Voyages-evasion vie - Petites aventures

Anecdotes de voyages, petites aventures et souvenirs pas toujours agréables

Nous avons fait de très nombreux voyages depuis que nous nous connaissons, mon mari et moi. Nous avons voyagé avec les enfants jusqu'à leur vie d'adultes... Vers l'Europe, l'Asie, l'Afrique, la Russie, L'Australie, l'Amérique du Nord et du Sud, l'île de pâques....puis nous avons continué après leur départ.
Ce chapitre va concerner tous les événements qui font sourire après coup mais qui sont sur le moment assez inquiétants...comme ce jour où j'ai été oubliée dans un restaurant chinois. J'ai rattrapé mon groupe de justesse et les jeunes chinois ricanaient dans mon dos.

Nous avons toujours eu l'art d'aller visiter un nouveau pays juste avant, après ou pendant des événements graves !!! Nous avons visité une partie de la Turquie au moment où le problème kurde revenait au premier plan et une sorte de guérilla nous a empêchés d'aller plus avant. Pour les Turcs, ce n'était pas pire que notre problème Corse. Nous avons fait Israël juste après l'assassinat du premier ministre Itzhak Rabin. Nous étions enseignants au Maroc au moment de l'attentat contre Hassan 2 perpétré par Oufkir et ses amis. Une des filles d'Oufkir était élève de mon mari et elle a eu son bac de justesse avant les représailles. Nous avons visité l'Iran au moment de la campagne électorale et juste avant l'élimination du nouveau candidat qui a provoqué révoltes, morts et emprisonnements. Notre prochain voyage sera en Octobre pour Madagascar où ma mère est née, mais où il y a eu de récentes révoltes !!!
Cela met du piquant dans nos aventures. Et que dire de notre chauffeur Malien que le douanier menaçait de mettre en prison ?... dans le but d'avoir une caisse de bière de notre part. De notre dernier voyage au Maroc ou en Italie où nous nous sommes fait voler de l'argent. De notre séjour au Guatemala où les gens avaient allongé un vrai ou un faux cadavre et menaçaient de tuer le chauffeur - chauffard qu'ils recherchaient à l'intérieur même de notre bus au cas où il s'y serait caché... ?

Chaque voyage enrichit. Tous les pays parcourus ... fournissent des épisodes et des faits divers.
Lors de notre tour du monde des mers Australes, mon mari venait à peine de terminer sa chimiothérapie, mais nous l'avons fait. Il a très bien supporté le voyage.
Et dans ce chapitre j'essaierai d'insister sur les anecdotes dont je me souviens.

La première aventure qui se renouvelle souvent, c'est le décalage horaire que nous subissons longtemps après pour le sommeil et les repas... Après chaque voyage, j'ai faim toutes les deux heures et j'ai sommeil quand il ne faudrait pas !

Notre bus est tombé en panne en plein Soweto. Nous avons attendu longtemps soit un réparateur, soit un autre bus. Le guide nous inquiétait car il interdisait de sortir du bus à cause de réactions éventuelles des habitants. Mais il n'y a eu aucun problème.

Nous avons seulement traversé l'ancienne Yougoslavie. Dans un camping, un monsieur venait avec curiosité voir ce que nous cuisinions !!! Le centre commercial présentait en effet ses comptoirs pratiquement vides...

Nous sommes descendus à Ushuaïa, plus bas que la Tanzanie, plus bas que la Nouvelle Zélande; à 1 000 km de l'Antartique; Hier matin, zéro degrés et il neigeait, or, c'est presque l'été; Hier après-midi, il faisait 8 degrés et le vent était violent... À Ushuaïa il fait nuit à 11 h du soir et jour à 3 h et demie du matin.

Nous sommes très fatigués; Deux jours et deux nuits sans presque dormir; Aujourd'hui cela va mieux;

Il est 7 h moins 20 ici. En France il est 11 h moins 20.

Le 24 novembre 2010 10:51

Nous sommes revenus de notre visite des glaciers en bateau. Malheureusement il a fait mauvais temps : froid, pluie et vent, beaucoup de vent, mais les paysages étaient assez exceptionnels.
- Nous sommes descendus à Ushuaïa, plus bas que la Tanzanie, plus bas que la Nouvelle Zélande; à 1 000 km de l'antarctique; Hier matin, zéro degré et neige, et c'est presque l'été. Hier après-midi, 8 degrés et vent violent... A Ushuaïa il fait nuit à 11 h du soir et jour à 3 h et demie du matin.
Après Ushuaïa, nous irons vers la grosse chaleur. c'est un pays grand comme du Mali à la Norvège. Nous prenons l'avion tous les deux jours.

