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Journal de ma mère et mes corrections

Journal de ma mère

( Ses interprétations donc !)..

 Avec mes corrections

  Ces dernières écrites en marron. Cliquez aussi dans " Ma mère " pour avoir mes propres interprétations...

" Je suis issue d'une famille modeste, ma grand-mère, que j'ai toujours connue âgée, était légèrement voûtée et avait quelques années de plus que son mari. Le grand-père, lui, était droit, costaud, avec un air franc. Il était maçon. Il y avait chez eux la sœur de la grand-mère qui s'était placée chez une dame riche, comme dame de compagnie.
 Les grands-parents ont eu une fille unique qui avait fait des études commerciales. Elle a réussi comme dactylographe. 
Par la suite, elle a été embauchée au Fort St Jean, une caserne tout près du port de Marseille qui abritait des soldats.

Notre mère avait fait la connaissance d'un soldat venu de Madagascar pour accomplir son service militaire.  Comme ils s'étaient plu, quelques temps après ma mère l'avait mené à la maison pour les présentations. Tout allait bien pour eux, sauf que les parents sentaient que leur fille unique allait les quitter et c'est en 1920 que le mariage a eu lieu à Marseille et qu'ils sont partis pour Madagascar.

Les parents de notre père étaient de l'île de la Réunion, mais ils s'étaient installés à Madagascar où ils tenaient un commerce de quincaillerie. Et c'est là qu'est né notre père.
Pour en revenir à mes parents, ils menaient une vie de rêve, notre père ayant été nommé dans l'administration des colonies, gagnait bien sa vie et ma mère pouvait se permettre de rester à la maison.

En 1921, notre père a eu droit à un congé, ils sont venus à Marseille ( car ma mère était enceinte de ma sœur aînée ), pour qu'elle puisse accoucher  chez les parents. Ils ont eu une fille prénommée M.

Après les vacances, retour à Madagascar, notre mère continuait son rêve, une nounou s'occupait de M.
Vingt mois après la naissance de M. voilà que je faisais mon apparition sur terre à la grande déception de notre mère " encore une fille " prénommée R. M..

Je n'étais pas responsable d'être une fille et pourtant on me l'a fait ressentir tout au long de ma vie, d'où mon caractère réservé et renfermé. Je ne parlais pas avant l'âge de deux ans, alors que ma sœur parlait bien au même âge et même un peu malgache..

Ainsi la vie continuait paisiblement et un an après ma naissance, un troisième enfant venait agrandir la famille et la combler de bonheur. Ce fut un garçon appelé Jean. Mais la joie fut de courte durée. Ce petit garçon tant désiré décéda quelques semaines après sa naissance des fièvres du paludisme. Je pense que ce fut un drame, surtout pour notre mère. Mais le malheur ne s'arrêta pas là.

En effet, en 1925, ce fut le tour de notre père. A l'âge de 27 ans, il mourut du tétanos. Pour notre mère, tout s'écroulait. Elle dut emballer toutes nos affaires, laissant son mari enterré aux Comores où il avait été appelé en mission. Elle partit avec ses deux enfants jeunes pour le très long retour vers la France.
 

Chapitre 2


Nous sommes venues vivre chez les grands parents. Ils étaient déjà trois dans la maison : grand-mère, grand-père et la sœur de la grand-mère appelée Marraine car elle était la marraine de M.. Quant à moi, j'aurais dû être tenue sur les fonds baptismaux par la sœur de notre père, Laurence, d'où mon deuxième prénom. Mais comme elle habitait l'île de la Réunion, elle n'a pas pu venir. J'ignore qui m'a tenue lors du baptême.

En réalité ma mère a bien été baptisée à l'île de la Réunion. Nous avons trouvé des documents sur l'église.
Alors, faute de marraine, j'ai adopté celle de ma sœur, mais elle aussi faisait des différences entre nous deux.

