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Autres cancers féminins

Cancers féminins


Cancer du sein

 
L’emploi de paraben dans les produits de beauté a soulevé une vive polémique depuis qu’une étude britannique, parue en 2004, a accusé ces conservateurs de provoquer des cancers du sein. La vérification par d'autres chercheurs est en cours.

Le cancer in situ est un état précancéreux précédant l'apparition d'un cancer infiltrant. Dans le cas du cancer du sein, les cellules ne se développent qu'à l'intérieur des canaux galactophores.

Les canaux galactophores sont les structures anatomiques tubulaires ramifiées qui conduisent le lait excrété par les glandes mammaires, des lobules mammaires au mamelon.

La mammographie est actuellement le moyen le plus efficace du dépistage précoce des cancers du sein car il permet, même le dépistage de calcifications synonymes de lésions précancéreuses ou de tumeurs mesurant un centimètre non décelables cliniquement. 
  J'avais des micro-calcifications dans le sein gauche mais elles n'évoluaient pas.

5 ans après, les micro-calcifications se sont mises à se multiplier.  On m'a fait une biopsie et décrété que c'était un cancer in situe donc un pré-cancer.  Ils ont décidé d'enlever toute la section qui était affectée.  Ils m'ont donc opérée.  Lorsqu'ils ont fait l'analyse en laboratoire, ils ont découverts parmi les cellules quelques cellules cancéreuses.

Le conseil de médecins m'ont suggéré de tenter le coup encore une fois et j'ai accepté.  Cette fois, les marges étaient respectées et ils n'avaient pas trouvé de nouvelles cellules cancéreuses sur ce qu'ils avaient prélevé.  J'ai eu de la radio thérapie par la suite et j'ai encore mon sein.


Il y aurait plusieurs formes de cancer du sein

- Un autre type de cancer du sein est à signaler. Une femme a vu apparaître sur un de ses seins une éruption cutanée pouvant ressembler à celle qui apparaît parfois sur les seins des nouvelles mamans qui allaitent. Il débute en fait par un simple bouton rouge sur l'aréole.

La maladie de Paget du mamelon : Il s'agit d'une forme rare de cancer du sein qui apparaît à l'extérieur du sein, sur le mamelon et l'aréole. Ce qui a l'air au début d'une éruption cutanée se transforme par la suite en lésion autour de laquelle se forme une croûte.
Parfois, on peut sentir une démangeaison et de la douleur, mais pas plus que ça. Cela provoque ensuite une plaie laide et désespérante car aucun médicament traditionnel n'agit pour la guérir.
Les médecins sont souvent inquiets, mais ils ne pensent pas facilement au cancer.

Un des plus graves dangers avec la maladie de Paget est que les symptômes semblent anodins. Les femmes tardent à consulter et à se faire traiter.

Quels sont les symptômes?

Un bouton sur le mamelon qui refuse de guérir ou sur l'aréole et une enflure blanchâtre au centre du mamelon.
 En général, un seul mamelon est touché.


Comment le cancer est-il diagnostiqué?  Si le médecin qui vous examine constate une anomalie, il devrait vous proposer de passer immédiatement une mammographie des deux seins. Le médecin devrait suspecter la présence d'un cancer si le problème touche seulement un des deux seins. Il devrait demander une biopsie du tissu infecté pour établir avec certitude le diagnostic.


- Au premier abord sa mammographie n'indiquait aucun problème. Après, l'éruption a continué de s'aggraver et le médecin lui a demandé de passer une autre mammographie. Cette fois, la radiographie a révélé la présence d'une masse.
Une biopsie a permis de découvrir l'existence d'une tumeur très maligne.

- Mon cancer du sein s'est propagé et des métastases se sont logées dans mes os même si j'ai reçu des méga doses de médicaments en chimiothérapie, 28 traitements de radiation et pris du tamoxyfène. Si mon cancer du sein avait été diagnostiqué plus tôt, peut-être ne se serait-il pas propagé…

FAITES TRÈS ATTENTION si vous remarquez quoi que ce soit d'anormal par rapport à vos seins et insistez pour obtenir un traitement le plus rapidement possible.

A propos, est-ce que le mammotome est douloureux ?

De quoi s’agit-il ?

La biopsie par Mammotome est une méthode de prélèvement de tissu qui présente de nombreux avantages. La technologie de base du système utilise le vide et une aiguille creuse de 3 mm munie d'un petit couteau cylindrique rotatif. Ce système ne nécessite qu'une seule ponction, car l'aiguille coulisse dans un guide, il est ainsi possible de prélever sans interruption un nombre suffisant d'échantillons de tissus de la zone concernée et des zones adjacentes. Ceci permet un diagnostic fiable. Le geste est pratiqué en consultation externe et sans suture et ne laisse habituellement aucune cicatrice plusieurs semaines après l'intervention. Il peut être pratiqué avec un repérage échographique ou radiographique.

L'examen se fait en position allongée sur le dos lorsque le repérage est échographique et utilise les ultrasons.

 - La macro-biopsie par Mammotome est précédée par une consultation de faisabilité en conformité avec les protocoles des différents établissements parce que les examens proprement dits avec tout ce qu'ils comportent, ne sont pas agréables et, j'ai souvent la panique pour ça aussi...
Bon mais, on garde le moral...



 
Reconstruction
 
- J'ai " bénéficié " d'une reconstruction immédiate car je ne pouvais pas avoir une nouvelle radiothérapie. Mais, tout en étant consciente de la chance que j'ai, je pense qu'il est difficile d'accepter ses nouveaux seins. Je suis actuellement dans la phase où les prothèses me gênent et me font mal.

- Moi, je suis dans la phase " avant reconstruction " et je me pose plein de questions ! ... pour le moment il n'y a qu'une grosse balafre à la place de mon sein droit - bientôt un an qu'on me l'a enlevé - j'ai rendez-vous pour bientôt avec le chirurgien pour envisager une reconstruction - mais il paraît que cela se fait en 3 fois ... cela me fait peur - de plus je crois comprendre que c'est assez douloureux comme intervention ! non que je sois douillette mais en fait j'en ai marre de souffrir ! je me suis faite à ma prothèse que je glisse dans un soutien gorge à la noix !... Mais c'est vrai aussi que cela fait plus d'un an que je n'ai pas osé coucher avec aucun mec !!! il m'est impossible de vivre une humiliation pareille. Alors, il faut que j'y aille !!! sur le billard ...

