Il paraît que sur ordinateur il faut maintenant espacer les lettres pour permettre aux dyslexiques de mieux lire. On parle aussi de colorer les lignes de couleurs différentes...pour qu'ils puissent mieux suivre.
- J'ai appris pas mal de choses nouvelles pour moi en tout cas : dyslexie, dyscalcuie, dysorthographie, troubles de la mémoire, préventions et remèdes de elisabeth Nuyts.
Qu'est-ce que c'est ?
C’est un terme la première fois apparu en 1897 sous la plume d’un médecin anglais : le Dr Morgan pour décrire le cas d’un jeune lecteur récalcitrant de 14 ans. Celui-ci, après avoir traversé la Manche, a finalement atteint dans les années 50 les milieux de la psychologie et de la pédagogie française.
Pour certains spécialistes, la dyslexie serait d’origine héréditaire.
Les observations du professeur Pierre Debray-Ritzen auprès d’enfants dyslexiques ont montré que 62 % d’entre eux avaient des antécédents familiaux de dyslexie.
Les difficultés en lecture et orthographe représentent l'expression la plus fréquente des difficultés scolaires et peuvent se manifester dès le début du cours préparatoire.
La dyslexie est un handicap. L'enfant dyslexique est d'un niveau intellectuel dans la norme et c'est tout le paradoxe de ce handicap. Mais il paraît inexplicablement résistant aux efforts que l'on fait pour lui apprendre à lire et à écrire. La dyslexie serait pour l'INSERM une pathologie du développement du cerveau. Peut-être d'un développement incomplet... ? Elle n'a rien à voir avec le milieu social ou le développement psychoaffectif. L'entraînement a une influence sur les performances. Une dysorthographie succède souvent à la dyslexie. Le dépistage de la dyslexie doit être précoce (4 ou 5 ans). La rééducation orthophonique s'impose.
C'est au début de la 2° année scolaire ( CE1 ) que le dépistage est le plus sûr car tout enfant, à ses débuts en lecture, peut présenter les symptômes apparents de la dyslexie et faire des inversions. Ces difficultés normales ne deviennent pathologiques que lorsqu'elles persistent au delà de la première année. La dyslexie entre dans le cadre global des " troubles spécifiques du développement " observés chez l'enfant.
Il importe en effet, avant de parler de dyslexie, d'éliminer les difficultés de lecture dues à :
* Un déficit auditif ( hypoacousie : le langage oral est perturbé dans son ensemble avec confusion de phonèmes et non pas seulement à la lecture ) ;
* Un trouble de la vue ( amblyopie ) ;
* Un trouble de l'élocution ;
* Un déficit intellectuel ( les résultats scolaires sont bons dans les autres domaines ) ;
* Un désintérêt global d'origine affective ;
* Le bilinguisme...
La méthode abc de Haan & Merlivat permettrait de lutter contre la dyslexie sans l’intervention d’un spécialiste en orthophonie. Elle est un moyen de prévenir la dyslexie chez l’enfant en phase d’apprentissage. Elle a été inventée en 1965 aux Pays Bas, où elle fait plus que jamais référence en la matière. Son principe : un travail qui se fait à la maison, entre parents et enfants à raison de 15 à 30 minutes par jour, restaure la structure du langage. La méthode est strictement destinée à un usage individuel et privé.
Enfin traduite et adaptée, la méthode abc de Haan & Merlivat est aujourd’hui disponible en France.
Test d’aide à l’identification de la dyslexie. Le test se présente sous la forme d’un questionnaire à la fois concis et complet. Son utilisation est très simple, ne demande pas plus de 5 minutes.
Les conditions nécessaires à la bonne intégration de la méthode sont très simples : il suffit que votre enfant parle normalement et comprenne tout ce que vous dites.
Vous AGISSEZ pendant les vacances et préparez une meilleure rentrée.
Les conditions de détente et de réceptivité des vacances garantissent une progression. Le fait de commencer le travail pendant une période où chacun est plus disponible permet d’intégrer plus vite les bonnes habitudes qui seront ensuite encore mieux exploitées tout au long de l’année.
