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Après le bac ?

ET APRÈS LE BAC ?

 

La jeunesse de notre pays, dans sa grande majorité, a perdu confiance dans l’avenir et ne croit plus dans le progrès social.

Une jeunesse « en panne d’avenir »


Les Jeunes Français ont-ils raison d’avoir peur ? A peine ¼ d’entre eux disent avoir confiance en l’avenir. Au cœur de ce mal-être : le chômage, et les difficultés d’entrée dans la vie active. Selon l’INSEE, 23.8% des 15-24 ans sont sans emploi, contre 9.1% pour la population ( 3e trimestre 2009 ).
Si la crise n’a pas arrangé les choses, ces discriminations sont constantes depuis les années 80.
Qu’on songe aux sacro-saints stages, désormais institutionnalisés, qui fournissent une main d’œuvre gratuite et corvéable à merci, aux entreprises privées comme aux institutions publiques. Premières victimes de la « flexibilité », les jeunes occupent par ailleurs les emplois les plus précaires ( CDD, intérim…).
Surtout, les études et les diplômes ne protègent plus du chômage. Claire, 26 ans, diplômée de Sciences Po, bilingue, reçue au concours d’attaché territorial, après de nombreux stages, a mis plus de 10 mois avant de trouver un emploi. Elle se souvient d’ « une période d’angoisse atroce ». « Surtout quand tu crois que ton CV est bon. ». Ce sont cependant toujours les moins diplômés qui ont le plus de difficultés.



L’enseignement supérieur français ou la fiction égalitaire


Critiquée de toute part, la démocratisation de l’enseignement supérieur est aujourd’hui au cœur des débats. On lui reproche d’avoir « baissé le niveau », et en même temps, on l’estime insuffisante. Or, si les inégalités persistent, elle a apporté sur le long terme un réel bénéfice aux enfants de familles modestes en termes d’emploi et de salaire ( D. Cohen, Une jeunesse difficile )

Le nombre d’étudiants a doublé en 30 ans, pour atteindre en 2009 un total de 2,2 millions, soit la moitié d’une génération. De 1985 à 1995, la proportion de bacheliers est passée de 29 à 63%. L’enseignement supérieur français repose cependant - et c’est là sa spécificité - sur la mise en concurrence, à armes inégales, des filières et des types d’établissement, notamment universités et « grandes écoles ». Cette dualité permet au pays de préserver la fiction égalitariste ( l’université est de fait ouverte à tous, et peu coûteuse ), tout en opérant en pratique une sélection impitoyable.


Tour d’horizon en quelques chiffres :


- Selon l’INSEE, 23.8% des 15-24 ans sont sans emploi, contre 9.1% pour la population ( 3 e trimestre 2009 ).
- 2004 : 60% des Français se déclarent confiants dans leur propre avenir, mais ils ne sont que 34% à l’être pour leurs enfants.
- 1975 : 70% des bacheliers sont assurés de devenir cadres. Ils sont 25% dans le même cas en 2006.
- Entre 1975 et 2000, l’âge moyen de fin d’études a augmenté de trois ans. L’immense majorité des jeunes entre mieux armée qu’auparavant sur le marché du travail.
- Pour autant, 160 000 jeunes quittent l’école sans aucun diplôme du second cycle ( BEP/CAP/BAC ).


- Parmi eux, 1/3 ( soit 8% d’une génération ) ne peut se prévaloir d’aucune qualification. Ces jeunes ( mais pas seulement eux ) sont évidemment les premières victimes de la précarisation et du chômage.

La France a « oublié » d’accompagner sa jeunesse. C’est flagrant à l’Université où notre pays investit quatre fois moins que sur ses lycéens.

En outre et enfin, nos jeunes investissent en masse, au nom de la sacro-sainte liberté de choix universitaire, des filières parfaitement inadaptées aux besoins de l’économie, filières séduisantes certes, mais qui sont donc autant de culs-de-sac pour ceux qui s’y inscrivent.

- Disons aussi que dans les pays anglo-saxons et germaniques, les études de philologie, philosophie, histoire, etc. sont compatibles avec une professionnalisation ultérieure de haut niveau dans la finance, la direction d'entreprises, le management. Pas en France.

- Le problème plus général est de ne pas se fourvoyer sur le lien entre université et professionnalisation: contrairement aux IUT ou aux BTS, l'université n'a pas pour but  ( sauf les licences professionnelles aujourd'hui ) un enseignement professionnel immédiat, mais partout, dans toutes les filières, des maths à l'économie, elle a pour but d'élever un niveau de connaissances, de spécialiser et de renforcer un savoir théorique. Cependant, on commence à voir apparaître des passerelles avec une professionnalisation possible.

- Pour caser ceux qui font des langues anciennes, comme le dit quelqu’un, il faut passer le CAPES. Bien sûr ça a toujours été le cas !!! Ce n’est pas nouveau. Mais avez-vous regardé les pourcentages d’admission au Capes par rapport à une flopée d’étudiants en France, de toutes universités comprises. Attention, s'il y a 100 candidats en lettres classiques, deux ou trois seulement réussiront à devenir prof de lettres !!! Ce ne sont plus des examens, mais des concours. Plus de la moitié des lettres classiques n'aura aucun emploi assuré.

