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Méprisés ou jalousés

Sérieux problèmes dans les écoles

 

Les profs sont méprisés ou jalousés

A chaque nouvelle réforme un problème est soulevé et la révolte couve


Je suis stupéfaite par les horreurs qu'on peut dire sur l'enseignement et les enseignants. Si je juge de la maladresse des discours divers sur ce sujet, à travers ce qu'on dit, je peux affirmer que beaucoup s'expriment sans vraiment savoir; et j'imagine qu'il en est de même quel que soit le domaine critiqué et par conséquent, en politique, nous devons souvent être roulés dans la farine.

Il y a eu grève sous le mandat de M. Sarkozy. Ces grèves ont été polluées par l'idée que les enseignants ne voulaient pas faire le minimum : recevoir les enfants pendant les grèves justement. Or c'est de la désinformation illogique. Les enseignants faisaient grève pour leur pouvoir d'achat, pour la dégradation de leur statut et de leurs conditions de travail... Bien sûr ils protestent contre le minimum à assumer en cas de grève car c'est la suppression pure et simple d'un acquis, le droit de grève. On tourne en rond! Mais ils ne peuvent faire grève pour ça, puisque c'est seulement en cas de grève que le minimum est imposé. Ils ne vont pas perdre une journée de salaire, plus leurs primes pour une obligation qui n'est imposée qu'en cas de grève. !!! Les médias ont pourtant réussi à le faire croire.

Certains vont un peu vite en besogne et passent de l'idée d'échec scolaire, immédiatement à l'idée de mauvaise formation des enseignants et donc d'incompétence.
On parle souvent de l'échec scolaire et on a souvent tendance à accuser à tort les programmes, les IUFM ou autres... 

- " Tous ces jeunes qui veulent enseigner à nos enfants, arrivent avec des parcours très différents, certains matheux, d'autres littéraires, sportifs, artistiques...

- Cette phrase s'adresse seulement au professorat des écoles. IL y a beaucoup de programmes qu’il faudrait revoir, je pense. Mais il ne faut pas croire que tout est fait n’importe comment. Je connais les programmes, je me suis renseignée. Le concours nécessite une formation en français comme en maths. C’est la difficulté des épreuves justement. Il faut être bon dans les deux disciplines. Ceux qui arrivent des filières maths ont du mal en français et ceux qui arrivent de lettres ont du mal en maths. Le concours est en effet ouvert à tous, mais il y a peu d’élus. Seuls ceux qui maîtrisent l’ensemble y parvient. En plus, ils doivent subir des épreuves en langues, en sport. Seules la biologie ou "l’histoire-géographie " est dans les options…

Les IUFM sont différents selon les origines d'études et selon l'enseignement pour lequel on se destine.

D'autres confondent les professeurs et les professeurs des écoles qui remplacent les anciens instituteurs. Aujourd'hui on dit aussi qu'on va faire disparaître ces mêmes IUFM qui pourtant permettaient, en alternance, de côtoyer les études et les élèves. On va avec notre président Sarkozy les remplacer par des études à la fac. Quel progrès!!! L'expérience a toujours prouvé que ce n'est pas une tête bien pleine qui permet d'enseigner, mais la contact avec les élèves, les échanges de conseils. A la fac les professeurs auront 5 ans d'études. Mais ils les avaient déjà avec les IUFM !!! Tout enseignant avait une licence, souvent même une maîtrise, plus deux années d'IUFM.

- Avant de leur donner la formation qu'ils auront à transmettre, ne faudrait-il pas les remettre en priorité à niveau dans notre belle langue française, en orthographe et en grammaire, qu'un grand nombre ne maîtrise pas, augmenter le nombre d'heures très faible dans ce domaine, sur les années d'études."

Quel amalgame !!! Qui ne maîtrise pas la langue ? Les professeurs, les professeurs des écoles ou les élèves ???  De qui augmenter le nombre d'heures ? Les professeurs enseignent chacun une discipline différente. Celui qui enseigne le français a une très longue formation en lettres, y compris en grammaire !!!