Pour les parents : rôle d’allié actif, ainsi que - bien souvent - une dimension de paix et d’harmonie au sein de la famille. ( à condition d'agir détendu et d'en faire un plaisir partagé )
Pour la rentrée : l’enfant abordera l’année à venir fort d’une toute nouvelle confiance en lui. C’est tout son bien-être qui est concerné : non seulement la vie scolaire proprement dite, mais aussi sa vie relationnelle, amicale et personnelle.
AVANTAGES :
* Votre enfant progresse dans ses résultats scolaires
* Sa capacité de concentration et de mémorisation s’améliorent
* Aucun déplacement n’est nécessaire
* Aucun effet secondaire psychologique ( honte, sentiment d’être différent, dénigrement de soi etc )
* Il redécouvre petit à petit ce précieux trésor qu’est la confiance en soi
* Des tarifs volontairement accessibles
* Un budget d’achat de 130 Euros pour la première étape et 180 Euros pour la seconde ( ce qui revient à une dépense de 1 Euro par jour sur une durée de 9 mois ) et 180 pour la troisième étape à l'époque de cet article.
* Un investissement progressif et étalé dans le temps
* Une formule d’assistance téléphonique
* Plus de déplacements contraignants, coûteux en temps, fatigue et argent
* Votre enfant continue d’aller à l’école normalement
* Vous surveillez vous-même les progrès de votre enfant
Un impact psychologique positif
* Fini cette étiquette " médicale " ou " thérapeutique " faisant croire que la dyslexie est une défaillance neurologique.
DYSEUROPE
A l’origine de DYSEUROPE, il y a la méthode abc - de Haan, dont l’efficacité sur la dyslexie est reconnue depuis plus de quarante ans aux Pays-Bas.
En 1965, le drs Willem de HAAN, psycholinguiste et chercheur en langue est pour la première fois confronté au phénomène de la dyslexie. Il s’interroge: " Comment est-il possible qu’un enfant qui parle normalement ait des difficultés pour apprendre à lire et à écrire sa propre langue ? " Il commence à rédiger ses premières règles de langage, et à les tester sur des enfants dyslexiques. Il aboutit finalement à une méthode pour vaincre la dyslexie révolutionnaire par sa simplicité, son efficacité et sa souplesse.
DYSEUROPE est créé par Marlène Merlivat en 1996, lorsqu’elle commence à travailler avec le dr Willem de HAAN, spécialiste incontesté de la dyslexie et inventeur de la méthode.
TÉMOIGNAGES
«
je vois mon fils prendre de l'assurance, progresser de façon régulière et devenir plus autonome. Ce qui est le plus spectaculaire, c'est la vitesse qu'il a acquise en 5 mois! »
« Après un mois et demi, ma fille s’est mise pour la première fois à lire d’elle-même des livres de poche. Elle commence même à écrire des nouvelles, et son orthographe s’est beaucoup améliorée »
« Aujourd’hui, Stéphanie a rattrapé 3 ans de retard ! »
Pour plus de témoignages, voir le site lui-même.
EN SAVOIR PLUS : http://www.methode-dyslexie.com/
appelant au numéro ++33 (0)3 22 28 62 87 .
Une difficulté dans l’apprentissage de la langue et de l’écriture peut signifier que cette étape fait peur, ou que l’attente des parents pèse sur l’enfant.
Les hypothèses neurophysiologiques
Des scientifiques américains ont découvert dans les années 1980 de petites malformations à la surface du cerveau, ( sous forme d’excroissances constituées de plusieurs milliers de neurones.)
Ces excroissances, appelées « ectopies », situées notamment dans l’aire du langage, proviendraient d’un défaut survenu dans la maturation du cerveau au cours de la grossesse, effet d’une migration anormale de neurones dans la couche superficielle du cortex dans l’hémisphère gauche, et principalement autour de la scissure de Sylvius, un des nombreux replis du cerveau.
Un défaut de latéralisation du langage dans l’hémisphère droit du cerveau ou un dysfonctionnement dans le transfert d’information entre les deux hémisphères chez les dyslexiques, pourraient également être à l’origine de ces troubles.
Ces anomalies pourraient provenir de la survie anormale d’un certain nombre de neurones qui devraient disparaître lors de la maturation du cerveau durant la période intra-utérine.