- Le second problème est qu'après, quand tous ces étudiants veulent travailler, on leur demande une expérience professionnelle...qu'ils n'ont pas. Certains s'en sortent en trouvant des stages, procédé dont abusent pas mal d'entreprises.

- Les DUT, les BTS et les licences pro restent une solution, mais avec une sélection sur dossier qui empêche certains de réaliser leur projet. J'ai eu la chance d'avoir été prise dans ce type de filière, mais je suis parfois inquiète pour des ami(e)s qui poursuivent des filières dont les débouchés professionnels sont flous, qui abandonnent par manque de motivation, qui ne cessent de changer de projet...

- Il faut donc penser, avant de choisir, aux débouchés possibles. Si les parents s’inquiètent, c’est surtout et aussi à cause des changements de la société à l’échelle du pays et du monde. De plus, on a voulu que tous les diplômes de terminale s’appellent « bac » et que le pourcentage des bacheliers augmente, au nom de l’égalité. Le but était honorable, mais le diplôme n’a plus de valeur. Quand quelque chose devient banal, cela perd de son intérêt.

Il a aujourd’hui des aides ménagères bachelières. Le bac général n’est qu’une porte ouverte et la licence aussi. Mon fils est couvreur avec un bac « s », un DEUG « bio » et la moitié de la licence. Il a arrêté ses études à la suite d’un cancer et par perte de courage après, devant les études. Mais nous savions que le débouché réel, le seul, n’était qu’après le concours du CAPES par exemple. Nous ne savions pas qu'il serait arrêté par une maladie.

Maintenant je vois les choses autrement. Peu importent les études, ce qui compte c’est le métier. Peu importe le diplôme, la vie se charge d’orienter. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas une bonne culture générale et des moyens pour apprendre à bien analyser les situations. Si le niveau français baisse, n’est-ce pas aussi parce que les mal orientés dans la vie, augmentent ?

Il faudrait sans doute, ( mais tout le monde va protester !!!… ) remettre les sélections, au départ des filières supérieures, et en fonction des débouchés. Ou bien, en effet, admettre que quelle que soit la filière, on puisse faire différents métiers. Il suffirait d’avoir « une tête bien faite » comme disait Montaigne.
Peut-être que la France déraille en ce moment ! Les médecins français partent à l’étranger pour payer moins d’impôts, les étrangers viennent en France croyant que c'est encore un pays de cocagne. Les cheminots se plaignent de la difficulté de leur boulot et réclament des privilèges, alors que les couvreurs ( entre autre !) souffrent plus qu’eux et sont payés au SMIG, sans aucun privilège. Et on réclame des maçons et des couvreurs de l’extérieur !!! au lieu d’ouvrir, de favoriser et de valoriser les filières artisanales. Oui, je sais on fait de la pub pour ces filières, mais elles sont toujours payées au Smig, les protections sont négligées au nom du rendement, et la retraite ??? Vous voyez un couvreur entre 65 et 70 ans sur un toit ? Où va notre belle France ?
Pourquoi ne parle-t-on pour les français que de hauts niveaux d’étude, que de direction d’entreprise, de management… Et après, on proteste si l’on fait venir des étrangers pour faire les métiers d’artisan. C’est cet esprit qu’il faudrait bouleverser, qu’il faudrait faire évoluer !!! Tous ces jeunes qui vont traîner à la fac jusqu’à 30 ans !!! Comment financeront-ils leur retraite, comment atteindront-ils 40 annuités ou plus ?!!!



 

Licence Professionnelle Industries chimiques et pharmaceutiques



L’entrée en licence professionnelle s’effectue après l’acquisition par exemple des diplômes ou éléments de formation suivants : DEUG Sciences de la Matière, Sciences de la Vie et de la Terre ; L2 de Chimie, L2 de Biologie, DEUST de Biotechnologies, BTS Chimie, Biologie, Qualité industries alimentaires et pharmaceutiques, DUT Chimie, Biologie, Mesure physique, …DPCT Génie Biologique, Génie des Procédés (au travers d’une VAE), DETAB Diplôme d’Etat de technicien d’analyses biologiques ( au travers d’une VAE )
Un socle scientifique minimum est requis pour cette formation. Par conséquent une évaluation préalable du niveau de chaque candidat ( dossier et entretien ) permettra de statuer sur les besoins d'une remise à niveau dans un des domaines suivants : chimie, biologie, physique, mathématiques.
Cette formation en un an s’appuie sur une formation à la fois théorique et pratique mise en œuvre dans un stage industriel et un projet avec tuteur.
Elle est proposée en formation initiale ou continue.

 


Date de création : 05/01/2008 • 09:39
Dernière modification : 02/06/2013 • 08:14
Catégorie : Education
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