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ISLANDE : REYKJAVIK et le CERCLE D'OR                                   Clément Benoist


▫ En 1786, la couronne danoise supprime son monopole commerçant et accorde aux six communautés du pays, dont Reykjavik, une charte marchande exclusive. La communauté de Reykjavik était la seule à respecter la charte de façon permanente. 1786 est ainsi considérée comme l'année de la fondation de la ville, qui a célébré son deux-centième anniversaire en 1986.
▫ Fin 18e - mi -19e siècles :  Comme Reykjavik était la seule ville de l'Islande, c'est là que naquit une conscience politique et notamment un parti indépendantiste.

▫ En 1843, l'Althing, l'assemblée générale que les Islandais avaient créée en 930 fut rétablie, mais fut déplacée à Reykjavik. L'Althing accomplissait alors les fonctions d'une assemblée consultative, qui suggérait au Roi les actions à prendre en ce qui concerne différents problèmes du pays. La situation de l'Althing à Reykjavik eut pour conséquence que la ville se transforma effectivement en capitale de l'Islande.
▫ Le 1er décembre 1918, le pays est passé du statut de colonie danoise à celui d'État souverain connu sous le nom de Royaume d'Islande en union personnelle avec la Couronne du Danemark, avec Reykjavik pour capitale.
▫ Années 1920 / 1930 : Essor de la ville en raison de la pêche à la morue. la ville souffrit cependant de la grande dépression de 1929 et il y eut d'importants troubles sociaux.
▫ 2e guerre mondiale : Reykjavik prit son véritable essor grâce aux troupes britanniques et américaines stationnées à Keflavik. Ces troupes étaient aussi nombreuses que la population de la ville. Le 17 juin 1944, l'Islande est proclamée république indépendante.
▫ La ville connut une croissance très rapide jusqu'aux récents revers infligés par la crise mondiale de 2008. Le premier ministre de l'époque, Geir Haarde, fut contraint de démissionner à la suite de manifestations houleuses. Depuis, la ville s'est relevée et son centre-ville prend un nouveau visage urbanistique et architectural avec la construction d'immeubles modernes et la réhabilitation de nombreux îlots d'habitations. La ville abrite le siège de nombreuses grandes compagnies (Icelandair, Vodafone, industrie pharmaceutique, sociétés de pêche, d'informatique ou de transport...).
▫ Le centre-ville, très compact, abrite l'essentiel des curiosités touristiques :
     - La Hallgrímskirkja, église luthérienne, construite de 1945 à 1986, en béton (flèche de 75m),
     - La maison du gouvernement et, non loi, le lycée de la ville.
     - Plusieurs musées : le Musée National, le musée du Patrimoine Culturel, la galerie nationale...
▫ Le Perlan ("la Perle") où nous nous arrêterons, a une hauteur de 25,7 mètres. Il a été conçu à l'origine par Ingimundur Sveinsson. Le Perlan est situé sur une colline où ont été aménagés des réservoirs de stockage d'eau chaude depuis des décennies. En 1991, les réservoirs ont été rénovés et une structure hémisphérique placée sur le dessus.
Le Cercle d'Or est un circuit autour de Reykjavik comprenant 3 sites populaires : Thingvellir, Geysir et Gulfoss. Ce circuit permet de voir en une journée la région la plus importante du pays sur le plan historique, une source chaude jaillissant du sol  et une des plus belles chutes d'eau du pays. Il permet, en peu de temps une approche significative de l'Islande, même si le pays recèle bien d'autres sites magnifiques.
▫ Thingvellir ("Plaine du Parlement") : à 23 km à l'est de Reykjavik, le parc national de Thingvellir, premier parc du pays, est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2004. C'est là que les vikings fondèrent leur premier Parlement démocratique, Althing, en 930. Mais le cadre est superbe : c'est une immense vallée d'effondrement causée par l'écartement des plaques eurasienne et nord-américaine.
Les premiers colons venus de Scandinavie qui s'établirent en Islande refusaient d'être dirigés par un roi. Ils instaurèrent des assemblées locales ("thing") habilitées à rendre la justice.
Lorsqu'il fut décidé d'instaurer un thing à l'échelle de la nation, le site de Thingvellir parut idéal : cadre majestueux, bois abondant pour se chauffer, grand lac poissonneux (Thingvallavatn). Toutes les décisions importantes concernant l'Islande furent débattues dans ce lieu, des nouvelles lois y furent adoptées, des contrats de mariage y furent signés, et la religion officielle du pays y fut promulguée. La réunion annuelle de l'Althing était aussi l'occasion d'une grande fête populaire.
Cette assemblée ne put cependant empêcher que des rivalités naissent entre les clans les plus puissants du pays et engendrent une escalade de la violence. Alors que le chaos régnait, l'Islande dut se soumettre à la couronne norvégienne et l'Althing perdit ses pouvoirs législatifs en 1271. Il fonctionna uniquement comme tribunal jusqu'en 1798, avant d'être aboli. Cependant, alors que naissaient les premiers mouvements indépendantistes, l'Althing fut rétabli en 1843, il était en fait resté un symbole de l'identité islandaise et de démocratie. A cette époque, Reykjavik était devenue une ville importante, et l'Althing y fut déplacé.
Nous verrons certainement, entre autres, le "Rocher de la Loi", lieu où était rendue la justice et où étaient décidées les lois au début de l'existence de l'Althing. Par la suite, après la conversion de l'Islande au christianisme, ce site fut déplacé au pied des falaises qui amplifiaient la portée des voix. Nous apercevrons un bâtiment construit en 1930 pour le millième anniversaire de l'Althing, servant de résidence d'été du Premier ministre, des vestiges de plusieurs bâtisses qui servaient d'abris à ceux qui se rendaient au Parlement, la plaque commémorative d'un des tout derniers parlementaires ayant siégé en ce lieu (vers 1800), et même, peut-être le lieu où les femmes adultères étaient noyées, pratique courante chez les Vikings, dans les marécages, les rivières ou l'océan. Peut-être aussi ferons nous un détour par la cascade dOxararfoss.
Faune : possibilité de voir des oies et des canards garrot arlequin.
Flore : possibilité de voir des grassettes (petites fleurs carnivores violettes) et des saules cotonneux.
▫ Geysir : Présence d'une source d'où jaillit de façon intermittente de l’eau chaude ou de la vapeur d'eau. Du nom de ce site vient le terme "geyser". En fait ce geyser a été partiellement obstrué par les touristes qui y jetaient des pierres dans l'espoir de déclencher le geyser, et du coup, ses éruptions sont rares. Mais, juste à côté, le geyser Strokkur est beaucoup plus actif : toutes les 10 minutes en moyenne, on peut voir un jaillissement d'eau à 15 / 30 m de hauteur.
▫ Gullfoss : Probablement les plus célèbres et spectaculaires chutes d'eau d'Islande. Double cascade de 32 m de hauteur, énormes volumes d'eau plongeant dans un étroit ravin dans un vacarme assourdissant. Visite spectaculaire par tous les temps. Chutes ayant bien failli disparaître dans les années 1920 alors que des investisseurs étrangers menaçaient de construire un barrage sur la rivière. La fille du propriétaire du terrain ayant menacé de se jeter dans les chutes, le projet échoua. Appartenant à la nation depuis 1975, le site de Gullfoss est depuis lors classé réserve naturelle.