L’imagerie cérébrale montrerait également que les dyslexiques n’auraient recours dans certaines opérations de lecture qu’à une partie de l’aire du langage, là où des non dyslexiques en utiliseraient la totalité. On parle à ce sujet d’« anomalie d’activation », d’autres zones du cerveau, notamment dans l’hémisphère droit, étant par ailleurs anormalement activées.
« Bien lire et Aimer lire »
Fonctionnement
C’est une Méthode Phonétique et Gestuelle créée par Suzanne Borel-Maisonny (ESF éditeur)
En 1958, cette même orthophoniste avait intégré aux symptômes de la dyslexie un ensemble de difficultés qui se manifeste dans plusieurs domaines : la mémoire, la perception visuelle et auditive, la latéralisation, l’organisation spatiale et temporelle, un schéma corporel.
Une méthode de lecture même brillante, n’obtiendra que son plein effet lorsqu’elle parviendra au terme de son objectif : « rendre l’enfant capable de lire couramment et d’aimer lire ».
C’est ainsi que « Bien lire et aimer lire » s’est donné cette double visée à atteindre.
« Chacun sait qu’il s’écoule parfois bien longtemps entre le moment où l’enfant peut lire et celui où il prend un livre pour son plaisir. »
À la fois destiné aux enseignants dans les établissements scolaires et à leurs élèves, aux parents, aux orthophonistes et rééducateurs, c’est un ouvrage de référence qui a déjà suivi les différents apprentissages de plus de 400 000 enfants.
Une méthode illustrée, un guide prévenant à la fois l’illettrisme et corrigeant les déformations du langage, c’est-à-dire évitant tout simplement l’échec scolaire :
- Aux enfants des cours préparatoires et élémentaires
- La transcription phonétique des sons a été systématiquement introduite.
* Un tableau reprenant l’ensemble des photos et de sons correspondants, dans leur ordre d’apparition, avec leur mot de référence.
Chaque nouvelle leçon commence en page de gauche pour que l’enfant ne soit pas troublé par la juxtaposition de deux séries de lettres différentes et que le passage à une nouvelle leçon soit ainsi mieux perçu. »
" Mieux vaut prévenir que guérir "
Être dyslexique, c’est s’exposer à l’incompréhension, aux moqueries et parfois aux punitions. Autant, donc chercher « à prévenir » plutôt qu’à remédier aux troubles déjà bien installés.
Présentation :
La méthode présente et regroupe deux livres à la fois utilisables par les enseignants et par les élèves.
a) Le premier tome de « Bien lire et aimer lire » a pour objectif de limiter les nombreuses catastrophes dues simplement à une erreur « au départ »...
- Une méthode utilisée ne convenant pas forcément à tel ou tel enfant...
Et qui au contraire accentua les difficultés initiales au lieu de les réduire.
Avec par exemple une persistance inhabituelle de difficultés d’orientation et de phénomènes d’inversement de syllabes.
Des lacunes, des troubles même « légers » ne doivent aucunement persister !
Pourquoi ne pas employer dès le début une méthode spécifique ?
Une méthode gestuelle, des rectifications répétées et assidues.
En comparant les résultats d’une expérience menée dans une classe de CP avec la méthode phonétique et gestuelle, avec les méthodes utilisées jusqu’alors, s’est avérée très concluante ! Un profit intégral et entier pour toute la classe ! Chez les tout-petits le geste devient soutien et propulseur. Associé au son et à la graphie des lettres et des phonèmes, le geste entraîne facilité, exactitude, rapidité de la lecture et, très rapidement, compréhension de la phrase lue.
Les gestes seront tout naturellement abandonnés, lorsque les enfants n’en ressentiront plus le besoin.
