- C 'est le traitement que mon mari a choisi. Mais...
- Mon mari n'est toujours pas soigné de ce second cancer. Il est sur une liste d'attente et personne ne se bouge. Pendant ce temps le cancer évolue.
- Il y a plus de deux ans que mon mari a été soigné pour un premier cancer de l'intestin grêle et pour un an encore il est soigné pour un second cancer.: cancer de la prostate. Ce ne sont pas des métastases, il s'agit vraiment d'un second cancer. Il est en rémission pour le premier, mais toujours surveillé. Il va être pour un an sous curiethérapie pour le second et cela sera fatiguant, mais il va continuer à vivre normalement.
Non, personne ne nous aide. Ou si peu... C'est plutôt nous qui aidons les autres, les enfants surtout, ma mère...Nous avons très souvent aussi du monde à la maison et cela créé du boulot aussi.
- Nous sommes enfin sur le point de partir pour l'intervention de R. J'espère que tout se passera bien.
- Ce matin, j'ai rencontré mon ancien voisin, (75 ans) il s'est fait opérer de la prostate en 2007 ( incision au bas ventre ) et tout va bien pour lui, pas de séquelle à ce jour (incontinence, impuissance...)
- Je pensais que l'on n'opérait plus après 70 ans...Pourtant ce sont toujours les risques connus de l'opération, sauf par cœlioscopie qui est une technique chirurgicale rigoureuse avec une visualisation complète sous vidéo, du lieu concerné par le cancer et pouvant éventuellement être immédiatement suivie d'un geste thérapeutique.
Bien sûr, il a fini par être soigné, mais cette longue attente, le fait que cela ne se fasse que dans de grands centres spécialisés, n'est pas une solution face à une maladie dont l'évolution est mortelle...
Le temps a passé. Disons qu'il continue à avoir des examens et que tout de même pour le moment il s'en sort...
- Comment allez vous maintenant ?
Les nouvelles que tu me donnes sont vraiment pas rassurantes...........dur à vivre !
Cela fait combien de mois que ton Homme subit les agressions de la maladie et des traitements ?
Ton entourage t'aide un peu ?
- Mon mari est fatigué par le traitement, mais jusqu'à ce jour tout se passe normalement. C'est vrai que c'est dur à vivre. Mais nous avons tellement eu de problèmes semblables que nous arrivons à nous endurcir et à moins y faire attention. Les effets secondaires vont aller en s'amplifiant pendant près de 6 mois et normalement s'atténuer jusqu'à disparaître au bout d'un an. Il a une grosse fatigue, des brûlures intérieures, retient difficilement l'urine, mais ce sera provisoire d'après les médecins... Bref c'est pas trop la joie en ce moment.
De plus rassurez-vous. Les six mois écoulés, il s'est senti bien et n'a plus eu de problèmes. Cela fait plus de 4 ans maintenant. Il est surveillé mais plus soigné.
Le temps passe, pour oublier il s'est lancé dans des activités multiples et le soir il est épuisé.
La curiethérapie connaît un regain d'intérêt, en particulier grâce à l'amélioration des techniques échographiques.
La curiethérapie, par ses résultats et sa morbidité minime, est une technique très intéressante, à condition de sélectionner rigoureusement les patients.
Des chercheurs de l'Université de Washington mettent l'accent sur les effets secondaires de ces deux approches : curiethérapie et radiothérapie.
Les patients ont été suivis pendant deux ans notamment pour mesurer le nombre et l'intensité des effets indésirables selon le groupe de traitement. Les problèmes urinaires, sexuels et intestinaux étaient plus fréquents dans le groupe curiethérapie seulement durant les six premiers mois.
EN QUOI CONSISTE LA CURIETHÉRAPIE ?
A qui ce traitement est-il destiné ?
Cette technique est utilisée pour traiter des tumeurs petites, non agressives, entièrement contenues à l’intérieur de la capsule prostatique. Il ne doit pas y avoir de symptômes obstructifs majeurs, le caractère localisé de la maladie étant vérifié par IRM endorectale, avec un PSA inférieur à 10/ 15 nanogrammes par millilitre et un score de Gleason inférieur à 6/7. La scintigraphie osseuse doit être négative. Il faut également que la prostate ne soit pas trop grosse (inférieure à 50g).
Ce traitement ne doit aussi être appliqué qu’aux hommes , sans troubles mictionnels préalables, qui présentent des tumeurs de type T1C/T2A qui ne sont pas palpables à l’examen rectal ou qui se présentent comme de petits nodules.
