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Généralités et résection

Cancer de la prostate, les hommes en danger

Résection  de la prostate
 
- Figure-toi que pour la résection (grattage) de la prostate j'ai consulté deux urologues; le premier, un gars de la vieille école,  m'a fait faire des examens longs et minutieux,... Sa conclusion ? ablation pure et simple, conséquences: (passées sous silence)... impuissance et incontinence de la vessie probables, ce gus-là a dû passer sa vie avec un bistouri dans la poche, un artiste du découpage; le second, jeune, ancien interne des hôpitaux, assistant de professeur au CHU, 1 heure passée en salle d'attente, 5 minutes de consultation et rendez-vous pris pour le grattage par les voies naturelles: moralité, deux avis valent mieux qu'un.

- Espérons que le second avait raison...Mais je sais que si ce n'est pas cancéreux, on se contente de la résection.

- On va continuer de parler santé puisque c'est un sujet qui sans nous passionner, nous intéresse en ce moment, je savais qu'il y avait une corrélation entre un rapport sexuel et le taux de psa, en effet, le volume de la glande prostatique varie en fonction de l'activité de cette dernière, le psa est entre autre proportionnel au volume de la prostate, je m'en suis rendu compte suite à une hyper activité dans ce fucked domaine et une montée alarmante conséquente lors d'un contrôle de routine d'analyse sanguine avec psa (total), j'ai donc eu droit après 3 semaines de délai à un autre examen psa libre/psa total avec des résultats satisfaisants. (Inutile de te dire que pour en arriver là, j'ai fait tomber la courbe de mes ébats amoureux dans mes godasses mdr)

- En résumé, le marqueur augmente en fonction du volume de la glande, mais il peut augmenter simplement lors d’une érection ou d’un rapport, d’un simple toucher rectal...

- Tout ce que tu dis est vrai pour un adénome bénin. Ce qui est à surveiller, c'est la tumeur maligne qu'on ne détecte que par biopsie!!!


 
Cancer de la prostate
deuxième cancer de mon époux

 

A quoi sont dus ces saignements, aux conséquences de la biopsie ?
Je pense qu'il a besoin de "calme" pendant un laps de temps et surtout pas d'excitation; paradoxalement, toi tu as besoin de maintenir ton équilibre, cela doit être difficile à vivre cette situation, pour toi.
Tu es coincée mais heureusement, tu cherches une porte de sortie et tu vas la trouver, c'est ton combat.

 

Qu'est-ce que c'est ?

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent de l'homme. Il représente la deuxième cause de mortalité par cancer chez l'homme.

Ces dernières années, le nombre de nouveaux cas a considérablement augmenté dans les pays en voie de développement en raison de la diffusion de son dépistage, qui permet de prendre en charge la maladie de façon plus précoce.




Causes et facteurs de risque

Le cancer de la prostate survient chez l'homme de plus de 45 ans. Sa fréquence augmente avec l'âge. Il est quasi-constant chez les sujets de 100 ans.

Il existe un facteur ethnique important, et la population la plus touchée est la population noire américaine. A l'inverse, le cancer de la prostate est très rare chez les asiatiques.


Certains facteurs génétiques ont été mis en évidence dans les populations à risque.

Certains facteurs environnementaux, en particulier alimentaires, sont probablement en cause mais restent à l'étude.



Les signes de la maladie

Très souvent, le cancer de la prostate évolue sans le moindre symptôme. En effet, contrairement à l'hypertrophie bénigne (adénome), le cancer se développe en périphérie de la prostate à distance de l'urètre. Il n'est donc que rarement responsable de troubles urinaires.

A un stade localement évolué, le cancer de la prostate peut entraîner des troubles urinaires : difficultés à uriner, besoins fréquents, sang dans les urines…


A un stade très avancé, il peut être responsable de douleurs au niveau de l’anus et du rectum (par compression du rectum) ou de coliques néphrétiques (par compression ou envahissement d'un uretère).

Au stade des métastases à distance, il peut engendrer des douleurs osseuses et/ou une altération de l'état général : dégoût des aliments, perte de poids, fatigue.


La consultation

L’acte important de la consultation dans le cadre du dépistage de ce cancer est le toucher rectal. Typiquement, la prostate contient alors un ou plusieurs nodules durs, dont les contours sont irréguliers.

