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Mireille et Auguinou : le petit écureuil

Contes divers

Contes créés pour Auguinou ou rédigés avec Guillaume

Conte : Le poète

Il était une fois un groupe de poètes amateurs ou confirmés, tous animés par le désir de bien faire, tous avec leurs acquis, leurs hésitations, leurs souhaits. Ils offraient aux lecteurs le meilleur d’eux-mêmes, la tête droite, le cœur content, fiers de participer.
Un jour, dans l’allégresse générale pourtant, une plume irritée gribouilla : “Des poètes ça ! Mon c… ! » Cependant il les lisait ces poèmes, guettant la moindre erreur des poètes, la moindre faute ! Un seul était différent ! Lui !!! Un seul était remarquable ! Lui !!
Il se présentait sous différents pseudos, droit, ferme, sûr de sa personne !
Sur la toile où tous les autres poètes s’exprimaient, il y avait des trésors d’efforts, de sensibilité, des pages d’amour, des larmes, parfois une tristesse infinie, de la joie aussi…. Autour de cette humble et touchante féerie, des oiseaux, des arbres, des miroirs, sont devenus soudain grimaçants, tordus, jouets de masturbation infantile, sous la griffe d’un seul ( entouré peut-être de sa claque ! )
Dommage, tout cela était ravissant comme dans les contes, mais sous la plume cruelle le domaine enchanteur devenait un lieu vil, dénigré, sali… comme par la baguette d’un sorcier, capable de transformer les fleurs en serpents !
Comment réagir ? Céder la place, rejoindre la claque, lutter ? S’expliquer doucement, plus méchamment ?

Le cruel faisait semblant de ne pas entendre. Il devenait insultant, cynique…. Tant et si bien qu’un poète voulut réagir seul et demander conseil. Il s’adressa d’abord à un chinois. Depuis longtemps on les considère comme des sages.
- Que dois-je faire, oh homme sage. Me venger ?
- Si quelqu'un t'a fait du mal, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de la rivière et tu verras bientôt le cadavre de ton ennemi passer.
Notre poète ne fut pas satisfait. Cette sentence ne correspondait ni à ses convictions, ni au formatage de sa pensée occidentale . Il n’aimait pas entendre parler ainsi.
Il fit plus tard la connaissance d’un Ouzbek qui lui dit :
- Qu’as-tu poète ?
- Ma vie tranquille et celle de mes amis est perturbée par quelqu’un de cruel qui ne rêve que de nuire … au moyen de critiques acerbes.
- Fais comme notre sage qui surprenait en faisant le contraire de ce qu’on attendait de lui !
- Comment, explique-toi !
- Il montait son âne à l’envers pour que les malins aient quelque chose à dire !
- Pourquoi montait-il son âne à l'envers, en réalité ?
- Parce que s’il montait à l’endroit il ne voyait pas ses faux amis qui se trouvaient derrière. Pour mieux les surveiller, il montait à l’envers et les regardait dans les yeux.
- Oui mais en tant que poète j’ai aussi de vrais amis qui souffrent aussi parfois.
- Mais tu ne pourras jamais plaire à tout le monde
Et de raconter la fable qui a inspiré notre ami La Fontaine

Un jour, Nosredine Hodja ( en Ouzbekistan ) marchait tranquillement avec, à côté de lui, son fils monté sur l'âne. Deux hommes passèrent à ce moment.
- Non mais regardez ça, dit l'un d'eux, voyez comment on éduque les enfants de nos jours : le petit profite de l'âne alors que le vieil homme s'épuise à marcher !
Ayant entendu cela, NH et son fils échangèrent leurs places. Quelques minutes plus tard, ils croisèrent à nouveau deux passants.
- Quelle honte, dit l'un d'eux, ce père indigne est tranquillement sur son âne alors que son pauvre fils est obligé de marcher à grands pas pour rester à sa hauteur !
NH et son fils décidèrent alors de s'installer tous les deux sur l'âne. Un groupe de trois femmes ne tarda pas à croiser leur route.
- C'est terrible, dit l'une d'elles, cette bête va bientôt mourir sous le poids de ces deux fous !
Cette fois, NH et son fils se mirent à marcher tous les deux à côté de l'âne.
- Idiots ! s'exclama un autre passant. pourquoi marchez-vous sous cette chaleur alors que vous avez un âne pour vous porter ?
Ne sachant plus que faire, le père et le fils rentrèrent chez eux.
- Tu vois, dit NH à son fils. N'hésite pas à agir comme tu l'entends, puisque de toute façon tu ne réussiras jamais à plaire à tout le monde !

Notre petit poète réfléchissait. Chez nous en France nous n’allons pas voir les sages.
C’est alors qu’il rencontra une jeune personne avec des lunettes. De celles qui vous écoutent et répondent avec pertinence !
- Mais enfin poète, ce n’est pas parce qu’il critique qu’il a raison ! Il ne fait qu’admirer l’effet que produisent ses propos sur autrui. C’est sa façon d’exister. Jean Baudrillard disait : « un jugement négatif ( donné avec cette hargne, cet acharnement ) est plus satisfaisant qu’une louange, tant il respire la jalousie ».

Le petit écureuil fait avec Auguinou

Un petit écureuil au long pelage roux magnifique dont la toison luisait de mille reflets sous le soleil du printemps, jouait. Il aimait sa famille, son papa, sa maman, ses frères et ses sœurs. Il se sentait heureux.

Il était plus alerte que les autres écureuils de la forêt et réveillait ainsi beaucoup de jalousies.
Il sautait sur toutes les branches des plus grands arbres, sur les cèdres de l’atlas majestueux, sur les cyprès de Leyland où ses parents avaient fait le nid.
Tout allait si bien dans le calme de son royaume.