- Renseigne toi sur la réputation du chirurgien. Moi je fonctionne à la confiance, à la communication. Je penche pour celui qui arrive à se mettre à ma portée pour m'expliquer l'acte chirurgical.

- C'est un acte de reconstruction, dans le plein sens du terme. A mes yeux, il mérite donc d'être vécu calmement, autant que possible dans l'acceptation.

 
- C'est pas facile ... la décision doit se faire à l'instinct ... parce que la réputation du médecin,  c'est tellement subjectif ! ... Mais j'y vais quand même !!!
 
- Si vous me permettez de le dire, n'abordez cette reconstruction que si vous vous sentez sans crainte, prête à la subir  et  seulement si cela est crucial dans votre vie de femme, afin de la vivre totalement. Cette réflexion est peut-être importante ? Qu'en pensez-vous ? Par ailleurs, si un homme vous a fui parce que votre sein n'était plus là, ne lui accordez pas la moindre importance. Il ne mérite pas votre attention car cela veut dire qu'il n'éprouve rien pour celle que vous êtes dans votre vie intérieure, votre sensibilité et votre affection. Après une telle épreuve, les aventures vous apporteront peu car vous avez besoin d'amour. L'amour vrai est moteur de guérison.
 
- J'ai subi l'ablation du sein droit, et je rentre bientôt en clinique pour la reconstruction. On m'avait également fait les deux propositions (reconstruction ou prothèse ) et il m'a été très dur de choisir, enfin je me suis décidée pour une reconstruction, comme toi également je suis seule et bien sûr, j'ai pas de mec depuis plus de deux ans. J'espère que les mois à venir nous permettrons de meilleurs jours. Le printemps arrive !!!! gardons la confiance et le moral, il le faut.

- Merci pour ce témoignage... on va suivre apparemment la même intervention à 2 mois près - c'est aussi l'intervention dont on m'a parlé ... mais en 3 épisodes, c'est long je trouve ! ...qu'est-ce qu'on est gâtées dans cette histoire !!!
 
- 2 mois après l'ablation de mon sein droit, j'ai, par hasard, rencontré 1 ancien " soupirant "qui s'étiolait de ne plus me voir depuis plusieurs mois ( et pour cause !! ). Nous avons déjeuné ensemble, car j'avais décidé de faire 1 bilan de ma féminité, et de ma sexualité, alors autant que " l'innocente victime " soit agréable et choisie par moi !!! C'est dans la conversation au cours du déjeuner, que j'ai très brièvement raconté le pourquoi de mon absence. Bien sûr....ma victime fut surprise ! mais le week-end fut délicieux. Rassurée sur ma féminité, je suis sortie plus souvent et j'ai rencontré 2 mois après la personne qui depuis 3 ans partage ma vie, et c'est 1 très très belle histoire d'amour, surtout si je vous dis que je suis de nouveau en traitement depuis1 an et demi.
 
- Merci pour ton expérience qui m'a fait rire et qui donne de l'espoir aux nanas seules avec un seul sein ou pas du tout ! Depuis un mois, depuis que l'on m'a certifié que je n'avais pas de métastases aux os... mais une double fracture  ... je revis dans ma tête ! et je provoque même des inconnu(e)s en expliquant mon cancer ! C'est simple, le plus souvent on me dit " Tu t'es fait couper les cheveux ? " et sur ce, je réponds " non, c'est exactement le contraire ! ils repoussent ! c'était une perruque que je portais avant !!! voilà - car je suis désormais très fière de mes petits cheveux qui frisent, et aussi très fière d'avoir surpassé 14 mois de brouillard... et je n'ai pas de complexe par rapport à ma prothèse - aucun ! si un mec s'arrête à cela il n'a qu'à circuler ! par contre c'est vrai que personne ne m'a encore vue telle quelle !
 
- En ce qui concerne ta reconstruction ( la mienne a eu lieu en partie au mois de novembre, mais par simple prothèse, opération je crois moins lourde que celle du grand dorsal ), si j'ai un conseil à te donner c'est de demander à ton chirurgien de te montrer des photos de ses prouesses ce qui te permettra aisément de voir ce à quoi tu peux t'attendre ! S'il refuse, change de médecin !!!

- Moi, par contre, je ne peux que t'encourager à le faire, je suis ravie du résultat et ma vie a certainement recommencé lorsque j'ai pu jeter cette vilaine prothèse externe aux orties. J'aurai la 2ème partie de la reconstruction dans 12 jours.... C'est dur tout ça, mais cette partie-là c'est le début de la remontée .... C'est à mon avis plus facile que l'opération pour la maladie !
Bon courage en tout cas, et prends ton temps pour le choix : et du chirurgien et de la technique proposée !

-Ton mot d'encouragement porte ses effets.
Je vous promets à tous d'y aller en pleine confiance.
Merci  tout simplement pour ces échanges de visions positives.
Continuez toutes et tous à vous battre, la vie en vaut la peine.
 
- D'après les témoignages de mes compagnes de chambre, le chirurgien nous propose la reconstruction en fonction de notre morphologie. Par exemple, pour moi qui suis très mince, il ne m'a rien proposé d'autre que les prothèses. Pour une autre, j'ai vu un très beau résultat avec l'utilisation d'un des muscles des abdominaux.
La qualité de la peau est également très importante : une peau irradiée a plus de mal à accepter ce corps étranger qu'est la prothèse. J'ai  aussi failli perdre mes prothèses à la suite d'un abcès... et dans ce cas il faut attendre un an avant de refaire l'opération. Il faut savoir aussi qu'une prothèse ne dure que 10 ans. Par ailleurs, je crois qu'il ne faut pas vouloir aller trop vite : si le chirurgien conseille d'attendre, c'est pour être sûr d'un bon résultat et pour éviter des problèmes de cicatrisation.
Je crois qu'il faut aussi faire confiance en l'expérience des chirurgiens et garder en mémoire que chaque cas est individuel : une personne pourra bien cicatriser et une autre ( avec la même qualité d'intervention) aura des problèmes.