Un toucher rectal normal n'élimine pas la présence d'un cancer car d'une part certains cancers débutants ne sont pas palpables, et d'autre part le toucher rectal ne permet pas d’examiner toute la glande.



Examens et analyses complémentaires

Le dosage sanguin du PSA (prostate specific antigen) est le seul examen complémentaire fondamental. Le PSA est fréquemment élevé mais peut être normal. Son degré d'élévation est proportionnel à l'extension du cancer, de sorte que le taux de PSA donne une idée de la diffusion du cancer. Il existe d'autres causes d'élévation du PSA comme l'adénome, l'infection ou les traumatismes de la prostate.

Un taux de PSA modérément élevé peut être expliqué par la présence d'un adénome de prostate. Il peut être alors nécessaire de surveiller l'évolution du PSA à plusieurs mois d'intervalle. Une élévation rapide traduira la présence d'un cancer tandis qu'une stabilité ou une élévation lente sera en faveur d'un adénome.


Le dépistage du cancer de la prostate repose sur un dosage annuel du PSA (associé à un toucher rectal) chez les hommes de plus de 50 ans ou plus jeunes dans les populations à risque.

Le PSA permet de détecter un grand nombre de cancers débutants alors que l'examen est normal.

En cas d'élévation suspecte du PSA et/ou d'anomalie au toucher rectal, il faut réaliser des biopsies (prélèvements à l'aiguille) de la prostate qui seules permettront d'affirmer le diagnostic.

L'échographie prostatique réalisée par l'intérieur du rectum peut montrer une zone suspecte et une vascularisation importante (présence de nombreux vaisseaux). Certaines équipes l'utilisent dans le dépistage du cancer de la prostate, mais son intérêt est très discuté.

En cas de cancer prouvé par les biopsies, un bilan de l'extension du cancer est nécessaire avant de proposer un traitement. Ce bilan inclue un scanner abdominal et pelvien à la recherche d'une diffusion ganglionnaire. Une scintigraphie osseuse est réalisée en cas de suspicion de diffusion dans les os (métastases osseuses) ou lorsque le PSA est très élevé.

Pour certains, la réalisation systématique d'une IRM par voie rectale permet une meilleure appréciation de l'extension locale du cancer.
Biopsies de la prostate (prélèvements de fragments de prostate)

Elles seules permettent d'affirmer avec certitude l'existence du cancer et de préciser ses caractéristiques microscopiques.


Le nombre de biopsies réalisées est variable. Les biopsies sont prélevées par voie rectale sous contrôle de l'échographie ou du doigt de l'opérateur. Elles peuvent être réalisées en consultation sous anesthésie locale.



Évolution de la maladie

Elle dépend essentiellement du stade de la maladie au moment du diagnostic. Lorsque le cancer est limité à la prostate, la probabilité de guérison après traitement est très élevé. Lorsque le cancer a franchi les limites de la prostate, le pronostic est moins bon. Le risque est l'extension locale vers la vessie, les uretères (canaux qui acheminent l'urine des reins vers la vessie), le rectum et les ganglions du pelvis. Il existe surtout un risque de métastases dans les os et d'envahissement de la moelle osseuse.



Prostate : le marqueur PSA est spécifique à l'adénome (bénin ou malin) de la prostate, la majorité des hommes développent une anomalie de cette glande, mon père et mon frère aîné ont subi l'ablation de la prostate, mon frère cadet et moi avons eu droit à une résection (grattage) suite à la difficulté d'uriner normalement...
Pour le cancer de la prostate ce que tu appelles des médicaments, ce doit être des hormones.
Te voilà rassurée sur la maladie de ton mari, je pense qu'il a un adénome bénin avec une légère expansion comme moi. Effectivement, d'après ce que je sais sur ce problème, le marqueur psa bouge en fonction du volume de la glande et bien sûr, dès l'apparition d'une tumeur maligne mais aussi pendant les érections et l’acte sexuel, le fait de passer une échographie, avec toucher rectal, augmente le taux du marqueur psa; à surveiller régulièrement tout ça.

Mon mari doit voir son médecin bientôt, nous n'avons pas encore les résultats de la biopsie. J'espère qu'il n'a pas un second cancer. Vont se poser maintenant les questions sur : opération ou non ? soin plus moderne...
Eh bien oui, il s'agit d'un second cancer!!!