- Il est 11 h chez vous, 7 h ici, R... a de nouveau sa boulimie des voyages !!! Nous allons prendre l'avion pour Buenos Aires où nous resterons deux jours. Malgré les menaces de pluies d'été, tout va bien ici et nous espérons y échapper. L'accompagnatrice est super, le groupe ( Arts et vie ) correct...

- Notre voyage se poursuit bien. Arrivés à Buenos Aires nous avions 30 degrés en fin de journée.
Arrives à Buenos Aires nous avions 30 degrés en fin de journée.

- Demain nous visitons Buenos aires et demain soir nous allons à Salta à la frontière de la Bolivie ou il fera encore plus chaud. Après le froid nous arrivons dans les zones chaudes, voire tropicales.

- Difficile de vous joindre car il y a 4 h de décalage et nous arrivons toujours trop tard pour vous. Il est 11 h chez vous, 7 h ici, R. est encore au restaurant pour le petit déjeuner... sa boulimie des voyages le reprend et le matin, il dort debout !!! Nous allons prendre l'avion pour Buenos Aires ou nous resterons deux jours. On nous annonce malheureusement des menaces de pluies d'été. Après les glaciers, c'est pas le top, mais ça va !

- Cette fois nous avons chaud, 37° alors qu'en France chez notre fille, ils avaient encore plus de 10 cm de neige et étaient bloqués à la maison De beaux paysages défilent devant nous, nous sommes montés à + de 3000 m. Mais les journées sont tout de même longues et fatigantes avec beaucoup de bus.

- D'ailleurs, pouvez-vous me rappeler votre retour ? Date ? les horaires ? Où ? On prévoit une forte tempête de neige sur la France (encore) pour mercredi et jeudi. Pourrez-vous atterrir ? Prendre le train ?

Nous revenons de ce long voyage à la fois mouvementé et plein de merveilleux paysages. Ce voyage en Argentine s'est fait avec Arts et vie. A part des problèmes de grève dans les aéroports à Madrid et en Argentine, le voyage s'est bien passé. Au retour en Espagne, nous n'avons pas pu prendre un avion pour la France. Il y avait des grèves. Nous avons passé la nuit à l'aéroport sous des couvertures qui sont d'habitude distribuées aux sans abris... Pendant ce temps notre accompagnatrice s'est démenée pour nous obtenir un bus qui devait nous amener vers différentes destinations. 4 parmi nous devaient être laissés à une gare dans le Sud Ouest...
Nous, n'avons pas pu prendre de train le soir même, contrairement à ce qu'on nous avait dit. Le train en question n'existait que certains jours. Nous avons pris une chambre à l'hôtel et nous sommes rentrés le lendemain pour reprendre nos habitudes.

Notre chauffeur n'a presque pas eu de pourboire et n'a vraisemblablement pas compris pourquoi. "
Dès le début il écrasait la guide de son machisme. " Je suis le chef disait-- il." Il lui parlait avec autorité, s'opposait à toutes ses décisions.

Le spectacle ridicule de la tonte des moutons sur scène ! 4 ou 5 moutons pour symboliser le public et des jeux avec le lait et la toison pour amuser ou effrayer les coréennes masquées et délicates !

Ayers Rock " .appelé Uluru. Cette montagne orange qui s'embrase au coucher du soleil. Les gens ne respectent pas la tradition des locaux qui souhaiteraient que personne ne l'escalade.

Ma chute et mon entorse. Je suis tombée dès le troisième jour d'un voyage qui devait durer 18 jours. En Birmanie, il est obligatoire de visiter pagodes et monastères pieds nus, sans chaussettes. On gravit souvent des escaliers glissants, parfois encombrés de détritus, surtout lorsqu'il y a des singes ! Ce jour-là, le carrelage des marches était lisse et quelqu'un avait arrosé les plantes sur le bord. J'ai glissé, j'ai dévalé trois marches... Conséquences : dos égratigné, fesse noire, épaule et mollets malmenées... Mais surtout mes chevilles. L'une d'elle en particulier était gonflée, douloureuse. J'avais certainement une entorse et je n'avais rien prévu à cet effet. La guide m'a procuré à ma demande, du " baume du tigre ". C'est tout ce dont elle pouvait disposer que je connaisse un peu ! J'ai boité plusieurs jours. Peu après des gens sympathiques du groupe m'ont prêté des pommades et une bande. Mais comment garder une bande dans un pays où il faut se déchausser à chaque instant ?