Au fil de la méthode, se profilent les personnages de Marie et Nicolas deux enfants à la fois acteurs, et témoins de leur vie quotidienne. Le plan de l’ouvrage se propose de débuter par l’apprentissage des voyelles a o é u i y
Puis entreprend les consonnes continues :
f s ch
v j z
l m r
Quelques révisions, avant de passer à quelques cas bien particuliers :
- Des lettres finales muettes "e" ; " s" ;"t"
- un / n / une
- Des consonnes occlusives sourdes et sonores
- La lettre e
- le cas des majuscules suivis des voyelles nasales, diphtongues et graphies complexes
- Quelques mots difficiles, l’alphabet et une histoire dialoguée.
b) Le deuxième tome de « Bien lire et aimer lire » correspond à un tout premier recueil des textes choisis, demandant un nouvel effort d’adaptation face à la longueur des phrases, à la diversité des caractères et la densité des pages, bref face à des caractéristiques jugées trop souvent "déconcertantes "
Un tome qui initialement peut être intégré au cours du troisième trimestre de l’année scolaire, voire au cours élémentaire grâce à une graduation progressive des difficultés techniques.
En ce qui concerne les caractères, ils connaissent eux aussi une évolution continue :
Les caractères s’affinent peu à peu pour devenir plus serrés.
Les phrases quant à elles, sont désormais plus complexes
Le moment est alors venu d’initier les enfants à la nécessité d’une ponctuation claire et lucide, avec l’emploi de mots de liaison.
Simultanément, il reste indispensable d’apprendre à utiliser la ponctuation et les mots de liaison pour rythmer la phrase. Certains s’adaptent ainsi très facilement à l’émergence de points d’arrêts, d’autres plus sûrement préféreront l’appui rassurant d’une règle graduée..
Dans tous les cas, le membre de phrase se devra d’être énoncé oralement avant de poursuivre.
Très rapidement, l’enchaînement " phrase après phrase " permettra de forger une lecture courante et une compréhension globale, entière du texte.
Car le but de la lecture est de pouvoir entrer en communication avec autrui : savoir lire, c’est comprendre ce qu’un autre a écrit.
Il est donc évident que, plus le vocabulaire de l’enfant sera étendu et son langage précis, moins il restera pour lui, de zones d’ombre. Des zones " obscures "où seul le contexte lui permettra de deviner le sens.
Le langage pourra dès lors se compléter et se préciser sans cesse par le moyen de la lecture.
Un instrument de culture qui se forgera par le biais d’une attraction enrichissante.
Le deuxième tome reste plus particulièrement adapté aux enfants dans le sens où il comprend nombre de répétitions entre contes traditionnels et refrains
.
Les phrases sont d’abord courtes puis s’allongent progressivement pour finalement accroître ses difficultés. La compréhension sera donc échelonnée et progressive.
Lecture et langage sont inséparables pour la compréhension des textes en général et encore faudrait-il ajouter pour la compréhension de certains mots.
En effet, s’il est indispensable de savoir lire avec précision pour acquérir du vocabulaire, il y a également des mots qu’il faut connaître pour pouvoir les lire exactement.
Avec par exemple le cas de certains groupes de lettres pouvant regrouper des sons différents.
( Ainsi le son " en " dans " agent " et " moyen " ) Seuls l’habitude et le souvenir du mot entendu peuvent guider l’élève. Rien ne peut être plus utile pour lui, pour son épanouissement et pour son avenir, que de posséder dès ses débuts scolaires une maîtrise parfaite de la lecture. Le tout dans un rythme aisé.
Ainsi, nombre de lacunes vivaces et " persistantes " sont souvent à rechercher dès les premières années de scolarité.
La Maison Borel pour les sourds muets et les dyslexiques
Introduction générale
Présentation du projet
Depuis l’application du Plan d’action en faveur des élèves présentant un trouble spécifique du développement du langage et de la politique de lutte contre illettrisme, des réponses s’élaborent.
En 1994, l’Académie de Paris ouvre une classe à projet spécifique destinée aux élèves ayant un trouble sévère du langage oral / écrit au CHU de Bicêtre. Désormais, il compte 5 classes d’enfants dyslexiques / dysphasiques.
De plus, l’Académie de Paris a progressivement ouvert :
- une CLIS 4 à l’École élémentaire rue du Capitaine Lagache dans le 17ème,
- une CLIS 4 à l’École élémentaire rue d’Alésia dans le 14e
- trois UPI dans les collèges G. Braque, B. Vian et Molière.