GROENLAND - ILULISSAT. La baie de DISKO. Le glacier ISFJORD

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                            Clément Benoist


▫ Ilulissat : 4.550 habitants (et 3.500 chiens, donc presque autant de chiens de traîneau que d'habitants!). 3e ville du Groenland après Nuuk et Sisimiut. Son nom = "iceberg" en groenlandais. Ville accessible seulement par air ou par mer. Point le plus septentrional de notre croisière, au delà de 69° de latitude nord, à 350 km au nord du cercle arctique.
▫ Climat polaire océanique, avec hiver plus rigoureux qu'à Nuuk. Températures moyennes en août : de 4 à 10°C. Climat plutôt sec : en août, 43 mm de précipitations en moyenne (45 mm à Paris).
▫ Site d'Ilulissat habité depuis 4.000 ans. Le site archéologique de Sermermiut, non loin de l'actuelle Ilulissat, fut fouillé à plusieurs reprises au 20e siècle : les fouilles révélèrent l'occupation des lieux   par des peuples de cultures Saqqaq, Dorset et Thulé. En tout, 120 sites archéologiques dans la région d'Ilulissat.
▫ Premiers européens : les Scandinaves, notamment les Vikings parlant le "vieux norrois", langue dont les divers dialectes sont à l'origine de la plupart des langues scandinaves (norvégien, suédois, danois) et de l'islandais.
▫ 1741 : Arrivée des baleiniers hollandais qui firent du commerce avec les Inuits. Le site devint un comptoir de la compagnie d'un certain Jacob Severin, qui fut nommé Jakobshavn (ou Jacobshaven) en son honneur.
▫ Courant 20e siècle : site actif grâce à la (sur)pêche à la baleine. 1982 : changement de nom pour Ilulissat. Fin du 20e siècle : déclin de la ville en raison de la raréfaction des baleines.
▫ Aujourd'hui : activité de la ville reposant sur la pêche, le traitement et l'exportation de la crevette, et sur le tourisme. Grand aéroport, nombreux hôtels haut de gamme, restaurants gastronomiques... Mais charmante petite ville, maisons colorées en bois accrochées à la roche. Vieille église en bois datant du 17e siècle. Maison de Knud Rasmussen, explorateur et anthropologue danois né à Ilulissat en 1879 et mort à Copenhague en 1933, considéré comme le père de "l'esquimaulogie" : il compila, au cours de ses 5 expéditions, des données ethnologiques, archéologiques et biologiques sur le peuple inuit. Ilulissat est le point d'ancrage pour une découverte de la baie de Disko.
La baie de Disko. Première installation des Européens quand Erik le Rouge découvrit la baie en 985 et y installa deux sites de colonisation. Les Norrois s'installèrent de façon durable, leur survie étant fondée sur l'exploitation des riches ressources naturelles des lieux : morses pour leur ivoire, phoques pour leur peau, baleines pour toute une quantité de substances. Commerce avec l'Islande, les Îles Britanniques et même l'Europe continentale. Puis, à une période indéterminée, arrivée des Inuits : ils restèrent les seuls occupants des lieux pendant le "petit âge glaciaire" du 15e siècle, époque où, en raison d'une baisse considérable des températures, la baie de Disko était inaccessible même en été, ce qui empêchait tout commerce. La baie resta occupée par les seuls Inuits jusqu'au 18e siècle, où arrivèrent les baleiniers danois.
A partir du port d'Ilulissat, les bateaux de pêche et d'excursion slaloment entre les glaces. Une croisière dans la baie de Disko permet d'approcher les icebergs. Le spectacle des glaces promet d'être fascinant, surtout par une météo favorable : infinie variété des formes, avec arches et cavités, gigantisme, couleurs intenses (bleu et blanc notamment), craquements des blocs de glace ("chant des icebergs") qui s'effondrent avec fracas dans la mer en générant de grosses vagues... De plus, les baleines à bosse sont nombreuses dans la baie en été, et on est presque sûr d'en voir : on les repère facilement de loin, alors qu'elles sont isolées ou en groupe, grâce aux grands jets d'eau qu'elles projettent vers le ciel. Elles fréquentent la baie pour se nourrir des bancs de krill.
Le glacier d'Ilulissat : Plus de 4.000 km². 3 à 6 km de large. Fjord classé depuis 2004 au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est un courant de glace de marée (icestream) couvert de fragments de glace flottants et de glace massive : il est situé là où le glacier Sermeq Kujalleq vêle dans la mer. En hiver, la zone est gelée. Sermeq Kujalleq, l’un des rares lieux où la glace de l’inlandsis du Groenland atteint la mer, est également l’un des glaciers les plus actifs ayant la progression la plus rapide au monde (40 m par jour). Son vêlage annuel dépasse les 46 km3 de glace, ce qui représente 10% de tout le vêlage de glace du Groenland. Ce vêlage est le plus important de tous les vêlages issus des glaciers du Groenland, et ne trouve son égal qu’en Antarctique. Le glacier est donc l'un des plus grands fournisseurs d'icebergs de l'hémisphère nord : il produit 20 milliards de tonnes d'icebergs par an (ce qui représente la quantité d'eau douce consommée annuellement par la France). Certains icebergs peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres de hauteur : ils peuvent rester bloqués plusieurs années dans le fjord avant d'être libérés dans l'océan. En fondant, un iceberg peut subir un déplacement de son centre de gravité : c'est ainsi que des icebergs peuvent présenter hors de l'eau des roches sombres incluses dans la glace; ces roches proviennent du raclement du glacier sur le sol alors que la partie actuelle supérieure de l'iceberg se trouvait autrefois être la partie inférieure du glacier. Le glacier érode encore activement le lit du fjord. L’immense couche de glace associée au fracas impressionnant d’une coulée de glace rapide vêlant dans un fjord couvert d’icebergs crée un phénomène naturel spectaculaire et grandiose.
L’inlandsis (1) du Groenland est le seul vestige dans l’hémisphère nord des calottes glaciaires continentales de l’âge glaciaire du Quaternaire. On considère que la glace la plus ancienne aurait 250 000 ans, et elle nous transmet des informations détaillées sur les changements climatiques et sur les conditions atmosphériques du passé (entre 250 000 et environ 11 500 ans, lorsque le climat s’est stabilisé). Des études menées au cours des 250 dernières années démontrent que lors de la dernière époque glaciaire, le climat a connu des fluctuations entre des périodes extrêmement froides et d’autres plus chaudes, alors qu’aujourd’hui l’inlandsis est maintenu par l’accumulation annuelle de neige correspondant à la perte par vêlage et à la fonte aux extrémités. Ce phénomène a permis de développer notre compréhension du changement climatique et de la glaciologie de la calotte glaciaire : de nombreux chercheurs  glaciologues et climatologues observent attentivement le glacier d'Ilulissat.
(1) Inlandsis : Glacier des hautes latitudes formant une vaste couple masquant le relief sous-jacent.