Cette phrase qui pourrait être juste, ne l’est que si elle s’adresse aux jeunes concernés !!! Dans les collèges, les lycées etc… Il y a d’énormes lacunes en langue française, le nombre d’heures a en effet diminué et puis il y a les phénomènes connus d’internet, des téléphones et des MSN. Mais les jeunes professeurs des écoles ont passé pas mal d’étapes à commencer par le bac, le concours de recrutement et le concours de titularisation. S’ils font encore des fautes, ils les corrigent vite en enseignant. Les livres corrigés existent…

Le professeur des écoles doit être aussi bon en lettres qu'en mathématiques puisque les deux disciplines ont le même coefficient au CRPE. Et enfin, ce n'est pas parce que le jeune maître sera bon en orthographe que les élèves feront des progrès !!! Les maîtres, je le répète, ont des " livres du maître, des corrigés " et même s'il est possible qu'ils fassent des fautes parfois, ils ont ainsi tous les moyens pour les corriger !

- Envoyer ces jeunes gens régulièrement en immersion dans des classes ( moitié cours, moitié stage) pour se familiariser avec la réalité qui les attend, et non pas les lâcher inexpérimentés dans des classes difficiles dès leur premier poste.
- Mais, la deuxième année d'IUFM exige des stages !!! Or le président souhaite justement les supprimer...!!!

Comment pouvez-vous juger des enseignants ? Sur les "on dit ", " sur les statistiques " ? Tout est faussé... C'est la société qui a changé.
Allez voir le film " entre les murs " pour mieux comprendre...
Voyez aussi comment la droite peu à peu dénigre le fonctionnaire dans l'opinion...

Tant que nous n'aurons pas redonné aux parents et aux enseignants l'occasion de se faire respecter, nous irons vers une civilisation qui baigne dans l'anarchie, la révolte, l'impolitesse et l'égoïsme...Et c'est ce qui détruit notre système. Mireille
 

Éducation ... les petits : vie de prof

 

- Je vais aller préparer ma rentrée comme il se doit, comme chaque année et j'attendrai une énième réformette. Nos amis syndicalistes de gauche s'offusqueront, lanceront une grève, le gouvernement reculera peut-être !!! et... rien n'aura changé dans le fond. Ce qui me rassure, c'est que les enfants eux n'auront pas changé et que je prendrai toujours autant plaisir à les côtoyer et à travailler avec eux, malgré les difficultés, malgré les réformes, malgré les crises...

- Les socialistes ? Ils règlent leurs problèmes internes et leurs ambitions...Et le Modem ? Ben il paraît qu'il réfléchit. Allez... à dans quatre ans et demi alors...
D'ici là, notre Président aura pris de nombreuses vacances et vous aurez posté de nombreux messages inutiles qui n'auront rien fait avancer, mais cela soulage et nous nous sentirons peut-être exister ainsi.

Malheureusement, la petite section n'est pas facile, les enfants y sont trop nombreux, imaginez qu'en crèche il y a un adulte pour 4 ( parfois pour 8 enfants ), et moi j'étais avec seulement mon auxiliaire, face à 30, 35 enfants parfois, avec une majorité de 2 à 3 ans......!



Place des enseignants dans l'opinion
 

Certains adultes même n'hésitent pas à parler du :
- nombrilisme de certains enseignants incompétents ..
Des incompétents il en existe comme partout ailleurs, bien sûr... Mais beaucoup aussi se démènent en silence.
- et leur incompétence n'est pas une étroite vue de l'esprit... Elle existe ! Si la majorité des enseignants avaient pris à bras le corps la loi d'orientation de 1989, si les enseignants avaient fait preuve effectivement de professionnalisme pour mettre l'élève qui apprend au cœur de leur préoccupation professionnelle sans forcément pleurnicher pour des moyens supplémentaires, si les enseignants avaient su par leur professionnalisme exiger de la Nation ce dont l' École a besoin, nous n'en serions pas à multiplier les réformes de programmes, à faire qu'aujourd'hui le métier d'enseignant est un métier méprisé, dévalorisé...