Nous vivions pauvrement dans la petite maison des grands parents. Il n'y avait même pas de toilettes et nous devions aller pour nos besoins au fond du jardin où était aménagé un cabinet en planches, l'hiver, c'était dur de sortir en se levant.

J'avais un lit métallique pliant comme les enfants, installé au pied du lit des grands-parents, la marraine dormait sur un divan dans la salle à manger et M. avec notre mère dans une petite chambre.
Je dormais avec un chat abandonné sans que personne s'en aperçoive, j'ai toujours aimé les chats, c'étaient mes meilleurs amis..


Dès notre arrivée à Marseille nous sommes allées à l'école paroissiale, je n'avais que deux ans, notre mère avait pu reprendre son travail au Fort St Jean.
Le jeudi, n'ayant pas classe, nous allions au patronage, la religieuse qui était très âgée mais très gentille était aidée par une demoiselle âgée qui s'occupait de nous, ce qu'elle avait déjà fait du temps de notre mère.
Avec le patronage, nous étions allées deux fois en colonie de vacances, tout d'abord en Haute Loire où nous avions visité Notre Dame du Puy, nous étions allées jusque sur la couronne en montant par un escalier intérieur d'où nous avions une vue magnifique.
Une autre année, nous étions allées à Lourdes et nous avions dit à la religieuse que nous avions vu notre curé avec la directrice de l'école. Elle n'arrivait pas à nous faire taire.

Un soir, nous sommes allées taper à la porte de sa chambre pour lui dire qu'une copine était malade, nous voulions simplement la voir tête nue sans sa cornette, mais elle avait un bonnet, elle n'était pas contente du tout.

Plus tard à Marseille, nous étions allées rendre visite au patronage des Chartreux, quartier près de chez nous, devant la porte de l'hôtel était marqué sur le tapis " caressez le paillasson "? Nous nous sommes penchées pour le caresser avec la main. Soeur Henriette ne savait plus où donner de la tête: Mesdemoiselles, voyons, un peu de tenue ! "

Nous avions fait la connaissance d'une fillette miraculée.

Un photographe, choisi par les autorités a fait installer tous les patronages de Marseille sur les marches de la basilique pour faire une photo d'ensemble, à un moment, il a crié : " il y a un drapeau tenu trop haut qui gêne".
C'était le nôtre qui avait pour devise inscrite : " toujours plus haut "; nous en avions un autre : " Un cœur d'or dans une âme blanche " représenté par une marguerite, quant à la première devise, elle était symbolisée par  une étoile dorée au bord d'un béret rose.

Notre tenue comprenait une jupe marron avec quelques plis sur le côté, un chemisier rose et une cravate rose.
Mais pour les processions à Lourdes nous étions habillées en blanc avec le voile de la première communion soutenu sur la tête par le béret rose.
Les pèlerins qui nous croisaient nous demandaient d'où nous venions et nous félicitaient en disant, quand vous défilez, on dirait un parterre de roses. Les anglaises avaient un voile bleu en toile, aucun n'avait le même ton, ce n'était pas très joli.

Nous avons grandi normalement, avec pour consigne de faire du rangement le jeudi, une dame venait laver le linge au lavoir, pas de machine en ce temps-là.

Le Samedi, notre mère ne travaillant pas, on faisait toutes les trois les tâches ménagères que la grand-mère ne pouvait faire, elle se contentait d'aller faire les courses et de préparer le repas 
C'était déjà bien pour son état de santé. Je l'ai toujours connue vieille avec le do voûté.

Un jour, en revenant des courses, elle ne reconnaissait pas son chemin et elle parlait à haute voix dans la rue : " Mais mount et sian " ( Mais où suis-je ? "? C'est un voisin aveugle qui lui a dit : " Mémé vous êtes sur le bon chemin".