   

GROENLAND - 2017.       KANGERLUSSUAQ

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                                                Clément Benoist

▫ 520 habitants. L'une des deux principales plaques tournantes ("hub") commerciales et du transport aérien au Groenland (l'autre : Narsarsuaq, au sud du Groenland). Ville située à 50 km au nord du cercle Arctique.
▫ Kangerlussuaq = "le grand fjord" en groenlandais. Situation sur une plaine alluviale à l'intérieur des terres au fond d'un fjord de 190 km de longueur. Plaine alluviale formée par la confluence de deux rivières issues d'un immense glacier (le glacier Russell, relativement facilement accessible depuis la ville, et qui est une attraction touristique majeure).
▫ A Kangerlussuaq, climat de type subarctique, à la limite d'un climat continental polaire. Peu de précipitations. En août, températures moyennes oscillant entre 4 et 14°, 70 mm de pluie (45 mm en août à Paris). Région particulièrement riche en aurores boréales pendant les mois d'hiver.
▫ L'économie de la ville repose essentiellement sur l'industrie portuaire et touristique.
▫ Très certainement passage de chasseurs inuits sur le site de Kangerlussuaq, mais aucune trace d'une installation et d'une sédentarisation des inuits sur les lieux.
▫ Fondation de la ville le 7 octobre 1941. Fondation par les américains, sous la supervision d'un colonel (Bernt Balchen) appartenant à l'Armée de l'Air américaine. Après l'invasion du Danemark par les Allemands pendant la 2e Guerre mondiale, la défense du Groenland passa sous contrôle américain. La base jouait un rôle important d'étape entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
▫ Dans les années 1940, la population de Kangerlussuaq atteignit 8.000 habitants, en raison de la présence de cette base aérienne.
▫ 1950 : Base de nouveau sous contrôle danois, mais pour une très courte durée : début de la guerre froide. Nouvel accord entre le Danemark et les États-Unis : reprise du contrôle américain et réouverture de la base le 27 avril 1951 sous le nom de base aérienne Sondrestrom.
▫ 30 septembre 1992 : à la suite de la chute de l'URSS, la base devint inutile et fut définitivement rendue au Groenland. Dans les années qui ont suivi la fermeture de la base, la population décrut à 280 habitants, mais doubla presque depuis jusqu'à atteindre 520 personnes aujourd'hui. baraquements de l'armée transformés en bâtiments civils et administratifs.
▫  A 15 km à l'ouest de la ville, Kellyville est un haut-lieu de recherche scientifique, partagé entre Danois et Américains. Les Danois conduisent des recherches sur le climat arctique et la calotte glaciaire, les Américains sur l'atmosphère et la ionosphère des régions arctiques. Un radar géant avec une antenne à 360° est  fonctionnel depuis 1983, date à laquelle il a été amené d'Alaska. Les données de ces lieux scientifiques sont des sources d'études de toute la communauté scientifique mondiale.   
▫ Enfin, ville au sein d'une région riche d'une faune abondante : bœufs musqués, rennes, renards arctiques, aigles, faucons...

