Poèmes divers
Divers poèmes chantés
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Jean Ferrat chante Aragon
HEUREUX CELUI QUI MEURT D’AIMER
Ô mon jardin d’eau fraîche et d’ombre
Ma danse d’être mon cœur sombre
Mon ciel d’étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer
Heureux celui qui devient sourd
Au chant s’il n’est de son amour
Aveugle au jour d’après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés
Heureux celui qui meurt d’aimer
D’aimer si fort ses lèvres closes
Qu’il n’ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
À jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
À qui sans toi le monde est leurre
Et ne retient que tes couleurs
Il lui suffit qu’il t'ait nommée
Heureux celui qui meurt d’aimer
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Montand chante Prévert
Jacques PRÉVERT
Deux et deux quatre
Quatre et quatre huit
Huit et huit font seize
Répétez ! dit le maître
Deux et deux quatre
Quatre et quatre huit
Huit et huit font seize.
Mais voilà l’oiseau-lyre
Qui passe dans le ciel
L’enfant le voit
L’enfant l’entend
L’enfant l’appelle:
Sauve-moi
Joue avec moi
Oiseau !
Alors l’oiseau descend
Et joue avec l’enfant
Deux et deux quatre
Répétez ! dit le maître
Et l’enfant joue
L’oiseau joue avec lui
Quatre et quatre huit
Huit et huit font seize
Et seize et seize qu’est-ce qu’ils font ?
Ils ne font rien seize et seize
Et surtout pas trente-deux
De toute façon
Et ils s’en vont.
Et l’enfant a caché l’oiseau
Dans son pupitre
Et tous les enfants
Entendent sa chanson
Et tous les enfants
Entendent la musique
Et huit et huit à leur tour s’en vont
Et quatre et quatre et deux et deux
À leur tour fichent le camp
Et un et un ne font ni une ni deux
Un à un s’en vont également.
Et l’oiseau-lyre joue
Et l’enfant chante
Et le professeur crie:
Quand vous aurez fini de faire le pitre !
Mais tous les autres enfants
Écoutent la musique
Et les murs de la classe
S’écroulent tranquillement.
Et les vitres redeviennent sable
L’encre redevient eau
Les pupitres redeviennent arbres
La craie redevient falaise
Le porte-plume redevient oiseau.
Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres
Paroles de Péguy
...
Quand nous aurons joué nos derniers personnages,
Quand nous aurons posé la cape et le manteau,
Quand nous aurons jeté le masque et le couteau,
Veuillez vous rappeler nos longs pèlerinages.
Quand nous retournerons en cette froide terre,
Ainsi qu’il fut prescrit pour le premier Adam,
Reine de Saint-Chéron, Saint-Arnould et Dourdan,
Veuillez vous rappeler ce chemin solitaire.
Quand on nous aura mis dans une étroite fosse,
Quand on aura sur nous dit l’absoute et la messe,
Veuillez vous rappeler, reine de la promesse,
Le long cheminement que nous faisons en Beauce.
Quand nous aurons quitté ce sac et cette corde,
Quand nous aurons tremblé nos derniers tremblements,
Quand nous aurons raclé nos derniers raclements,
Veuillez vous rappelez votre miséricorde.
Prière de report ( Péguy )
Nous avons gouverné de si vastes royaumes,
Ô régente des rois et des gouvernements,
Nous avons tant couché dans la paille et les chaumes,
Régente des grands gueux et des soulèvements.
Nous n’avons plus de goût pour les grands majordomes,
Régente du pouvoir et des renversements,
Nous n’avons plus de goût pour les chambardements,
Régente des frontons, des palais et des dômes.
Nous n’avons plus de goût pour le métier des armes,
Reine des grandes paix et des désarmements,
Nous n’avons plus de goût pour le métier des larmes,
Reine des sept douleurs et des sept sacrements.
Nous avons tant appris dans les maisons d’école,
Nous ne savons plus rien que vos commandements.
Nous avons tant failli par l’acte et la parole,
Nous ne savons plus rien que nos amendements.
Brassens chante Villon
Ballade des Dames du temps jadis
Dites-moi où, n'en quel pays,
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, ne Thaïs,
Qui fut sa cousine germaine,
Écho, parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Où est la très sage Héloïs,
Pour qui fut châtré et puis moine
Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
Pour son amour eut cette essoine.
Semblablement, où est la roine
Qui commanda que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
La roine Blanche comme un lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pied, Bietrix, Aliz,
Haramburgis qui tint le Maine,
Et Jeanne, la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
Où sont-ils, où, Vierge souveraine ?
Mais où sont les neiges d'antan ?
Prince, n'enquerrez de semaine
Où elles sont, ni de cet an,
Que ce refrain ne vous remaine :
Mais où sont les neiges d'antan ?
Paroles: Arthur Rimbaud. Musique: Léo Ferré 1964 " Verlaine et Rimbaud "
http://www.youtube.com/watch?v=pp6eZiOfKWQ
http://www.youtube.com/watch?v=WhNw4WyRcrM
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées
Mon paletot aussi devenait idéal
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
L'amour et l'enfant
http://www.youtube.com/watch?v=IDfqcko153U
Jack
Date de création : 25/04/2014 • 09:18
Dernière modification : 28/10/2014 • 20:29
Catégorie : Poèmes et textes chantés
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