Par contre, le grand-père qui avait 4 ans de moins qu'elle, ne voulait pas qu'on l'appelle grand-père, ce qu'on ne manquait pas de faire quand en allant à l'école on l'apercevait sur un chantier. De sa main il nous faisait signe que nous allions recevoir une fessée. Fessée qu'il ne donnait jamais. Il était si gentil. Il voulait qu'on l'appelle parrain car il avait tenu ma sœur sur les fonds baptismaux. Mais quand on est jeune, on est si taquin !

La vie se déroulait simplement. Quand M. a eu 6 ans, nous sommes allées à l'école communale. J'y ai eu droit moi aussi à condition que ma soeur s'occupe de moi. Elle a tellement pris son rôle au sérieux que cela a continué tout au long de ma vie.

Un jour que nous étions allées en excursion avec la patronage et que nous avions chacune un sac à dos elle a ainsi voulu commander.

Dans son sac se trouvaient  les aliments qui étaient toujours : pigeons et petits pois du jardins, dans le mien la gourde pleine d'eau avec les gobelets. Nous étions assises à terre, ma sœur avec ses copines de classe et moi avec les miennes. Quand je suis allée vers elle pour obtenir ma ration, elle m'a répondu : " Tu n'as qu'à rester avec moi. " Comme je n'étais pas contente du tout, je lui ai répondu : " Et bien, tu ne boiras pas " !

On se chamaillait souvent, notre mère n'avait d'yeux que pour elle, soi disant qu'elle travaillait bien à l'école. Il est vrai que je ne faisais pas beaucoup d'efforts. Mais ma famille, au de m'encourager ne faisait que me répéter : " Tu vendras des citrons ".

Enfin, notre mère avait décidé de me faire donner des leçons par la fille d'un couple ami de la marraine qui habitait en ville. Donc le jeudi j'allais chez Denise T.i. Ce qui me faisait le plus plaisir, c'était le petit déjeuner qu'elle me servait avant de me mettre au travail. C'étaient toujours de gros sandwiches, avec de la confiture ou de la charcuterie.

Le Dimanche nous allions souvent au théâtre. Ma première comédie fut Faust. Quand le diable a fait son apparition sur scène, il paraît que j'ai crié.
Plus tard lorsqu'on a joué pour la première fois Rose-Marie nous y étions allées et j'avais eu droit à une entrée gratuite, d'après le journal local, à cause de mon prénom.
J'avais environ 9 ans, quand le grand-père de la Réunion mourut, quelques temps avant, il nous avait envoyé des pochettes brodées pour notre première communion et une somme importante à notre mère pour subvenir à notre éducation, mais elle en a profité pour acheter une maison plus grande. J'(avais
désormais une chambre, ce fut un bonheur. Bien qu'on ne le connaissait pas notre mère a tenu à nous faire porter le deuil.
Au patronage, on devait fêter les cinquante années de service de M
elle Vinclair, la personne qui aidait la religieuse. Colmme elle avait gardé avant nous notre mère lorsqu'elle était enfant et qu'elle allait au patronage, j'ai été choisie pour lui faire un discours . Toutes les filles qui avaient participé à la fête avaient droit à une brioche qui pourtant m'avait été refusée.Je suis allée voir ma mère en pleurant, celle-ci est à son tour allé voir Melle Vinclair. Cette personne m'avait accompagnée au bureau de la religieuse, avait demandé aux grandes laquelle avait refusé la brioche à Rosette ( c'est ainsi qu'on m'appelait lorsque j'étais jeune ). Elle avait même ajouté " alors que c'est elle qui m'a fait un si beau discours ! ".

- On croyait que c'était Rosette Costa
C'était la sœur de la pianiste ! Comme quoi la popularité avait son importance !
- Mais non, pas du tout.

Enfin j'ai eu ma brioche. C'est qu'à la maison, on n'en mangeait jamais !

