Je n'ai jamais cessé de courir à ce moment-là. Lors des 2 dernières semaines, j'ai dû stopper mon travail (je bosse à mi-temps) car j'étais de plus en plus fatiguée. Ensuite tout est rentré dans l'ordre hormis que tout cela m'a provoqué la ménopause avec tous les désagréments que cela comporte, et que j'ai supportée beaucoup plus mal que la radiothérapie.
A lire les magazines, le sport serait une assurance cancer. Que nenni ! Le 31 mai 2007, j'étais opérée d'un cancer du côlon sigmoïde (sans métastases, mais avec un ganglion atteint. Ablation également du rectum et des ovaires. J'ai échappé de justesse à la poche !!! . Donc chimiothérapie. Là, j'ai bien cru que le ciel me tombait sur la tête.
J’ai décidé de me bagarrer. Quand a commencé la chimiothérapie, ce fut bien difficile de garder le cap. Début août, j’eus enfin l’autorisation de chausser les runnings. Là, désillusion la plus complète. Mes pulsations montaient à une vitesse vertigineuse. J’ai alors refait mes gammes de débutante, alternant course et marche. Le moral en chute libre, j’ai envisagé d’annuler ma participation au marathon. De plus, le chirurgien se mit à tenir un discours différent, n’ayant "
jamais vu quelqu’un courir un marathon entre deux chimiothérapies ". Cette simple phrase suffit à me re-motiver, d’autant plus que la cancérologue s’est montrée très compréhensive, en reportant l’un des traitements de novembre et en supprimant l'oxaliplatine qui me provoquait de terribles fourmillements. L’important pour moi était de participer, adieu l’objectif de passer sous la barre des 4 heures. Le 25/11, j’étais bien au départ du marathon de La Rochelle. Je l’ai terminé, et ce, avec un chrono inespéré. Oubliant les multiples douleurs, dès mon retour, j’attaquais la 10e cure
Le 27 décembre j'entamais ma dernière chimiothérapie qui s'est assez bien passée, j'en oublierais presque la galère des 8 premières, où je n'étais bien que 10 jours par mois. Il me reste le verdict du scanner à la fin de ce mois.
Depuis décembre je suis engluée dans des douleurs aux pieds et aux mains, douleurs fréquentes avec ce type de chimio. Les fameuses neuropathies qui me gênent énormément, alors que je reprends l'entraînement après le mois de repos que je me suis imposée suite au marathon. J'ai contacté mon médecin généraliste qui va me faire quelques séances d'acupuncture il paraît que cela s'avère efficace.
J'espère pouvoir reprendre mon travail fin mars, mais auparavant je me suis fixée pour objectif de partager mon expérience « course à pied maladie », de transmettre sourire et plaisir. Pour ce faire, après avoir traversé la maladie, je vais effectuer, en courant, la traversée sud-nord de mon département, soit environ 160 km, du 21 au 24 mars 2008. J’ai l’intention de proposer à des personnes qui y vivent, et qui ont vécu cette pathologie, de courir quelques kilomètres à mes côtés.
Puis, dès avril, je reprendrai la compétition en évitant d'accumuler les trop longues distances.
Je suis convaincue que dans cette maladie le psychologique tient une place primordiale. D'abord dans son déclenchement, souvent consécutif à un choc émotionnel (même si je suis sûr que l'alimentation surchargée en pesticides joue un rôle très important), puis dans sa gestion pendant et après.
Mon but, avec cette " Traversée ", est de sensibiliser les malades au fait que la vie ne s'arrête pas parce que le cancer a frappé à la porte. Qu'au contraire la maladie peut être l'occasion d'une re-naissance, de découvrir autre chose, de se découvrir et de faire fi du regard d'autrui. La maladie peut devenir un tremplin pour l'avenir. Je n'ignore pas que pour certains(es) cela sera impossible compte tenu de la gravité de leur pathologie. Depuis 2004, j'ai l'impression que nous sommes de plus en plus nombreux à coucher avec un cancer, mais ce n'est pas irréversible, ce n'est pas une fatalité. Le moral est à plus de 50% primordial. Il faut également, sensibiliser les biens-portants : le cancer n'est pas une maladie honteuse ni contagieuse, néanmoins il risque de frapper à la porte de chacun, dans les années à venir, alors autant ne pas fuir le regard d'un malade. Quant aux proches (c'est mon expérience) il serait souhaitable qu'ils nous dorlotent un peu moins, qu'ils nous aident à avoir des projets et à les réaliser.
- Une activité physique diminue les risques de cancer du côlon et c'est sans doute vrai pour d'autres tumeurs. On ne sait pas si cette diminution est en rapport avec la réduction de la masse pondérale.
Pratiquer une activité physique (environ 4 heures par semaine) est un facteur reconnu de réduction des risques de cancer du sein. En effet, dans l'enfance, plus l'activité physique est présente et plus les premières règles apparaissent tardivement. A l'âge adulte, l'activité physique est associée à une réduction de la production d'œstrogènes. La transpiration permet en outre d'éliminer les toxines accumulées dans l'organisme.
L'exercice physique vous aidera à vous maintenir à votre poids optimal et donnera à votre organisme plus de chances de lutter contre la maladie. Pratiqué seule ou en groupe, il maintiendra votre moral au beau fixe !
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