Parallèlement, des suivis d’enfants dyslexiques, scolarisés dans des écoles d’enseignement ordinaire, se mettent en place.
Ainsi, la circonscription AIS 2 regroupe 10 enseignants exerçant auprès de ces élèves, dont une enseignante spécialisée itinérante travaillant plus particulièrement auprès d’élèves en intégration.
Tous les niveaux de réponses préconisés par le Plan d’action existent donc sur l’Académie de Paris. Ailleurs, les enfants sont pris en chrge dans les classes normales mais certains enseignants doivent suivre des stages de formation au problème.
Cependant, alors que la littérature scientifique abonde sur ce sujet, que des techniques rééducatives se mettent en place, que les expériences des enseignants s’enrichissent, il n’existe pas encore de dispositifs, d’outils ou de méthodes pédagogiques de référence, appropriés aux élèves présentant un trouble du langage.
D’où la naissance de ce projet qui envisage d’aider les enseignants travaillant auprès du même type de public scolaire en faisant un état des lieux des pratiques actuelles sur l’Académie de Paris, en identifiant des stratégies pédagogiques, en établissant des liens avec les pratiques rééducatives ( orthophonie ) et enfin en essayant de réfléchir à des outils.
Le groupe de travail qui s’est constitué s’est ouvert aux enseignants exerçant dans les hôpitaux, CLIS ou UPI, dans le 1er comme dans le 2nd degré, afin d’enrichir et de coordonner leurs actions, à la fois par le domaine médical et le domaine éducatif.
Pour mener ce projet à terme, plusieurs étapes ont été nécessaires : d’abord rassembler les productions existantes, les analyser, ensuite produire des écrits pour les diffuser et les communiquer.
Dyslexies et troubles associés
Il existe un certain nombre de troubles associés à la dyslexie.
· Dyslexie associée une dysphasie ( trouble du langage oral )
· Dyslexie associée à une dyspraxie ( la dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l'absence de toute paralysie )
Dans ces cas-là il faut associer des séances de rééducation orthophonique individuelle. Ces enfants peuvent êtyre bons en mathématiques et avoir cependant du mal avec les énoncés. Des outils existent : signes Borel-Maisonny, utilisation de syllabes en couleur.
Une dyslexie/dysorthographie se manifeste dans la langue orale par quelques confusions phonologiques et dans la langue écrite par une transcription laborieuse due à des confusions entre phonèmes proches, une absence d’identification des correspondances grapho-phonémiques complexes et un stock lexical pauvre qu’il ne parvient à enrichir pour des raisons de mémorisation très difficile.
En lecture le déchiffrage est laborieux, la compréhension en est altérée.
Peu de règles de grammaire ou de conjugaison sont connues ; lorsqu’elles le sont, elles restent très déclaratives, elles ne sont pas appliquées lors de production d’écrits.
La remédiation pédagogique dans le domaine de la langue orale consiste essentiellement à aider à reformuler, organiser le discours.
Plusieurs techniques sont utilisées :
- Découpage en syllabes de couleurs alternées,
- Ecriture avec ou sans modèle
- Surlignage sur les textes,
- Travail sur divers logiciels de production de textes ( La cité des échos
),
- Utilisation systématique du dictionnaire
- Lecture à voix haute d’extraits, des consignes, des questions par l’enseignante,
- Choix d’œuvres littéraires avec alternance de passages lus magistralement en classe et personnellement à la maison
- Travail sur la langue écrite pour en faire ressortir les régularités, les similitudes ( familles de mots, conjugaisons
), jeux d’étiquettes.
- Recherche de moyens mnémotechniques personnalisés.
Exemple de la méthode Borel-Maisonny
La méthode Borel-Maisonny est une méthode d’apprentissage de la lecture qui depuis 1962 est devenue un ouvrage de référence sans équivalent : 400 000 exemplaires diffusés, 26 éditions successives témoignent de son succès
A l'origine, la méthode Borel-Maisonny est un ensemble de gestes ayant pour but de faciliter l'entrée dans le langage. D'abord, utilisée auprès des enfants sourds, cette méthode est également reprise par des enseignants qui sont en contact avec de jeunes enfants connaissant des difficultés d'expression.