Quels sont mes souvenirs de ce voyage ? Nous étions dans la forêt, le tonnerre et une forte pluie nous avait surpris?

Au-dessous de Bouaké, nous voyagions en voiture avec un chauffeur Malien. Lors d'un contrôle, notre chauffeur a été arrêté.

Place Tien An Men

Impressionnante foule chinoise. Il faut voir la foule dans les gares dans la salle d'attente des classes populaires, car il y a deux salles d'attente.

Hon kong

Souvenir impressionnant, impression d'étouffer, peur de se perdre. La foule serrée semblait nous engloutir, nous avions du mal à ne pas perdre le guide ou à ne pas se perdre...

J'ai été marquée par les jeunes vendeurs qui pour gagner les clients qui filent au rythme du fleuve se jettent à l'eau avec leurs marchandises et leurs souvenirs et, pour vendre coûte que coûte jettent sur le pont des tapis, des vêtements dans l'espoir d'éveiller un éclair d'envie. Ensuite ils s'agrippent à la coque et escaladent !
Les jeunes vendeurs qui se jetaient après le bateau de croisière jetaient sur le pont leurs marchandises enveloppées.et montaient à l'assaut pour essayer de vendre malgré les autorités, malgré les capitaines...

Sous le soleil espagnol, taureaux et matadors s'affrontent. Avec la cape appelée " muleta ", le matador fait des passes et excite la bête. La corrida est un spectacle très apprécié là-bas : les arènes de Madrid peuvent accueillir jusqu'à 23 000 spectateurs. Il existe une corrida amusante pour les enfants. Nous y avions amené las nôtres lorsqu'ils étaient petits. Nous pensions que l'animal serait épargné. Et bien, non, même devant les enfants, ils le tuent.
La chemise que mon mari avait oublié de mettre un jour de canicule avant de rentrer dans un bar !*

Je ne prépare jamais un voyage. C'est mon mari qui s'en charge. Après tout il a de bonnes idées. Il m'avait parlé d'un décalage horaire de par exemple 6 h. Il ne se trompe pratiquement jamais ! A quoi bon se creuser la tête. Je m'intéresse au voyage après coup pour analyser mes réactions et comprendre le pays. Une dame du groupe m'a abordée à une escale, dans un aéroport. Je ne me souviens plus de la question. Toujours dans mon nuage j'ai abordé le problème du décalage horaire pour meubler la conversation... Vous ne savez pas compter me répond-elle. Je l'ai quittée, qu'elle pense ce qu'elle veut. Nous nous sommes retrouvés en face au repas de midi en Éthiopie et, devant tout le groupe, à haute voix :
- Vous qui m'avez dit que vous ne saviez pas compter...a-t-elle dit.
-. Sans être brillante dans ce domaine, car je ne le prétends pas ( je vois toujours le verre à moitié vide ! ), je ne l'ai jamais dit, ai-je ajouté.
Et j'ai essayé de parler avec d'autres personnes. J'ai appris par la suite qu'elle travaillait pour Bruxelle et qu'elle était fière de sa personne. Ok, après tout qu'elle soit fière sans m'écraser. Pourtant ce devait être maladif chez elle et pour son mari allemand également. Il ne manquait pas une occasion de rabaisser les français ! Je me suis mise à dessiner. Je le fais à chaque voyage. Je l'ai vue dessiner aussi. Mais elle, elle faisait des peintures arrivée chez dans sa maison. Elle donnait des cours à la fac... Pourtant un jour, elle est tombée et sans vouloir être méchante j'ai pu vois sa " grandeur " à quatre pattes sur la route se dépêchant de rejoindre le bord pour éviter les voitures. Je me suis approchée : " Vous ne vous êtes pas trop fait mal ? " .

Mon mari a été malade un ou deux jours. Le jour du pic de son malaise, nous étions au milieu de la foule qui fêtait les rameaux. Il a brusquement eu l'impression d'étouffer et nous avons eu beaucoup de mal à sortir de la foule. Nous avions l'impression de marcher sur les corps et les gens nous tendaient la main pour nous aider à avancer.