 
Cancer de la prostate, les hommes en danger
 
Chaque année, plus de 40 000 hommes sont touchés par le cancer de la prostate. Plus il est détecté tôt, mieux il est traité. Ainsi un dépistage est recommandé après 50 ans.

Adénome, cancer… la glande qui fait mâle !
Petite glande masculine, la prostate est située sous la vessie, à proximité des voies urinaires et génitales. Cet organe peut être victime de diverses affections : l’infection de la prostate ou prostatite, l’adénome de la prostate ou hypertrophie bénigne et le cancer de la prostate.

 
Détectées à un stade précoce, 95 % des tumeurs de la prostate pourraient être guéries. C’est dire l’importance du dépistage. Bien que l’origine de ce cancer reste mystérieuse, certains facteurs de risques sont connus. Quelques conseils peuvent réduire le risque de développer cette maladie.

Un cancer sur quatre serait héréditaire.

Certains cancers de la prostate évoluent lentement alors que d’autres s’étendent rapidement. En fonction de son stade, différentes options thérapeutiques sont disponibles : surveillance, traitement hormonal, radiothérapie ou chirurgie. De nouvelles techniques moins lourdes sont également en cours d’évaluation.

 
Un mot sur le Cancer de la Prostate

 
"Le cancer de la prostate est devenu le premier cancer en France avec environ 50000 nouveaux cas par an actuellement.

Lorsque la tumeur paraît localisée à la prostate, trois facteurs (au moins) doivent être pris en considération afin de déterminer la nature du traitement : l'extension locale (en particulier en dehors de la capsule et aux vésicules séminales), le "score de Gleason", évalué sur les biopsies de prostate, et le taux sanguin de PSA (un marqueur tumoral).

Plusieurs études récentes indiquent qu'il faudrait également tenir compte d'un quatrième facteur : la vitesse d'élévation du PSA dans le sang.

En effet, pour les patients chez lesquels l'ablation de la prostate a été décidée, les chances de guérison diminuent clairement si le taux de PSA augmente de plus de 2 ng/ml par an avant l'intervention, et ce, de manière indépendante des trois autres facteurs. De même, dans une autre étude réalisée chez les patients considérés comme de bon pronostic sur les trois premiers critères (c'est-à-dire une tumeur qui ne franchit pas la capsule prostatique, de score de Gleason inférieur ou égal à 6 et dont le taux de PSA est inférieur à 10 ng/ml), il semble bien que l'on puisse se passer de traitement du cancer de la prostate en se contentant d'une simple surveillance si le temps de doublement du PSA est supérieur à 3 ans.

Ces données récentes ouvrent de nouvelles perspectives, à la fois pour éviter des traitements parfois traumatisants à des patients qui ne le nécessitent pas, et aussi pour proposer des traitements plus importants aux patients qui sont à haut risque de rechute malgré le traitement local."


Pourquoi ?Le choix du traitement d’un cancer de la prostate est-il limité en France à la chirurgie, à la radiothérapie, à la curiethérapie voire à la surveillance mais on ne parle pas de l’hormonothérapie. Pourquoi ?

Je crois savoir que l'hormonothérapie n'est utilisée en France que dans certains cas. La personne doit avoir plus de 75 ans. Ce traitement ne guérit pas, il prolonge il ne saurait donc être utilisé chez des hommes plus jeunes. C'est le cas de mon beau-frère qui d'ailleurs se porte très bien. Mireille



 
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Le cancer de la prostate est un cancer fréquent touchant la prostate et donc exclusivement l'homme. C'est une maladie dans laquelle le cancer se développe dans la prostate, une glande du système reproducteur masculin. Il se produit quand les cellules de la prostate mutent et commencent à se multiplier de façon incontrôlée. Ces cellules peuvent s'étendre (se métastaser) depuis la prostate jusqu'à d'autres parties du corps, surtout les os et les ganglions lymphatiques. Le cancer de la prostate peut provoquer des douleurs, une difficulté d'uriner, un dysfonctionnement érectile et d'autres symptômes.