La méthode : il s'agit de gestes symboliques utilisés au cours de l'apprentissage de la lecture. Il y a un geste par son et non par graphie.
Ex : Il y a un geste pour le son O. Le même geste vaut pour les différentes graphies au, eau, os, ot, aut, aud, aux, ault, eaux.
Ces gestes permettent de fixer rapidement la mémoire des formes graphiques. Ils ne peuvent par conséquent être dissociés de l'apprentissage de la lecture.
L'apprentissage de la lecture se fait en plusieurs étapes. Avant de découvrir le phonème puis par la suite son graphème, il convient de faire prendre conscience à l'enfant de ce qu'est un son et d'où il vient. Puis, on commence le travail proprement dit en travaillant sur les caractères de chaque phonèmes : vibrations orales ou nasales, position de la langue
Le geste associé au phonème permet de créer un conditionnement à l'identification de la lettre écrite et de l'articulation correspondante.
Le geste, en outre, est très utile chez les enfants présentant des troubles de mémorisation. Le phonème n'est plus un élément sonore isolé. Il a, en plus, une image visuelle qui facilitera à la fois la mémorisation mais aussi par la suite la relation phonème-graphème. Il est à noter que ces gestes disparaissent d’eux-mêmes dès que l'enfant a acquis les automatismes lui permettant de fixer phonème et graphème donc de déchiffrer.
La méthode Borel-Maisonny est une aide au déchiffrage. Pour que l’acte lire soit complet, il convient de travailler en parallèle sur le sens.
Exemple : le phonème [l] sera évoqué par un geste de doigt levé symbolisant la pointe de la langue levée, mouvement identifiée par l’index se relevant vers l’arcade incisive supérieure
La méthode Borel-Maisonny suit une progression très précise :
- l’identification de l’ensemble des lettres : chaque lettre est étudiée en association avec son son et son geste. Les consonnes sont prononcées comme dans le langage courant (on dit p et non pé).
- On utilise un cache pour lire les syllabes. En syllabant, on n’oublie de travailler la réversibilité (ca-ac).
- l’association de trois lettres tantôt la voyelle entre 2 consonnes (pil), les consonnes en succession (pli)...
- l’introduction de l’écrit : lecture et orthographe sont liés au niveau de l’apprentissage. Progressivement, on amènera la grammaire et les fonctions des mots.
Breil Isabelle
Bibliographie
La méthode Borel Maisonny et leurs exercices
· Bien lire et aimer lire T1 Clotilde Silvestre De Sacy - ESF -
· Bien lire et aimer lire T2 - Clotilde Sylvestre De Sacy - ESF -
· Bien lire et aimer lire T3 Cahiers d’exercices - Yves Blanc - ESF
Vous trouverez les gestes Borel sur les sites suivants :
· Page d’Isabelle Breil
http://membres.lycos.fr/isabellebreil/BorelMaisonny.htm
· La petite souris :
http://lps13.free.fr/contenu/plus/photos_BM.htm
Une approche posturale de la dyslexie
Soigner le syndrome de déficience posturale ( S.D.P. ), aiderait à traiter la dyslexie. Une approche innovante et une nouvelle voie de traitement aux résultats encourageants.
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé ( OMS ), la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. Il s’agit également d’un trouble persistant de l’apprentissage du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à sa maîtrise ( lecture, écriture, orthographe... ). Les causes et les traitements sont à l’heure actuelle discutés et controversés et ne font l’objet d’aucun consensus médical.
Pour cette raison, l’enfant et ses proches sont bien souvent ballottés de praticien en praticien, orthophoniste, psychologue, pédiatre, neurologue, etc. Il y aurait pourtant urgence à se mettre d’accord, la dyslexie étant un véritable problème de santé publique : 10 % de la population scolaire est concernée.
« Son traitement est classiquement confié aux orthophonistes et aux psychologues, constate le Dr Gabriel Elie, ophtalmologiste à Brest. La stimulation du cerveau permet à certains enfants de « vivre » avec leur dyslexie, mais d’autres continuent à avoir des troubles importants. Les capacités intellectuelles sont tout à fait normales et pourtant les difficultés de lecture persistent. Il n’y a jamais eu d’évaluation des résultats obtenus par les traitements, en particulier par l’orthophonie. »
Parce que son petit-fils de 8 ans était concerné, le Dr Gabriel Elie s’est intéressé à d’autres approches et a découvert le syndrome de déficience posturale ou proprioceptive (S.D.P.) et son rôle dans la dyslexie.