La grand-mère cultivait le jardin, il n'y avait pas un centimètre libre
sur le terrain, ce qui nous permettait de vivre des produits récoltés. Nous profitions aussi du poulailler. A Noël on mangeait l'oie que je nourrissais. mais quand la grand-mère lui coupait le cou et qu'elle partait en courant sans tête, j'étais dans tous mes états.
Notre mère avait fini par faire la connaissance d'un homme marié. Quand par hasard il écrivait, la grand- mère subtilisait les lettres et si elle s'apercevait que nous lui écrivions, elle nous prenait les lettres et les déchirait.
Une seule fois nous étions allées dans le Var en vacances et nous avions retrouvé à l'hôtel de monsieur. Un jour, j'avais arraché des mains de ma sœur un petit matelot en carton pour l'envoyer dans la rivière qui passait sous nos fenêtres. J'ai reçu une gifle de Paul. Tel était son prénom.
J'avais une telle colère que je lui ai crié " Vous n'avez pas le droit de me frapper, vous n'êtes pas mon père. Je crois que j'avais jeté un froid qui s'est terminé par une séparation. Je n'ai jamais su ce qu'en pensait ma sœur.

Pendant ce temps nous poursuivions nos études. Je ne me plaisais pas à l'école communale où j'ai usé mes culottes de la maternelle au certificat d'études que je n'ai pas obtenu la première fois. A mon grand regret il a fallu que je redouble.

Aussi quand je venais me faire inscrire à chaque rentrée, la maîtresse ne manquait pas de me dire " Oh, toi, je te connais ".
J'avais pris en horreur cette école. Chaque fis que je toussais (
et j'étais sujette à la toux ! ), la maîtresse me donnait un mot pour que les parents me gardent à la maison. Ce qui n'arrangeait rien. Il y avait aussi la fille de la maîtresse dans notre classe qui était une vraie chipie. Dans la cour, si on jouait à Colin Maillard ( jeu qui consiste à déposer un mouchoir derrière une élève, laquelle doit le changer de place ), elle n'a jamais voulu se mettre à côté de moi.
Pensez, une élève qui portait des chaussures accordées par la mairie, en tant qu'orpheline ! En classe, j'étais en train d'écrire, pendant que sa mère nous faisait faire une dictée, mademoiselle se promenait.Elle m'avait donné un coup de coude et j'avais dérapé sur mon cahier.
Par contre la directrice qui vivait avec sa nièce, laquelle avait deux filles, était très généreuse. Elle me faisait essayer les vêtements qui n'allaient plus à ses nièces, dans le hall en toute discrétion.
Un jour, en revenant de l'école nous avions trouvé la grand-mère en pleurs. Elle avait ramassé notre chien qui venait de se faire écraser par une voiture. Nous étions tous désolés. Rip était si gentil.
Comme j'avais  enfin obtenu mon CEP, notre mère avait décidé de m'envoyer faire une année de cours supérieur dans un quartier proche de celui où nous habitions. Pensez un peu, je n'étais pas capable d'aller en ville, moi, la simplette !

Après le certificat d'études je suis donc allée dans cette école de Beaumont, banlieue proche de la nôtre pour poursuivre une année de cours supérieur. Le jour de la rentrée, alors que la directrice faisait l'appel, elle s'arrêta à mon nom et leva la tête :
- " Ah, c'est votre mère qui s'était mariée avec un noir ( elle avait connu notre grand-mère ).
- Non, madame, mon père n'était pas noir. Sa famille était issue de la Réunion, un département français !
- Peu importe, cela saute parfois plusieurs générations et vous risquez d'avoir des enfants noirs... "

Quelle tête de mule cette directrice ! Quand on débute une année scolaire, dans une nouvelle école, de cette façon, cela vous refroidit.