Je suis irritée par certaines remarques de non initiés !!!
Il y a dans ce paragraphe ci-dessus, plein de mépris pour les enseignants, des fautes de français qu'il m'a fallu corriger et une contradiction.
Des fautes de français, nous en faisons tous, surtout avec les fautes de frappe. Mais la grammaire ce n'est pas une faute de frappe. On dit " ce dont l'école a besoin... " . Facile de critiquer des gens qui ont passé leur jeunesse et leur vie à se battre pour des concours difficiles...
Ensuite vous interdisez avec mépris de " pleurnicher " et vous parlez "d'exiger ". Comment un prof pourrait-il à la fois cesser de réclamer et exiger !!! Le terme de " pleurnicher "est volontairement méprisant. Et qu'est-ce qu'exiger par professionnalisme, c'est-à-dire en se taisant ? S'ils n'obtiennent rien par la protestation, qu'obtiendront-ils par le silence soumis ?
Car contrairement à ce qu'on pense, je vous signale que les livres sont faits en fonction des programmes pondus, que les enseignants sont manipulés et s' adaptent tant bien que mal à ce qu'on leur demande. Ils sont obligés de suivre les nouvelles directives. Les méthodes d'enseignement elles, nous sont personnelles et j'y tiens ( je ne vais pas dire à un architecte comment construire une maison, alors, qu'on fasse confiance aux professionnels que nous sommes ! ).
Chaque ministre crée sa réformette. Il crée sans avoir souvent enseigné lui-même, d'une part. D'autre part, supporter de jeunes insolents, du mépris permanent, à commencer par le vôtre, ainsi que le sourire narquois de Sarkozy demande beaucoup de sagesse. Je me demande ce qu'il reste de respect, chez vos enfants, lorsqu'ils entendent de telles conversations à table et sentent votre propre mépris.
Personne n'est parfait, mais un être exceptionnel ou qui se croit exceptionnel ne devrait pas atteindre les sphères du mépris qui le rabaissent lui-même. Si vous avez des remarques à faire, faites-les calmement et prenez des exemples concrets. Juger le résultat des élèves est aussi difficile que juger l'augmentation ou non des chômeurs. Si le nombre de retraités augmente, le chômage diminue et il y en a qui en tirent de la gloire !!! De même, si la délinquance et les difficultés d'insertion...  augmentent, le niveau scolaire baisse. Mireille

Mais quand un prof prend un coup de couteau, quand un prof est envoyé en prison par un élève menteur, quand un prof est insulté et rendu sans cesse responsable de l'échec par les parents... Qu'en pensez-vous ???...
Le mépris est dû à la nouvelle société où on n'apprend qu'à protester et à rendre les autres responsables. Le mépris est dû au gouvernement qui ne cesse de faire des économies sur les salaires, les moyens donnés et regarde avec sarcasme les grévistes, sans donner suite aux revendications même légitimes.

- Il y a des vérités pas toujours bonnes à dire, l'Éducation Nationale fonctionne comme l'URSS à ses meilleurs moments, tout le monde fait semblant... de l'enseignant au Recteur... Les Ministres le savent, le Pouvoir le sait et entretient la confusion, ça sert tel ou tel électorat, ça affaiblit le système, ça fait causer les gens et les syndicats.... et 15% des élèves présentent des difficultés majeures en entrant en 6ème ! I


 
 
De nouvelles directives
 
 
 
- Les nouvelles directives concernant l'enseignement dans le primaire sont tombées. On s'attendait évidemment à quelque chose qui allait nous étonner mais là, cela dépasse l'entendement. Je risque d'enfoncer des portes ouvertes car les constats que je fais ci-après auront été sans doute déjà largement commentés. Mais je me sens frustrée dans le fond de ma classe lorsque j'entends les nombreuses invraisemblances des nouvelles directives. Qui nous délivrera de cette bêtise ?

Tout d'abord, nous devons enseigner en moins de temps qu'avant de nouvelles connaissances sans qu'à aucun moment le volume horaire de ces nouveaux enseignements ait été précisé.

Ensuite, on nous fait la morale sur le contenu de ce que nous enseignons : nous n'enseignerions plus la grammaire, l'orthographe, le vocabulaire, il n'y aurait plus de dictées.. Tout cela serait la raison principale de l'échec de nos élèves ( en grossissant à peine le trait ! ) Mauvais enseignants que nous sommes ! Mais d'où sortent-ils ces ministres ? De quelle planète débarquent-ils ? Il faudrait leur payer un stage dans nos classes ! Au moins nos impôts seraient utiles ! Mais comment imaginer que nous puissions enseigner une langue comme le français sans avoir recours à ce qui la constitue : la grammaire ? Impensable !

