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Nouvelles familles

Nouvelles familles, nouvelles relations

http://www.cours-de-droit.net/droit-de-la-famille/les-effets-du-concubinage,a3266188.html

- Oui ma morale équivalait à une prison pour elle et aussi pour moi. Une psychologue m'a dit que j'avais mis ma femme dans une " cage dorée". Que je la considérais peut-être comme une icône. Que je voulais une épouse comme ma mère, calme, à la maison, qui n'élève pas la voix, qui fait bien à manger, ...

Pourquoi n'est-il pas resté avec sa mère ?

Remarquez les termes employés : " Je voulais ", " calme "  " manger ". Y a -t- il un seul mot qui tienne compte de l' " Autre " ?

Séparation à plus de 50 ans avec 6 enfants.

- Le temps sèche mes larmes et me fait comprendre combien les chemins divergent. Le 29 décembre, devant le notaire, ma femme achète sa maison et je dois lui donner plus de 70 000 euros. Je racle les fonds de tiroir ... C'était de l'argent destiné à nos vieux jours ... Pour elle, voilà un projet qui va enfin vers son terme. Son papa (que j'apprécie) va encore lui donner de l'argent afin de limiter son crédit à la banque.
Décidément, en facilitant la vie matérielle de sa fille, il finance notre séparation. Dans sa conscience ça doit lui faire tout drôle ...

Pour moi, toujours de grandes solitudes, mes enfants mariés préférant l'ambiance si douce de leur grand'mère.
Mes 3 dernières filles m'entourent très bien, tout en sachant qu'un jour elles seront autonomes et ce sera super pour elles.
J'essaie de ne pas trop montrer que je tiens à leur présence pour qu'elles ne culpabilisent pas de me laisser, un jour, pour un jeune-homme plus affectueux que moi ... Lol !


- J'espère que tu vas bien après votre séparation et que ta phase de " détachement " continue. c'est en effet la seule solution... Cela me paraît normal qu'elle veuille que tu ignores son programme . Pour elle il ne te regarde plus, tu n'es plus son compagnon. Et même en couple, je pense qu'il y a un jardin secret à respecter pour chacun. Par contre si ses amis sont aussi tes amis... tu n'as pas à tenir compte de ses avis. Ce sont las amis qui sont concernés. A eux de choisir entre vous ou de vous garder tous les deux comme amis.
J'espère aussi que tu te reconstruis peu à peu. Ne passe pas ta vie à poursuivre les vidéos sur l'adultère, change de thème... pour ton bien.

Pour situer rapidement le contexte, je suis avec une fille depuis quelques mois seulement. C'est une fille que j'avais rencontré il y a 15 ans environ et que je n'avais plus revu depuis. Passé la surprise de la retrouvaille, on est allé un peu plus loin jusqu'à sortir ensemble et depuis je vis sur un nuage nous sommes très attaché l'un a l'autre.
Du début de la relation jusqu'au 2 semaines dernières, c'était des mots doux à tout va, aussi bien par s.m.s que par mail. A n'importe quelle heure on s'écrivait et on se répondait immédiatement. On voulait tout le temps se voir.. bref le grand amour.

Seulement voilà, depuis 2 semaines elle a brutalement changé d'attitude. Elle a commencé par ne plus me répondre systématiquement a mes s.m.s  et ne plus forcement me montrer de signes d'affections. Plus de " je t'aime ",
juste des sourires quand c'est moi qui le lui disais. Et c'est pendant cette même période que son " meilleur ami " a refait surface après avoir subitement disparu de la circulation, chose dont elle a souffert. Ce meilleur ami est une personne qu'elle a connue uniquement sur internet depuis quelques années sans jamais le voir ( uniquement en photos ) et quand elle me parle de lui .... je pense que même superman ne pourrait pas rivaliser face a lui. D'après elle c'est la seule personne au monde qui l'a connait par cœur, la seule personne au monde avec qui elle peut parler pendant des heures et ils se connaissent tous les deux par cœur sans jamais s'être vus. (il habite très loin)
J'ai essayé d'en savoir plus et je lui ai demandé franco si elle voulait stopper la relation et quel sentiment elle avait vraiment pour lui. Elle m'a répondu que ses sentiments n'avaient pas bougé d'un pouce pour moi, qu'elle avait conscience qu'elle était moins présente dans la relation mais que c'était uniquement dû au fait qu'elle a des gros, très gros problèmes familiaux ( ce qui est vrai ) donc elle est moins démonstrative avec moi mais n'en pense pas moins. Quant à l'ami en question, elle m'a affirmé avec force et conviction qu'il restait son meilleur ami et point barre, qu'elle ne pourrait en aucun cas sortir avec lui car elle le considère comme son "petit frère ". Ma copine est quelqu'un de très franc et ne passe jamais par 4 chemins.. quand elle me dit tout ça je la crois mais peut être qu'elle se trompe elle même ? je n'en sais rien. Pour enfoncer le couteau dans la plaie, ils ont décidé d'enfin se rencontrer après tout ce temps, elle l'invite donc chez elle prochainement mais d'une certaine manière assez élégante, elle m'a fait savoir que je n'étais pas convié. ( on va prendre un week end ensemble pour avoir du temps pour nous parce que le week end prochain il y a machin qui descend me voir )

Toujours est-il que je souffre de cette situation, j'ai redoublé d'efforts pour lui montrer que je l'aime, elle est touchée chaque fois, mais par la suite, rien ne redevient comme avant. Parfois je lui écris le petit texto habituel du soir avant de me coucher
elle ne prend parfois même pas la peine de répondre. En ce moment, ça fait 2 jours que je ne lui ai pas écris, que je ne l'ai pas appelée et.... elle non plus.... surtout que je suis persuadé que ces deux-la, par contre sont ensemble, au moins pour discuter, pendant ce temps la.

Je ne comprends plus rien
je ne sais pas quoi en penser.. Beaucoup de personnes autour de moi pensent que les choses se présentent mal pour moi car une relation d'amitié aussi spéciale finit toujours par aboutir à plus..
Je suis tellement triste...

- Oui c'est sûr que l'on peut parler de changement profond dans un couple entre 40 et 50 ans. Mais personne ne nous avait prévenus. Les gens disaient : "Ah, devenir grand-mère, mais ce n'est que du bonheur. " Pour nous ça correspond à l'éclatement de tout notre référentiel ".

 Peut-être nos références étaient-elles dépassées, étouffantes, si on veut positiver, on va dire que c'est peut-être bon de tout envoyer balader. Je ne le crois pas. On peut se remettre en cause, mais tout casser comme ça, je ne pense pas que ce soit une solution. Car "bonjour" les dégâts et la souffrance.

 "Le démon de midi" : encore une fois, vous tombez juste car je crois que ma femme s'est sentie rejetée par moi dans son corps. Elle a eu besoin de plaire, de sentir de la tendresse, et pourquoi pas, de rechercher un " jeu sexuel " plus sympa ailleurs. Elle ne cesse de me dire que c'est " sa vie privée ", et sa liberté enfin retrouvée. Elle ne veut plus se forcer à rien du tout.