L’étude du volume est la première étape avant d’effectuer l’implantation. Des images de la superficie en coupe de la prostate sont prises tous les 5mm à l’aide d’une sonde d’échographie endorectale. Aucune anesthésie n’est nécessaire. Les images sont regroupées par ordinateur afin d’obtenir un modèle en 3 dimensions. C’est grâce à ce modèle que l’on peut déterminer l’emplacement exact de chaque grain. Après une étude soigneuse par chaque membre de l’équipe médicale (médecin, dosimétriste) on crée une carte de la glande donnant les coordonnées exactes pour le placement de l’aiguille et des grains. Cette carte vous accompagne en salle d’opération et elle est suivie précisément. Des grains d’iode supplémentaires sont disponibles afin d’effectuer des réajustements au moment de l’implantation, si c’est nécessaire.
La position et la forme de l’arc pubien sont des facteurs déterminants pour savoir si l’implantation de grains est techniquement possible. Si l’os pubien, qui a la forme d’un V à l’envers ou d’un arc, si cet os est trop étroit il peut être difficile voire impossible de placer les aiguilles de manière exacte. Il est essentiel de déterminer si l’arc pubien sera un obstacle à une bonne implantation.
Si votre glande prostatique est trop volumineuse, il est possible de réduire le volume de la prostate de manière effective et assez rapide (de 3 à 4 mois) en prenant des hormones.
Généralement l’opération dure près de deux heures et peut être effectuée sous anesthésie générale ou sous péridurale. La plupart des patients préfèrent l’anesthésie générale. Le placement des grains est contrôlé par fluoroscopie mais uniquement à intervalles irréguliers puisque la procédure est principalement guidée par ultrasons.
Toutes les cellules sont sensibles au rayonnement. Les cellules saines de la prostate peuvent elles aussi mourir à cause des implants. Cependant certaines mauvaises cellules ne disparaissent pas totalement. Et la diminution du nombre de cellules saines implique une diminution du liquide prostatique lié à l’éjaculation. La présence ou l’absence d’éjaculation n’indique pas si le cancer est soigné et n’affecte pas votre puissance sexuelle. Il peut y avoir une reprise des cellules normales mais dans la plupart des cas, et si cette reprise a lieu, elle est souvent très lente.
La plupart des patients sont inquiets à propos des éventuels risques liés à l’irradiation sur eux-mêmes et/ou leurs proches.
- Les grains d’iode sont radioactifs, mais vous, vous ne l’êtes pas.
- L’avantage de ce type de traitement est que la presque totalité des rayonnements est absorbées par la prostate elle-même. Le patient n’est pas considéré comme radioactif en sortant de l’hôpital. Il n’existe aucune limitation concernant vos déplacements ou les contacts physiques avec d’autres adultes. Il est uniquement recommandé d’éviter tout contact prolongé avec une femme enceinte ou un enfant dans les deux premiers mois. A quelques centimètres du bassin, il n’existe plus d’irradiation détectable
- Dans le mois qui suit la curiethérapie, le sperme peut être marron ou noir : ceci est tout à fait habituel et résulte de petits saignements lors de l’implantation des aiguilles.
- Les grains d’Iode, implantés dans la prostate, ont une activité pendant une période d’environ un an. Au-delà de cette période, les grains restent dans la prostate, sans aucun inconvénient ; ils ne contre-indiquent pas la réalisation d’une IRM ultérieure et ne sont pas détectés lors d’un éventuel contrôle sécurité d’un aéroport.
- De retour à votre domicile, vous pouvez reprendre votre activité habituelle. Il est conseillé d’éviter les excès de café, thé, citron, alcool dans les 3 premiers mois.
- Les grains d’iode sont placés au sein de la prostate mais ils peuvent de façon exceptionnelle se déplacer.
- Il vous sera nécessaire de réaliser une filtration des urines (avec un tamis) durant les 15 jours après la curie-thérapie.
- Il est conseillé d’éviter tout rapport sexuel dans les 15 jours qui suivent l’implantation, puis d’utiliser des préservatifs durant 15 jours supplémentaires.
- Si un grain d’Iode 125 est retrouvé dans les urines, ou le préservatif, il le sera probablement au cours des toutes premières mictions, pas au-delà, il faudra placer ce grain dans le container plombé qui vous sera remis lors de votre sortie d’hospitalisation et de le rapporter au centre hospitalier.