De plus, pourquoi refuse-t-on aveuglément de considérer l'immaturité voire le désarroi de certains parents face à la difficile tâche qu'est l'éducation d'un enfant ? Pourquoi les enseignants sont-ils toujours les responsables ?.... Ras la casquette ! J'aurais bien une proposition : développer les écoles de parents. J'estime qu'être parent est une mission ardue...je le vis moi-même tous les jours et je ne me permettrais pas de juger. Mais force est de constater que certains parents ont plus de mal que d'autres et sont dépassés. A qui la faute ? On s'en fiche un peu. Pourquoi ne pas les aider ? Cela serait bénéfique à tous, aux enfants d'abord, aux parents et aux enseignants aussi qui pourraient reprendre un peu leur souffle dans les tâches d'enseignement qui leur sont assignées. J'assume mon rôle d'éducatrice en tant que prof et tout simplement en tant qu' adulte, mais je ne suis pas la mère de mes élèves ! Je " refuse " ( et pourtant il m'arrive de le faire ) d'avoir à vérifier ce que mange une élève au goûter ) à la place de sa mère. Certains parents donnent trop, d'autres pas assez..



 

Amis fonctionnaires, ceci peut vous intéresser...



Propos du Ministre de la Fonction publique rapportés par Charlie-Hebdo, et tenus lors d'une réunion de la Fondation Concorde, proche de la majorité actuelle, au Café Restaurant Pépita à Paris (Thierry TRIJOULET )

" Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement. La pension d'un retraité, c'est presque 75% du coût d'un fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème. "
" Le grand problème de l'État, c'est la rigidité de sa main-d'œuvre. Pour Faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place Beauvau, il faut un an. Non pas à cause de l'escalier, mais des "corps " ( disons paperasse administrative ).
" A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis 2000. "

" C'est sur l'Éducation nationale que doit peser l'effort principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de fonctionnaires de l'Éducation nationale, 800 000 sont des enseignants. Licencier dans les back office de l'Éducation nationale, c'est facile, on sait comment faire, avec Éric Woerth [ secrétaire d'État à la Réforme de l'État ] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit. "

" Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d'une crise majeure - c'est ce que fait très bien Michel Camdessus, mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils se recroquevillent comme des tortues."

Commentaires :

1/ Le Ministre constate, semble-t-il en le regrettant, que les français sont satisfaits de la qualité du service public rendu par les fonctionnaires, quels qu'ils soient. Juste récompense : leur pouvoir d'achat a été amputé « officiellement » de 4.5% depuis 7 ans !

2/ L'objectif est une réduction drastique de la fonction publique au prétexte de son poids budgétaire. Pour y parvenir il faut donc la rendre impopulaire auprès des populations :

- En mettant en exergue le poids des retraités, bouches inutiles à nourrir. En oubliant de rappeler qu'ils ont cotisé pour leur retraite au même titre que les autres salariés, mais que l'État employeur ne l'a jamais fait, à charge pour lui de leur verser une « pension » lors de la «cessation de leur activité » .

- En prenant prétexte de situations marginales quasi ubuesques dans l'organisation statutaire dans certains corps d'État, pour justifier une réorganisation.

- En la fragilisant de l'intérieur ( sous effectif, baisse d'investissements etc. ) pour parvenir à l'État minimum, et ouvrir de nouveaux marchés au privé.

3/ - C'est tout le sens qu'il faut donner à l'objectif purement idéologique de ne pas remplacer un fonctionnaire sur 2 dans les 5 ans à venir.

 

Statut des fonctionnaires


Exclusif : le gouvernement écorne la garantie de l'emploi des fonctionnaires
Le nouveau statut des fonctionnaires ne permet pas de les virer. Mais en les privant de traitement après deux ans de recherche de nouveau poste, il leur faut trouver eux-mêmes un nouveau job dans le privé ou le public.
Après la mobilité dans la rue, les fonctionnaires vont devoir se mettre à la mobilité professionnelle.