 Le silence de mon épouse : pour moi, c'est dur de ne pas entendre un mot lors d'un déplacement d'une heure en voiture par exemple. Et lorsque je lui parle quelquefois, elle n'est pas gênée de quitter la pièce avant que ma phrase ne soit achevée. Ou encore de ne pas me répondre si je lui pose une question. Je lui dis : " Mais tu me traites vraiment comme un chien. Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Tu veux me punir ? "

Longtemps je me suis dit que l'on pouvait vivre comme ça, que c'était son tempérament. Mais aujourd'hui quand je vois les dégâts et l'état de renfermement de son petit cœur si tendre autrefois, je me dis que c'est grave de ne pas plus soigner le dialogue dans un couple. On  croit que ça roule, mais on tombe de haut quand il se met un grain de sable dans le rouage.

C'est vrai que nous sommes pour le moment très préservés de la maladie physique. Je connais en effet des familles très frappées par des séries de cancer, et on dirait alors comme une malédiction qui s'abat sans raison. Je comprends bien que le message d'un Dieu d'Amour ne passe pas dans un tel contexte.

 Pour les services rendus à la maison, il suffit que je prépare le dîner pour qu'elle n'y touche pas, prétextant qu'il y avait des restes à finir ou que mon plat est trop brûlé. Si je l'aide à éplucher des légumes ou des fruits, ça tombe toujours mal. Il suffit que je veuille l'aider à porter quelque chose pour qu'elle me dise que je suis toujours dans ses pattes. Elle ne veut pas avoir de merci à me donner je crois. Tout est à rejeter chez moi pour le moment. Il faut laisser passer du temps je pense, 6 mois, 1 an et peut-être plus!

 Pour ma brouille avec les beaux-parents de ma fille, il y a en effet trois attitudes :

 Leur demander pardon, mais il faut être deux : un qui donne son pardon et un qui le reçoit.

 Si je n'ai pas la sincérité et l'humilité de le demander, ça ne marchera pas.

 Et si eux, n'ont pas le vrai désir de m'accepter comme " regrettant " le geste, ça ne collera pas non plus.

 Il faut laisser passer du temps. Cela vient de faire trois ans !

 Ce serait pourtant une belle démarche pour des chrétiens.

 Choisir le statu quo : on ne se dit plus rien, on campe sur nos positions, on reste dans notre souffrance chacun de son côté. Cela ressemble à de l'entêtement et c'est un peu " maso " je trouve.

 Se dire qu'il y a des choses plus graves dans la vie et je fais comme si de rien n'était.

 C'est une optique que je n'avais jamais envisagée. C'est attirant comme réflexe, mais dur pour moi car je ne pourrai jamais oublier. de plus, cette attitude pourrait être perçue aussi comme du mépris, ou du je m'en foutisme.

Surveiller ma femme : vous avez vu juste car je suis très tenté de la suivre et de fouiller son sac ou son portable, pour mieux être près d'elle puisqu'elle ne me parle pas. Mais j'ai fait exprès de laisser des pistes et elle sait que je la surveille, et elle en a horreur. Je tente de changer ce réflexe mauvais de ma part.

Le fait d'être croyant n'empêche pas de se convertir.

 Quand je parle de conversion, c'est pour accéder à un nouvel état d'esprit ( meilleur ?) sans renier pour autant. A tout âge on est appelé à changer. C'est inconfortable, c'est exigeant. On a envie de refuser ce changement proposé par la vie, et de rester cramponné à nos certitudes qui parfois vacillent ....

 L'Écriture Sainte n'arrête pas de le dire : " Vivre comme une seconde naissance ".

 D'ailleurs les auteurs de cette Parole se sont sans doute inspirés du cycle humain : une conversion ( = seconde naissance, nouveau départ ) peut correspondre à la CMV ( = crise de milieu de vie ) vers 40 / 50 ans. Crise existentielle : Qui suis-je en réalité ? Quel est le sens de ma vie ? Je prends conscience de mes limites, de ma " finitude ". Je commence à voir mourir les gens que j'aime. J'ai peur de la pollution, du nucléaire, des forces de l'argent qui tue le côté humain du travail par exemple, de la corruption politique, etc ....Quelle est la valeur de mes sentiments ?

 Moi j'ai toujours eu la chance de croiser des témoins " admirables " dans la foi. D'entendre des conférences encourageantes. Mis à part un curé alcoolique, ou un autre défroqué, mais que celui qui est sans péché leur lance la première pierre !

 

Les enfants viennent de partir. Je relis vos messages et je sens votre désarroi…

 Je suis désolée, je préfère rester anonyme, du moins pendant un certain temps, le temps de faire confiance… excusez-moi.

Partez-vous avec certaines de vos filles. Celle de huit ans par exemple doit encore vivre avec vous ?

J’ai l’impression que le fossé s’est pas mal creusé entre vous et votre épouse… A moins que tout ne soit amplifié dans votre tête ??? Car vous ne vous contentez pas des faits. Vous analysez… mais à travers votre désarroi et une certaine amertume.

Ce que vous dîtes à propos de ses lourdeurs de jambe etc… C’est normal et cela influe peut-être sur le caractère. C’est aussi une période où la femme qui a longtemps été « soumise » aux enfants, à la vie… a besoin  de renverser un peu la vapeur et de prendre des décisions. J’essaie aussi de la comprendre. C’est peut-être plus facile pour moi qui suis «  femme » !!!

De votre côté, c’est bien de prendre contact avec des amis, mais j’ai du mal à comprendre que vous ne puissiez discuter avec votre épouse. Discuter vraiment, en essayant de vous comprendre l’un l’autre, sans chercher à vous blesser. Je reviendrai sur ces réflexions demain… Je sais que vous êtes absent et je prendrai mon temps.

Nouvelles relations et féminisme

" - En majorité aujourd'hui, ce sont les femmes qui réclament le divorce. L'expression " homme abandonné " a fait son apparition. Les femmes peuvent enfin s'assumer. Il ne reste que deux bastions à conquérir : l'Église et le monde politique.

Cela va être sanglant ... "selon B. Groult

- Vous me demandez ce que je pense de ce texte...L'indépendance financière et la contraception, ne sont qu'une partie, bien matérielle, de l'idée de liberté. La liberté de chacun commence par le respect de la liberté de l'autre, quel que soit le sexe, l'ethnie ou autre...et cela on l'a trop oublié. La vie de couple ne devrait pas être un rapport de force, mais de complémentarité et de compréhension réciproque. La guerre, qu'elle soit dans le couple ou entre les peuples, n'a jamais aidé à construire et à évoluer. Seule la révolte des accablés a parfois aidé à progresser. « Les femmes peuvent enfin s'assumer ! », on en est encore loin dans les familles et c’est vrai que les religions, la politique, la société, les femmes même, que ce soit dans leur révolte, comme dans leur soumission sont autant d’obstacles encore infranchissables. La discussion à l’infini aussi est stérile, la preuve : les débats politiques qui sont du même ordre. La solution ? Je n’ai pas de solution toute faite. Se construire soi-même, je crois, dans la sérénité, trouver son domaine pour s’épanouir et prouver ses capacités tout en respectant celles de l’autre. Ce n’est pas une lutte ensanglantée ou un débat stérile… C’est la seule construction positive du couple ou de la société qui nous entoure.

Parité ? Égalité de carrières professionnelles...

Les jeunes retardent-ils plus souvent la construction de leur vie familiale pour assurer leur carrière ?