Groenland - Narsaq                                                Clément Benoist

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Narsaq ("plaine" en groenlandais) : 1.600 habitants, 8e plus grande ville du Groenland.
▫ Site de la ville habité depuis des milliers d'années, mais semble-t-il, pas continuellement. Vestiges d'une colonisation viking (Erik le Rouge est passé par là, certains historiens pensent que ce fut à Narsaq qu'il établit son premier campement viking) : une demeure viking datant environ de 1'an 1000  fut découverte dans la partie ouest de la ville actuelle, c'est l'un des plus anciens vestiges norrois découverts au Groenland. La région est d'ailleurs région du Groenland la plus riche en découvertes archéologiques vikings (cheminées, marmites, outils en pierre). Il est même possible que la ville actuelle ait été construite au-dessus d'un site viking, et avec certaines de ses pierres.
▫ Ville actuelle fondée en 1830, en raison de la possibilité d’installer un port naturel en eau profonde pouvant accueillir de gros bateau transocéaniques. Un comptoir fut établi, vivant du commerce de la graisse de baleine et de la peau de phoque en échange de marchandises diverses, telles que le café et le blé. En 1900, déclin de la population de phoque, la base de l'économie se tourne davantage vers la pêche.
▫ Pendant la 2e Guerre mondiale, une station de radio fut créée, qui garda un rôle stratégique jusqu'à la fin du conflit.
▫ La ville est tristement célèbre pour avoir été le théâtre du seul massacre de masse au Groenland : 7 morts et un blessé, en 1990.
▫ Actuellement, la ville est remarquable par son activité agricole : dans de nombreux jardins qui étaient autrefois des enclos à moutons, on trouve des pommes de terre, des navets, des carottes, des laitues et des fraises en grandes quantités. les enclos à moutons se sont aujourd'hui déplacés dans des régions autour de Narsaq : sur les 53 fermes à moutons du Groenland, 31 se situent dans la région de Narsaq. Ces fermes produisent de la viande. La ville possède un abattoir, le seul du Groenland.
▫ Le deuxième pilier de l'économie de la ville est la pêche et les produits de la mer, même si cette activité est aujourd'hui en déclin du fait de la raréfaction de certaines espèces.
▫ Le troisième pilier est le tourisme Il est fondé sur des activités de randonnée, sur la pêche, sur la recherche de minéraux rares (car la région est intéressante pour les géologues), et sur des excursions en mer vers la calotte glaciaire.  
L'économie de la ville pourrait aussi retrouver un certain essor en raison de la découverte de terres rares dans la région. Mais l'extraction de l'uranium est très polluante et a ses détracteurs.
▫ On trouve aujourd'hui à Narsaq, en plus de la mairie : deux supermarchés, une église, un poste de police, une caserne de pompiers, un hôpital et de petites boutiques. La première brassière du Groenland vit le jour à Narsaq en 2004. Narsaq possède aussi la seule école des métiers de bouche du Groenland.
A Narsaq, nous visiterons le marché aux poissons, où les pêcheurs viennent vendre le produit de leur pêche de la journée (phoque, baleine, saumon). Sur le même marché, des agriculteurs vendent aussi leurs produits : il est plutôt rare de pouvoir acheter des produits frais au Groenland. Nous visiterons l'église, conçue par un charpentier local en 1927, agrandie et rénovée en 1981.
Le musée de Narsaq est situé sur le vieux port. Ses collections et expositions sont installées dans quelques-unes des plus vieilles maisons qui datent de la fondation de la ville en 1830. Elles permettent d'approcher l'histoire des colons norrois qui arrivèrent dans le sud du Groenland avec Erik le Rouge en 982, jusqu'au 15e siècle, époque à laquelle ils disparurent comme ils étaient venus : on y voit leurs outils, vêtements, moyens de transport, avec des explications sur leurs migrations. Certains objets sont présentés par thème : la chasse ou le kayak. le musée présente aussi une collection de minéraux rares dont le tuttupit (1), et des œuvres d'artistes locaux contemporains. Jumelée au musée se trouve une petite maison rouge et verte : c'est celle d'Henrik Lund, peintre et prêtre groenlandais (buste visible à l'extérieur).
(1) Le Tuttupit ne se trouve qu'à deux endroits dans le monde: la péninsule de Kola en Russie et la région de Narsaq au sud du Groenland. Le tuttupit de la péninsule de Kola est de couleur blanche alors que le tuttupit groenlandais peut être à la fois blanc, rouge, violet et bleu. La couleur rouge tuttupit rouge disparaît lentement si la pierre est maintenue dans l'obscurité; mais  lorsque la pierre est de nouveau exposée à la lumière du soleil, elle redevient rouge. Le tuttupit rouge est une pierre très recherchée, facile à façonner en bijou. Il est également vendu comme souvenir pour faire partie d'une collection de minéraux.

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GROENLAND - NUUK                 Clément Benoist