- Pour toute intervention médicale et/ou chirurgicale, il faut tenir votre centre informé.
- Toute femme enceinte ou susceptible de l’être doit éviter les contacts personnels prolongés avec vous pendant les deux premiers mois. Elle ne doit pas vous embrasser, ni s’asseoir à côté de vous. Elle peut vous accueillir rapidement, puis s’éloigner à une distance de deux mètres ou davantage. A cette distance, le temps qu’elle peut passer dans la même pièce que vous n’est pas limité.
- Les enfants ne doivent pas être autorisés à s’asseoir sur vos genoux pendant les deux à quatre premiers mois qui suivent l’implant. Ils peuvent en revanche s’asseoir à côté de vous, sans limite de temps après deux mois.
- Il vous faudra éviter de soulever des charges importantes et de pratiquer des activités physiquement éprouvantes durant les tout premiers jours. Après cela vous pourrez revenir à une activité quotidienne normale. Sachez qu’une activité un peu trop vigoureuse peut parfois entraîner un peu de sang dans les urines.
l’Iodine, aura perdu la moitié de son efficacité 60 jours après l’implantation. Au fur et à mesure que l’Iodine perd de sa force elle délivre des radiations au cœur de votre prostate. Cela signifie que 2 mois après l’implantation vous aurez reçu la moitié de votre dose de radiations. Au cours des deux mois suivants vous recevrez ¼ de cette dose et au cours des 5e et 6e mois vous recevrez un autre 1/8e de cette dose. Ainsi 6 mois après l’implantation vous aurez reçu 90 % de votre dose de radiations. Au bout d’un an les grains ne sont plus radioactifs.
Comme dans toute opération les réactions des patients varient. Les complications sont celles de l'anesthésie générale ou de l'implantation : prostatites, hématurie, troubles microtionnels pendant deux à six mois, nécessitant une semaine d'anti-inflammatoires et des alphabloquants pendant quelques mois. L’opération ne cause qu’un léger traumatisme dans la région à l’arrière du scrotum, mais en revanche une sorte de sensibilité et de gêne douloureuse peut durer de 3 à 7 jours. Des sachets de glaçons sont utiles le premier jour et il vous faudra éviter de vous tenir assis trop longtemps. Si le retour chez vous est long, prévoyez un coussin en forme d’anneau pour vous asseoir. En général seuls des antalgiques légers tel que le Tylénol extra-fort sont nécessaires. Vous serez sans doute fatigué et aurez envie de vous relaxer mais sachez que les activités quotidiennes (marcher, manger , etc
) sont autorisées.
Après l’opération vous ressentirez très certainement une douleur sous le scrotum. Cela est dû au gonflement lié aux ponctions de l’aiguille et aux effets de la radiation. Des anti-inflammatoires peuvent vous soulager.
Effets secondaires d’ordre urinaire
Les blockers-alpha (Flomax/ tamsulosine) peuvent vous soulager. Voici d’autres techniques pour améliorer l’écoulement urinaire : marcher, prendre une douche ou un bain chaud puis uriner, prendre du Motrin ou d’autres médicaments anti-inflammatoires.
L’avantage de boire (de l’eau tout particulièrement) après une implantation de grains, est que cela dilue et neutralise le pH de l’urine. Une urine concentrée ou acide peut être irritante, alors qu’une urine diluée est plus facile à évacuer.
L’inconvénient est que cela signifie uriner plus souvent et se lever plus fréquemment la nuit. De plus, le type de boissons que vous buvez est important. Les liquides rendant l’urine acide, tels que les jus de fruit, le café etc., doivent être réduits au minimum.
Est-il fréquent d’avoir du sang ou des caillots dans les urines après l’opération ? Il est probable qu’il y ait du sang ou des caillots dans les urines immédiatement après l’opération. Cela disparaît en général sous 24h. Si cela dure plus longtemps ou si cela se répète quelque temps après l’implantation, une consutation s’avère appropriée. Faut-il pratiquer des exercices avant ou après l’implantation ? Quel est le risque que je sois infecté après l’opération ? Une inflammation de la prostate après l’implantation est normale et se résorbe en général au fur et à mesure que les grains perdent de leur efficacité. L'inflamation qui dure peut être exacerbée par les rayonnements. Quels sont les effets d’une résection trans-urétrale de la prostate (RTUP), qu’elle précède ou suive l’implant de grains ?
