reprochs, des piques continuelles....
Et bien elle a quitté sa ferme en chantant. Disant qu'elle n'était pas chez elle et qu'elle espérait ne jamais y revenir. Aucun remerciement. Au contraire a apprécié l'aide ponctuelle, le jour du départ, d'une autre femme, en soulignant bien qu'elle au moins avait "l'habitude ". Quelle habitude? Elle n'était pas souvent venue.


Date de création : 02/09/2022 • 17:48
Dernière modification : 02/09/2022 • 17:48
Catégorie :
Page lue 310 fois
Haut
© 2004-2021

Document généré en 0.01 seconde