C’est surtout vrai pour les hommes. Les jeunes femmes s’engagent bien plus vite. A la fin de leurs études, seule la moitié d’entre elles vivent encore chez leurs parents, contre plus des deux tiers des hommes. Sept ans plus tard, la moitié des femmes ont au moins un enfant, contre un quart des hommes. Les jeunes femmes les moins diplômées sont encore mères très jeunes. Trois ans seulement après leur sortie du système scolaire (à 21 ans en moyenne), 28 % des femmes sans diplôme ont un enfant contre 4 % des hommes non diplômés ( Ils sont pères, mais ils ne  reconnaissent pas  l'enfant, un point à ne pas oublier !!!). En comparaison, seules 12 % des femmes diplômées d’une école de commerce sont mères trois ans après leur entrée sur le marché du travail, alors qu’elles ont 27 ans en moyenne. Un taux proche de celui de leurs alter ego masculins (8 %). Les femmes diplômées retardent la construction de leur vie personnelle pour stabiliser leur carrière et valoriser leur capital scolaire.

Quel impact, être en couple ou être parent, peut avoir sur l’insertion professionnelle de ces jeunes ?

Être père n’a pas de conséquence sur la vie professionnelle des hommes en couple : après sept ans de vie active, tous sont à temps plein, et leur salaire ne varie pas en fonction du nombre d’enfants. Neuf sur dix déclarent d’ailleurs que la naissance de leur enfant n’a rien changé. C’est tout à fait différent pour les jeunes femmes : 20 % de celles qui ont plusieurs enfants sont inactives, et 10 % sont au chômage (contre 3 % et 8 % pour les pères de deux enfants). Avant de mener l’étude, nous savions que de fortes inégalités persistaient, mais le poids des rôles sociaux traditionnels chez ces jeunes sortis des études il y a sept ans seulement, nous a surpris. Après leur première maternité par exemple, 17 % des jeunes femmes passent à temps partiel; 11 % changent de poste ou acceptent une mutation; 7 % démissionnent et 4% prennent un congé parental à temps complet. Un autre résultat nous a étonnés : l’implication des hommes dans les tâches ménagères est inversement proportionnelle au nombre de leurs enfants ! Certes, les inégalités sont moins grandes entre jeunes diplômés, mais nous avons été surpris par leur ampleur dans la sphère familiale. Même si la femme parvient à construire une carrière équivalente à celle de l’homme, toute l’organisation de la maison repose sur ses épaules. Même lorsqu’elle délègue à une femme de ménage, c’est elle qui gère.

Comment expliquer la permanence de ces inégalités ?

Un courant de pensée économiste explique qu’hommes et femmes trouvent leur intérêt dans un partage des tâches. Chaque individu du couple serait rationnel et privilégierait la carrière de celui qui a le plus de chance de monnayer ses compétences dans le monde du travail. Mais on voit bien que cette «stratégie» de couple ne marche que dans un sens. Les femmes sont quasi exclusivement celles qui doivent concilier vie professionnelle et familiale. Et l’investissement dans la carrière du conjoint n’est payant que si elles restent toute leur vie avec le même homme. Après sept ans de vie active, 30 % des mères séparées sont sans profession, et seules 54 % ont un emploi à temps plein.

Travail des mères et pauvreté

L''augmentation du nombre de familles monoparentales est un facteur aggravant en France, alors que ce n'est pas le cas dans les pays scandinaves. Une des raisons est liée au travail des femmes, même peu qualifiées. En France, les femmes ayant des salaires petits et moyens sont incitées à interrompre leur activité professionnelle, quand elles en ont une. La séparation d'avec le compagnon se révèle financièrement dramatique, et les enfants souffrent de cette situation. Une des conséquences est un moindre investissement scolaire et trop souvent, une sortie trop précoce du système éducatif, qui enferme dans la pauvreté.

Le travail des femmes, même avec un faible niveau de formation, semble limiter le risque de basculement dans la pauvreté, si l'on se réfère à des modèles nordiques.

Cette réflexion mérite sans doute d'être approfondie, et pourrait remettre en cause certaines de nos pratiques sociales. Que propose-t-on à une mère de plusieurs jeunes enfants qui est au chômage? A-t-elle financièrement intérêt à travailler ? J'ai entendu que certaines entreprises voulaient offrir des formations d'assistante maternelle aux employées mères de " famille nombreuse ", en guise de formation continue. Une manière élégante de renvoyer les mères à leur foyer. !

Être père a des conséquences sur la vie professionnelle

Je sais que les naissances contrarient aussi les carrières masculines. Il est beaucoup plus difficile de préparer un concours quand on a des enfants autour de soi que lorsqu'on est tranquille. Il y a aussi des nuits qui pleurent, des nocturnes aux urgences et des lendemains difficiles au travail. Plus tard, il y a des logements étudiants à trouver et des déménagements dans plusieurs villes à la fois.

Il n'y a pas souvent de compréhension de la part des employeurs.

Lorsque j'ai été titularisé comme professeur de lycée, j'ai rempli une fiche de vœux mentionnant que j'étais marié avec quatre enfants, ce qui aurait dû me donner des points pour le choix de l'affectation. On m'a demandé une pièce justifiant que mon épouse travaillait. Comme si s'occuper de quatre enfants n'était pas une occupation à plein temps ! Sinon ? Pas de points. Si madame ne travaille pas, vous n'avez pas de contrainte pour vous déplacer. Pour trouver un logement pour six personnes, claquez des doigts ! Réduit au statut de célibataire, avec moins de points qu'une collègue s'étant mariée dans l'année.

Les enfants, c'est du travail pour la mère, c'est du travail pour le père.

Je suis heureux de mon choix, mais il est certain que ma famille nombreuse a limité mes possibilités de carrière.

Je me permets de répondre sur le sujet, en tant qu' enseignante, puisque c'est mon cas et donc, c'est un domaine plus facile pour moi. Les enfants n'ont jamais donné beaucoup de points pour les rapprochements. Je vous signale cependant qu'il y a des cas où la mère a 3 enfants ( évidemment je prends mon exemple !!! ), travaille comme prof, et a de plus eu un cancer... Tout cela ne m'a pas tellement donné de points pour les rapprochements. J'ai attendu mon tour. Un an à 300 km et deux ans à 85 km !!! Il me semble que la personne qui travaille doit passer avant la mère au foyer qui peut plus facilement accepter un déplacement, vous ne pensez pas?
D'autre part l'enseignement me parait être un métier qui respecte assez la parité.  Je pense que nous avons beaucoup moins à nous plaindre que d'autres travailleurs. J'ai fini ma carrière avec pratiquement la même retraite que mon mari. La différence est normale, j'ai commencé à travailler un peu plus âgée.

La personne qui travaille doit passer avant la mère au foyer qui peut plus facilement accepter un déplacement, vous ne pensez pas ?

Non, je ne le pense pas.

Bien sûr, facile de dire qu'on pouvait travailler tous les deux avec quatre très jeunes enfants ou déménager en claquant des doigts.

Tout d'abord, il ne s'agissait pas d'un rapprochement de conjoints, puisque c'était la première affectation à la sortie de l'IUFM. Et je confirme que le barème donnait des points pour les couples mariés et pour les enfants, à condition de fournir un certificat de travail du conjoint. J'avais aussi des points pour retourner en Picardie, où j'étais instituteur, alors que mon classement au concours m'avait permis d'arriver en Bretagne, ce qui était l'un de mes objectifs. Je n'ai pas accepté d'être pénalisé au profit de femmes mariées et sans enfant . Le fait que mon épouse s'occupe du bébé faisait que j'avais les mêmes points qu'un célibataire ! Nous avons fait le nécessaire, j'ai eu les points et un poste à 100 km de chez moi.