- Pour ce qui est des suites opératoires, bien sûr comme pour toute opération c'est douloureux, mais la douleur est maintenant bien prise en charge ( morphine et autres drogues ).

- Moi aussi je suis assez mince et je n'ai pas beaucoup de poitrine (enfin celle qui me reste ! ) C'est un professeur qui m'a parlé de  muscle dorsal avec intervention en 3 fois ( pour que ce soit le mieux possible m'a t il dit - mais je devais terminer la radiothérapie avant ) -

- Je ne sais pas si ça peut vous intéresser, mais je feuilletais à l'instant le programme Télévision et j'ai vu qu' il existait une émission " Au nom de toutes les femmes ". On y raconte l'histoire d'une femme ayant eu un CANCER du sein, et qui souhaite entreprendre une reconstruction mammaire... J'ignore, s'il est bien ou pas, mais c'était juste pour vous informer...

- Ce film, si j'ai bonne mémoire, retrace le combat d'une femme qui dénonce à la presse certains accidents dus aux implants silicones.
C'est vrai qu'aujourd'hui le silicone est de retour et que les techniques chirurgicales sont bien meilleures qu'alors.
Je vais évidemment le revoir d'un autre œil !

- Pour ce qui est du silicone ( c'est ce qu'on m'a posé ), on m'a confirmé que maintenant " il n'y avait plus de problème et que ça donnait de  meilleurs résultats ". Pour moi c'est un problème mineur, et si je dois me faire opérer dans 10 ans, cela voudra dire que je suis toujours là, ce qui est plutôt un avantage !

- J'ai vécu cela il y a près de 7 ans maintenant, sans peur, sans douleur et sans mal-être, malgré une ablation du sein, chimiothérapie, rayons, hormonothérapie et reconstruction avec des muscles du ventre. La totale, j'imagine. J'ai abordé le problème avec le maximum de personnes intéressées, et je ne perds pas une occasion de raconter ce qui m'est arrivé; l'opinion publique n'évoluera que grâce à des témoignages positifs et, s'ils sont rares, c'est sans doute qu'il n'y a plus de raison de parler quand on est guéri. A moins qu'on ait pris conscience du problème...


- C'est bizarre, je me retrouve presque comme il y a un an, avec plus de connaissances; j'ai subi l'opération, la chimiothérapie, la radiothérapie, les médicaments divers pendant des mois, et peut-être que tout va recommencer, c'est quand même dur...
 
- Essaie de ne pas trop te prendre la tête sur le nom parfois barbare des examens à subir, ( je sais c'est facile à dire ); il y a 15 jours, c'était moi qui avais une scintigraphie cardiaque, scanner-coronaire, coronarographie etc.... à passer, et je me demandais à qu'elle sauce j'allais être mangée !!!
Et tu vois j'en suis revenue et ce n'était pas aussi terrible que ça en avait l'air...
Bon mes résultats ne sont pas bons, mais au moins maintenant, je sais ce que j'ai et je vais me soigner pour que ça s'améliore.


- Coucou, D., moi aussi, j'ai fait tous ces examens, la semaine dernière...à la scintigraphie, il n'y a rien, on avait peur car j'avais une petite lésion, décelée lors d'une simple radio de l'épaule...après, il y a eu l'échographie du cœur; celui-ci est OK, mais le casse-pieds, c'est la mammographie, il y a un petit nodule de 8 mm...ma chimiothérapie aura lieu bientôt, je vais voir avec mon oncologue, mais mon médecin ne veut pas que j'attende 4 mois avant d'en refaire une, il dit qu'il faut le plus vite possible faire un contrôle...au fond de moi, je sais qu'il a raison mais, je n'avais pas envie de me replonger tout de suite dans les affres des examens, j'avais envie d'attendre ces 4 mois avant le contrôle, j'en ai un petit peu marre !
De plus, ce qu'on doit me faire, c'est une biopsie et, j'ai peur, d'abord que ça fasse mal et surtout, que ça bouscule les cellules et que celles-ci prolifèrent.. Mais, là je réagis de façon irrationnelle...
J'ai lu des messages  qui disent que si on a retiré les ganglions, c'est qu'il y a métastase...ce n'est pas ce que m'ont dit mes médecins mais, effectivement, si on a fait la chimiothérapie, c'est pour quelque chose...Jusqu'ici, je me sens bien, je croyais ferme que j'avais un traitement pour être sûre, on va dire, de m'en sortir et, en lisant sur le forum et, en écoutant mon médecin qui m'a dit: " vous êtes en traitement, rien n'est gagné, on ne peut rien dire...", je prends conscience que je dois m'attendre, à une sale surprise...
Je me prépare à l'affronter...


- Désolée de t'ennuyer avec ces histoires, je n'ai pas mauvais moral et, je ne veux décourager personne, mais, il fallait que j'en parle...à la maison, je ne peux pas, tout le monde me répète: attends ne commence pas, il faut...tout ce qu'on connait par cœur, donc " cheese"...
Voilà, ma belle où j'en suis...

-Si j'ai bien compris, ton petit cœur dit stop à l'herceptine pour l'instant ?  Je pense que tu dois être inquiète quand même, mais, on ne peut  recevoir indéfiniment de la chimiothérapie...et, la question se pose un peu plus tôt, de connaître l'après ? On est toujours à se poser des questions et, le dommage c'est qu'on nous prend pour des "....". On ne nous explique pas exactement tout...
Je te souhaite bon courage et, j'espère que ton organisme va vite se remettre de tout ce qu'on a avalé, depuis le début, pour être à nouveau capable de se défendre...

- J'ai lu ton message hier au soir à 10h, mais j'étais trop fatiguée pour te répondre tout de suite et surtout très scotchée par ce que j'ai lu....