Les exercices du sphincter urinaire externe, un muscle qui permet de contrôler le besoin d’uriner. peuvent améliorer la puissance de ce muscle et offrir un plus grand contrôle lorsque vous ressentirez un besoin urgent d’uriner. Cela peut être utile puisque votre empressement à uriner sera beaucoup plus fort après l’opération. La pratique de ces exercices n’est pas douloureuse et peut vous être d’une aide précieuse.
Après l’implant de grains, il faut éviter la RTUP. Si elle est absolument nécessaire à cause de symptômes d’obstruction persistant plus d’un an après l’implant, elle ne doit être faite qu’en consultation avec l’équipe qui vous a fait l’implant. EN AUCUN CAS elle ne doit être faite dans les six premiers mois.
Effets secondaires d’ordre sexuel
Le taux d'impuissance durable est compris entre 15 et 20%. Les troubles sexuels sont accessibles dans la majorité des cas, à un traitement médical.
Est-ce que les radiations issues des implants de grains impliquent le moindre danger pour mon partenaire sexuel ?
Effets secondaires d’ordre intestinal
Les effets secondaires des rayons radioactifs sur les intestins ou le rectum sont peu fréquents, suite à un implant de grains. La diarrhée est rare. Nous vous recommandons d’éviter la constipation, de suivre un régime sain et riche en fibres, et de recourir si nécessaire à un laxatif.
Quels médicaments avant et après l’intervention ?
Suivi
Quatre semaines après l’implant, on vous demandera de retourner à l’hôpital pour un scanner CT, un test sanguin et une radio de la poitrine. Le scan CT va permettre aux médecins de déterminer la position exacte de chaque grain dans la prostate. Il est possible qu’on vous demande aussi un ultrason ou un IRM pour des vérifications supplémentaires de la position des grains. Cela est nécessaire pour établir que votre prostate reçoit la bonne quantité de rayons bien répartie dans toute la glande ; c’est aussi un enregistrement permanent de l’implant. Cette estimation réclame des calculs très précis. Si un traitement supplémentaire est exigé, votre médecin vous le fera savoir, mais , c’est assez rare. La radio de la poitrine est réalisée afin de déterminer si aucun grain ne s’est déplacé jusqu’au poumon. Avoir un grain dans le poumon est peu commun, et n’a jamais provoqué aucun symptôme ni problème.
Un suivi régulier avec votre urologue et votre oncologue est nécessaire, généralement tous les deux ou trois mois la première année, puis tous les 3-4 mois la deuxième année, et tous les 6 mois par la suite. Vous pouvez alterner les examens de vérification entre votre urologue et votre oncologue. Des examens rectaux digitaux (ERD) et des PSA seront réalisés à des intervalles prescrits, et vous remplirez un questionnaire évaluant le fonctionnement de votre vessie. Les ERD ne sont pas réalisés avant au moins 6 mois après l’implant. Une biopsie peut être demandée deux ans après l’implant.
La durée de la curiethérapie est d’environ 2 heures et l’hospitalisation dure au maximum 72 heures.
Les inconvénients de ce traitement sont représentés par des problèmes urinaires; ils sont souvent transitoires, apparaissant quelques jours après l’implant, atteignant un maximum entre le 1er et le 2ème mois puis disparaissent progressivement. Par ailleurs, en raison de la radioactivité des grains d’iode, certaines précautions simples sont nécessaires pendant les deux premiers mois.
Calendrier du traitement
La technique de curiethérapie prostatique nécessite, avant d’être réalisée , différentes étapes :
La consultation initiale
L'urologue ou le radiothérapeute vous explique le traitement, vous remet une note d'information, votre feuille de rendez-vous et une ordonnance en vue de la préparation digestive. Il vous informe des risques et des complications de l'implantation et du traitement.
L’Étude du volume prostatique et dosimétrie
3 à 4 semaines avant la date prévue de la curiethérapie, vous êtes hospitalisé en hôpital de jour dans le service de chirurgie, un matin en fin de matinée, pour un lavement évacuateur avant l’examen échographique (régime sans fibre durant les 4 jours précédant cet examen).
L'après midi, à 14 heures, l’échographie endorectale, précédée de la mise en place d’une sonde urinaire, est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale. Cet examen permet l’étude de la morphologie, du volume de la position de la prostate. Les conditions de sa réalisation sont strictement identiques à celles de l’implantation (même matériel, même position du patient).