J'ai mis presque un an avant de trouver un logement assez grand pour loger ma famille. Les grands appartements sont rares, donc chers ou en mauvais état.
Non, ce n'est pas facile de déménager avec quatre enfants. Ce n'est pas facile du tout

Il ne faut pas isoler la phrase de son contexte, S.V.P..

La personne ( femme ) qui travaille, qui a en plus trois enfants et un cancer peut me semble-t-il passer avant celle qui reste au foyer avec 4 enfants. J'ai moi-même attendu 4 ans pour me retrouver à 25 km de chez moi...
Je ne dis pas que votre cas n'est pas digne d'attention. Je comprends si vous parlez de femmes sans enfant. Mais je vous fais remarquer que l'éducation nationale n'est pas un si mauvais patron, pour la parité, et qu'ils sont obligés de créer, un peu arbitrairement, des priorités.

Je n'ai jamais dit que vous pouviez travailler tous les deux et trouver un logement facilement... Je souligne simplement qu'il y a des cas pires ( pires encore que le mien aussi certainement ) et qu'il faut bien organiser des priorités. Sur quels critères ? Les plus justes possibles...
Oui le barème donne des droits, mais chaque enfant apporte un chiffre infime, du moins pour mon époque.
Je vois que vous avez trouvé la solution. Donc tout est bien... " dans le meilleur des mondes possibles ".

Le boom des mono-parents

Le Centre d’études de l’emploi alerte sur la hausse des foyers à parent unique et l’exposition à la précarité.

Ce fait a des conséquences sur le comportement des enfants devenus adultes. Quelle que soit  le milieu auquel ils appartiennent, depuis leur plus jeune âge, ils se sentent amputés de leur père et de ce qu'ils auraient pu être dans un foyer complet. Leur seule ambition consiste à vouloir monter dans ce qu'ils estiment être l'échelle sociale...

- Je me considère comme une maman seule depuis quelques mois car le père de mon fils ne s'occupe pas de lui.
On est en arrangement amiable mais il n' assume pas  ses responsabilités...
Je ne reçois aucune aide financière de sa part, il confond son rôle de père avec " confier l'enfant à sa mère " et ce depuis le départ... D'autre part, j'ai parfois des difficultés car j'ai un emprunt à rembourser, malgré cela il ne veut pas que je me déclare seule aux impôts, donc je paye plein pot la crèche.
 
Comment faire ? Je n'en peux plus d'un père qui n'assume pas.
 
- Comment,  il ne veut pas que tu te déclares seule?? !!!
Si je peux me permettre, Cela ne le regarde pas et si effectivement tu es seule à assumer les dépenses pour ton enfant tu n'as pas à pâtir de cette situation.

 

Une jeune mère hébergée en foyer, un veuf avec des enfants à charge, des divorcées qui ont la garde des petits : les familles monoparentales sont multiples. Et en hausse. Depuis les années 60 leur nombre a doublé et on en comptait 1,5 million en 1999 (derniers chiffres du recensement). Dit autrement, en 1982 un ménage sur dix était composé d’un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et d’un parent seul. Aujourd’hui, c’est le cas de un sur cinq. En tout, 2,4 millions d’enfants vivent avec un seul parent. «Un défi majeur pour les politiques publiques», selon une étude du Centre d’études de l’emploi, publiée le mois dernier. Surtout quand on sait qu’entre 1994 et 2004, le nombre de familles monoparentales qui perçoivent le RMI a augmenté de 56,4 %, c’est-à-dire beaucoup plus vite que l’ensemble des ménages (+ 32,9 %).

Les caractéristiques de ces foyers ont changé. Au début des années 1960, les veufs et veuves représentaient 55 % des cas contre 7,5 % en 2004. Dans la même période, la part des divorcé(e)s a augmenté (de 15 à 42 %), celle des célibataires a fait un bond (de 8 à 41 %). Ces changements expliquent la féminisation de ces familles, car dans 85 % des cas de divorce, la garde des enfants est confiée à la mère.

Il y a différents profils. Les mères célibataires, celles qu’on n’appelle plus les filles-mères, sont plus jeunes que les autres parents. Un quart d’entre elles n’ont pas dépassé le collège. Souvent précaires de mère en fille, la maternité les valorise. Ces femmes seules n’ont jamais vécu en couple et sont hébergées, une fois sur cinq par leur famille. Elles ont des revenus faibles : 30 % touchent moins de 1000 euros nets par mois. 59 % d’entre elles occupent un emploi, souvent «atypique», (intérim, temps partiel). Parmi elles, on trouve des adolescentes, même si leur nombre a chuté de 10 000 à 4 000 en 25 ans.

La configuration la plus fréquente est celle des parents séparés : les trois quarts des situations de monoparentalité sont dues à une séparation. C’est aussi la plus complexe, car les enfants peuvent conserver des liens avec le parent absent. D’autant que le mode de la résidence alternée n’est pas pris en compte par les statistiques. Ni d’ailleurs les coparentalités, notamment de couples homosexuels. La pérennité des liens familiaux au-delà des séparations,  est «l’un des objectifs des politiques publiques et l’un des rôles assignés à l’action sociale [...] : veiller au maintien de ces liens, économiques [...], sociaux [...] et affectifs».

Les familles monoparentales, diverses, ne sont pas toutes exposées de la même manière aux risques de pauvreté. Mais les chiffres sont évocateurs. En moyenne, elles ont un niveau de vie inférieur de 24 % à celui des ménages avec enfants. Après séparation, 6 femmes sur 10 déclarent restreindre leur train de vie, la moitié disent qu’elles ont juste de quoi vivre. Ces familles sont surreprésentées dans l’habitat social et portent plus souvent un avis négatif sur leur quartier. Davantage locataires que la moyenne des ménages (65 % contre 38 %), elles sont plus vulnérables aux hausses des loyers. Temps partiel subi, rémunération plus faible : les parents seuls sont «pénalisés» et «cumulent les désavantages». Il n’y a qu’à voir : la proportion des ménages monoparentaux sans emploi a franchement augmenté, passant de 9 % en 1975 à plus de 25 %, en 2002.

42% de divorcés + 41% de célibataires, cela fait 83% de familles monoparentales pour lesquelles l'autre parent existe toujours.

-Je me pose toujours la même question quand on parle des foyers monoparentaux : le second parent n'apporte-t-il aucune aide à ses propres enfants ? C'est pour moi inimaginable. Les statistiques sont-elles viciées par la non prise en compte des pensions alimentaires ? Ou la séparation met-elle en évidence une précarité préalable du couple ? ( Un salaire unique de 1000 euros pour le couple, un enfant ou plusieurs enfants, un divorce. Comment payer deux loyers avec 1000 euros ?)

43+41+7,5= 91,5% Il reste 8,5% de familles monoparentales "pures", peut-être les femmes qui ont décidé de "faire un bébé seules!!!"

 

Il y a de nombreux autres cas. Aujourd'hui les couples hors mariage se multiplient et c'est pour les familles (les anciens ) une véritable angoisse lorsque l'enfant arrive. C'est une façon parfois de soustraire son revenu à la vie du couple, de profiter du logement sans contrepartie, toutes les astuces existent.

 Nous avons parmi nos anciens collèges de nombreux exemples de couples qui ont échangé leur partenaire.
Parents égoïstes = enfants sacrifiés. Certains semblent même avoir vraiment perdu la tête depuis. Les conséquences sont souvent révolte, drogue... Nous avons connu une jeune fille qui était brutalement partie en n Inde en abandonnant son travail, elle avait confié, ans réfléchir son appartement à d'autres jeunes qui n'en avaient pas plus dans le crâne qu'elle et qui avaient inondé tous les étages en laissant un robinet ouvert...