Je ne sais pas qui sont les "CONS" qui disent que si on retire les ganglions, c'est qu'il y a métastases...mais ils feraient mieux de s'abstenir plutôt que d'écrire des conneries pareilles. Je connais bon nombre de personnes à qui on a retiré les ganglions depuis des années et qui n'ont pas eu de métastase " DIEU Merci ". N'écoute pas " lesbruits de couloir à la con ". Tu trouveras toujours sur ton chemin des personnes " bien intentionnées " qui prennent leur pied, en foutant la trouille aux autres. Même chez certains malades, le cancer ne guérit pas la connerie !!!
J'en ai entendu dans les salles d'attente !!! Et quand j'étais en chimiothérapie, allongée pendant des heures à côté de 2 ou 3 personnes. Un jour il y en a une qui m'a fait monter la tension à 16-9, les infirmières étaient folles, elles m'ont changé de pièce....
Et tu en as d'autres, qui ne le font pas exprès, elles n'ont rien compris ou que des brides de mots, elles font leur sauce elles mêmes de ce qu'elles ont cru comprendre et te le resservent, ( en tout bien tout honneur ) sur un plateau d'argent, et la pauvre biche égarée va se délecter de ce nectar, ( qui n'est autre que du poison ).
Je parle beaucoup avec mon médecin et mon oncologue ( ce dernier m'a dit une fois " envoyez les chier tous ces oiseaux de mauvais augure " ). Si j'ai des questions médicales à poser, c'est aux médecins que je dois  les poser et c'est en eux que  je dois faire confiance...
Pour ce qui est de tes contrôles, tu en as marre, ,je sais et je comprends  bien, mais n'attends pas, sinon c'est ta tête qui va exploser, moi je suis comme ça, de ne pas savoir, ça me rend dingo et une fois que je sais, même si c'est pas terrible, je gère...

- Pour ce qui est du mammotome, je ne savais pas que c'était une biopsie, mais je réalise que je connais car j'en ai eu un. Il ne faut pas avoir peur, ce n'est pas si méchant que cela puisque c'est sous anesthésie locale et tu ne sens rien. Pour moi c'est ainsi que ça s'est passé.
Ta petite boule, peut être autre chose que ce que tu penses, donc plus vite tu sauras et mieux ce sera.....


- Tu as raison, on m'a retiré des ganglions, aucun n'était envahi.
Que de conneries, ( le mot est juste ! on entend ) : que si on te fait l'ablation, c'est que c'est très grave, alors qu'on peut faire l'ablation, parce que la tumeur est mal placée, derrière le mamelon, ou autre...
Les questions, je les pose au cancérologue, chaque cas est un cas unique, seul ton médecin, connait ton dossier. Il faut éviter de lire n'importe quel article, d'écouter tout le monde, les gens croient savoir, mais parfois ils n'ont pas été eux-mêmes malades, et ils racontent ce qui leur passe par la tête.
Lorsque je vais en visite médicale, j'écris par avance mes questions, je les mets sur le bureau, ainsi je n'oublie rien.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi. Moi aussi, on m'a retiré des ganglions et ma sœur a eu toute la chaîne ganglionnaire retirée et plusieurs ganglions atteints, cela fait 5 ans et " DIEU merci ", ses derniers contrôles étaient bons.

- Moi aussi je bombarde mon oncologue de questions et c'est à lui que je fais confiance. Il m'a dit également de ne pas lire n'importe quoi sur le cancer et que, comme tu dis, chaque cas est un cas différent. Et surtout il ne faut pas écouter les ragots de ceux qui savent tout sur tout, ( et qui étaient collés au radiateur, au fond de la classe...!)
Comme tu peux le remarquer de tels propos me mettent dans une colère noire...

- Je confirme les messages précédents. Pour ma part, j'ai eu ablation totale, avec curage et 2 ganglions touchés, dont un avec rupture capsulaire.
On m'a fait de la chimio " parce qu'on ne voulait plus me revoir pour la même raison " m'a dit le médecin qui m'a expliqué que c'était un principe de précaution. J'ai aussi eu de la radiothérapie et même de l'hormonothérapie... Il y a 7 ans maintenant et je me porte comme un charme.
Je n'ai pas un atome d'inquiétude lors des contrôles - Rien. En revanche, si on a craint des métastases parce que j'avais ce cancer depuis longtemps, j'ai eu droit à toute une batterie d'examens divers AVANT mon opération, pour favoriser la production d'images plus signifiantes.
N'aie donc pas d'inquiétude, cette pratique n'est qu'une précaution.

- Merci, on m'a effectivement retiré toute la chaîne des ganglions, en me disant qu'il n'y en avait aucun d'atteint et, que c'était bon signe et, comme vous me le dites, le reste du traitement, c'est pour la sécurité...Bon ok. Pourtant, en ce qui me concerne, il s'agit d'un cancer " agressif ", c'est à dire que mes cellules prolifèrent rapidement, c'est pourquoi on me fait de la chimiothérapie avec de l'herceptine...Et avec des raisons semblables, on a toujours tendance à avoir un petit doute et il y a toujours des petites phrases qui viennent l'alimenter...

- En 2000 on m'a retiré 8 ganglions ( à cause des métastases ) et 5 ANS APRÈS, je suis toujours là !! Et c'est tant mieux... Bien sûr, j'ai eu une chimio très lourde et plein d'autres choses encore dont quelques séquelles...que j'essaie d'oublier... Maintenant, je veux me croire guérie ; d'ailleurs, sûr, je le suis !!!!

- Merci, oui, il faut se dire " guérie ", puisque personne ne nous le dira...Je n'ai pas trop peur et, j'espère que fin septembre, moi aussi, je pourrai dire que c'est OK...je ne me sens pas de refaire tout de suite le même parcours que celui que je viens de faire...Je te comprends de vouloir oublier, c'est ce qu'il faut faire...C'est bien ce que je faisais mais, ce petit nodule m'a ramenée un an en arrière, et je n'aime pas du tout cela !!!