Une fois loin de la foule, il s'est allongé sur un banc. Des enfants se sont approchés et me disaient:

Ce ne peut pas être le lieu où nous allons passer la nuit ! Mais nous sommes dans la voiture après une traversée de l'Espagne. Je suis enceinte, aucun autre hôtel n'est libre, aucun bateau ne part pour la Marco avant demain matin ... Quand je vois la moisissure des murs, l'humidité qui suinte, je n'ose imaginer l'état de la literie. Bon c'est un désagrément passager !

Zeus est surtout le maître de la foudre. Pour cette raison, il était craint et vénéré. Il déchaînait l'orage en agitant l'égide et déclenchait la foudre. Il était le seigneur du ciel, il dirigeait les dieux sur le mont Olympe en Thessalie. Nous campions non loin et les enfants avaient peur.

Sud du Mexique; frontière du Guatemala. Région où nous avons été longtemps arrêtés par un accident . Les gens furieux recherchaient le chauffard qui avait écrasé une femme pour le lapider. Vrai accident ou faux ??? Vraie morte ou simple silhouette recouverte d'une étoffe???

Rencontre un peu froide avec des parents lointains. Un cousin, noir aux yeux bleus, qui boitait, dégénérescence d'une lignée jusqu'alors trop fermée sur elle-même ? Plus sympathique que sa mère qui semblait aigrie par la souffrance et la méfiance.
Souvenir des énormes araignées en travers des chemins de randonnée.
Souvenir du volcan de la Fournaise en activité. Nous marchions dans les cendres chaudes, les éclats enflammés et dans un nuage de fumée. Notre fils, le plus jeune avait peur. Nous ne savions plus où était le chemin.
Plus bas, la coulée de lave avait atteint la route. Les enfants sont montés sur le versant pour observer la coulée de plus près.

Mon grand père avait fait partie de l'équipe administrative des colonies. Nous avons été reçus par des cousins assez réticents ce qui témoignait de beaucoup de souffrances sans doute. Le jeune homme, un des derniers descendants de notre famille avait une maman noire, mais ses yeux étaient d'un bleu lumineux.

Dans les écoles les sarcasmes fusent : bien que voilées, les élèves iraniennes sont aussi insolentes et moqueuses que les françaises ! Peut-être même plus sous leurs airs de saintes Nitouche ! ...

- l'Iran ou L'Ousbékistan ne me tentent pas du tout, je ne me sentirais pas en sécurité là-bas...

J'ai longtemps résisté à l'idée d'aller en Iran, mais mon mari y tenait. J'ai accepté parce qu'il a prétendu qu'on n'y passerait que 3 jours ! Et c'était largement le double car nous y sommes revenus après l'Ousbékistan. Et 12 jours en Ousbékistan. Plus les voyages bien sûr. Comme d'habitude je n'ai rien vérifié !!! Je ne pense pas pouvoir parler beaucoup avec les gens. Nous serons en groupe avec un guide. Et oui, comme tu penses sûrement, je dois porter un foulard. J'aurai chaud. Je crains la grosse chaleur quand je suis couverte !!! Ce n'est pas le foulard qui me gêne. Pas plus stupide que la cravate après tout. C'est la symbolique qu'on y attache. La peur d'attirer le mépris. Je ne voulais pas aller dans un pays où la femme est vraiment une poussière ! En Chine un jour je m'étais attardée pour aller aux toilettes et le groupe m'avait presque oubliée !!! Je ne parle pas Chinois, mais j'ai bien compris les regards et les ricanements !!!

Vous cherchez un mouchoir dans une valise ? Vous avez immédiatement un ou une policière qui surveille vos gestes.
Vous voulez aller en Cisjordanie ? Vous vous retrouvez avec un rétroviseur cassé.
Vous revenez d''un court périple en Égypte , vous vous retrouvez isolée de votre famille et on vous demande le nom de votre guide en Égypte. Comme si en voyage vous vous souvenez du nom de vos guides d'une heure ! Je ne connaissais que le prénom. Heureusement des gens ont été assez sympathiques pour affirmer m'avoir vue à la sortie.
Notre fils avait été interpellé par une policière qui lui avait demandé s'il était armé. Il avait 15 ans. J'ai traduit la phrase qui était en anglais. Cela l'a fait sourire. Mais pas la policière ! Le tort de notre fils ? Avoir le teint mat... Il a été emmené à l'écart pour un interrogatoire..