Le gouvernement souhaite transformer profondément le statut de la fonction publique et remettre en partie en cause la garantie de l'emploi des agents de l'
État. Mais il oublie que ceux qui ont choisi ce métier l'ont choisi pour cette garantie. Il y a eu contrat...
Un projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique », élaboré par le Ministère du Budget, a été approuvé par le Premier ministre et a été transmis pour avis aux organisations syndicales, avant d'être soumis aux débats du Parlement. Ce texte donne au gouvernement les outils indispensables à la mise en œuvre de sa politique de réduction des effectifs dans l'administration centrale.
En particulier, l'article 7 organise de facto la possibilité de mettre au chômage technique et sans indemnités tout fonctionnaire d'
État qui, dans le cadre d'un redéploiement n'aurait pas trouvé de nouvelle affectation. L'agent sera dans un premier temps intégré dans un système de formation professionnelle pendant une durée de deux ans maximum, durant laquelle il touchera au moins son traitement de base. « Au terme de cette période (…), celui-ci peut être placé d'office en disponibilité ». Autrement dit, s'il veut continuer à toucher un salaire, il doit se trouver lui-même un autre job, soit dans l'administration, soit dans le privé. Ce qui constitue une règle totalement inédite dans le corps des fonctionnaires et modifie le statut de la fonction publique.
Le texte prévoit ( article 9 ) aussi d'avoir recours à l'intérim pour assurer la continuité du service public. Dans ce cas, les usagers pourraient se retrouver face à un personnel dont l'État n'est pas l'employeur, mais le client. Ce recours à l'intérim est pour l'heure encadré : vacances d'emploi, besoins occasionnels, saisonniers ou surcroîts d'activité. Mais ce dispositif constitue déjà une brèche vers une sous-traitance accrue de certaines missions de l'État.

Cela fonctionne déjà ainsi dans les postes et télécommunications, Non ?!
Les nouvelles " recrues " sont des contractuelles en CDD ou CDI employés par des privés au service de l'état.


Bref, tout va bien. Vous ne vous imaginez quand même pas que ce projet n'a vertueusement pour but que de développer la qualité du service public, non ? IL s'agit d'une part de faire des économies pour compenser le déficit induit par TEPA, et d'autre part de casser le pôle de résistance représenté par la fonction publique. Des personnels précarisés ne risquent pas de se syndiquer et de protester quand on se livre à leur encontre à quelque crapulerie.

Il n'y a aucune raison de garantir un emploi à vie à quelqu’un. Le monde change et il faut pouvoir s'adapter.

Le grand problème en France c'est le système de concours qui garantit des emplois à vie. Les fonctionnaires devraient être recrutés sur la base de diplômes externes et comme dans le privé. Les contrats devraient être pareils avec une certaine sécurité permettant une fluidité entre le public et le privé.

- Quelle sécurité ? Donnez des exemples !??

Donc cela nécessite que tous soient traités de la même façon en ce qui concerne la retraite et la sécurité sociale. Tu pourrais être prof pendant 10 ans, rentrer dans le privé pour créer une entreprise et ensuite retourner comme prof après.

- Comme par l'opération du St Esprit ?  Quelle entreprise aura un travail pour un enseignant ?

- Plus de fluidité = plus de richesse dans les expériences = plus d'innovation. Comment comprendre que des personnes ayant de l'expérience du terrain dans le privé, qui ont dépassé les 30 ans, ou des personnes de nationalités étrangères soient privées d'emploi dans le public. On se prive de richesse et d'idées.

Si c’est vrai que le gouvernement écorne la garantie de l’emploi des fonctionnaires… il y a de quoi faire peur… Mais je ne comprends pas tout ? « Si le nouveau statut ne permet pas de les virer, et s’ils ont deux ans payés ??? » Le problème est-il que pendant ces deux ans on ne leur propose pas d’emploi dans l’enseignement ? Deux ans payés à attendre, cela me surprend. Réduire les effectifs cela veut aussi dire les redéployer différemment. Bien sûr si le fonctionnaire refuse ce redéploiement, il se met en tort. En fait cela a toujours existé. Les jeunes débutent à Paris et dans les banlieues difficiles. C’est comme une étape à franchir. Tout ce discours me semble du " bla bla " d'une personne qui ne connait pas le public ou jalouse ses acquis. Pour entrer dans le public, autrefois, il suffisait d'un concours. J'ai bien dit " concours ", donc seuls les meilleurs sont élus et après la sacrifice de leur jeunesse, pas prêts à céder leur place à de simples jaloux. D'ailleurs, ces mêmes jaloux, qu'il fassent un essai de quelques mois dans une classe avec des ados de banlieus !!