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Nuuk ("le cap" en groenlandais) : Capitale et plus grande ville du Groenland. 17.300 habitants, soit ⅓ de la population totale du Groenland. La ville conteste à Reykjavik le titre de capitale la plus septentrionale, mais en termes de population, c'est l'une des plus petites capitales du monde.
▫ La population de la ville a augmenté de 21% depuis 2000 : offres d'emplois à haut salaire qui ont attiré de nombreux Danois. D'ailleurs, Nuuk = ville ayant la plus forte proportion de Danois au Groenland. Ville ayant accueilli la moitié de tous les immigrants du pays, et habitée aussi par un quart de la population indigène du pays.
▫ Siège du gouvernement = du Parlement autonome ("Inatsisartut"). 31 parlementaires sont élus à la proportionnelle pour un mandat de 4 ans. Tous les partis politiques majeurs ont leur siège à Nuuk.
▫ Plus grand centre économique du Groenland. Le secteur public est le plus important employeur de la ville. Le secteur de la pêche est encore actif quoiqu'en déclin ces dernières années, le port de pêche de Nuuk abrite la moitié de la flotte de pêche du pays. Usines de traitement des crevettes, de la morue, du lompe et du flétan. Nuuk = aussi port commercial. Un peu d'exploitation d'or et de zinc ont contribué au développement économique de la ville. Mais l'activité de Nuuk, comme celle de l'ensemble du Groenland reste dépendante des investissements et financements venant du Danemark. Plus grand aéroport du pays.
▫ Centre culturel du Groenland. Nuuk = seule ville universitaire ("University of Greenland"), avec ses départements de journalisme, économie et management, langues, littérature, histoire, théologie et sciences humaines. Siège de la bibliothèque nationale du Groenland. Aussi collège technique, et école spécialisée dans le travail des métaux. Musée National (voir plus loin).
▫ Site de la ville actuelle occupé depuis au moins 2200 av. J.C. par les cultures préinuites Saqqaq et Dorset. Vers l'an 1000 de notre ère, arrivée des explorateurs vikings qui cohabitèrent avec les inuits sans qu'on ait des indications sur leurs éventuelles interactions. Vers le 15e siècle, peut-être en raison du "petit âge glaciaire", les Vikings quittèrent la région.
▫ Ville fondée en 1729, sous le nom de Godthab ("bonne espérance") par le missionnaire Hans Egede (dont une statue existe à Nuuk). A cette époque, le Groenland, comme la Norvège était sous souveraineté danoise. La plupart des premiers immigrants étaient alors des soldats qui s'étaient mutinés, des condamnés de droit commun et des prostituées et beaucoup moururent du scorbut peu après leur arrivée (parmi eux la femme d'Egede). Fin 18e et courant 19e siècles, les dommages causés par la colonisation ont été critiques : beaucoup d'indigènes moururent de maladies importées inconnues pour eux, et le mode de vie danois étouffait leur culture. Toutefois, en 1861, un Danois immigrant fut conscient du problème et créa à Nuuk le premier journal groenlandais avec un éditeur indigène. Ce fut le point de départ de la reconnaissance de la culture et de l'identité inuit.
▫ Pendant la 2e Guerre mondiale, des consulats américain et canadien furent établis à Nuuk. En 1979, la ville fut renommée Nuuk par le gouvernement autonome groenlandais.
▫ Aujourd'hui, ville avec petites maisons colorées, avec aussi des aspects modernes : boutiques de mode, restaurants gastronomiques, musée d'Art moderne, et centre culturel dédié aux aurores boréales.
▫ Ville située à 240 km au sud du cercle polaire, 64°10' de latitude nord. Climat polaire de toundra, mais sous influence maritime : hivers longs, froids et neigeux, et étés courts et frais. Températures extrêmes enregistrées : -32°5 en hiver, et +22°8 en été. En août, les températures moyennes se situent entre 5 et 10°. En août en moyenne, 10 jours de/avec pluie.
A Nuuk, nous visiterons le Musée National : Musée ouvert en 1966, ayant fusionné avec le département des archives du pays en 1991. Il expose des objets retraçant 4500 ans d'histoire du Groenland, depuis les cultures arctiques de l'Âge de pierre, celles des immigrants norrois et de l'époque Thulé, c'est-à-dire toutes celles des ancêtres des Inuits actuels jusqu'aux étapes menant au Groenland contemporain.
La collection ethnographique est unique : elle présente entre autres des momies (deux femmes et un enfant) et des costumes venant de Qilakitsoq au nord-ouest du Groenland, ainsi qu'un bateau à coque de peau, presque intact, datant de 1470 environ. Les moyens de transport traditionnels de Inuits sont aussi représentés par des traîneaux à chiens, et évoqués par une collection de photos. Également, exemples de tissus et de costumes datant de la période coloniale.

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Momies exposées au Musée National de Nuuk

GROENLAND - SISIMIUT                                                Clément Benoist

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Sisimiut : 5.600 habitants, 2e plus grande ville du Groenland. Ville en bord de mer, à 40 km au nord du cercle arctique, à 320 km au nord de la ville de Nuuk.
▫ Sisimiut = "le peuple près des terriers de renards". Climat au mois d'août : températures moyennes comprises entre 4 et 13°, 7 jours de pluie en moyenne (128 mm) et 180 heures d'ensoleillement pendant le mois.
▫ Site de la ville actuelle habité depuis 4.500 ans par les premiers Inuits. Des périodes paléolithiques ont pu être définies par les archéologues en croisant des données linguistiques, génétiques et archéologiques. Site occupé pendant 2 millénaires par les peuples dits de la culture Saqqaq, venus des régions arctiques du Canada, qui ont laissé de nombreuses traces archéologiques (tombes et objets divers). Après une période sans trace d'occupation permanente, 2e vague d'immigration venue du Canada par les peuples dits de culture Dorset (du nom du cap Dorset au Canada d'où venaient ces peuples), pendant environ 700 ans. Puis 3e vague d'immigration des peuples dits de la civilisation de Thulé, qui ont atteint le Groenland vers l'an 1300, peuples qui maîtrisaient arcs, flèches, lances et harpons. A noter que ces vagues d'immigration successives se sont établies sur ce site en raison de l'abondance des mammifères marins que ces peuples pouvaient chasser pour vivre.
▫ 1720 : Arrivée des Danois, qui s'installèrent sur le site actuel de la ville, sous l'égide d'un missionnaire (Hans Egede, qui fonda aussi Nuuk). La population actuelle est encore aujourd'hui issue d'un mélange entre Inuits et Danois. La ville s'appelait alors Holsteinsborg, et vivait en tant que station baleinière.
▫ 1801 : Ville décimée par une épidémie de variole.
▫ Aujourd'hui, ville dont la population augmente le plus au Groenland, en raison de son dynamisme industriel. Siège de la compagnie d'état NKI et de sa filiale Pilersuisoq, principale chaîne de grands magasins du Groenland. Présence aussi du siège de la compagnie de carburant Polaroil. Port bénéficiant toute l'année d'un port en eau libre (le plus septentrional du pays), donc ville consacrée au commerce par voie maritime. Également, port de pêche très actif (le premier du Groenland) : saumon, flétan, morue. Présence d'une importante usine de conditionnement de crevettes. Projet actuellement controversé de l'installation d'une usine d'aluminium, refusé par les écologistes mais qui serait pourvoyeur de 600 ou 700 emplois.
▫ Encore en vigueur pour la survie de certaines familles : la chasse (phoque, morse, béluga, renne et bœuf musqué).
▫ En ville : d'un point de vue architectural, maisons familiales traditionnelles très colorées, la plupart du temps des maisons préfabriquées expédiées du Danemark et reposant presque toujours sur un socle en béton en raison du permafrost. Mais aussi bâtiments d'habitation collectifs construits dans les années 1960 pendant une période de rapide expansion de la ville. Depuis les années 2010, extension de la ville vers le nord, avec habitations modernes avec utilisation de l'ardoise.

