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Droit et devoir

Droits et devoirs

Fondement du droit

L'idéal de la démocratie est de garantir les droits de l'homme et du citoyen. Mais au nom de quoi pouvons-nous juger des droits de l'homme.

Conceptions positives

- Le droit et la force

Certains disent quelquefois que c'est la force qui fonde le droit. Mais cette formule est fausse et ambiguë. Rousseau a fort bien dit que si l'on est tenu d'obéir au plus fort, c'est par nécessité physique et non par obligation morale. Si la raison du plus fort est toujours la meilleure ! C'est seulement une fois encore par obligation..
Seul un libre accord, c'est-à-sire un contrat définit, le droit. On peut même se demander s'il est vraiment possible de mettre la force au service du droit car dès que la force intervient il n'y a plus de consentement libre, et par suite, plus de contrat légitime.

 

- Le droit et l'état

Ce contrat est purement théorique mais tout se passe comme si les hommes s'étaient un jour réunis pour se mettre d'accord sur les droits qu'ils devaient mutuellement se reconnaître. le droit naît dans la substitution de l'état de paix à l'état de guerre qui est l'état naturel. " L'homme est un loup pour l'homme " ! Les individus abdiquent tous leurs droits naturels entre les mains d'un pouvoir souverain chargé d'assurer l'ordre et la paix; ils n'ont plus désormais d'autres droits que ceux que le pouvoir souverain c'est-à-dire l'État, veut bien leur reconnaître: " Les libertés dépendent du silence de la loi ". Le droit réel est donc l'expression de la volonté du souverain par le pacte social, l'homme a renoncé à son droit naturel.

- Le droit et la société

" Chacun a des devoirs et envers tous " disait déjà Comte.
C'est la société seule qui peut donner des droits à l'homme. " Les mœurs ne s'opposent pas au droit mais au contraire en sont la base ", car les droits que la société confère" à l'homme sont ceux qui répondent aux exigences de la vie sociale. Ce qui fait mon droit, c'est le droit du voisin.

Conceptions idéalistes

Il est des actes que la société autorise ( bourreaux autrefois ! ) et que la conscience individuelle ne nous reconnaît pourtant pas le droit d'accomplir; il est d'autres que la société interdit et que la conscience morale autoriserait : ( excès de vitesse !)

- La notion de droit naturel

L'homme est un animal. C'est parce que l'homme est aussi esprit et conscience qu'il a des droits. Reconnaître à l'homme des droits, c'est en effet lui reconnaître une valeur, c'est-à-dire quelque chose en lui qui doit être respecté et honoré, et cette valeur est l'esprit. Mais si l'esprit est une valeur à respecter, c'est, selon les théologiens, parce qu'il est la marque de Dieu en l'homme. L'homme aurait donc des droits en tant qu'il est le créature de Dieu et porte la marque de son créateur, c'est-à-dire l'esprit. ( c'est seulement un point de vue théologico-métaphysique !!!)

- Le droit et l'esprit

Le problème est peut-être mal posé. Mais c'est dans la mesure où nous croirons au droit que nous pourrons le faire respecter. Il ne s'agit pas de savoir si l'esprit est une valeur respectable puisque c'est l'esprit qui respecte. Etre esprit, c'est concevoir un idéal au nom duquel on juge la réalité et on s'efforce de la transformer. L'injustice, l'esclavage, la misère sont des faits, mais l'homme précisément n'accepte pas ces faits et il lutte pour substituer à et ordre de fait un ordre de droit. Le fondement du droit, c'est la révolte de l'homme contre la misère, l'injustice, l'esclavage.

- Conclusion

Le droit n'est qu'une idée, mais les idées sont le propre de l'homme en ce sens qu'elles s'imposent à lui et lui imposent des règles de conduite.

Le devoir

- Devoir, raison et sentiment

Kant tenait le devoir, pour une obligation strictement rationnelle. Il faut considérer comme pathologique toute intervention du sentiment dans la vie morale; ce que nous faisons volontiers, c'est-à-dire par sentiment  autant que par raison, ne présente aucune valeur vraiment morale; il n'y a aucun mérite à faire ce qui ne nous coûte pas. Toutefois, une obligation purement rationnelle, en effet, nous laisserait indifférents. On peut donc considérer qu'il y a un sentiment du devoir qui nous pousse à respecter la loi morale. Ce sentiment est sans doute le sentiment de la fraternité et de la dignité humaine : le devoir dit Alain, " c'est une obligation d'être homme et non animal.

- Les problèmes, origines du devoir : raison et société

La conscience commune considère avec Kant que le devoir est une obligation rationnelle. Mais les sociologues, pour qui d'ailleurs la raison n'est qu'un produit social, soutiennent que cette obligation est d'origine sociale. Selon eux, en effet, tout ce qui s'impose à l'individu ne peut venir que de la société. " Le devoir, c'est la société en tant qu'elle impose ses règles " ( Durkheim ). cela expliquerait que les devoirs varient d'une société à l'autre. Mais les sociologues confondent la politique et le moral : les devoirs que nous impose notre conscience sont valables bien au-delà des limites de notre groupe social et cela montre qu'il faut chercher leur source dans une réalité supérieure à toute société particulière. Cette source est la pensée, l'esprit.

Morale personnelle

L'homme a-t-il des devoirs envers lui-même ?

Introduction : L'idée de devoir implique l'idée de dette : Peut-on avoir des devoirs envers soi-même ?

L'individu n'a de devoirs qu'envers la société

- Individu et société

La société : on ne saurait concevoir l'homme sans elle.

- Le devoir a pour origine la société

" Quand notre conscience parle, c'est la société qui parle en nous " ( Durkheim )

- Le devoir a pour fin la société

La société est le Bien : " La morale commence  là où commence la vie en groupe, parce que c'est là seulement que le dévouement et le désintéressement prennent un sens " ( Durkheim ). L'individu n'a de devoirs envers lui-même qu'en tant qu'il est membre d'un groupe.

Le devoir est envers la personne humaine

- Critique

L'humanité est une valeur transcendante à tout groupe social déterminé.

- Antithèse

L'individualisme absolu : l'individu n'a de devoirs qu'envers lui-même

- Synthèse

Le de voir est une exigence de l'esprit : " traite l'humanité, en toi-même et en autrui, toujours comme une fin, jamais comme un moyen. " ( Kant )

- Conclusion

La valeur n'est ni l'individu ni la société, c'est l'homme en tant qu'il est esprit.


Date de création : 03/04/2017 • 09:00
Dernière modification : 03/04/2017 • 09:00
Catégorie : Un peu de philo
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