Les conséquences sur les enfants sont donc terribles

- Les parents ont tourné la page. Mais tout n'est pas si simple, les enfants subissent des conséquences psychologiques. L'une refait "pipi" sans contrôle,  l'autre se remet à mélanger lettres et syllabes...



- Comment prouver que mon mari ne s'occupe pas des enfants?

Mon mari ne s'occupe pas de ses enfants, il s'est marié mais vit comme un célibataire, quand j'ai demandé le divorce il prenait l'aîné tous les jours avec lui mais en réalité il le laissait chez ses parents, et je  voyais mon enfant traîner tout seul dehors.  Une fois j'ai demandé à prendre mon fils pour l'amener au parc, son père me la violemment arraché des bras en me disant qu'il en avait besoin pour avoir des attestations de la part des voisins ! là, j'ai compris pourquoi il le prenait avec lui alors qu'en temps normal il passe sa vie entre ses parents et ses copains, il ne programme rien avec ses petits, ni sa femme d'ailleurs. Aujourd'hui il veut demander la garde exclusive de notre fils, comment prouver qu'il ne s'en occupe pas  vraiment que tout ce qu'il fait n'est que de la frime, juste qu'il veut m'embêter;  moi je ne l'empêcherai jamais de voir ses enfants, parce que j'aime mes petits et  que leur équilibre m'importe. Je viens de loin et je n'ai pas d'amis, ni de famille contrairement à lui, personne pour témoigner pour moi. Les gens inconnus n'aiment pas se mêler! des affaires des autres. J'ai pensé à un détective mais je n'ai pas les moyens de le payer !

- Mon ex-mari est un grand comédien, quand il voit le juge il se met à pleurer,  devant ma famille il pleure...
Moi, je le fais pas; à force beaucoup croiraient qu'il est malheureux et que moi je suis méchante; en réalité c'est un monstre, un grand baratineur, qui pourtant me battait, c'est juste avec le temps que mon entourage a commencé à comprendre son jeu, alors imaginez un juge !! ? J'en suis malade!

 
Quel est ton but ?

- Je ne vais pas y aller par 4 chemins. veux-tu priver tes enfants de leur père parce que tu veux faire du tort à ton mari ? Ton mari est une chose, leur père en est une autre. Tu n'aimes pas ton mari, et même pas du tout (regarde comment tu en parles, tu lui veux activement du mal) mais eux aiment leur père et ont besoin de lui. Ne confonds pas eux et toi, et respecte-les. De toutes façons tu sais très bien que l'inégalité des hommes et des femmes devant le divorce fera que tu auras la garde des enfants (si tu n'en étais pas sûre d'avance, tu ne divorcerais sans doute pas), alors pourquoi  veux-tu  en rajouter ? à quoi ça va servir ? ( Réponse d'un homme )


- Toi, la mère, tu auras la garde des enfants, la seule chose à laquelle il faudra que tu veilles sera d'inciter tout le temps les enfants à garder le contact avec leur père ( pas avec ton ex que tu n'aimes pas, avec leur père ) en les faisant écrire, téléphoner... en les encourageant  à aller le voir, en mettant sa photo dans leur chambre, en leur donnant une bonne image de leur père, en leur racontant des bons souvenirs de lui. Le plus dur pour toi, sera de faire la différence entre ton ex dont tu as envie de te venger et leur père. Ton ex, ce n'est pas leur problème, c'est le tien, et leur père il est à eux, pas à toi. Ton devoir est de maintenir le contact, ils en ont besoin, et si tu es une mère digne de ce nom résiste à la tentation de dire que c'est lui qui coupe la relation avec eux, il peut ne pas oser et cela ne te coûtera rien de l'inciter à envoyer de ses nouvelles, ainsi votre séparation restera à l'amiable et tu feras quelque chose de bien pour ces enfants, qui sont des enfants avant d'être "tes" enfants.
 Si tu veux leur bien, regarde ce que je te dis, si tu veux  seulement assouvir ta haine ou jouir d'un plaisir immédiat, saccage leur père, casse ton mari. Ton avocat(e) t'y poussera à fond, pour se faire plein de sous en te faisant croire qu'il te défend ou qu'il agit "pour le bien des enfants". Tu parles...
Et d'ailleurs "se battre" ça n'a jamais voulu dire payer un professionnel (avocat) pour démolir quelqu'un. Se battre, c'est résister aux tentations faciles et penser aux enfants avant de se faire plaisir. Payer un chien pour qu'il saccage quelqu'un, c'est de la lâcheté. Tu sais très bien que dans le divorce les juges sont tellement sexistes que l'homme n'a à peu près aucune chance. Agir comme je te le dis, c'est bien pour les enfants, c'est courageux de ta part.


 

Gros plan sur divers modèles de couples qui se cherchent


Révolution au sein des couples ou simple adaptation, l'amitié, comme on la vit lorsque l'on a vingt ans, évolue. Est-il cependant nécessaire de tout abandonner pour votre vie affective ? Est-il nécessaire de prouver à votre partenaire que pour vous les amis sont les amis et qu'il occupera toujours la plus grande place ? ou alors juste l'intégrer à votre cercle d'ami(e)s ?

Entre le couple modèle, le couple fidèle mais peut-être frustré, celui qui s’installe dans un trio plus ou moins formalisé avec l’amant ou la maîtresse toléré(e), le couple libertin… Les déclinaisons sont infinies et cohabitent avec plus ou moins de bonheur, structurant en douce l’ensemble des vies de tous ceux qui ne sont pas célibataires (soit les deux tiers des français en 2007 d’après l’INSEE).

 Nous avons tous autour de nous de nombreux exemples de couples qui ont changé de conjoint pour ne pas dire échangé aussi...

A cela il faut ajouter : parents égoïstes et enfants sacrifiés.  Certains jeunes aujourd'hui issus de couples qui se sont séparés résistent bien, mais d'autres sont déséquilibrés. Notre locataire par exemple a vraiment perdu la tête depuis la séparation de ses parents. Elle se drogue, part brusquement en Inde en abandonnant son travail, et en confiant son appartement à des jeunes qui n'en ont pas plus dans le crâne qu'elle et laissent couler l'eau, inondant tous les étages... Elle vient d'être mise sous tutelle et confiée à des médecins.

Le couple hétéro fidèle et heureux existe-t-il ?

- La fidélité ? « C'est un chouette sujet, mais les couples heureux sont sans histoire et mortellement ennuyeux. Je le sais, j'étais beaucoup plus drôle quand je tombais amoureuse toutes les cinq minutes de mecs totalement improbables. Maintenant, je n'ai plus rien à dire dans les soirées, et en plus, je ne peux pas m'en plaindre.

- Ennuyeux, le couple fidèle ? C’est à voir… Pas si courant en tous cas, entre 30% et 70% des couples le seraient.

Et le sujet est plus complexe qu’il n’y paraît. Pourquoi être fidèle en dehors de convictions religieuses ? Comment résister à la tentation ? Qu’apporte la fidélité ? Une fidélité qui ne génère pas de frustrations est-elle possible ? Et d’abord, c’est quoi être fidèle ?


Qu’est-ce que la fidélité : loyauté, exclusivité sexuelle ?