▫ En ville aussi : écoles d'enseignement général et professionnel, circulation de bus publics, petit aéroport. Présences d'hôtels et d'auberges de jeunesse, d'un petit musée exposant entre autres des objets résultant de 10 ans de recherche archéologique, d'un centre de conférences, et même d'une piscine à ciel ouvert montée sur pilotis de façon que sa chaleur ne fasse pas fondre le permafrost. Centre culturel Taseralik, le 2e le plus important du pays après celui de Nuuk : ce centre est situé sur la rive du lac Nalunnguarfik. Le centre accueille souvent des troupes de théâtre, ainsi que des concerts de musique classique et de musique folk. La journée de la culture de Sisimiut est célébrée le 21 novembre dans ce centre. Des objets représentatifs de l'artisanat groenlandais sont confectionnés dans un atelier situé dans un ancien entrepôt sur le vieux port, et sont vendus dans plusieurs petites boutiques le long de la rue principale. Des pierres groenlandaises et des produits dérivés de peaux de phoques sont également produits.

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Conférence, Groenland, nouvelles cartes et confusions :

Superficie 2,166 millions de km carrés; 4 fois la France. Le Groenland comprend 90 % de glace : l'idlandsis

Un inlandsis, aussi connu sous le nom de calotte polaire, est un glacier de très grande étendue se présentant sous la forme d'une nappe de glace recouvrant la terre ferme et qui peut atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. Ils peuvent se prolonger à la surface de la mer en formant des barrières de glace.
Il fait 160 millions de km carrés soit 1/3 de la France. Il y a 60 000 ha.

Le cercle arctique est l'un des cinq parallèles principaux indiqués sur les cartes terrestres. Il s'agit du parallèle de 66° 33'.

Spitzberg, est une île de Norvège située dans le Svalbard, un archipel formant un territoire de ce pays.

L'Arctique est la région entourant le pôle Nord de la Terre, à l’intérieur et aux abords du cercle polaire arctique. L'Arctique comprend selon les points de vue 5 à  huit pays, ceux dont les côtes sont au contact de l'océan Arctique, soit en général : le Canada, les États-Unis ( avec l'Alaska ), le Danemark ( par le Groenland ), la Russie, la Norvège et l'Islande.

Il existe en effet plusieurs définitions de la région arctique. La limite généralement admise est donnée par le cercle arctique (latitude 66° 33'N ), où, lors des solstices, il fait jour ou nuit pendant vingt-quatre heures. D'autres définitions s'appuient sur des données climatiques et environnementales, comme la courbe isotherme des 10 °C au mois de juillet ( ligne rouge ), qui marque la limite au-delà de laquelle les arbres ne poussent plus et exclue la Norvège définit climatiquement la région artique. Politiquement et socialement, la région arctique inclut les territoires nordiques des huit États arctiques, dont la Laponie, bien qu'en sciences naturelles cette partie soit considérée comme subarctique.

Le nom Arctique vient du grec ancien ( 13e )qui signifie ours, en référence aux noms des constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse, situées près du pôle nord céleste. On ne trouve les ours polaires que sur la « Terre des Ours » ( Arctique).
 


 La taïga – le mot vient du russe lui-même emprunté de l'Altaï tayγa – décrit une forêt boréale composée surtout de conifères (pins, sapins, épicéas, mélèzes ) ...

En Arctique, la toundra s'étend entre la taïga et les calottes glaciaires.

La toundra est un paysage végétal caractéristique des régions de climat polaire. Elle se présente comme un tapis discontinu d'herbes, de mousses, de lichens auxquels se mêlent quelques arbres nains. Il y a de nombreux marais et tourbières avec des joncs.

La végétation souffre du froid intense ( moins de 50 jours annuels sans gel ) et de la faiblesse de l'éclairement pendant une grande partie de l'année. De plus le sol gelé en permanence gêne l'enfouissement des racines des plantes. La croissance des végétaux est très lente. Pendant la courte période annuelle de floraison les plantes sont très colorées pour attirer les insectes pollinisateurs. Du fait des conditions climatiques, la végétation croît lentement ( ainsi un saule ne s'accroît que d'un millimètre par an et certaines plantes font leur cycle végétatif sur plusieurs années ).

Des animaux parviennent à se nourrir sur cette végétation : le caribou, le loup, l'ours polaire, le bœuf musqué,  le renard arctique. Pour survivre en hiver les rennes migrent vers le sud, on change leur régime alimentaire (ours et renard) en fonction des saisons.

Callisto faisait partie de la suite d'Artémis qui commandait à ses compagnes une stricte chasteté. Zeus, dieu souverain et père d'Artémis, s'éprit d'elle et imagina une ruse pour la séduire. Il prit les traits d'Artémis pour l'approcher sans éveiller sa méfiance et s'unit à elle par surprise. Tombée enceinte à l'issue de ce viol, elle chercha à cacher son état à Artémis, mais fut découverte lors d'une baignade dans la rivière.

Artémis entra dans une vive colère et la chassa de sa suite. Callisto ( ce qui signifie en grec « la plus belle » ) ayant enfanté un fils, Arcas, Héra, épouse de Zeus, choisit ce moment pour châtier sa rivale en la transformant en ourse condamnant la malheureuse à trouver refuge dans la montagne. Quinze ans plus tard, Arcas ( dont le nom fait de nouveau référence à l’ours ) devenu jeune homme, chassait dans les montagnes lorsqu'il tomba nez à nez avec Callisto. Zeus ne permit pas que le fils portât le coup fatal à sa mère, il les fit enlever tous deux, il les transforma en constellations, pour les placer dans le ciel où ils forment  la Grande et de la Petite Ourse.  Selon les versions, ils furent tous deux punis aussi par l’Océan qui les condamna à tourner autour du Pôle Nord sans jamais pouvoir se reposer, à moins que ce ne soit Héra qui continuait à exiger une punition. Les sept astres les plus brillants de la Grande Ourse dessinent un chariot. Assez proche de l'étoile polaire, elle ne disparaît jamais sous l'horizon. Les deux constellations furent condamnées à tourner perpétuellement autour du pôle Nord, jamais autorisées à se reposer sous la mer. Pour les pays d'Europe occidentale - comme la Grèce - la Grande Ourse ne passe en effet jamais sous la ligne d'horizon.