Mais un jour il tomba malade. Il dut partir seul à l’hôpital des animaux qui était situé dans un bois de chênes tristes et rabougris. Le docteur était un corbeau au regard noir perçant qui faisait peur. Il lui dit : tu vas pouvoir être guéri mais l’épreuve sera longue et tu vas perdre ton beau pelage roux ainsi que ta force durant une année entière.

Le bel écureuil accepta tristement mais avec soumission de subir le programme de guérison proposé par le corbeau. Bien vite il ne réussit même plus à sauter de branche en branche. Et le rire des jaloux le poursuivait. Tristement il se traîna au ras du sol, se fit petit, invisible autant que possible aux yeux des méchants et des prédateurs. Il se sentait désormais si minuscule au pied des arbres immenses qu’autrefois il parcourait, dominait et animait de sa joie et de sa fantaisie. Il devint effectivement le plus laid des écureuils. Tous les animaux de la forêt le regardaient passer du coin de l’œil, ils parlaient dans son dos soit avec mépris, soit avec pitié. Certains se moquaient encore.

L’épreuve fut encore plus dure qu’il ne pouvait l’imaginer. De honte il se mit à fuir sa famille et ses amis. Il ne voulait plus rire et parler comme avant, jouer avec ses frères et ses sœurs. Il devenait acariâtre.

A la fin il ne sortait plus de son nid, un tapis de mousse si confortable, si bas, si loin de la cime des grands vainqueurs. Il n’écoutait plus sa maman qui lui disait de sortir, de se battre.

Un jour cependant, dans son désarroi, il aperçut un petit museau surmonté de moustaches frémissantes et de grands yeux pleins de larmes et d’affection.
- Que fais-tu là ? lui dit le petit lapin, la vie t’attend, le printemps arrive, viens danser avec nous.
- Mais je suis si laid, si maladroit.
- Qu’importe si ton cœur est grand et chaleureux.
L’écureuil sourit et se leva.
Ce fut encore plus long et plus difficile pour la convalescence que pour la maladie.
Petit à petit il retrouva sa force et l’envie de recommencer à vivre. Doucement, il se mit à grimper aux arbres sous le regard inquiet des animaux amis, de la forêt.

Il sut qu’il était arrivé au bout de ses souffrances. Il saisirait désormais ses chances avec une volonté nouvelle. Il garderait dans son cœur l’intensité de l’affection de ceux qui l’avaient aidé et se méfierait toujours de ces moqueurs qui croient tout savoir et qui parlent quand on a le dos tourné.

Car un jour enfin, sous un soleil brillant de mille lueurs, il traversa la forêt comme un éclair, comme jamais encore il n'avait pu le faire, effectuant d’immenses bonds soulignés par les ondulations magiques de sa fourrure redevenue brillante et abondante et sous l'œil scrutateur, nourri d'un trouble sentiment fait d'un reste de  jalousie mais aussi d'admiration de ses anciens ennemis.

Duo Mireille et auguinou.


C’est un écureuil au pelage roux
Qui bondit dans une immense forêt.
Devant les yeux ébahis des jaloux
Il poursuit tout seul sa course effrénée

Habillé de sa toison somptueuse,
Il franchit courageusement le vide
Oubliant les menaces de la gueuse
Et le mal qui l’avait rendu livide.

Le petit écureuil voyage.
Ayant un peu grandi et se sentant plus fort, il décida de découvrir le monde. Son royaume était pourtant riche à souhait, mais son esprit curieux le poussait à découvrir des contrées mystérieuses et cachées, des paysages nouveaux et envoûtants...

Histoire d'Auguinou à son fils

Pour mon fils pierre (8 ans) l’arbre de la paix.


C’est l’histoire d’un petit lapin avec deux grandes oreilles
Et deux yeux de couleur différente.
Il s’appelait Jeannot, il avait un œil noir et un œil blanc.

Dans la forêt, les lapins étaient divisés en deux groupes ennemis.
Ceux qui avaient les yeux tout noirs, ceux qui avaient les yeux blancs.
Ils se disputaient le territoire d’une magnifique forêt
Et c’était tout le temps la guerre.

Jeannot, lui, était indépendant et n’embêtait personne.
Comme il avait un œil de chaque couleur,
Il était accepté dans les deux camps.

Un jour, on vint le chercher
Car cette guerre faisait maintenant trop de morts dans les deux camps.
Il rassembla tous les lapins dans une clairière
Au centre de cette immense forêt.
Il se présenta devant une foule
Toujours divisée en deux.
Il insista et renouvela son message plusieurs fois dans son discours :
« Je vous ai rassemblé dans le but unique de la paix,
La couleur des yeux n’a aucune importance »
« Regardez-moi » martela-t-il plusieurs fois.
« Sur mon visage, le noir et le blanc sont réunis,
Nous devons être un seul clan, une seule famille de lapins,
Aux yeux noirs, aux yeux blancs, aux yeux noirs et blancs,
Ce mélange de couleurs doit être un mélange de symboles. »
Toute la foule avait les oreilles dressées vers le ciel
Et murmurait maintenant en observant :
Car Jeannot faisait un dessin avec les deux couleurs le noir et le blanc,
Il afficha le symbole de noir et de blanc entremêlés sur un arbre énorme au centre de la forêt.

Depuis ce temps-là règne la paix, les lapins se parlent et les couleurs se mélangent.
La vie est devenue harmonieuse dans cette forêt et l’arbre porteur du symbole est l’arbre le plus respecté.

Auguinou  G. V. ( jepoeme )


Belle histoire


Date de création : 14/11/2013 • 07:56
Dernière modification : 25/10/2014 • 07:54
Catégorie : Contes et nouvelles
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