Les images obtenues de la prostate sont transférées sur un ordinateur équipé d’un logiciel spécifique : on peut ainsi calculer le nombre et la position exacte des grains d’iode nécessaires pour chaque patient : c’est l’étude dosimétrique prévisionnelle. Cette dosimétrie est réalisée de façon à délivrer une dose de 145 Gy au sein de la prostate avec respect de la vessie, de l’urètre et du rectum. Après l’acquisition des images échographiques (30 minutes environ), vous pouvez regagner votre domicile).
Déroulement de l’implantation
Vous êtes hospitalisé dans le service de curiethérapie. La chambre est aménagée pour ne recevoir qu’une seule personne. Elle comporte tout le confort d’une chambre traditionnelle (téléphone, télévision gratuite, cabinet de toilette, WC privé).
Une préparation digestive est nécessaire : les quatre jours précédant l’intervention, vous serez soumis à un régime sans résidu et le mardi soir, une préparation digestive vous est prescrite (COLOPEG).
L’implantation est réalisée sous anesthésie générale au bloc opératoire le lendemain matin, dans les mêmes conditions que l’échographie prévisionnelle faite 3 à 4 semaines plus tôt. Dans un premier temps, une sonde urinaire est mise en place puis la sonde d’échographie est introduite dans le rectum ; elle est fixée sur un support spécial puis ajustée afin que chaque image prostatique soit identique à celle de l’étude dosimétrique antérieure. Les aiguilles chargées de grains sont ensuite introduites les unes après les autres par voies trans-périnéale. Après la mise en place de tous les grains prévus, une radiographie de la région prostatique est réalisée au bloc afin de vérifier leur position. Parfois une cystoscopie de contrôle est nécessaire pour rincer la vessie à l’eau stérile et retirer d’éventuels grains qui auraient pu migrer. L’application terminée, vous êtes transféré à nouveau dans votre chambre.
Le lendemain, on procède à l’ablation de la sonde urinaire.
Votre sortie est déjà programmée et un médecin du service vous donne une ordonnance (antibiotique, anti-inflammatoire et bétabloquant). avec 2 rendez-vous pour :
- un scanner de contrôle 1 mois après l’implantation. Vous serez alors hospitalisé en hôpital de jour pour un sondage urinaire temporaire avant le scanner et un dosage de PSA
- Une consultation 3 mois après l’implantation avec un nouveau dosage de PSA
Les suites immédiates et les réactions tardives
Au réveil, vous pourrez ressentir une pesanteur périnéale, avoir du sang dans les urines ou encore une ecchymose du scrotum. Ces effets secondaires temporaires sont liés à l’insertion des aiguilles (hématomes). Lorsque la sonde urinaire est retirée, une gêne est souvent ressentie dans la verge accompagnée parfois d’une difficulté à uriner.
D’autres effets secondaires peuvent survenir 2 à 4 semaines après à savoir :
- Envies très fréquentes d’uriner avec ou non diminution du jet urinaire
- Sensation de brûlure en urinant
Lorsque ces difficultés sont très importantes (rare), elles nécessitent parfois la pose d’un cathéter sus-pubien dans le service d’urologie du CHU et la prescription d’un traitement médical pendant quelques jours. Tous ces symptômes régressent eux aussi progressivement mais peuvent parfois durer 6 à 8 mois.
La curiethérapie permet une conservation de la puissance sexuelle dans 50 à 60% des cas ce qui représente le principal atout de cette technique.
La surveillance de l’efficacité du traitement est réalisée par l’examen clinique et grâce aux dosages du PSA tous les 3 mois la première année, tous les 6 mois pendant 2 ans puis tous les ans. Le taux de PSA diminue progressivement jusqu’à un taux minimal qui doit rester en plateau ultérieurement signant le succès thérapeutique, ce taux pouvant être obtenu en 1 à 3 ans après implantation.
Témoignages
Soigner un cancer de la prostate sans prostatectomie, oui, c'est possible !! Un bilan systématique d'extension est réalisé : IRM, scanner, scintigraphie osseuse).
Bien informé sur les séquelles d'une éventuelle prostatectomie par un urologue (risque d'impuissance à 80%, risques d'incontinence relative, risques d'inefficacité des médicaments traitant les troubles de l'érection, parfois même les injections, je ne voulais pas me résigner à perdre cette qualité de vie, vitale pour le couple, et je ne voulais absolument pas me résigner à accepter cette opération, malgré la forte insistance de mon urologue, préférant dans un premier temps l'abstention thérapeutique ! Loin d'être quand même inconscient, comme certains pourraient le croire, j'ai alors pris la décision de prendre d'autres avis.