- Si l'un des partenaires a mené une vie avec une libre sexualité avant la création d'un couple, va-t-il être fidèle ? Va-t-il se sentir prêt à l'être ?


Les échanges intimes ou les discussions sur Internet sont strictement interdits car lorsqu'ils sont découverts par le conjoint ils perturbent voire font souffrir et correspondent soit à des fantasmes par les mots, soit à de la manipulation.

Certains fantasment, d'autres souffrent des fantasmes des autres et restent stricts. Pour d'autres être fidèle, c'est de l'exclusivité sexuelle ou de la loyauté.

D'autres encore souhaitent plus de souplesse et appréhendent la monotonie du quotidien et la frustration :

- L'exclusivité sexuelle est déraisonnable et peut entraîner une transgression si elle apparait comme une contrainte, une entrave à la liberté. Mais si l'on se donne pour objectif de ne pas heurter l'autre, les limites se dessinent d'elles-mêmes.

- Cela n'a pas vraiment de sens de séparer loyauté et exclusivité sexuelle. La vie de couple, c'est une aventure physique et intellectuelle. Seulement  la tendresse et la compréhension sont nécessaires.


Où sont les limites ?

Curieusement, les limites sont bien plus précises pour les couples n’en ayant pas parlé que pour ceux qui en ont discuté.

La masturbation relève de l’intimité de chacun.
Aller voir ailleurs ensemble (trio ou plus) est non envisageable pour certains. Mais tout cela paraît absurde car « tomber amoureux de quelqu’un d’autre » ne peut pas rester un secret très longtemps.
« Un jardin secret, pour d'autres est nécessaire, et il ne contient pas que la notion de fidélité : il y a aussi la plus grande part du “passé de chacun et  de ses fantasmes… "
Les jeunes couples confirment tous le besoin de ne pas formaliser des règles. La confiance et l’absence de jalousie semblent un pré-requis indispensable à la fidélité. ‘ Je préfèrerais l’expression " couple de confiance " à " couple fidèle " , précise un jeune homme...


Pourquoi être fidèle ?

La bonne entente sexuelle est un atout pour la fidélité selon certains :
« Cette sexualité exclusive permet un équilibre supplémentaire dans le couple. Une sexualité hors couple risquerait de nous tirer vers des rivalités, des jalousies, des comparaisons. Tandis qu’une sexualité exclusive rejaillit positivement sur les autres éléments de la vie de couple. Nous pensons avoir suffisamment de ressources pour nous tirer et tirer l'autre vers le meilleur. La fidélité permet également de ne pas réserver au couple le quotidien (et sa routine !) et aux autres (amants) l'extra-ordinaire, la complicité… »
Si la réponse n’est pas toujours exprimée de la même façon, les couples disent finalement tous la même chose : la fidélité, ils y trouvent leur compte.

- « En soi, la fidélité ne nous apporte rien. Notre couple nous apporte. Comme la fidélité est une base de notre couple, disons que la partie vaut le tout. C'est un syllogisme...

Les jeunes prétendent essayer les jeux du marivaudage... mais il y a dans le couple : " quelque chose... et ceux qui l'ont connu ne veulent pas le perdre.
La sexualité dans un couple fidèle... peut-elle se renouveler ?
Le renouvellement vient de ce que en couple, on peut s'entraider, faire des efforts de modification, d'invention... Chaque être a des ressources infinies, les variétés de lieux et de positions de deux personnes...il faut toujours trouver des solutions lors de passages à vide, ne pas laisser s’installer le ‘ pas envie ’ de relations sexuelles :
« Il ne s’agit pas de forcer le désir mais, au contraire, de laisser exister les fantasmes y compris infidèles puisqu’ils nourrissent le couple. »
Dans un couple, les personnes évoluent, apprennent et découvrent.
De plus avec un véritable amour l'union est plus forte. L'autre progresse vite dans la connaissance des désirs du partenaire, du coup, c'est de mieux en mieux.


Comment résister à la tentation ?

A chacun son truc. En pensant à l'autre c'est le plus sûr, à la peine qu'on lui ferait...:
« C'est hyper-efficace. Les tentations existent. Mais elles ne restent qu’à cet état-là. Si on raisonne par analogie : il y a bien des gens qui vous énervent au point d'avoir envie de les gifler, voire plus ? Pourtant, vous ne passez jamais à l'acte (je suppose). »
Laisser subsister la tentation, se faire, dans la tête, des films remplis de fantasmes, sans passage à l’acte pour d'autres. Cela leur permet de laisser passer le désir, voire de rire un peu, parfois même de créer une complicité avec les " tentateurs " du net.
Les couples ne rêvent que de fidélité. Statistiquement, la première relation qui dure augmente très nettement les chances d’être fidèles. De fait, 25% des hommes ayant eu leur première relation sexuelle après 20 ans n’ont pas eu d’autres partenaires passé 30 ans. Ce taux tombe à 9% pour les hommes ayant été plus précoces (d’après une enquête sur la sexualité en France en 2006).
Les couples unis ne voient pas les tentations. Un jeune peut aussi être sensible aux charmes féminins ou masculins sans pour autant se laisser séduire ou sans que cette envie ne prenne corps.

 

- Fonder le couple sur la fidélité me paraît un peu réducteur, explique Dan . Le couple, c'est aussi : de la complicité, pas mal de discussions, de la patience et de la compréhension, un support moral et social, de l’amour, de la proximité intellectuelle, de la présence; c'est la fondation d'une famille avec des enfants, l'apprentissage de l’autonomie et  de la responsabilité. 

- C'est à soi-même qu'on est d'abord fidèle, et surtout pas seulement   pour un partenaire sexuel, mais pour un compagnon de voyage à travers le temps.

 


Nouvelles familles et démon de midi, nouvelles familles et divorce...