Enfin, en ce qui concerne mes études, je ne suis pas allée jusqu'au BAC comme ma soeur qui finalement ne l'a pas réussi. Ce qui ne lui a servi à rien. Moi, j'ai toujours été reçue dans tous les examens que j'ai présentés dans l'enseignement supérieur. ( hormis le certificat d'études primaires que j'ai dû repasser...) que ce soit au cours supérieur, au cours complémentaire et pratique. Ce qui m'a bien servi dans la vie.
Après cette année ayant réussi l'examen, j'ai fini par aller en ville pour passer un concours dans une école où suivant le classement par note on était réparties dans des classes : commerce, couture, corsets, j'avais réussi dans la catrégorie des corsets et comme la mode s'atténuait peu à peu, notre mère avait choisi les cours complémentaires où tout était au programme : études générales, sténo, dactylo, couture et pendant le récréation,
au lieu de nous reposer, celles qui savaient tricoter faisaient des cache-nez, des gants, des bonnets, des cagoules pour les soldats qui étaient au front. Quand on pouvait, avec les moyens de bord, on leur faisait un colis avec quelques friandises. C'était une période très dure.
Ma mère qui était très gourmande et souffrait de la faim allait derrière la gare où stationnaient des gitans et achetait des friandises faites avec n'importe quoi, ce qui lui a valu un urticaire géant, dans la nuit.
Le grand-père avait dû descendre à la cave pour prendre une scie à métaux pour lui couper son alliance, tant les doigts gonflaient. Son visage gonflait également.
Elle était méconnaissable et cela a duré plusieurs années.
Quant aux excursions faites en famille, c'était toujours avec une amie d'enfance de notre mère, dont la fille était aussi notre amie.
Mais je n'ai pas toujours participé à ces sorties, soi-disant que j'étais trop grosse. Il aurait pourtant fallu que je marche pour perdre du poids.
Alors quand on n'était pas décidé de s'encombrer d'une " boule de gomme " , tel était le surnom que les gars du quartier m'avaient donné, on me confiait à la fille de Mme Père, la dame qui nous lavait le linge et nous allions goûter à Bois Luzy tout près de chez nous, où il n'y avait que des bois, pas encore d'habitations. Un grand portail évitait la circulation des voitures mais permettait aux habitants d'alentour de pouvoir se promener.

Il y avait un château qui existe toujours transformé par la suite en auberge de jeunesse. Un pont menait au château. On disait que sur les côtés se cachait un groupe de bandits. On avait peur d'y aller seule.
Après mes deux années d'études au cours complémentaire, j'ai fait une année dans une école privée : " la Ruche " pour parfaire mes études
commerciales : études générales, sténo, dactylo, calligraphie et le samedi il y avait un échange de cours entre celles qui avaient choisi couture et celles qui avaient choisi commerce.

En fin d'année, on devait faire une kermesse et chacune devait présenter l'ouvrage qu'elle avait réalisé.
J'avais fait des petits mouchoirs, brodés tout autour, et j'avais réalisé également un petit motif dans un coin. Ensuite, j'avais fait des serviettes à thé, en tirant des fils tout autour d'un carré de toile, lesquels étaient remplacés par des fils de plusieurs couleurs, c'était très joli.
Les élèves de la classe couture, sermonnées par leur professeur, ont soutenu que ce n'était pas moi qui avais fait ces ouvrages. Plutôt décevant !
Enfin j'ai réussi l'examen de fin d'année, sténo-dactylo, qui ne m'a pas servi au bureau où j'ai été embauchée en 1944 à la DDE. Quand le chef a demandé qui a un diplôme de sténo, j'ai levé la main et le lendemain je leur ai porté mon diplôme qui a été refusé provenant d'une école catholique.

Un soir en sortant de l'école j'avais très mal au ventre. J'avais dit à mes camarades que j'attendrais le tram. Je ne me sentais pas de faire 6 km à pied, c'était presque incroyable alors qu'on faisait chaque aller-retour à pied.

Durant plusieurs jours je me plaignais du ventre. On me traitait de douillette. Enfin, on a fait venir le medecin qui a sermoné notre mère : " Vous attendiez qu'elle ait une péritonite ? "


 


Date de création : 08/11/2021 • 09:35
Dernière modification : 08/11/2021 • 09:35
Catégorie : Ma vie
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