Un radiothérapeute m'informa qu'à son humble avis, il y avait de très fortes probabilités que la prostastectomie soit complétée par de la radiothérapie, ce qui aggraverait davantage les 80% de risque d'impuissance...
De plus j’ai, dans ma vie, pratiqué des autopsies et je sais que la cause de la mort n'était très souvent pas du tout due au cancer de la prostate, même si les corps en portaient assez souvent tous les signes ; les morts avaient ignoré toute leur vie cette maladie qui est assez lente après 70 ans !!!
Tout chirurgien a avant tout le réflexe d'opérer, et le radiothérapeute, a le réflexe de proposer la radiothérapie.
Pour anecdote : un autre urologue(un Professeur d'un grand CHU) m'avait déconseillé la curietherapie, et avait eu ces mots: « je vous propose la prostatectomie, je vous déconseille la curietherapie, votre qualité de vie je m'en fou, dans des cas comme le vôtre j'opère large !!!
Autre anecdote: le radiothérapeute que j'avais consulté a créé son centre de curiethérapie...
Encore une dernière anecdote: l'urologue qui se proposait en premier de m’opérer me félicite aujourd'hui d'avoir fait le choix que vous allez découvrir...
Avis du curiethérapeute
Les Critères pour une curietherapie ? :
- cancer localisé à la prostate, sans effraction capsulaire, et sans envahissement des vésicules séminales visibles à l'échographie endorectale,
- score de gleason inférieur ou égal à 7,
- Taux sérique de PSA inférieur à 15,[/g ]
- Absence d'opération prostatique antérieure (qui augmente les complications urinaires) - Volume prostatique inférieur à 40-50 cc.
A mon humble avis
La curietherapie se généralise lorsque ces critères sont remplis.
Les urologues, avant tout chirurgiens, ne veulent toujours pas privilégier cette technique qui fait aujourd'hui aussi référence que la prostatectomie, offre les mêmes chances de guérison, évite l'impuissance et l'incontinence, fait référence aux états unis depuis 15 ans, et est maintenant, enfin, devenue une référence en France dans les cas de cancer localisé à la glande prostatique !
MA VIE APRES UNE CURIETHERAPIE DE LA PROSTATE : J'ai déjà préalablement envie de vous dire qu'il faut d'abord exiger un dépistage du cancer de la prostate à 50 ans maximum ( j'avais, je vous le rappelle, 48 ans)...45 ans en cas de cancer de la prostate dans la famille ! Car plus la tumeur est découverte précocement et localisée à la glande, plus vous aurez de chances d'être traité par curiethérapie, et d'éviter l'impuissance et l'incontinence !
Aujourd'hui, la]curietherapie a le même taux de guérison que la prostatectomie, elle fait aussi référence, mais, en plus, elle préserve la qualité de vie sexuelle et urinaire, ce qui est son principal atout !!
Comment est ma vie aujourd'hui ? avec 24 mois de recul: Mon dernier dosage de psa est à 0,50 (contrairement à la prostatectomie, le taux de psa ne retombe pas à zéro, mais doit se stabiliser en dents de scie aux alentourx de 0,50 ... car la prostate fonctionne toujours normalement). Mon scanner et ma scintigraphie de contrôle sont négatifs . Une légère rectite radique est maintenant guérie grâce à 40 séances de caisson hyperbare. Je n'ai connu aucun épisode d'incontinence... et ma sexualité est toujours préservée (environ 2 rapports par semaine), ce qui est quand même aussi le but recherché. Mon urologue reconnaît, alors qu'il y était opposé, que j'ai eu raison de prendre ces 3 avis, et surtout ... reconnaît que j'ai fait le bon choix ! A l'annonce de la maladie, j'étais désespéré, déprimé, je pensais fermement à l'abstention thérapeutique, je voyais déjà ma vie sexuelle, ma vie de couple s'effondrer... j'ai même été l'objet de moqueries sur ma future sexualité. PARI Gagné !!! A ce jour, malgré les oppositions de certains, je persiste à recommander, chaque fois que c'est possible, le traitement du cancer de la prostate par la curiethérapie ... car aucun urologue quel qu'il soit ne peut garantir, après prostatectomie, la préservation des nerfs érecteurs, et même avec cette préservation, les taux d'impuissance après prostatectomie sont très importants !! Je vous invite à relire les témoignages des prostatectomisés... Hélas, vous trouverez peu d'hommes ayant subi cette opération, qui témoignent avoir retrouvé leurs érections ! Alors, si les critères le permettent : Pourquoi choisir une thérapeutique aussi invalidante que la prostatectomie... puisqu'elle n'offre pas plus de chance de guérison, n'offre pas moins de risques de rechutes que la curietherapie ? Et qu'on arrête de dire qu'on ne peut plus intervenir en cas de rechute si on a subi une curiethérapie, car même après prostatectomie on n’opère plus, la rechute étant souvent métastasée... et puis, pour enlever quoi ? Une prostate inexistante ? Depuis ma curiethérapie, je me bats pour informer sur la curietherapie.