Mon mari a eu un gros problèmes de santé : une hernie discale paralysante. Il s'est même retrouvé sur une chaise roulante pendant trois jours au moins. Nous avons pu découvrir ainsi les centres de santé japonais. Chez le kine, on lui a fait de l'acupuncture; ce qui l'a un peu soulagé. Chez le médecin, nous avons découvert qu'il fallait se déchausser, que les chaussures des patients étaient désinfectées. La visite, l'attente ont été longues. Les soins à peu près semblables à ceux de France ont juste repoussé l'opération qui a été nécessaire au retour et qui a même été faite trop tardivement.

Pour Hiroshima, nous avons découvert que la fillette qui avait été photographiée lorsqu'elle fuyait la catastrophe avait demandé avant de mourir que les gens fassent des grues en papier en hommage aux souffrances des cancéreux. Nous n'avions pas compris. La guide faisait comme si c'était une évidence que tout le monde connaissait. Elle a été choquée que nous ayons gardé le modèle pour le ramener en France et le montrer aux enfants.

La Lybie devrait être riche de son pétrole, mais elle paraît pauvre, envahie par les ordures. Nous étions en croisière avec une petite fille de 5 ans, et nous avons assisté à une invasion de sauterelles : des millions, sur la ville comme sur la campagne comme un énorme nuage sombre qui s'est posé sur et autour de nous. Notre petite fille sautait pour les faire envoler.

....des chaises à accoudoir couvraient le pont ensoleillé du bateau et des ventilateurs brassaient l’air. Des animateurs occupaient le temps de personnes oisives et peu habituées à faire du sport. Une ridicule corde posée simplement sur le sol du pont servait à faire franchir un court espace à des pieds endoloris par l’inaction.

La croisière en Méditerranée va nous laisser de bons souvenirs. Notre croisière s'est bien passée. Ma petite fille a été traitée comme une petite reine et ma mère a bien participé aux escales; elle n'a pas été trop fatiguée.. Nous connaissions déjà l'Italie, Malte et la Tunisie, mais j'ai découvert la Lybie: Cyrène, Leptis Magna (très bien conservés), Tripoli et Benghasi.

C'était en Août 2004, nous nous sommes trouvés dans un nuage de criquets, la petite sautait dans tous les sens pour les attraper. Il devaient être des milliards rassemblés et portés par les vents. Ils en cachaient le soleil. Impressionnant même pour les habitants !! Il faisait 40° pendant que les français commençaient à avoir froid !!!

Nous visitions un village malgache. Pour atteindre la maison il fallait escalader un talus assez raide. Lorsque nous étions dans la maison, une modeste demeure traditionnelle, une pluie diluvienne s'est mise à tomber à flots. Nous n'avons pas pu partir, ce qui nous a permis d'observer la vraie vie et les objets familiers. La grand-mère faisait des travaux d'aiguille. Le foyer pour le repas était au sol, surélevé par des pierres et des cendres restaient du dernier repas, même une marmite. Les portes et les fenêtres étaient sculptées. Un lit occupait l'angle de la pièce. Lorsque la pluie a cessé, nous sommes sortis. Le talus n'existait plus !

Les freins grinçants, dans un déchirement de ferraille, le bus que nous suivions à pied descendit la pente abrupte jusqu'à la rivière encaissée qui roulait ses boues grises. Il traversa le pont délabré, jeté sur des pieux, des troncs. D'autres troncs d'arbre, des rondins en vrac formaient les traverses.

Nous avons randonné le long des lévadas... Mais la promenade la plus difficile a été celle de la pointe orientale. La route se termine à la Ponta de São Lourenço, la pointe orientale de Madère, désertique et battue par les vents. Les vents étaient tellement forts que je ne pouvais plus avancer.

Nous revenons d'une croisière en Méditerranée au cours de laquelle nous avions amené une partie de la famille et 4 des petits. Il y a eu deux tempêtes et ma mère s'est cassé les côtes. Bref elle est pour le moment en repos chez nous et se remet peu à peu.