Nord géographique : Direction donnée par l'axe de rotation de la terre.

Sur les cartes géographiques et en particulier les cartes de l'IGN, les méridiens ( lignes verticales ) pointent le nord géographique..

La technique la plus connue pour trouver le nord : se servir de l’étoile polaire. En effet, celle ci indique toujours la direction du Nord.

Cependant il faut déjà réussir à localiser l’étoile polaire ! Pour cela la méthode la plus simple est d’utiliser la plus célèbre des constellations de notre hémisphère : la Grande Ourse. Ses étoiles sont très brillantes et forment un rectangle avec une queue dans le ciel A cinq fois la distance de la petite largeur du rectangle, une étoile brille toute seule au milieu du ciel. C’est l’étoile polaire perdue dans la petite ourse peu brillante.

Le terme septentrion est un synonyme vieilli de nord, faisant référence à cette constellation qui indiquait la direction du nord aux Romains.

En latin, Septemtriones signifie les sept bœufs. Le point le plus brillant de l'actuelle constellation de la Grande Ourse, était autrefois une constellation à part entière appelée constellation des sept bœufs. Ce groupement d'étoiles permettait de trouver l’étoile polaire et donc le Nord avec une bonne précision.

Les Romains, peuple d’éleveurs de bovidés, donne à la constellation le nom de septem triones, 7 bœufs de labour, parce qu’elle a 7 étoiles et qu’elles tournent toujours autour du nord, comme des animaux de labour.  Septem Triones donne le mot septentrional qui désigne ce qui est au nord.

Boréal, un adjectif qualifiant ce qui se situe dans l'hémisphère nord. Boréal, de la divinité grecque du vent du nord Borée, est un adjectif qualifiant ce qui se situe dans l'hémisphère nord.
Boréal n'est pas synonyme de septentrional, ce dernier qualifiant aussi ce qui se situe au nord; le premier indique une position absolue, tandis que le second une position relative.

Thulé  est le nom donné entre 330 et 320 av. J-C. par l'explorateur grec de Marseille Pythéas à une île qu'il présente comme la dernière de l'archipel britannique et qu'il est le premier à mentionner.

Pythéas n'indique pas avoir atteint Thulé. Il révèle simplement qu'elle est située à six jours de navigation depuis la Grande-Bretagne à des latitudes proches du cercle polaire

Chez les Romains, Extrema Thule désigne la limite septentrionale de l'oecoumène, au-delà de laquelle surgit l'inconnu, l'inhumain.

Colonisation  : Les Vikings commencent à explorer les terres à l'ouest du Groenland (  Groenland = " terre verte " grâce à un petit réchauffement médiéval ).  La plus grande entreprise de colonisation a débuté vers 870 lorsque les Norvégiens et les Scandinaves en provenance d’Écosse et d’Irlande ont colonisé l’Islande. Une fois en Islande, ils ont découvert l’existence du Groenland.
 Les Vikings ont conduit de larges explorations vers l’an mil, allant jusqu’à coloniser le sud-ouest du Groenland.
C’est l’explorateur viking, Erik le Rouge, ( env. 940 à 1010 ) - il était roux - qui a fondé la première colonie européenne au Groenland; son périple fut narré plus tard dans la saga d’Erik le Rouge.
Entre 800 et 1300 après Jc les vickings tirèrent avantage des mers libres de glace ( petit réchauffement médiéval ) mais ils furent arrêtés par un petit âge glacière.
La colonisation du Groenland avait commencé vers le début de l'« optimum climatique du Moyen Âge », mais le climat commença à se refroidir à partir du XIV
e siècle, et en 1420 le petit âge glaciaire était bien installé.
Les Vikings du Groenland disparaissent de l’Histoire au cours du XVe siècle, après avoir survécu dans un environnement hostile pendant au moins 450 ans, ce qui est remarquable. Mais ils refusèrent de s’adapter à une modification profonde de leur environnement. C’est en effet la culture importée d’Europe qui expliqua la manière d’exister de cette société et l'arrivée des inuits modifia leur environnement Ils avaient supporté le climat du Groenland, mais cette nouveauté clôtura cette colonisation l'apogée se situe en 1300.
    Contrairement aux Inuits qui se chauffaient et s'éclairaient à l'aide de graisse animale, les Norvégiens continuèrent jusqu'à la fin à n'utiliser que le bois et la tourbe, aggravant ainsi leurs problèmes environnementaux. Ils n'ont jamais tenté non plus d'imiter les techniques de chasse des Inuits. Les colons étaient morts de faim. Selon certains, Ils auraient plutôt été exterminés lors d'attaques européennes ou de populations locales, ou auraient abandonné leurs colonies pour se rendre soit en Islande, soit au Vinland. L'absence d'effets personnels sur ces sites suggérerait ainsi que les Vikings sont simplement partis. Leur occupation a toutefois duré plus de cinq siècles.

À partir de 1300 environ, les inuits descendent le long des côtes du Groenland en raison du refroidissement du climat ( petit âge glaciaire ).

Au cours de leurs migrations, ils découvrent les établissements vikings, celui de l'Ouest d'abord, puis, vers 1400, celui de l'Est, avec lesquels ils entrent certainement en concurrence.