Un hommage particulier à toutes ces femmes, et qui ont soutenu leur papa, leur conjoint, leur ami, leur parent. Et je n'en oublie pas moins toutes celles et ceux qui souffrent, luttent... ont lutté(e),contre le cancer, que ce soit celui de la prostate, ou bien plus ou moins grave encore ! et pardon à celles et ceux que j'agace par mon combat contre le cancer de la prostate ... mais ma lutte continue
Le principal avantage de la curietherapie du cancer de la prostate est sa très faible toxicité pour les organes proches. La dose de rayons est délivrée directement dans la prostate, mais ils ne pénètrent que très peu les tissus voisins, ce qui réduit le risque de complications.
Au fil des jours
Alimentation sans résidu et pauvre en fibre
Régime alimentaire
Un régime alimentaire normal est conseillé, à moins que vous ne suiviez un régime particulier pour d’autres raisons. Certains aliments et certaines boissons, comme ceux de la liste ci-dessous, peuvent être légèrement irritants pour la vessie, provoquer une augmentation de la fréquence à laquelle vous urinez, de la gêne et un ralentissement de l’écoulement. En général, il n’est pas nécessaire d’éliminer ces aliments de votre régime, mais vous pouvez souhaiter en réduire la quantité, en particulier si vous avez de nombreux symptômes. En général, c’est toujours une bonne idée de conserver des selles molles. Métamucil, et d’autres produits similaires (Novo-mucilax, psyllium) fonctionnent bien. La constipation doit être évitée et traitée rapidement, grâce à du lait de magnésie, ou un laxatif équivalent.
Aliments pouvant provoquer une irritation de la vessie :
Boissons alcoolisées
Canneberges/jus de canneberge
Pommes/jus de pomme
Raisin / jus de raisin
Goyave
Melons
Pêches
Boissons gazeuses
Ananas
Piments / aliments épicés
Prunes
Agrumes et boissons aux agrumes
Thé
Café / y compris le décaféiné
Tomates
Fraises
Chocolat
Vinaigre
Vitamine B complexe
Autres aliments pouvant causer une irritation de la vessie :
Avocats
Nutra-Sweet
Bananes
Noix
Levure de bière
Oignons
Figues en conserve
Harengs au vinaigre
Champagne
Fromages (âgé)
Prunes
Foie de volaille
Raisins
Pain de seigle
Corned Beef
Saccharine
Fromage blanc (crème sure)
Haricots de Fava
Sauce au soja
Haricots de Lima
Vins
Mayonnaise
Yahourts
Aliments de substitution
Fruits peu acides - Poires, Abricots,
Papayes, Pastèque
Pour les buveurs de café- Du
Thé sans agrumes.
Calcium ascorbate
Radioactivité et sécurité
La sécurité quant à la radioactivité préoccupe tout le monde. Suite à votre implant, les objets que vous touchez ou les choses que vous utilisez ne sont PAS radioactifs. Vos déchets corporels (urine et selles) ne sont PAS radioactifs.
Les grains d’iode utilisés pour les implants dans la prostate émettent un rayonnement faiblement énergétique et perdent leur activité relativement rapidement. La faible énergie des grains signifie que la majeure partie du rayonnement est libérée à l’intérieur de la glande prostatique. Une petite quantité atteint les structures environnantes, comme le rectum ou la vessie. Une infime quantité de rayonnement peut aller suffisamment loin pour sortir du corps. Nous vous demandons de respecter les précautions ci-dessous afin d’assurer à votre entourage la protection contre toute radiation indésirable.
POURQUOI FAIRE CE REGIME ?