  - Oui c'est sûr que l'on peut parler de changement profond dans un couple entre 40 et 50 ans.  Les gens disaient : " Ah, devenir grand-mère, mais ce n'est que du bonheur." Pour nous ça correspond à l'éclatement de tout notre environnement.
 Si on veut positiver, on va dire que c'est peut-être bon de tout envoyer balader. Je ne le crois pas. On peut se remettre en cause, mais tout casser comme ça, je ne pense pas que ce soit une solution. Car "bonjour " les dégâts et la souffrance.
  " Le démon de midi " : encore une fois...car je crois que ma femme s'est sentie rejetée. Elle a eu besoin de plaire, de sentir de la tendresse, et pourquoi pas, de rechercher plus sympa ailleurs. Elle ne cesse de me dire que c'est " sa vie privée ", et sa liberté enfin retrouvée. Elle ne veut plus se forcer à rien du tout.
Le silence de mon épouse : pour moi, c'est dur de ne pas entendre un mot lors d'un déplacement d'une heure en voiture par exemple. Et lorsque je lui parle quelquefois, elle n'est pas gênée de quitter la pièce avant que ma phrase ne soit achevée. Ou encore de ne pas me répondre si je lui pose une question. Je lui dis : " Mais tu me traites vraiment comme un chien. Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Tu veux me punir ? "
  Longtemps je me suis dit que l'on pouvait vivre comme ça, que c'était son tempérament. Mais aujourd'hui quand je vois les dégâts et l'état de renfermement de son petit cœur si tendre autrefois, je me dis que c'est grave. On  croit que ça roule, mais on tombe de haut quand il se met un grain de sable dans le rouage.
  Pour les services rendus à la maison, il suffit que je prépare le dîner pour qu'elle n'y touche pas, prétextant qu'il y avait des restes à finir ou que mon plat est trop brûlé. Si je l'aide à éplucher des légumes ou des fruits, ça tombe toujours mal. Il suffit que je veuille l'aider à porter quelque chose pour qu'elle me dise que je suis toujours dans ses pattes. Elle ne veut pas avoir de merci à me donner je crois. Tout est à rejeter chez moi pour le moment. Il faut laisser passer du temps je pense, 6 mois, 1 an et peut-être plus !
Demander pardon, mais il faut être deux : un qui donne son pardon et un qui le reçoit.
Laisser passer du temps. Cela vient de faire trois ans ?
Choisir le statu quo : on ne se dit plus rien, on campe sur nos positions, on reste dans notre souffrance chacun de son côté. Cela ressemble à de l'entêtement et c'est un peu "maso" je trouve.
Se dire qu'il y a des choses plus graves dans la vie et je fais comme si de rien n'était. C'est une optique que je n'avais jamais envisagée. C'est attirant comme réflexe, mais dur pour moi car je ne pourrai jamais oublier. De plus, cette attitude pourrait être perçue aussi comme du mépris.
  Surveiller ma femme : Je suis très tenté de la suivre et de fouiller son sac ou son portable, pour mieux être près d'elle puisqu'elle ne me parle pas. Mais elle sait que je la surveille, et elle en a horreur. Je tente de changer ce réflexe mauvais de ma part.
Accéder à un nouvel état d'esprit ( meilleur ?) sans renier tout pour autant. A tout âge on est appelé à changer. C'est inconfortable, c'est exigeant. On a envie de refuser ce changement proposé par la vie, et de rester cramponné aux certitudes qui parfois vacillent ....


- Je relis vos messages et je sens votre désarroi…
Partez-vous avec certaines de vos filles. Celle de huit ans par exemple doit encore vivre avec vous ?
J’ai l’impression que le fossé s’est pas mal creusé entre vous et votre épouse… A moins que tout ne soit amplifié dans votre tête ??? Car vous ne vous contentez pas des faits. Vous analysez… mais à travers votre désarroi et une certaine amertume.
Ce que vous dîtes à propos de ses lourdeurs de jambe etc… C’est normal et cela influe peut-être sur le caractère. C’est aussi une période où la femme qui a longtemps été « soumise » aux enfants, à la vie… a besoin  de renverser un peu la vapeur et de prendre des décisions. J’essaie aussi de la comprendre. C’est peut-être plus facile pour moi qui suis «  femme » !!!
De votre côté, c’est bien de prendre contact avec des amis, mais j’ai du mal à comprendre que vous ne puissiez discuter avec votre épouse. Discuter vraiment, en essayant de vous comprendre l’un l’autre, sans chercher à vous blesser.



Quand la famille vacille



Maintenant il faut aussi penser à la vie de famille malgré tout.
Je dirais, il y a trois solutions et non uniquement la séparation :
1) Une séparation, mais c'est malheureux pour tout le monde...
2) Vivre chacun sa vie, mais c'est un mauvais exemple pour les enfants...
3) Passer l'éponge, pardonner, oublier... Mais alors le fautif ne doit plus mentir, plus se cacher derrière ses occupations diverses, ses loisirs  qui lui permettent des échappées, son ordinateur ou son sport...Et l'autre, doit aussi faire des efforts. Il ne s'agit pas pour la femme, s'il s'agit de la femme de se transformer en poupée. La femme n'est pas le jouet de l'homme. Elle est femme avec des désirs, des souhaits...


Il faut savoir que l'homme :
a) a des besoins physiques plus puissants que nous les femmes; la faute revenant sans doute aux hormones, aux spermatozoïdes !!!
b) L'homme du couple est plus faible dans ce domaine et certaines femmes hors couple sont très manipulatrices. Certains hommes aussi d'ailleurs, parfois de façon inconsciente. Chacun se mettant au centre de l'univers et essayant de conduire l'autre vers ses désirs, ses souhaits, sur de vagues promesses.
c) Certains hommes et même aujourd'hui certaines femmes ont été élevés dans un milieu où tout cela comptait peu. Je veux dire les tromperies. Beaucoup de personnes dans ces familles se veulent libres.
d) Les fantasmes sont nombreux et surtout chez l'homme je pense. Mais ils devraient rester intimes, c'est la moindre des politesses et la moindre des preuves d'affection. Le propriétaire de fantasmes divers, n'a qu'à lire des romans, regarder des films...
e ) Internet est un piège où tout le monde ment et se laisse entraîner. Les gens oublient qu'ils ont en face d'eux des humains et s'épanchent, se font des confidences qui touchent l'autre et ainsi de suite... Chacun se laisse prendre au piège.
f) Enfin et surtout, comme tout fantasme, comme tout conte de fée... le fantasme étant le conte de fée de l'adulte !!! il n'est là que pour combler un manque plus ou moins inconscient. Mais, même s'il y a un humain en face, tout se passe dans l'imagination; ils rêvent leur vie, ils s'inventent des personnalités qu'ils n'ont pas...
g) Bref celui qui est pris au piège  de la toile,  ne pourrait  peut-être pas supporter cette même personne,  ne pourrait pas l'aimer dans la réalité. Il faut le savoir.

Je sais que c'est très long pour résoudre un tel problème. Je comprends que que l'on ait du mal à pardonner...Je ne défends pas le fautif. Je cherche l'apaisement pour les enfants. Je cherche à sauvegarder les familles et à sauver de la déprime.

 

- Comment oublier et être heureuse auprès d’une personne qui a pu dire un jour des mots blessants pour son épouse et des paroles tendres pour une autre, même si ce ne sont que des fantasmes ?

- Vaut-il mieux  protéger les enfants de vos doutes et de vos confidences, de votre cheminement même positif... ? Le plus longtemps possible certainement. Mais il ne faut pas non plus leur mentir, ni trop déformer leur opinion en votre faveur...

- Vous m'ouvrez des pistes auxquelles je n'avais pas songé et c'est cela que j'attends des échanges épistolaires.  Si votre profession est enseignante, je ne suis pas surpris de constater que vos idées soient si claires et vos réponses plutôt bien vues.
Votre lecture " à travers mes lignes " est assez bien sentie.
 J'aime beaucoup que vous ayez transposé ce mot peu élégant de "ménopause" au couple, et non à la femme seule. En effet, ça aurait été pour moi une chose importante à vivre à deux, que ce temps où le corps se transforme de façon irrémédiable. Ma petite épouse a choisi de vivre maintenant son intimité toute seule et j'en suis profondément meurtri. Même si ce n'était l'apothéose sexuelle tous les soirs ! Maintenant elle s'enferme à clef dans la salle de bain ou dans le WC. Si elle le pouvait peut-être même que sa chambre à coucher serait close par un méchant verrou ....

 Pour l'instant, mis à part ma " fragilité " psychologique, je vais encore assez bien.



Demain, l’amour…

Texte à ne pas mal interpréter. Ce ne sont pas des conseils. Il faut surtout voir la conclusion :
il faudrait laisser triompher l’amour sur la technique. Alors tout redevient possible. Car rien n’est plus audacieux, plus inventif, qu’un humain amoureux...