Nous avons été au Mali pour représenter une ville jumelée avec une ville de là-bas. Nous devions apporter des gants chirurgicaux, vérifier l'état de la bibliothèque, de l'hôpital offerts par les habitants de notre ville et l'argent gagné par un livre écrit par mon mari et une collègue. Je suis désolée, mais ces échanges m'ont fait réfléchir sur ce genre d'aide. N'offrons-nous pas des choses dont ils n'ont pas besoin ? L'hôpital était dans un état que je jugerais lamentable. Les matelas souillés séchaient dans la cour. Les pales des ventilateurs dévissés n'avaient pas été revissés. Ils attendaient les français pour le faire. La bibliothèque envahie de poussière rouge ne semblait pas attirer beaucoup de monde et les ordinateurs ressemblaient déjà à des antiquités. Enfin un nouvel hôpital en construction, révélait son unique pas de mur abandonné... L'équipe d'ouvriers était partie en empochant l'argent, mais sans finir le travail. Enfin que dire de nos gants chirurgicaux qui devaient servir pour les opérations. A qui les donner ? A un chirurgien bien sûr . Et bien non, nous avons appris que le chirurgien qui n'était certainement pas la personne qui avait le plus besoin d'aide revendait déjà ces gants offerts aux patients !!!

C'est le voyage que nous avons fait avec les 3 enfants, on peut dire au lendemain de mon dernier traitement contre le cancer. En effet j'avais demandé d'accélérer le processus des dernières doses pour me permettre de faire ce voyage...

Lorsque j'étais prof à l'école régionale des institutrices j'ai dû un jour ramener une élève qui se disait malade. A mon avis, elle avait envie de revoir sa famille ! Je l'ai donc raccompagnée chez elle et de mon côté j'étais pressée. Pourtant il a fallu recevoir les amitiés de la famille, les remerciements. Impossible de leur faire admettre que j'avais un bébé à allaiter. J'ai même dû accepter un goûter... Et je bouillais intérieurement regrettant presque d'avoir accepté de rendre ce service !
De nombreuses aventures : vols, poursuites à moto à Fès parce que nous n'avions pas accepté de guide. Réserve d'essence vidée. Voiture non gardée malgré promesse et envoyée à la fourrière.

Poursuite sur les routes de Tanger par des hommes qui traquent les arrivants et prétendant être en panne font du stop puis se disent assoiffés. Ensuite ils se font accompagner et prétendent vous remercier en vous invitant à un mariage. C'est pour mieux vous isoler et vous voler.
Dans les villages vous êtes assaillis par des enfants qui réclament de l'argent et griffent votre voiture si vous ne donnez pas.

Lorsque je suis arrivée au Maroc j'avais peu d'argent. J'ai hésité entre prendre un taxi ou me faire accompagner par un porteur vers un hôtel. Le porteur m'a fait payer plus cher que si j'avais pris un taxi. Il m'a conduite vers un hôtel où l'on m'a demandé si je voulais une chambre commune. Évidemment, j'ai refusé, je me suis fermé dans ma chambre. La patronne m'a porté un petit déjeuner au lit, très, très abondant.

Souvenirs du Maroc : lorsque nous y habitions, nous faisions assez souvent des voyages en France ( Noël, été... ) pour revoir la famille. Un jour, en allant vers Tanger, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route, le long de vergers d'orangers. Le propriétaire nous en a offert une caisse qui nous a fait plaisir et laissé un bon souvenir.

Nous avons amené la caisse jusqu'en France, nous avons traversé toute l'Espagne et nous avons malheureusement été bloqués par la neige ver Narbonne. Nous avons dû dormir à l'hôtel et prendre le train pour aller dans le Sud Ouest. Nous avons presque tout laissé, mais pas les oranges, ( en souvenir peut-être des anciens cadeaux de Noël, les oranges ! Arrivés à la gare de G. il nous a fallu faire à pied les deux ou trois km restant. Heureusement, le curé est passé avec sa deux chevaux et nous a conduits au village avec notre caisse d'oranges que nous avons pu offrir à la famille.

Une autre fois, nous devions faire le trajet vers Marseille en bateau avec le Massalia. Malheureusement encore, il y avait une tempête. Impossible de partir avant plusieurs jours. Les vacances sont courtes. Nous avions deux enfants petits ( 3 ans et quelques mois ), plus d'argent car le voyage était payé pour le bateau ! Des voyageurs mieux pourvus ont eu pitié de nous. Ils se trouvaient dans le même cas mais avaient de quoi voyager. Sans nous connaître en sachant que nous allions revenir au Maroc ils nous ont offert de quoi traverser l'Espagne, prendre des chambres à l'hôtel...
A Imilchil pour le moussem des fiançailles qui avait lieu à haute altitude, nous avons eu très froid. J'ai dormi sous la tente avec le manteau....