Les taux de cancer de la prostate varient considérablement à travers le monde. Malgré tout, il est moins répandu en Asie du Sud et en Extrême-Orient, plus commun en Europe et encore plus commun aux États-Unis. Selon la Société américaine de Cancer, le cancer de prostate est moins fréquent chez les asiatiques et plus répandu chez les noirs. Pourtant, ces taux élevés peuvent être influencés par l'accroissement des taux de détection.

Le cancer de la prostate se développe le plus souvent chez les hommes de plus de cinquante ans. Ce cancer touche seulement les hommes, puisque la prostate appartient exclusivement au tractus reproducteur masculin. C'est le type de cancer le plus commun chez les hommes aux États-Unis, où il est responsable de plus de morts masculins qu'aucun autre cancer, si ce n'est le cancer du poumon. Cependant, un grand nombre d'hommes qui développent un cancer de la prostate n'éprouvent jamais des symptômes, ne subissent aucune thérapie et meurent finalement pour d'autres raisons. Beaucoup de facteurs, incluant la génétique et le régime alimentaire, ont été impliqués dans le développement de ce cancer.

Le cancer de la prostate est le plus souvent découvert au cours d'un examen médical ou en procédant à des analyses de sang, comme l'étude du PSA (antigène spécifique de la prostate). Actuellement on a remis en cause l'exactitude de l'étude du PSA et son utilisation. Une fois soupçonné, on peut confirmer le cancer de prostate en enlevant un morceau de la prostate (biopsie) et en l'examinant au microscope. Des vérifications supplémentaires, comme les Rayons X et les scanners osseux, peuvent être exécutées pour déterminer si le cancer de prostate s'est étendu.

On peut traiter le cancer de la prostate par la chirurgie, la radiothérapie, la thérapie hormonale, parfois la chimiothérapie, ou une combinaison de ces méthodes. L'âge, la santé générale de l'homme aussi bien que la mesure de propagation, l'aspect sous le microscope et la réponse du cancer à un traitement initial sont importants pour prévoir l'issue de la maladie. Comme le cancer de la prostate est une maladie d'hommes âgés, beaucoup mourront pour d'autres raisons avant que le cancer de prostate ait pu s'étendre ou causer des symptômes. Cela rend difficile le choix du traitement. Décider si on traitera ou non un cancer localisé de la prostate (une tumeur limitée à l'intérieur de la prostate) dans l'intention de le guérir est un arbitrage qu'on doit faire entre les effets favorables et nuisibles qu'on attend au point de vue de la survie du patient et de sa qualité de vie.

Le cancer de la prostate survient indépendamment de l'hypertrophie bénigne de la prostate (ou adénome prostatique). Il est dans l'immense majorité des cas un adénocarcinome.



Épidémiologie

Des foyers de cellules cancéreuses sont retrouvés dans 30 à 70 % des cas lors d'études autopsiques réalisées chez des hommes de 70 à 80 ans ; le cancer de la prostate reste néanmoins le plus souvent asymptomatique : un homme de 50 ans n'a qu'une probabilité de 10 % de connaître un diagnostic de cancer de la prostate, et de 3 % d'en mourir.

Ce cancer serait plus fréquent chez l'homme de race noire et en cas d'atteinte connue dans la famille.


Symptomatologie et circonstances de découverte [modifier]

Dans la plupart des cas, le cancer de la prostate est asymptomatique, c'est-à-dire qu'il est découvert alors qu'il n'entraîne aucune manifestation lui étant propre :

* toucher rectal réalisé à titre systématique, ou en raison de symptômes liés à une autre maladie (en particulier l'hypertrophie bénigne de la prostate),
* dépistage par le dosage sanguin des PSA (Prostatic Specific Antigen) de plus en plus fréquemment proposé, bien que ce dépistage n'ait actuellement pas montré de bénéfice en terme de santé publique,
* découverte fortuite sur des pièces de résection prostatique lors du traitement chirurgical de l'adénome prostatique.

Lorsqu'il est symptomatique, le cancer de la prostate est le plus souvent à un stade avancé. Il peut entraîner :


* une rétention aiguë d'urine,
* une hématurie,
* une impuissance,
* une altération de l'état général,
* des douleurs et/ou le dysfonctionnement ou la défaillance d'autres organes liés à la présence de métastases.