- Je me dis que si je devais revivre la chimio, l'annonce, tout, franchement, je l'aurais mauvaise, et je crois que j'aurais le moral à 0, car maintenant, j'ai plus conscience de ce que le cancer implique, avant je ne savais rien, mais vu mon caractère, je me dirais; bon re-belote, et fais tout ce qu'il faut pour te soigner, continue d'avoir confiance en toi, en ta rémission et pourquoi pas en ta guérison, et arrête d'imaginer le pire, car mon imagination très fertile m'emmènerait vers des sentiers de peur, et de non contrôle de mes réactions. De toutes façons, je n'ai pas encore fini ce que je dois accomplir dans la vie, pour les enfants, et même pour moi, j'aimerais réaliser encore plein de projets, alors, je n'ai pas envie de croire que cette aventure va mal se terminer. N'anticipons pas sur l'avenir, il va falloir que tu reprennes ton courage à 2 mains; c'est nul cette expression !

- Oui, il reste encore plein de choses à faire mais là, c'est autre chose, je crois qu'on peut être centenaire, on n'aura pas encore tout fait...moi aussi, je suis comme toi, j'ai soif de voir toujours plus...
De plus, je suis contente de vivre cette époque où il y a tellement à voir, à profiter, j'aurais bien aimé avoir toutes ces commodités quand j'étais jeune, ça aurait changé bien des choses...

 
- Suite aux divers traitements subis et après l'ablation de mon sein et le curage axillaire, j'éprouve toujours des douleurs au bras et à ma cicatrice.
Je suis sous séances de kiné depuis un an et demie et cela me soulage pas mal.
En fait d'après mon médecin et suite aux différents examens pratiqués, il s'agirait d'adhérences à ma cicatrice et mon kiné est chargé de les décoller.
Il y a des moments où j'ai plus mal que d'autres, mais cela devient nettement plus supportable au fil du temps.
Il faut être patiente, je crois... ET depuis mon cancer j'ai appris à le devenir.

- J'ai été opérée d'un cancer du sein avec ablation totale.
C'est vrai qu'au début c'est très dur de se regarder dans la glace et de se montrer à son conjoint.
Mais je pense qu'il faut surmonter cette peur et surtout en parler.
La communication semble pour moi un élément essentiel dans le traitement psychologique du cancer.
C'est une maladie qui fait peur, qui ramène les gens à leur véritable image.
Mais je pense surtout qu'il ne faut pas se dévaloriser; tu as peut être une cicatrice mais tu es la même personne avec sûrement des qualités en plus, vu l'épreuve que tu as traversée.
 Mon conjoint a appris, je pense, à faire " avec " comme on dit et nos relations sont peut-être moins physiques mais beaucoup plus tendres et profondes, la fatigue aidant je dors beaucoup !!!

- Ta vie a changé mais c'est normal, petit à petit il faut que les choses changent; moi, je me retrouve avec trois cicatrices, une dans le dos qui mesure environ 20cm et 2 dans le sein reconstruit. Ce ne sont pas des cicatrices qui doivent influer sur ta vie ! J'ai eu une ablation du sein, et je ne supportais pas mon image, je ne me suis jamais montrée à mon mari,,je ne pouvais pas; aujourd'hui, il ne me reste que l'aréole et le mamelon à faire, même sans cela maintenant, j'accepte qu'il regarde !  Ne laisse pas une cicatrice gâcher ta vie !!!!! Parle avec ton mari, ,je pense que le dialogue est le plus important pour que vous vous retrouviez. Regarde la vie devant toi ! Le reste n'est que mauvais souvenir !! Une autre vie commence pour vous, et je la souhaite encore plus merveilleuse qu'auparavant !!

- Je ne m'estimais plus femme dans la nudité. En revanche, cela allait nettement mieux quand j'étais habillée !!!

- Je ne vivais pas en couple au moment où cela m'est arrivé. Il y a donc des points que je ne peux décrire... La féminité a pour moi été retrouvée après la reconstruction, avec la SENSATION d'avoir deux seins...

- Aucune personne ne ressemble à l'autre... Bon courage

- C'est normal d'avoir un manque de désir, on vient de recevoir un choc, il faut que tout se reconstruise, même dans notre tête...
Quand j'ai commencé ma chimio, nous avons été reçus tous les deux, pour discuter de cela, avec le service oncologie...
De plus, nos conjoints s'en prennent aussi plein la figure, ils réagissent selon leur façon d'être... le mien, sous des apparences de " costaud ", a dû se faire suivre un peu, pour reprendre confiance, il me voyait perdue... c'est moi qui ai dû le soutenir... petit à petit, les choses reprennent leur place. L'amour est peut-être moins physique mais, il y a plus d'attention, c'est différent... Je crois aussi que les hommes ont peur de nous faire mal, physiquement, je ne pense pas que ce soit le fait de voir la cicatrice.

- Je pense que votre mari a un peu peur de ce cancer qui siège dans votre intimité la plus profonde; beaucoup d'hommes réagissent comme lui. Ils craignent de vous faire mal, d'être maladroit, que sais-je encore ?
Il me semble que vous devriez essayer de parler avec lui, de lui demander franchement la cause de sa fuite, et pourquoi pas ? demandez-lui de vous accompagner à une de vos consultations..
 
- Une femme sur 10 serait touchée par un cancer du sein ? Une femme/3, un homme /2 risquent de développer un cancer. Il y a donc un risque très élevé. Mais à l'heure actuelle c'est encore le cancer du sein qui frappe le plus, mais il est talonné par celui du poumon ( qui va passer en tête avec toutes les jeunes femmes qui fument ).


Les cancers de l’appareil génital féminin

Qu’appelle-t-on appareil génital ?

Un certain nombre d’organes sont réunis sous le terme général d’appareil génital :
• la vulve et le vagin,
• l’utérus qui est un muscle creux, à parois épaisses.
Il est divisé en deux parties :
• une partie basse que l’on peut atteindre au fond du vagin : c’est le col de l’utérus,
• une partie plus haute : c’est le corps de l’utérus, organe à forte musculature qui augmente de volume de façon considérable pendant la grossesse puisque c’est dans l’utérus que l’embryon puis le fœtus vont se développer. Il se prolonge, de chaque côté, à sa partie supérieure, par les trompes qui débouchent sur les ovaires.


Quels sont les cancers de l’appareil génital féminin ?

