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A l'annonce de la création d'un parti démocrate, au lendemain du 1^er tour des présidentielles, les adhésions massives ont fait penser à un "tsunami " . L'annonce de l'élection de François Bayrou à la tête du Mouvement Démocrate a été accueillie par un tonnerre chaleureux d'applaudissements.

Cet enthousiasme fait plaisir. Je crois FB honnête, de plus, pour le peuple, il se présente comme venant du peuple et de l'enseignement. Je veux bien aussi lui faire confiance. Sinon à qui faire confiance aujourd'hui ? Mais ce n'est pas avec des réactions presque fanatiques qu'on doit juger un homme. Il faut toujours garder une marge pour analyser calmement ses idées. Mireille

En 1981, pour imposer son pouvoir F. Mitterrand à incorporé le centre gauche dans l’union de la gauche, obligeant l’UDF à nouer des partenariats systématiquement avec la droite ( RPR, puis UMP ) et non avec la gauche.
Aujourd’hui lorsqu’on connaît les idées et les valeurs défendues par J.Delors, M.Rocard, et d’autres, on mesure qu’une l’alliance du MoDEM avec ces figures importantes du PS, est plus logique qu’une alliance de ce courant du PS avec le PC ou l’extrême gauche.
L’UDF était devenu, avec l’alliance systématique des « copains d’abord de droite » un parti de notables, ou la position des élus différait de celle des militants et sympathisants qui eux sont de plus en plus demandeurs de soutiens et de valeurs humanistes, proches de celles défendues par un grand nombre de membres du PS, ils ne veulent plus par exemple que les logements sociaux cèdent la place à des résidences de standing pour les privilégiés, tels que de nombreux élus UMP le défendent, et ils veulent que le quota de 20% de logements sociaux soit respecté, ils ne veulent plus que des partis dominent la vie politique, mais plus de démocratie.
Le MoDEM présidé par Fr Bayrou a fait bouger l’UDF provoquant une ligne de fracture avec les conservateurs de l’UDF, qui ont rejoint le Nouveau Centre, qui certes annonce des valeurs communes avec le MoDEM, mais qui par sa pratique d’alliance à « droite toute » ne se donne pas les moyens de la mise en œuvre.
Même si Nicolas Sarkosy, comme François Miterrand l’avait fait, essaie d’empêcher l’émergence d’un vrai centre, la recomposition du paysage politique Français peut démarrer dans l’avenir, d’autant plus qu’un grand courant du PS est en train, à sa manière, de changer sa vision, de faire de la politique dans le sens proposé par Fr Bayrou.
Au XXI^e siècle, on ne peut pas continuer à devoir choisir entre la «gauche », et la « droite » alors qu’on n’est même plus capable de définir ce que c’est être de « gauche », être de « droite », que par exemple il n’y a pas plus ultra libéral que les anciens gouvernements «communistes » ( voir la Chine et le Vietnam ), et qu’on a l’expérience de 1981, ou la grande idée de gauche des « nationalisations » a coûté cher, sans rien changer du mode de gestion des entreprises concernées.
Par contre, il faut rétablir une démocratie qui s’oppose à la présidentialisation « monarchique » style Sarkosy, sans tomber dans un système où le citoyen devrait décider de tout.
Nier que dans tout domaine il faut un « chef » conduit à une impasse, il faut des citoyens égaux en droits, des dirigeants et des dirigés, une majorité, de véritables droits

Il est impérieux, certes avec une part d’utopie, de rechercher à réunir tous ceux qui refusent les excès de la civilisation du chacun pour soi, et que chaque citoyen prenne conscience que l’intérêt de la collectivité ne coïncide jamais totalement avec l’intérêt individuel.
Le MoDEM doit à l’avenir, proposer d’étendre la solidarité, permettre le progrès social, la démocratie par des alliances qui ne doivent plus être basées sur des notions classiques « droite » « gauche » mais sur des forces qui ont des approches différentes mais qui se complètent.
Dans une société française ou le « bipartisme politique » règne depuis plusieurs siècles ( monarchie/république; capitaliste/ouvrier; gauche/droite ) c’est difficile de faire comprendre que face aux mutations mondiales, il faut s’adapter, moderniser les partis politiques, pour construire des avancées durables, afin qu’ils continuent d’être source de progrès social pour le citoyen, et non au profit seulement de quelques uns.
C’etait l’ambition du MoDEM, mais pour le moment, il est loin d'avoir réussi.