Diagnostic

L'orientation diagnostique repose sur deux éléments clés : le toucher rectal et le dosage sanguin des PSA. L'anormalité de l'un ou de ces deux éléments clés conduit à la réalisation de biopsies prostatiques. Seule la positivité de ces biopsies autorise à planifier et à débuter le traitement spécifique de ce cancer.


Clinique

* L'examen clinique fondamental est le toucher rectal.

Le signe le plus spécifique est une induration de la glande. Cette induration peut être nodulaire, elle peut également intéresser tout un lobe voire l'ensemble de la glande palpable. Une consistance hétérogène ou une asymétrie sont des signes beaucoup moins spécifiques, qui peuvent aussi bien traduire un simple adénome, notamment lorsque la prostate est de grande taille.



Biologique

* Mesure du taux de PSA.

Le PSA est une protéine normalement sécrétée par les cellules prostatiques ; on considère néanmoins qu'une cellule cancéreuse en sécrète 10 fois plus qu'une cellule normale. Cette propriété a suscité de nombreux espoirs en terme de dépistage. Le taux sanguin de PSA est toutefois augmenté par de très nombreux facteurs (volume prostatique, infections et/ou inflammations, contraintes mécaniques (toucher rectal, autre)...) ou diminué par certains traitements de l'hypertrophie bénigne (finasteride). Il est ainsi difficile de définir des seuils de significativité. Il est admis qu'un taux de PSA compris entre 4 et 10 ng/ml est douteux, nettement significatif au-delà. Certains auteurs ont proposé de rapporter le taux au poids effectif de la prostate, ou d'apprécier le rapport PSA libre / PSA total, ou encore la cinétique de croissance du taux sur 2 ans.


Marqueur encore incertain pour le dépistage, le taux de PSA est en revanche un indicateur essentiel pour le suivi et le traitement des cancers déclarés.


Dépistage

Les difficultés du dépistage du cancer de la prostate sont multiples, et l'enjeu non résolu est de différencier les formes potentiellement évolutives et dangereuses des formes quiescentes atteignant probablement un homme sur deux en fin de vie.

Le dépistage dans sa forme actuelle ne repose que sur deux examens intrinsèquement très insuffisants (dans l'optique de ce dépistage) : le dosage du taux de PSA et le toucher rectal (ce dernier pouvant retrouver un nodule ou une induration localisée). Ces examens ont une spécificité et une sensibilité faible. Plus récemment, une analyse du gène PCA3, suivi de biopsies a été proposée.


Les campagnes de dépistage ainsi réalisées permettent certes de détecter un grand nombre de «porteurs» de cellules cancéreuses, mais le risque de « surtraitement » et de morbidité afférente reste difficile à évaluer. En outre, il n'a pas été montré de façon certaine une diminution de la mortalité ni une amélioration franche de la qualité de vie chez les personnes ainsi détectées et traitées chirurgicalement[1].

Échographie avec biopsies trans-rectales [modifier]

Il n'existe actuellement aucun examen d'imagerie de pratique courante susceptible de détecter seul un foyer d'adénocarcinome prostatique avec une sensibilité et une spécificité satisfaisantes.

Contrairement à une idée encore largement répandue, et bien que cet examen soit ainsi encore souvent prescrit, l'échographie endorectale, seule, n'a pas d'utilité pour le diagnostic positif du cancer de la prostate, au regard du désagrément qu'elle est susceptible d'occasionner. Elle prend, en revanche, tout son intérêt lorsqu'elle sert à guider des biopsies prostatiques. Les autres modalités d'imagerie (scanner, IRM) ont un intérêt dans le bilan d'extension.


Technique

Une sonde d'échographie endorectale munie d'un guide d'aiguille est introduite dans le rectum. Les biopsies sont effectuées avec des aiguilles munies d'un mandrin encoché. Le mandrin pénètre le premier. L'aiguille vient le recouvrir, pour trancher et emprisonner ainsi le fragment de prostate situé dans l'encoche. Les mouvements du mandrin et de l'aiguille sont automatisés par un système de ressorts et le prélèvement est effectué en quelques centièmes de seconde. L'écran de l'échographe, muni d'un repère représentant le trajet de l'aiguille, permet, ainsi, des tirs biopsiques très précis.