Les tumeurs sont relativement rares au niveau de la vulve, du vagin et de la trompe; par contre, elles sont assez fréquentes sur :
* le col utérin ( environ 3 300 nouveaux cas et 1 000 décès par an en France en 2000 ),
* le corps utérin ( plus de 5 000 nouveaux cas par an et 1 800 décès ).


Les cancers du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est l’un de ceux pour lesquels il y a eu les plus grandes avancées au cours des 20 dernières années.
On constate en effet :
1. qu’un test de dépistage existe, simple, non douloureux, efficace : le frottis cervico-vaginal.
2. que ce test permet également de reconnaître les états précurseurs du cancer du col utérin : des maladies, précèdent le plus souvent le cancer de 10 ans ou 15 ans. Leur traitement permet d’éviter leur transformation en cancer du col utérin. Ainsi en France, comme dans de nombreux autres pays européens, on enregistre depuis plus de 20 ans, grâce aux frottis cervico-vaginaux de dépistage, une importante diminution de la fréquence de ce cancer.



 
A partir de quel âge et à quel rythme faire un frottis ?



* Compte tenu de l’âge habituel du début de la vie sexuelle, il est recommandé de commencer à faire les frottis vers l’âge de 20/25 ans.
* Si les frottis réalisés au cours de la vie ont tous été négatifs, ils ne sont pas nécessaires après 65 ans. Dans le cas contraire, il faut demander l’avis d’un médecin.
* Les 2 premiers frottis doivent être pratiqués à un an d’intervalle, puis, s’ils sont négatifs, tous les 3 ans tant que le frottis est normal.
* Si le frottis présente des anomalies, il faut demander l’avis d’un médecin.
* En cas de symptômes qui attirent l’attention, il faut consulter un médecin, même si le dernier frottis est négatif.




Un vaccin contre le HPV


Plusieurs entreprises pharmaceutiques ont mis au point un vaccin préventif contre l’infection à HPV. Ce vaccin, qui devrait être disponible en France en 2007, ne protège pas contre tous les virus HPV, mais contre les deux principaux impliqués dans les lésions à partir desquelles est susceptible de se développer un cancer du col de l’utérus. Ce vaccin sera donc indiqué chez les jeunes filles et les jeunes femmes. Les études ont montré que les vaccins qui seront prochainement disponibles sont efficaces et devraient à terme permettre une très nette réduction du nombre des cancers du col de l’utérus. Cependant, la vaccination ne dispensera pas d’une surveillance régulière par frottis de dépistage :
* d’une part parce que les vaccins disponibles ne protégeront pas contre tous les virus du HPV mais seulement contre les plus fréquemment impliqués,
*  et d’autre part parce que le vaccin n’est pas curatif. Autrement dit, il ne permet pas d’éliminer le HPV chez une jeune femme qui aurait été contaminée avant d’être vaccinée.


Les facteurs de risque


Deux grands facteurs de risque sont reconnus :

1. Les infections génitales par le papilloma virus ( HPV ). Des premiers rapports sexuels à un âge précoce et plus encore la multiplicité des partenaires, favorisent la contamination par ce virus. L’infection virale du col utérin provoque fréquemment chez les femmes des lésions bénignes : les condylomes, mais favorise aussi l’apparition de lésions susceptibles de devenir cancéreuses. Ceci a fait écrire à tort que le cancer du col utérin pouvait être considéré comme une maladie sexuellement transmissible laissant supposer que les femmes qui en étaient atteintes étaient contagieuses, ce qui est bien évidemment faux. En réalité, ce qui est contagieux, c’est l’infection virale par le HPV.

Les hommes sont souvent porteurs “ sains ”, c’est-à-dire que le virus ne provoque aucune lésion chez eux mais qu’ils transmettent le virus à leur(s) partenaire(s) sexuelle(s). La découverte d’une infection à HPV chez une femme doit entraîner son traitement ainsi que celui de son (ou ses ) partenaire(s). Cette découverte se fait grâce à un test, remboursé depuis le 14 février 2004, prescrit par le médecin en cas de lésions suspectes. En revanche, le test de recherche de l’infection par HPV ne fait pas actuellement partie des examens systématiques de dépistage du cancer du col utérin. Enfin, il existe plusieurs variétés de virus HPV, le pouvoir oncogène variant d’un type de HPV à un autre.



2. Mais aussi le tabagisme

3 On pourrait en évoquer un troisième, l'infection du VIH ( virus de l’immunodéficience humaine, responsable du SIDA ) : les femmes infectées par ce virus ont un risque accru non seulement de développer un cancer du col de l’utérus mais d’avoir un cancer plus agressif. Un fait capital pour comprendre le cancer du col de l’utérus est qu’entre un col utérin sain et un col présentant un cancer, il existe un certain nombre d’états intermédiaires. On peut admettre schématiquement les stades suivants :
• col sain,
• col inflammatoire,
• anomalies des cellules épithéliales,
• cancer in situ,
• cancer infiltrant du col.
L’évolution se fait généralement lentement en 20 à 30 ans. La précocité des rapports sexuels rajeunit l’âge d’apparition des symptômes qui peuvent être observés dès 25 ou 30 ans, voire même plus tôt. L’état qui précède le cancer infiltrant porte aussi le nom de cancer intra-épithélial, ou de cancer in situ, ou encore de “ stade 0 ”. A ce stade, les cellules cancéreuses sont strictement limitées à leur lieu de naissance et n’ont pas franchi la frontière qui les sépare des tissus voisins. Il s’agit donc d’un cancer strictement local. Le passage au stade de cancer invasif peut se faire après plusieurs années. On dispose donc souvent d’un temps assez long pour dépister et pour traiter cet état en prévenant ainsi la phase invasive, destructrice et susceptible d’essaimer à distance ( métastases ).