- « Le texte prévoit ( article 9 ) aussi d'avoir recours à l'intérim pour assurer la continuité du service public. » Dans quel cas ? S’il manque des fonctionnaires ? Dans ce cas ils ne sont pas fonctionnaires au départ. Ils n’ont pas passé un concours de recrutement.

Mais tout est bien sûr pour faire des économies…Le problème est de savoir si le fonctionnaire recruté par concours, qui accepte le redéploiement. nécessaire aujourd’hui perd son état de fonctionnaire ??? Je suis d’accord : la plus grande vigilance s’impose.

« Tu peux être prof pendant 10 ans, rentrer dans le privé pour créer une entreprise et ensuite retourner comme prof après. Plus de fluidité = plus de richesse dans les expériences = plus d'innovation. »

- Avec un coup de baguette magique ? Celui qui a quitté le public perd sa place. Et puis, qui dans le privé va recruter à 40 ans ?

- Un fonctionnaire a fait de longues études souvent !!! Une personne dans le privé a toujours le droit de passer un concours pour le public, quel que soit son âge et ses diplômes. Il suffit d’avoir travaillé 5 ans dans le privé… Mais il faut réussir le concours !!!

- Les fonctionnaires, ont un concours, basé sur les connaissances et les compétences… au lieu de faire comme parfois dans le privé, des ronds de jambe pour plaire !!!

- Est-ce en démolissant le statut de fonctionnaire qu’on va trouver la solution ? Maintenant qu’il y ait trop de fonctionnaires dans certains secteurs, c’est possible. Je suis d’accord, il faut un redéploiement. Mireille


Conséquences :

 

Sérieux problèmes de sécurité dans les écoles


Devant les agressions répétées, les parents et les enseignants de La Grande Borne, à Grigny, s'unissent et réagissent ( cf Le Monde, Grigny mobilisé contre la violence ordinaire )

- Leur réaction est légitime. Comment peut-on enseigner et apprendre dans la peur ? Comment accepter que ses enfants vivent dans la crainte ?

En réponse à leur demande de davantage de présence policière à proximité des écoles, et d'une politique de prévention, la réaction du Préfet fait froid dans le dos :

" Le préfet comprend la " réaction légitime de la population " mais déplore son inertie : " Il y a quand même beaucoup d'adultes qui pourraient faire le 17 pour aider la police ! Mais à la Grande-Borne, contrairement à d'autres cités, personne n'a jamais rien vu, rien entendu. Du coup, les quelques dizaines de délinquants de la cité recommencent. J'entends dire, il faut plus de psychologues, de médiateurs, d'orthophonistes… Mais si ces individus nous entendaient parler prévention, ils rigoleraient très fort et se diraient : c'est bon, on peut continuer. La meilleure des préventions c'est la répression. Il appartient aussi aux habitants de prendre leurs responsabilités ".

Pour ceux qui vivent dans les "cités", c'est le mépris le plus complet. Et le règne de la peur.

- La police doit être présente sur le terrain, dans la vie de tous les jours, et pas uniquement pour effectuer des " descentes musclées " dans certains endroits. Si la police est proche de la population, alors elle aura l'information et pourra faire son travail.

- Ah oui ! je te rappelle que les policiers en civil çà existe ! Et que les parents sont responsables de leurs enfants mineurs ( cf code civil ) même dans les " cités ".

- Et quand les policiers se font insulter et agresser tu dis quoi ?

Pas de problème....Les experts, les spécialistes vont nous sauver......!!! Quand je lis les fameux articles ça me fait penser à l'histoire de Fernand Raynaud : il va chez son toubib, il a des boutons et son toubib lui dit " vous avez des boutons....ça fait 50 ...." et dans vingt ans, on aura toujours les mêmes problèmes.......

- Ce sera même pire car les enfants mal éduqués d'aujourd'hui seront les parents qui ne feront rien pour éduquer demain...

 


Date de création : 21/03/2008 • 16:51
Dernière modification : 02/06/2013 • 07:50
Catégorie : Education
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