Le nombre des biopsies, et l’endroit où elles doivent se faire, ne sont pas bien codifiés et de nombreux protocoles ont été proposés : le but est d'obtenir un échantillonnage aussi représentatif que possible. Actuellement, il est fréquemment réalisé 5 à 6 prélèvements par lobe, soit 10 à 12 au total. Ces nombres peuvent être diminués ou augmentés en fonction de la taille de la prostate, de la tolérance du patient, ou bien s'il s'agit d'une deuxième série de biopsies.



Préparation et déroulement

Il s'agit d'un examen fréquemment réalisé en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation, ou lors d'une hospitalisation “de jour”. Une préparation rectale (lavements) est souvent préconisée. De nombreux centres proposent désormais une antibioprophylaxie systématique (court traitement antibiotique en vue de limiter les complications infectieuses). La prise concomitante d'un traitement anticoagulant est en principe contre-indiquée et cet éventuel traitement peut faire l'objet d'un arrêt ou d'une modification temporaires.


Tolérance

La tolérance de l'examen est particulièrement variable d'un patient à l'autre. Chaque tir biopsique est en lui-même très peu douloureux. En revanche, leur répétition, et surtout la présence et les mouvements de la sonde sont les principaux facteurs d'inconfort. Les désagréments de cet examen justifient parfois le recours à une anesthésie locale ou générale. L'anesthésie locale avec un gel anesthésique (gel de lidocaïne) n'a jamais fait la preuve de son efficacité. L'anesthésie locale par injection de lidocaïne de chaque côté de la prostate (nerfs pudendaux) a montré dans de nombreuses études une amélioration de la tolérance de l'examen, toutefois incomplète, du fait de sa faible efficacité sur l'inconfort lié à la présence de la sonde. Une anesthésie « générale » légère par mélange équimolaire d'oxygène et protoxyde d'azote (“MEOPA”) a récemment été évaluée et semble très efficace dans cette indication. Elle est d'autant plus intéressante que facile à mettre en œuvre car ne nécessite pas la présence d'un anesthésiste et semble pratiquement dénuée d'effets indésirables. L'anesthésie générale « classique » est rarement pratiquée, réservée aux patients ayant beaucoup souffert au cours d'une première série de biopsies prostatiques.


Suites

Les douleurs éventuelles disparaissent en quelques dizaines de minutes. Peuvent survenir de façon assez fréquentes de petits saignements par l'anus et dans les urines, pendant 24 à 72 heures sans aucune gravité. De petits filets sanguins peuvent également se mêler au sperme, pendant plusieurs jours, encore une fois sans aucune conséquence.


Complications

Elles sont rares et exceptionnellement graves. On ne citera que les principales : saignements plus abondants, complications infectieuses (prostatite).


Anatomopathologie

Le cancer entreprend la portion périphérique de la glande, au contraire de l'hypertrophie prostatique bénigne qui intéresse la zone centrale, périurétrale.

Le diagnostic n'est porté que sur l'examen de la biopsie ou de la pièce opératoire.


La gravité de l'évolution est corrélée avec l'aspect microscopique (score de Gleason), le niveau des PSA et l'extension de la maladie.


Bilan d'extension

Bien que déterminant pour la prise en charge thérapeutique, le bilan d'extension des cancers de la prostate est ardu. En effet, les examens d'imagerie utilisables en routine ont globalement une faible capacité à montrer (échographie, scanner, IRM) ou à localiser précisément (scintigraphie) les lésions d'origine prostatique, notamment du fait du caractère faiblement vascularisé de ce cancer. L'IRM est le moins mauvais examen pour déterminer l'extension locale. L'IRM ou les scanners de nouvelle génération (volumiques) sont pratiqués pour rechercher l'atteinte des ganglions, mais seuls les ganglions dont la taille est augmentée sont détectés. De nouveaux produits de contraste en IRM, dits “super-para-magnétiques” pourraient améliorer la détection des ganglions atteints. La scintigraphie est utile pour la recherche des métastases osseuses. La tomographie par émission de positons (camera TEP, PET-scan) n'a en revanche pas d'indication, du fait du caractère très peu ou non hypermétabolique du cancer de la prostate.

 


Date de création : 05/01/2008 • 11:15
Dernière modification : 16/02/2013 • 14:40
Catégorie : Cancer prostate
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