Nous avons été bloqués à l'aéroport de Katmandou pour risque d'attentat. Cela arrive aussi à Paris. Mais c'est encore plus impressionnant à l'étranger.

Kumari Bahal, la maison de la déesse vivante. Les fenêtres des balcons sont ornées de reliefs représentants des divinités, des paons et des colombes. Sang. Cette jeune fille adulée va très vite voir sa vie se briser car à la moindre goutte de sang, elle est en quelque sorte répudiée. Ce qui suppose au moins à l'âge de ses règles, si ce n'est avant. Ces jeunes filles souffrent d'un retour à la vie normale.

Nous y sommes allés pour un voyage qui s'appelait le tour du monde des mers Australes. C'était un voyage très cher que mon mari voulait s'offrir après un cancer. Les membres du groupe par ailleurs très sympathiques se caractérisaient tout de même, les uns par des habitudes de fortunés : chaussures parfois de ville parfaitement cirées, tenues élégantes. ( J'ai accepté l'idée que mon pantalon était pratique mais peu élégant. " Oui " me fut-il répondu avec sincérité ). Les autres par leur originalité de savant. Il y avait avec nous un professeur océanographe, professeur d'études supérieures à qui l'on avait offert ce voyage pour sa retraite. Il vivait ce voyage avec passion, mais avait du mal à respecter les règles d'un groupe cohérent. En bateau il se disait à l'aise et ne craignait pas le mal de mer ! Il a été le premier malade et de façon très prononcée. En sortie guidée, il s'éloignait sans cesse et se perdait. Un soir nous l'avons attendu longtemps pour apprendre après une longue attente qu'il était rentré à l'hôtel avec un camion militaire. En avion, au-dessus du désert, remarquant de nombreuses taches sombres, il s'étonna qu'il y avait tant d'eau dans une zone aussi aride. J'ai souri parce qu'avec mon mari nous avions hésité aussi mais pour un océanographe averti cela nous a amusé. C'était en réalité l'ombre des nuages. C'était cependant un gars très sympathique et qui a pris des photos de tous ceux dont il voulait garder un souvenir.
Il y avait aussi une dame qui avait eu un emploi assez élevé dans la vie sociale et qui s'asseyait toujours en avant dans le bus. Un jour mon mari qui sortait de chimio souhaita se mettre plus près du chauffeur. Elle ne manqua pas de faire remarquer le fait en précisant : Où est votre ancienne place ? Je l'ai mal pris. J'avais la sensibilité à fleur de peau à l'époque, nous en étions au 3 ^e cancer dans notre petite famille ! Mes larmes et mon impossibilité de répondre, pour me justifier, ont attiré l'accompagnateur. Aucune place n'est réservée que je sache. Il a souhaité une nouvelle rencontre et alors elle m'a accusée de chercher des histoires pour dénoncer un simple fait. Mes larmes ont de nouveau jailli. J'ai juste réussi à lui dire que mon mari sortait de chimio. L'accompagnateur n'a pas insisté. Il a compris qu'elle était assez agressive . ceci lui avait peut-être bien servi dans son métier, mais c'était inutile en voyage avec seulement des retraités ! Plus tard elle a dit avoir regretté son comportement, elle avait enfin compris.
Je crois bien aussi que c'est au cours de ce voyage qu'une autre dame avait écrit sur un papier sa réponse destinée, à travers la vitre, à de jeunes femmes qui proposaient des objets à vendre. Nous étions dans le bus. La vendeuse a regardé d'un air étonné puis a continué ses propositions. Je me suis tournée vers la voyageuse et je lui ai dit. C'est normal, elle ne peut pas lire. Et sottement, elle m'a répondu : " C'est une illettrée " ? Mais non, c'était simplement une indigène qui ne connaissait pas notre alphabet.

En allemagne, nous avons manqué l'avion pour Oman et nos bagages ne sont jamais arrivés.