La localisation de la tumeur

La tumeur siège le plus souvent sur la partie du col qui fait saillie dans le vagin. Il s’agit de la partie directement accessible par le toucher vaginal et visible à l’inspection directe après la mise en place d’un spéculum. Parfois, la tumeur siège à l’intérieur du col dans le canal qui relie le col à la cavité utérine proprement dite. Cette localisation à l’intérieur du col, moins accessible, peut entraîner un retard dans le diagnostic. Enfin quelquefois le cancer peut aussi se développer sur un moignon de col laissé en place après une ablation partielle de l’utérus pratiquée quelques années auparavant ( par exemple une hystérectomie pour fibrome par exemple). Ces patientes doivent donc aussi bénéficier du dépistage, exactement dans les mêmes conditions que les personnes non opérées.



Les signes

Il faut distinguer deux situations différentes :
1 ) Le cancer du col découvert en l’absence de signe d’alerte. C’est celui qui est dépisté par un examen gynécologique systématique. C’est dire l’importance du rôle du médecin traitant ou du gynécologue, cet examen pouvant être pratiqué dans le cadre d’une consultation gynécologique ou même d’une consultation de médecine générale. Le frottis est l’examen le plus important pour dépister un cancer du col ou les états précurseurs de ce cancer. Le recueil des cellules au niveau du vagin et du col de l’utérus se fait grâce à une petite spatule en bois. Cet examen, absolument indolore, est pratiqué après la simple mise en place d’un spéculum. Après étalement des prélèvements sur une lame de verre, on peut analyser l‘échantillon  et connaître la nature des cellules recueillies par le frottis. Des classifications internationales ont été établies. Si le frottis signale des anomalies, le diagnostic doit être confirmé par un examen histologique fait sur une biopsie. Le repérage précis du siège du prélèvement est aidé par un examen à la loupe binoculaire, appelé colposcopie. C’est grâce au frottis que l’on découvre de plus en plus de lésions précancéreuses ou de cancers à un stade intra-épithélial, ce qui entraîne bien entendu une diminution des cancers découverts à un stade invasif. Cependant, il y a encore une lacune importante dans le dépistage des cancers du col utérin. En effet, 5 millions de frottis environ sont réalisés chaque année. Ceci permettrait en théorie d’assurer un dépistage efficace. Malheureusement, on constate une répartition inégalitaire de la réalisation de ces frottis avec parfois une répétition annuelle de l’examen chez des personnes à faible risque alors que des populations à risque plus élevé ne sont pas sensibilisées à la nécessité de la surveillance gynécologique. Il est également regrettable que la pratique du frottis soit abandonnée le plus souvent après l’âge de 50 ans alors que le risque de cancer du col augmente après cet âge. Ainsi, on estime que 60 % seulement des femmes qui devraient bénéficier de frottis réguliers se soumettent à cet examen de dépistage. Il est important de sensibiliser les 40 % restants !

Le cancer révélé par des signes cliniques. Ces signes sont relativement discrets au début et se caractérisent essentiellement par des pertes anormales. Le plus souvent ce sont de légers saignements de très faible quantité survenant entre les règles ou après la ménopause. Ces petits saignements ont une grande valeur d’alarme. Ils peuvent être provoqués par de légers traumatismes : rapports sexuels, voyages, toilettes. Même si ces saignements vaginaux sont de très faible abondance, ils doivent être considérés comme un signal d’alarme et justifier systématiquement une consultation médicale. Il est faux de parler d’” hémorragie ” : saignements abondants avec présence de caillots, ce symptôme caractérisant des formes beaucoup plus évoluées ou une lésion très différente, notamment un fibrome. Quelquefois, les saignements sont remplacés par de petites pertes rosées ou brunâtres qui doivent également alerter.
La prudence doit donc faire pratiquer un examen gynécologique pour toute perte sanglante, ou non, quelle que soit son abondance et quel que soit l’âge de la femme ( ménopausée ou non ).
L’examen clinique permet un premier bilan d’extension de la tumeur. Il est parfois nécessaire d’endormir la patiente ( courte anesthésie générale ) pour faire au mieux cette évaluation. Ce bilan clinique est complété par différents examens radiologiques. On détermine ainsi le stade clinique d’extension de la maladie. Ce stade déterminera le traitement à proposer :
 - au stade I, le cancer est strictement limité au col ;
 - au stade II, il déborde sur la partie avoisinante du vagin et/ou infiltre partiellement le tissu qui entoure normalement l’utérus;
 - au stade III, atteinte de plus des 2/3 du vagin et/ou du tissu péri-utérin jusqu’à la paroi;
 - au stade IV, il commence à infiltrer les organes voisins ( vessie en avant, rectum en arrière ) et/ou en dehors du bassin et/ou métastase à distance.


Le traitement

Deux notions générales sont fondamentales pour comprendre le traitement des cancers du col utérin :
1. Ce cancer se développe lentement, précédé par des états pré-cancéreux que l’on peut guérir.
2. Même lorsqu’il s’agit d’un cancer invasif, il garde pendant longtemps une extension purement locale ou régionale ( ganglions de voisinage ). Les métastases à distance sont relativement rares et tardives. Pendant très longtemps, la tumeur sera donc accessible à des traitements locaux ou régionaux comme la chirurgie ou la radiothérapie. Les modalités du traitement doivent être décidées, de manière concertée, entre les différents intervenants médicaux et la patiente.

Au début, la guérison est pratiquement obtenue dans tous les cas. Le traitement est chirurgical : il consiste à enlever la partie de l’utérus porteuse de la maladie, l’intervention se faisant par voie vaginale, sans incision abdominale. L’ablation du col utérin n’entraîne pas, dans la grande majorité des cas, la perte de la fécondité et des grossesses peuvent le plus souvent être menées ensuite, à terme, sous couvert d’une surveillance attentive pendant la grossesse. Les risques sont d’une part : un délai un peu plus long pour obtenir une grossesse et d’autre part l’éventuelle nécessité d’effectuer un cerclage du col pour éviter un accouchement prématuré.


Le traitement aux stades I et II ( sauf en cas d’atteinte du tissu cellulaire avoisinant )

Dans ces stades, la tumeur est strictement localisée et plusieurs procédés thérapeutiques donneront les mêmes taux élevés de guérison
-  chirurgie seule : hystérectomie totale avec ablation des ganglions du pelvis et souvent ablation des ovaires ( selon l’âge de la patiente et les caractéristiques de la tumeur ),
-  radiothérapie associant curiethérapie et un traitement par irradiation externe,
- traitement mixte associant le césium, la chirurgie et l’irradiation externe,
- dans certains cas, une chimiothérapie est réalisée ( le plus souvent une fois par semaine ) en même temps que la radiothérapie pour augmenter son efficacité.