Ces recommandations concernent exclusivement les interventions chirurgicales intra-abdominales. L’intestin et le colon doivent être parfaitement vides pour la réalisation de gestes chirurgicaux pratiqués par laparotomie (c’est-à-dire par une ouverture de l’abdomen) et surtout par voie coelioscopique. ou pour la curiethérapie...
Cette préparation digestive pré-opératoire a pour but de faciliter l’exposition du site opératoire et donc la réalisation du geste opératoire lui-même. Dans le cas contraire les anses grêles et le colon sont dilatés, rendant l’intervention plus difficile et le risque de complications plus grand.
QUAND LE FAIRE ?
Vous devrez suivre ce régime pendant les 3 jours précédant l’intervention. Il sera complété par l’absorption d’un produit à l’action laxative pris le jour de votre hospitalisation et la veille de votre intervention.
COMMENT LE RESPECTER ?
Il s’agit d’un régime dit sans résidus : les aliments sont absorbés en totalité sans émission de selles, ce qui nécessite de supprimer certains aliments au profit d’autres :
Supprimer :
o Lait, yaourt, fromage blanc, fromages à pâte moisie ou très fermentée,
o Viandes grasses (porc, oie,
), viandes en sauce, fumées ou frites, ragoûts, gibier, triperie,
o Charcuterie
o Poissons gras (thon, maquereau, saumon, anguille, hareng, sardine), poisons en sauce, crustacés en sauce, coquillages,
o OEufs frits, omelette,
o Légumes secs, légumes frais (cuits ou crus),
o Pain frais, pain complet, pain de seigle,
o Fruits crus, cuits ou secs,
o Pâtisserie,
o Pommes de terre sous toutes ses formes,
o Graisse, huile frite, mayonnaise, cacao, chocolat, pâte d’amande,
o Épices, poivre, moutarde, ail, cornichons, piments,
o Eaux gazeuses, limonade, bière, cidre, alcools, jus de pomme, café et thé forts, potages.
Au profit de :
o Fromage à pâte ferme : gruyère, Port-Salut, Hollande
.
o Viandes maigres, cuites sans matières grasses, foie,
o Poissons maigres cuits sans matières grasses,
o Œufs cuits sans matières grasses,
o Riz, pâtes, semoule, tapioca, biscottes, pain grillé,
o Gâteaux secs,
o Beurre cru en petite quantité,
o Gelée, miel, crème de marron, pâtes de fruits,
Boire au minimum 1 litre à 1,5 litre d'eau par jour : eau plate nature ou aromatisée au sirop de fruit, café ou thé, Jus de raisin, jus d’orange bien filtré, infusions diverses, bouillon de fruit.
Ce régime est instauré sous prescription médicale.
Exemples de menus :
Petit déjeuner | Midi | Soir |
Boisson : thé, café ou infusion
Biscottes Beurre, Miel |
Poulet rôti
Coquillettes au beurre Gouda Génoise à la gelée de fruit Biscottes |
Potage de floraline*
Salade de riz* Hollande Pâte de fruit - Biscottes |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre Crème de gruyère |
Truite poêlée Riz safrané Tomme de Savoie Madeleine - Biscottes |
Consommé de vermicelles* Omelette fromage et croûtons Bonbel - Biscottes Petit beurre et gelée de groseille |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre Gelée de fruit |
Beef au grill Gnocchi de semoule gratinés* St Paulin Gateau de Savoie - Biscottes |
Potage de tapioca* Rôti de porc froid Torti froids vinaigrette* Crème de gruyère - Biscottes |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre St Paulin |
Escalope de dinde au grill Spaghetti au beurre et râpé Edam Quatre-quart - Biscottes |
Potage d'alphabets* Saumon au court-bouillon Riz au beurre Gruyère - Biscottes |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre Jambon |
Foie de veau poêlé Polenta gratinée* Beaufort Biscuit à la cuillère - Biscottes |
Potage de petits plombs* Oeufs durs vinaigrette Ganses au beurre Hollande - Biscottes |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre Oeufs brouillés |
Filet de colin en papilotte Riz au bouillon cube Tomme des Pyrénées Sablés - Biscottes |
Potage de vermicelles* Gratin de macaroni au jambon* Port-Salut - Biscottes |
Boisson : thé, café ou infusion Biscottes Beurre Hollande |
Gigot rôti Graine de couscous au beurre* Cheddar Miel - Biscottes |
Potage de tapioca* Croque-Monsieur Edam - Bisc |
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