L'agence n'avait pas prévu une marge assez importante pour changer d'avion. L'aéroport est immense et en plus nous avons été arrêtés longtemps par la police. Mon mari a subi une fouille qui nous a retardés. L'avion était encore là. Le personnel a été odieux.
- Il fallait arriver à l'heure
- La luftansa n'est jamais en retard
- Si c'est la police qui vous a retardé, ce n'est pas nous.
- Parlez allemand ou anglais, en français ce n'est pas la peine.

Ensuite il nous a fallu chercher un autre vol pour ne pas perdre trop d'heures sur notre voyage. La personne a refusé si on ne payait pas un supplément. Refus de notre part. Nous nous sommes mis sur une autre file. Quand l'hotesse d'accueil a vu que nous recommencions à attendre sur une autre file, elle nous a repris. Elle a demandé l'autorisation à un supérieur de nous trouver une place gratuite dans un vol le soir même.
Mais nous avons manqué une bonne demi journée de voyage. Par contre à Oman ils ont été très sympas. Ils nous ont offert un petit déjeuner, nous ont rapidement fait faire une rapide découverte de la ville et nous ont aidé à rejoindre notre groupe.
Quant à nos bagages, ils nous ont suivi d'hôtel en hôtel et nous ne les avons retrouvé qu'au retour. Le guide avait enfin arrêté cette course inutile et avait envoyé quelqu'un de l'agence locale les prendre pour nous les rendre au retour. Nous avons donc dû faire des courses, acheter pour laver les dents au " carrefour " local et quelques vêtements dans des galeries marchandes.
Au retour, toujours en Allemagen, nous avons encore manqué l'avion à cause de raisons sanitaires je crois. Période COVID ? On nous a conduits dans un hôtel à plus de 100 km pour nous lever aux aurores...
Impossible de se faire dédommager. La Luftansa a tout refusé. Un conciliateur nous avait obtenu un dédommagement avec l'agence. Mais à caude de la crise sanitaire, plus personne ne nous répond !!!

Au milieu des beautés des monuments, des poètes... aucune toilette pour les touristes

La peur de nous y rendre alors que nous devions revenir en Israël. Le rétroviseur de notre voiture a été arraché au retour.

Notre guide parlait parfaitement le français puisqu'il était français. Mais il avait mauvais caractère ce qui est rare chez un guide. Il semblait toujours bougon et de mauvaise humeur. Était-il malheureux ? C'est possible.Nous avons compris pourquoi par la suite. Il avait de sérieux problèmes personnels dont un enfant handicapé.Je me souviens avoir entendu dire que son bébé était handicapé. Je crois que déjà d'un certain âge, il n'avait jamais parlé.

Le Pérou est une aventure de santé les 5 premiers jours à cause de l'altitude ou plutôt du changement brusque d'altitude.. Ce n'est pas une question d'âge. Même les jeunes se sentaient mal vomissaient parfois et mon mari a bien résisté ...

Les lignes de Nazca vues par avion et surprenantes. Souvenir de ces avionnettes que le pilote faisait basculer à droite ou à gauche pour nous permettre de mieux voir et du malaise de certains. Il fallait faire attention à bien regarder l'horizon à intervalles réguliers.
Le Pérou avec ses lamas, ses couleurs, ses montagnes... Par contre j'ai craint l'altitude les trois premiers jours : " des cols assez hauts pour connaître le gel du petit matin et le froid " ( Antoine B. Daniel ). Après, on s'y habitue. Malgré l'habitude qu'ils ont maintenant de l'altitude, ils sentent leur souffle s'accélérer à chaque instant ".

Pourquoi à l'hôtel Sheraton où nous avons logé avons-nous eu l'impression d'être reçus par des homosexuels. Illusion due à des préjugés? Volonté de l'hôtel ?

Kira, venue en France chez notre fille
Le bain trop chaud de G. notre fils. Il avait été invité par de soi-disant amis dans les bains publics. Il s'est trouvé mal à cause de l'eau trop chaude.
De ces mêmes amis, nous avons eu du mal à nous en débarrasser. Ils sont venus en France, dans l'appartement de notre fille étudiante, mangeaient les petits repas que nous lui préparions le week end pour l'aider, téléphonaient en Russie.

En Tunisie, j'ai détesté notre guide qui semblait un islamiste convaincu. Il insistait insolemment sur le fait que les femmes chez eux étaient des femmes avec un grand " F ", alors que sous entendu, les européennes n'étaient que des traînées. Il faisait exprès de nous laisser pendant les explications en plein soleil...