Le traitement du cancer du col utérin est un des chapitres de la cancérologie où la patiente peut connaître le plus grand désarroi devant la multiplicité des traitements que l’on peut lui proposer selon qu’elle consulte telle équipe médicale ou telle autre. Il y a toutefois, un fait rassurant : chacun des traitements proposés, quand il est appliqué de façon rigoureuse, permet d’envisager la guérison de 85 % des tumeurs au stade I et de 70 % des tumeurs au stade II.
Dans quelques cas très précis, pour de petites tumeurs invasives très localisées, chez des femmes jeunes désireuses de maternités, une chirurgie plus large, mais laissant en place la partie supérieure de l’utérus peut être envisagée.
Il faut bien sûr au préalable informer la patiente de façon complète et précise des risques ( pour la maladie et des complications possibles de l’opération ) et des résultats sur la fertilité observés jusqu’à présent avec ce type d’opération. La patiente doit aussi être informée de la possibilité pour le chirurgien de devoir compléter cette opération (ablation de tout l’utérus ou radiothérapie ) si les lésions sont plus évoluées que ce que faisait envisager les examens faits en pré-opératoire.


Le traitement des stades II avancés ou III et IV

Il fait appel, le plus souvent, à la radiothérapie et à la chimiothérapie.


CONCLUSIONS

La lutte contre le cancer du col utérin est exemplaire. On note en effet des progrès dans le dépistage et le traitement. Il est toutefois important d’assurer une bonne information du public, notamment sur le dépistage par frottis car cet examen n’est pas encore suffisamment généralisé, surtout dans les populations rurales ou chez les personnes vivant de manière précaire.


 

Les cancers du corps utérin

On l’appelle aussi cancer de l’endomètre car c’est le nom de la muqueuse qui tapisse intérieurement la cavité utérine. Bien qu’il soit de localisation très voisine, il est tout à fait différent du col de l’utérus par ses facteurs de risque, son diagnostic et son traitement.

Les facteurs de risque

Ce cancer ne se manifeste habituellement qu’après la ménopause. Comme dans la plupart des cancers, sa fréquence augmente avec l’âge. Le rôle favorisant de la prise d’œstrogènes, dans des indications diverses, a été démontré.
Cependant, si la prescription d’œstrogènes est associée à la prise de progestérone ( ce qui est maintenant la règle ), la majoration du risque de cancer de l’utérus n’est plus observée.
Ce cancer peut aussi être favorisé par un traitement “ anti-hormone ” prescrit après un cancer du sein ( Tamoxifène ), mais il faut une très longue durée de ce traitement pour favoriser un cancer de l’endomètre.

Enfin, ce cancer est observé plus fréquemment en cas de surcharge pondérale et de régime hyper-calorique. C’est ainsi que l’on constate une association fréquente avec d’autres troubles métaboliques provoqués par la suralimentation : obésité, hypertension, diabète.

La fréquence du cancer de l’endomètre est en légère augmentation. Il est devenu actuellement plus fréquent ( 5 000 nouveaux cas par an environ ) que le cancer du col de l’utérus ( environ 3 300 nouveaux cas) ou le cancer des ovaires ( 4 500 nouveaux cas par an ).

Les signes

Le signe d’alerte essentiel du cancer du corps utérin est un saignement se manifestant le plus souvent en période post-ménopause ou en dehors de la période des règles lorsque la patiente n’est pas encore ménopausée ( ce sont les “ métrorragies “ ). Cependant, il est parfois sous-estimé par la patiente, soit parce que la perte sanglante est minime, soit par négligence. Tout saignement survenant après la ménopause doit conduire à consulter son médecin et à pratiquer un certain nombre d’examens à la recherche d’une lésion. Quelquefois, il ne s’agit pas de perte de sang mais de pertes troubles ou franchement purulentes provenant de la surinfection de la tumeur. Ces signes inquiètent plus rapidement les patientes ( particulièrement si elles sont ménopausées ), ce qui permet un diagnostic à un stade précoce de la maladie.

Les moyens de diagnostic

Le diagnostic repose sur un prélèvement histologique ( biopsie ou frottis ) qui peut être fait lors d’une consultation ( pipette aspirant des éléments contenus dans la cavité utérine ).
Il peut aussi être fait lors d’un examen se fait sans anesthésie générale qui consiste, à l’aide d’un “ câble ” optique à examiner l’intérieur de l’utérus et à faire des biopsies au niveau de zones anormales. Parfois, ces prélèvements sont impossibles car l’orifice du col de l’utérus est fermé. Il faut alors endormir la patiente pour réaliser un curetage après dilatation du col.

L’échographie utérine permet d’apprécier le volume de l’utérus, l’épaisseur de ses parois et l’aspect de l’endomètre. L’IRM peut dans certains cas orienter le diagnostic et mieux apprécier l’extension de la tumeur.


Le traitement

Le traitement le plus courant est l’ablation de l’utérus et des ovaires (hystérectomie totale ) et des ganglions pelviens. Souvent, cette intervention peut être faite par les voies naturelles ( sans ouvrir le ventre ). Une curiethérapie vaginale est fréquemment proposée pour éviter les récidives possibles sur la partie haute du vagin qui peuvent se produire après l’hystérectomie. Dans certains cas, une radiothérapie externe est nécessaire après cette opération ( en fonction de l’importance de la tumeur, de ses caractéristiques histologiques et de l’atteinte des ganglions ).

En cas de contre indication
opératoire ( grand âge de la patiente, forte hypertension, obésité ) ou de tumeurs non opérables, de bons résultats peuvent être obtenus avec la radiothérapie seule. Dans l’ensemble, on peut espérer guérir 70 à 80 % des tumeurs du corps utérin.

Date de création : 21/03/2008 • 19:20
Dernière modification : 19/12/2012 • 20:33
Catégorie : Autres cancers
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