Le syndrome de déficience posturale
Le traitement postural de la dyslexie est né au Portugal dans les années 1980, de la rencontre du Dr Martin Da Cunha, médecin en rééducation fonctionnelle et du Dr Da Silva, un ophtalmologiste. L’individu a la perception de son corps et de sa situation dans l’espace. On habite son corps et on contrôle ses gestes. Dans ce mécanisme, les yeux et la posture sur les pieds sont fondamentaux. L’enfant dyslexique localise mal les différents segments de son corps. Il accommode mal. Il rate le test main-œil mettant en évidence un dysfonctionnement entre la perception visuelle et le geste. C’est comme un manque de concordance entre ce qu’il voit et ce qu’il sent avec sa main. Ce trouble, ou syndrome, se diagnostique aisément, pour peu que l’on se livre à un examen approfondi. Ces enfants ont aussi, souvent, des contractions et des points douloureux provoqués par de fortes tensions musculaires. Ils sont mal campés sur leurs jambes et ont des problèmes d’équilibre. Ils sont parfois sujets aux entorses et aux vertiges.
La rééducation posturale
Le traitement repose sur la prescription de lunettes à prismes qui permettent d’agir sur les muscles oculaires, de semelles pour améliorer la posture, le tout assorti à une rééducation posturale : des exercices à effectuer régulièrement. Les prismes dévient la lumière. Ils modifient la direction du regard et agissent ainsi sur la tension des muscles oculaires. Les muscles qui se contractaient indûment se relâchent, jusqu’au bas du corps. « Lorsque l’on porte des lunettes à prismes, explique le Dr Gabriel Elie, l’œil envoie des informations qui aident à mettre en place de nouvelles commandes cérébrales. Peu à peu, les lunettes régularisent la localisation spatiale des mots à lire. La puissance et l’orientation du prisme dépendent du type de S.D.P. Pour chaque verre, il faudra compter 20 euros de plus qu’un verre normal.
Les parents doivent veiller à ce que l’enfant effectue régulièrement ses exercices de reprogrammation à la fois respiratoire et posturale. Ceux-ci lui permettent de mieux marcher et de se tenir correctement debout. Il en existe aussi pour adopter de bonnes attitudes de lecture et d’endormissement. Ce travail global permet de décontracter le corps et calme les enfants trop remuants.
Un centre de multipraticiens
« Traiter le S.D.P., affirme le Dr Gabriel Elie, permet une amélioration significative de la dyslexie dans un grand nombre de cas, et cela simplement à l’aide de lunettes et de semelles. Les lunettes ressemblent à toutes les autres et n’attirent pas le regard. Quant aux semelles de posture, fabriquées sur mesure et glissées dans les chaussures, elles sont totalement invisibles. »
Pendant de nombreuses années, seuls quelques ophtalmologues éparpillés dans l’Hexagone proposaient cette approche. L’ouverture à Paris, en octobre 2006, d’un centre thérapeutique (1) regroupant une équipe pluridisciplinaire ( pédiatre, orthoptiste, ophtalmologue, podologue ), offre de nouvelles perspectives aux parents. Ce centre regroupe en un même lieu les différentes compétences nécessaires au dépistage, au diagnostic et à la prise en charge du syndrome.
Pour les parents, le principal bénéfice est d’avoir tous les interlocuteurs sous la main. L’enfant n’est plus ballotté entre différentes structures. Le protocole de soins s’étale en général sur deux ans avec une première consultation qui dure au minimum une demi-journée. La plupart du temps, les enfants continuent parallèlement l’orthophonie jusqu’à l’amélioration de la lecture.
Martine Laganier
(1) Centre médical dédié au soin de
la dyslexie Prodys. 11, bis avenue
Mac Mahon,
75017 Paris.
Tél. : 01 45 74 10 10.
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