Si rien aujourd’hui n’interdit d’aimer plusieurs personnes successivement, rien n’interdira, un jour, d’aimer, comme ça se fait déjà en secret, plusieurs personnes simultanément. C’est le dernier grand interdit qu’il nous reste à briser : chacun a le droit d’avoir plusieurs enfants – tous choisis et le plus tard possible- et de les aimer tous. Pourquoi considérer qu’on ne pourrait pas aimer plusieurs adultes en même temps ?
 
Le XXIe siècle sera celui de l’amour multiple, de la poly-union, de la poly-fidélité. Chacun fera partie de réseaux amoureux qui le relieront à plusieurs partenaires sentimentaux. A l’image de ce qu’annoncent des réseaux comme Facebook ( un site web), en apparence innocents, qui relient entre eux des amis. Ce ne sera pas un retour à des schémas relationnels anciens, mais une nouvelle forme d’organisation, où chacun aura plusieurs partenaires amoureux, parfois de sexe différent, parfois du même sexe, sans nécessairement faire l’amour avec tous, ni avoir des enfants avec les uns et les autres. Les femmes auront les mêmes droits que les hommes. On a idéalisé la famille bourgeoise, mais jusqu’ici, personne n’a trouvé le modèle idéal. Les femmes sont beaucoup plus capables que les hommes de poly-fidélité, de polyamour, et ce sont elles qui imposeront ce modèle. On doit cela au XXe siècle : la généralisation du droit à l’amour condamne à mort le mariage monogame dont le triomphe historique n’était pas écrit à l’origine.
 
Nul ne sait, évidemment, quand commence l’amour. Sans doute avant l’homme, dans le règne animal, où existent les formes les plus variées de relations entre les sexes : rapports fugaces, polyandrie, polygynie, homosexualité. La monogamie y est rare, plus rare encore la fidélité, même passagère. L’amour est là aussi, au moins sous forme de tendresse. Et sans doute sous toutes ses formes : passion, attachement irrépressible, désir de ne faire qu’un avec l’autre, volonté de se dépasser par et pour l’autre.
 
Et puis dès le règne animal, se distinguent 4 dimensions de la relation entre le mâle et la femelle : le plaisir sexuel, la reproduction biologique, la reproduction sociale et l’amour. Elles organisent peu à peu des règles, des interdits, des tabous. Le plaisir sexuel domine d’abord. Des peuples ont ignoré que la sexualité était à la source de la reproduction. Pour eux, le rapport sexuel ne servait qu’à nourrir le fœtus que la femme avait conçu seule, ou avec les ancêtres, ou avec le Soleil. Puis la reproduction sociale impose des règles pour permettre aux communautés de se reproduire biologiquement, de transmettre le savoir nécessaire à la perpétuation du groupe et d’organiser les conditions d’accès au plaisir sexuel, sans qu’il soit une source de violence dans le groupe.
 
Tout a été possible, essayé, autorisé. Un seul tabou est universel, celui de l’union entre la mère et ses fils. Quand les sociétés s’organisent, elles se divisent en 2 branches : celles où un homme a des relations avec plusieurs femmes (la polygynie) et celles où une femme a des relations avec plusieurs hommes (la polyandrie). L’amour est là, déjà, évidemment, et la polygamie n’interdit pas son expression.
 
Ce n’est que beaucoup plus tard qu’apparait la monogamie. D’abord en Chine, comme une contrainte matérielle pour les hommes du peuple. Ensuite comme une apparence légale pour les Grecs ou les Romains. Puis comme une exigence morale pour le christianisme, qui est le premier à vouloir l’imposer pour que l’égalité entre les êtres, née de leur égalité devant Dieu, se traduise aussi dans leur égalité face à la sexualité, pour éviter la source de violence qu’implique la recherche de femmes et que l’homme ne disperse l’amour qu’il doit à Dieu vers un autre être humain. Jusqu’au XVIIe siècle, aucun monarque, aucun seigneur, aucun puissant, aussi limitée que soit sa puissance, n’accepte de rester monogame, même si la brièveté de la vie limite considérablement la durée des amours : rares sont les enfants qui vivent plus de 5 ans avec leurs deux parents.
 
L’amour apparait en Occident tout au moins, avec l’amour courtois, au XIe siècle, en se distinguant de la reproduction biologique, du plaisir sexuel, et de la reproduction sociale. Il unit alors le chevalier avec la femme de son seigneur, chacun d’eux étant engagé par un serment de fidélité et de loyauté à l’égard de leur maître commun. Et l’Europe ne fait là que retrouver les accents lyriques que connaissait déjà très bien la littérature d’Asie et d’Arabie.
 
Puis la sexualité et la reproduction biologique commencent à se distinguer avec les premières formes de contraception : on peut vouloir faire l’amour sans avoir des enfants. Mais l’amour comme la sexualité et la reproduction biologique, reste soumis aux règles de la reproduction sociale. Ce n’est qu’au XVIe siècle qu’on commence à envisager comme possibles les « mésalliances », c'est-à-dire le mariage d’amour. Il ne devient toutefois réellement possible qu’à la toute fin du XVIIIe siècle.
 
Étrange ironie : le mariage d’amour, forme réellement libre de la monogamie voulue par l’Église, ne s’installe vraiment qu’au moment où celle-ci perd son influence sur la reproduction sociale. Et au moment où il s’installe, il ne peut qu’être précaire, fragile, provisoire, comme l’amour lui-même.
 
A l’avenir les gens qui choisiront le modèle de l’amour multiple, de la poly-union, de la poly-fidélité ne constitueront qu’une pointe avancée de l’humanité. Une humanité qui continuera à pratiquer le mariage forcé des enfants, en particulier des fillettes, la polygynie, l’excision, l’assassinat des femmes par leurs maris et des veuves par leurs oncles : une femme sur trois dans le monde est mariée avant l’âge de 18 ans. 45 pays reconnaissent encore la polygamie.
 
Au-delà encore aura lieu la dernière rupture : on voudra séparer totalement la reproduction biologique de l’acte sexuel. Il deviendra, il est déjà, possible d’avoir des enfants sans relations sexuelles ; et il deviendra même un jour possible, il est déjà possible, d’en avoir sans que la mère porte l’enfant ; et enfin il deviendra possible d’avoir des enfants sans qu’aucune femme ne pote l’enfant, porté dans des utérus artificiels. On n’en est plus très loin : on sait faire vivre l’embryon dans une machine pendant les premières semaines et les derniers mois de la grossesse. Il ne reste à régler que le problème de 4 à 5 mois de gestation. Cela sera souhaité à la fois par des femmes qui voudront vivre comme des hommes, sans être pénalisées dans leur carrière par les contraintes de la maternité. Et par des hommes qui voudront couper le lien avec leur descendance, pour ne pas avoir à en prendre la charge. De plus cela permettra de faire naitre des enfants hors des voies naturelles, qui limitent la taille du cerveau, si essentielle aujourd’hui à la survie de l’espèce.
 
Si l’évolution va aussi loin, si l’on pousse le narcissisme jusqu’au bout, l’être humain finira hermaphrodite, capable de s’aimer lui-même et de se reproduire lui-même. On entrera dans une société où les enfants seront les maitres. Ils auront un domicile fixe et ce sont les parents qui y viendront alternativement.
 
Si on ne veut pas aller vers cette évolution, il faudrait laisser triompher l’amour sur la technique. Alors tout redevient possible. Car rien n’est plus audacieux, plus inventif, qu’un humain amoureux.


Date de création : 04/01/2008 • 20:56
Dernière modification : 10/08/2014 • 07:45
Catégorie : Notre époque
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