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Relations parents/enfants

Les relations entre parents et enfants

Une maman
Apprivoise la différence
Avec un fils dans son enfance

Une maman
serre un bébé dans ses bras
Pour éviter les tracas

Une maman
Guide un enfant par la main
Pour effacer le chagrin

Une maman
Caresse un front si rebelle
Et Voit  un être en colère

Une maman
Accusée de tous les maux
Est pourtant un lien si beau

Qui craint par-dessus tout de décevoir

Une bonne éducation ?
Ne jamais fermer les yeux sur une bêtise et donner les armes pour réussir au mieux. Ne pas bêtifier avec les gamins comme si on parlait toujours à un nourrisson, et même pourquoi parler ainsi à un nourrisson ? Ne pas en faire des dieux non plus. Aimer et rester ferme.


De façon générale, les relations entre parents et enfants ne sont pas toujours simples. Les psychologues et les psychanalystes s'accordent généralement pour dire que le lien qui unit une mère à son fils est le plus complexe de tous. Résultat ? La mère est souvent accusée d'être à l'origine de tous les maux qui affectent son fils : son manque d'autonomie, ses problèmes d'engagement, ses accès de colère, il reste à l'affût de la moindre marque de jugement, voire de pitié qui ne sont souvent qu'interprétation personnelle, pour y riposter avec rage... tout y passe ! Mais qu'y a-t-il donc dans la relation mère-fils qui soit si problématique ? Le débat perdure, mais quelques hypothèses méritent d'être explorées.


La différence

Lorsqu'une femme met au monde une petite fille, elle sait un peu à quoi s'attendre. Lorsque le nouveau-né est un garçon, en revanche, la mère plonge dans l'inconnu. Le petit qu'elle a porté en elle, qu'elle tient maintenant dans ses bras, n'est pas comme elle. Pas moyen, dans un tel cas, de fonctionner instinctivement, en se référant à sa propre expérience de femme. Impossible aussi de reproduire les comportements de sa propre mère à son égard, de recréer sa propre enfance. Pour apprivoiser la différence et pour compenser en quelque sorte sa peur de ne pas savoir s'y prendre, la mère a tendance à couver son fils plus qu'elle ne le ferait avec une enfant de sexe féminin. La relation entre le fils et la mère a ainsi tendance à être symbiotique.

Le fils est non seulement différent de sa mère, il est encore à ses yeux un représentant du sexe opposé. Cela semble évident, mais la situation peut être complexe quand la maman, souvent inconsciemment, traite son fils comme un substitut d'homme, alors qu'elle a été déçue, délaissée ou abandonnée par son partenaire légitime.
Le psychanalyste Guy Corneau a expliqué que, dans une société où le père jouait un rôle très effacé au sein de la cellule familiale, la mère avait tendance à reporter ses attentes sur le fils. La mère dans ces conditions peut étouffer son fils d'amour et celui-ci, qui n'aime personne autant que sa mère, craint par-dessus tout de la décevoir. Résultat ? Les relations mère-fils sont souvent des relations amour-haine... ) C'est une porte ouverte sur des accès de rage.  Par ailleurs, un fils surprotégé par sa mère risque de se retrouver avec une faible estime de soi à l'âge adulte.


L'indispensable séparation

Pour que la relation entre mère et fils puisse évoluer de façon à ce que les deux parties soient en mesure de s'épanouir, il faut qu'il y ait séparation. Bien sûr, celle-ci n'a pas à être définitive ! Tout simplement, la mère doit accepter de laisser le fils développer son autonomie et son individualité. Les stades du développement, tels que définis par Freud et ses successeurs, aident à mieux comprendre les modalités de cette indispensable rupture.
Vers l'âge de deux ans, l'enfant commence à explorer son territoire. Il a besoin de gagner un certain contrôle. Il fait mine de s'éloigner de sa mère, mais a besoin de la savoir toujours proche et disponible. La mère doit accepter le désir qu'a le petit d'explorer son univers, tout en continuant à lui prodiguer son amour.
Vers cinq ou six ans se termine la période correspondant au complexe d'Œdipe.  Il prend alors mieux conscience de la différence entre lui et sa mère et tend à prendre ses distances. Cela ne veut pas dire qu'il n'aime plus sa mère ! Celle-ci, encore une fois, doit respecter le besoin d'espace de son enfant. À la puberté, le processus de séparation s'accentue et est parfois caractérisé par une dynamique de conflit. Cela est causé par la difficulté qu'implique cette rupture.
Il convient de ne pas s'inquiéter outre mesure ! Ce n'est pas parce qu'une mère aime son fils que celui-ci développera automatiquement une névrose... Il est important de favoriser le développement de l'autonomie de l'enfant, en ne faisant pas tout  à sa place. N'ayez pas peur s'il connaît parfois des échecs; après tout, on apprend de ses erreurs ! Par ailleurs, il est primordial de mettre en place des règles claires, de poser des limites et d'exercer une discipline cohérente. Mais s'il n'est pas sain de permettre au gamin de faire tout ce qui lui plaît, il ne faut pas tomber dans l'excès contraire et le critiquer sans cesse. Finalement, il faut encourager l'enfant à exprimer ses émotions, et ce, dès son plus jeune âge. La société tend à pousser les garçons à réprimer leur sensibilité et leur côté féminin, ce qui nuit à leur plein épanouissement.
Les dernières décennies ont été marquées d'une part par une présence accrue du père dans la famille unie et une volonté de sa part de s'impliquer davantage dans l'éducation de sa progéniture. Cela a pour résultat de corriger quelque peu le déséquilibre qui caractérisait la triade mère-père-enfant dans la famille traditionnelle. D'autre part, on rencontre plus de femmes monoparentales qu'avant. Elles, plus que les autres, doivent faire attention aux dérives potentielles de la relation mère-fils. L'idéal est que l'enfant, même élevé par sa mère, soit exposé à un ou plusieurs modèles masculins consistants.  Après tout, l'intention consciente qui pousse la mère à couver son enfant est bonne. Elle croit ne vouloir que son bonheur et sa sécurité. Il faut seulement qu'elle accepte que ce bonheur ne sera atteint que dans la mesure où le fils aura la possibilité d'exister en tant qu'individu à part entière.

D'après Jeanne Dompierre, rédactrice Canal Vie

Les relations parents-enfants au quotidien

La Délégation Interministérielle a souhaité réaliser une enquête auprès de parents de collégiens, afin de comprendre quelles étaient leurs relations au quotidien.

Plus précisément, il s’agissait d’évaluer la proportion de parents rencontrant aujourd’hui des difficultés dans l’éducation de leur enfant, de quels types étaient les problèmes rencontrés et la manière dont ils y faisaient face, seuls ou en faisant appel à une aide extérieure.

Ipsos a donc réalisé une enquête sur ce thème les 20 et 21 décembre 2006, auprès d’un échantillon national représentatif de 502 parents ayant au moins un enfant âgé de 11 à 16 ans.

Dans l’ensemble, les relations entre parents et enfants cet âge sont assez bonnes pour la très grande majorité des parents : le dialogue existe et les parents ont globalement le sentiment de savoir gérer les difficultés éventuelles rencontrées par leurs enfants, seuls ou en se dirigeant vers une aide spécialisée.

Pour autant, une proportion non négligeable de parents se sentent démunis, voire dépassés par certaines situations, et le sentiment qu’il est aujourd’hui plus difficile d’élever un enfant domine.

.Télécharger realtions_parents_enfants


Date de création : 05/01/2008 • 05:57
Dernière modification : 30/11/2013 • 07:53
Catégorie : Education
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