La confédération n'a été impliquée dans aucune guerre depuis Napoléon.
Du côté de mon père, si ma grand mère était de Saurat dans l'Ariège, mon grand père était Suisse, du Canton de Vaud. Il était originaire de Villars le terroir.
Un vaudois vit à plus de 400 m d'altitude. Il a la rusticité des bergers.
J'allais en Suisse en colonie lorsque j'étais enfant, avec le patronage comme on disait. Nous faisions de la luge, des promenades et passions la frontière. Je me souviens d'une religieuse rigolote qui cachait, pour les enfants, dans son corsage ample, ou sous sa cornette quelques achats pour passer la frontière. Rien de bien méchant. Peut-être quelques cigarettes pour ceux qui voulaient en offrir aux parents.
Si mon fils a le teint très mat, ma fille aînée un peu aussi, ma seconde fille a été une enfant blonde aux yeux verts comme son grand père maternel.
J'avais une cousine qui nous avait rendu visite à Marseille, elle s'appelait Léa et avait perdu un œil. Elle gardait les brebis et était tombée sur son bâton.
Mon père parlait souvent d'un cousin costaud, une véritable armoire à glace qui a pourtant été terrassé assez jeune.
La tante qui a recueilli mon père venait de Suisse. Elle aussi était très grande et costaude. La tante de mon grand-père à une époque où les gens étaient encore petits, mesurait déjà 1, 72 m et chaussait du 42.
Tous étaient venus en France pour fuir la pauvreté du monde agricole et essayer de gagner mieux leur vie en France, à Marseille. Cette tante et mon grand-père ont tous les deux épousé deux jeunes gens de Saurat : le frère et la sœur.
Ensuite, je ne suis revenue en Suisse qu'une fois avec mon mari et mes enfants, nous avons fait la région de Genève et du canton de Vaud. J'ai même revu le cimetière de mes ancêtres.
Je me souviens d'une cascade assourdissante au milieu des rochers. De furieux flots tentaient de forcer ce blocus provoquant un bouillonnement et un fracas perpétuel. J'y étais montée avec mon fils... Jamais ne cessait le violent combat entre l'eau et la pierre.
Quelques " on dit de famille ":
Mon grand-père est mort très jeune, je crois vers 25 ans. Il est mort au moment d'une opération de l'apendicite... Selon mon père ( est-ce vrai ??? ) il se serait réveillé avant d'avoir été recousu en criant : " Je ne veux pas mourir " . On le croirait facilement, à cet âge-là. Ses deux fils orphelins de père ont pratiquement été abandonnés par leur mère qui s'est remariée et qui a eu d'autres enfants. Les deux frères se sont haïs très jeunes, par jalousie. L'un ( mon père ) a été recueilli par une tante et un oncle; l'autre a atterri à l'orphelinat.
Suisse
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