Le petit âge glaciaire a néanmoins une influence néfaste sur l'économie inuit également, et de nombreuses familles meurent de faim et de froid. Ils ont toutefois survécu à cette période difficile, contrairement aux descendants des Vikings.

En 1578 l'explorateur anglais John Davis atteint le Groenland, il ne trouve que des Inuits. En 1721, les Danois et les Norvégiens redécouvrent l'île, les Inuits sont les seuls habitants du Groenland depuis plusieurs siècles déjà.

  Sans carte maritime ni description écrite, les voyageurs Viking transmettaient leurs informations par des chants narratifs.
Les Vikings s’étaient établis dans les îles Féroé et en Islande. De là, ils se dirigèrent vers le Groenland (ou « terre verte ») qui jouissait alors d’un climat clément. Éric le Rouge fonda une colonie à la pointe sud du Groenland. Son fils, Leif Erikson, partit vers l’Ouest, longea la terre de Baffin et découvrit plus au sud, une autre terre appelée  Vinland. Le Vinland devait se situer entre la côte nord-est des États-Unis et l’île de Terre-Neuve, dans le golfe du fleuve Saint Laurent. Une trace de cette découverte a été faite en 1960 à l’Anse des Meadows au nord de Terre-Neuve. Ainsi l’Amérique et le Canada furent découverts par les vikings vers l’an 1000, soit près de cinq cents ans avant Christophe Colomb.
Instruments d'aide à la navigation des Vikings : Comment  se sont-ils orientés au cours de leurs voyages de découvertes ? Sachant que la boussole magnétique et les cartes  n'existaient pas à cette époque. Ils se maintenaient sur une même latitude.
Deux instruments simples les ont aidés :   le compas ou boussole solaire ( certains parlent d'une pierre de soleil ) et le  Solskuggerfjol ( planche à ombre solaire ). L'ombre du Soleil était observée à midi. Un cercle tracé sur la planche indiquait la longueur que l'ombre devait atteindre pour être à  la latitude désirée. Si l'ombre était au-delà du cercle, le bateau était au nord de cette latitude ; si l'ombre était à l'intérieur, le bateau était au sud de cette latitude.

Les portugais inaugurèrent l'ère des grandes découvertes européennes qui s'étend du XVe au XVIIe siècle et qui s'accompagne de progrès technologiques et scientifiques dans les domaines de la navigation, de la cartographie et de l'astronomie.
La  science  méditerranéenne  avait  moins  de  raisons  que  celle  du  nord  de  se  souvenir  du  Groenland  abandonné  des  Européens.   Aussi,  l'apparition   de  cette   terre,   revue  en  1500,  fit  aux  Portugais,  et  même  aux  Anglais,   l'impression  d'une  découverte  tout  à  fait   originale.   Un  premier  fait  à  constater,  c'est  que  le  Groenland  reparaît  à  l'ouest de l'Europe  à partir  de  1500.

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Cantino, fut le  premier  cartographe   à  présenter   au   monde   le  nouveau   Groenland. Des  Portugais  ont  découvert  cette  terre,  mais  ils n'y entrèrent  pas. La  redécouverte  du  Groenland  est  donc  identifiée  par   une   circonstance   bien   particulière : les   découvreurs    approchèrent    suffisamment   du  littoral  pour  en  considérer  l'aspect,  mais   ils   ne  purent   débarquer   à   cause   des  glaces.    Le  témoignage   de   Pasqualigo  date  la  découverte,  avec  cette  circonstance  spéciale,  
de l'année  1500.
Le planisphère de Cantino est la plus ancienne carte qui représente les découvertes portugaises. Il tire son nom d’Alberto Cantino, un représentant et espion du duc de Ferrare, qui réussit en 1502 à le sortir clandestinement du Portugal pour l'apporter en Italie. En 2011, il est conservé à la Biblioteca Estense à Modène en Italie.
L'Afrique y est bien dessinée, Madagascar ébauchée.

 Vasco de Gama, supposé né en 1469 à Sines au Portugal et mort le 24 décembre 1524 à Cochin aux Indes, est un grand navigateur portugais, traditionnellement considéré comme le premier Européen à arriver aux Indes par voie maritime en contournant le cap de Bonne-Espérance, en 1498.

Christophe Colomb, né entre le 26 août et le 31 octobre 1451 sur le territoire de la république de Gênes, et mort le 20 mai 1506 à Valladolid, en Espagne, est un navigateur au service des monarques catholiques espagnols Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon.

L'histoire de la découverte des Antilles se résume, pour ainsi dire, dans un seul nom, celui de Christophe Colomb, qui les explora dans ses différents voyages et les fit entrer dans la géographie positive. Les Lucayes ou Bahamas, les côtes septentrionales de Cuba et de Haïti ( Hispaniola ), voilà ce que découvrit Colomb au cours de son premier voyage ( 1492-1493 ); pendant sa seconde expédition ( 1493-1496 ), il reconnut une partie des petites Antilles ( Dominique, Guadeloupe, etc. ), Porto-Rico, les côtes méridionales de Haïti et de Cuba, ainsi que la Jamaïque. La Trinité en 1498, la Martinique en 1502, voilà les autres Antilles que Colomb a vues pendant ses deux derniers voyages. Ses compagnons achevèrent ensuite très rapidement la reconnaissance du littoral des Antilles. 

Le traité de Tordesillas est un traité international établi sous l'égide de la papauté le 7 juin 1494. Il vise à partager le Nouveau Monde, considéré comme terra nullius, entre les deux puissances coloniales émergentes, la Castille et le Portugal. Il définit comme ligne de partage un méridien localisé à 370 lieues ( 1 770 km ) à l'ouest des îles du Cap-Vert — méridien qui se situerait aujourd'hui à 46° 37' ouest.

Conséquence considérable, le traité de Tordesillas place le Brésil, découvert peu de temps après par le Portugais Pedro Alvares Cabral, sous souveraineté portugaise; il attribue le reste des Amériques à la Castille.

Cependant le traité de Tordesillas de 1494, limite les ambitions de l'Espagne.

Ce traité vise à résoudre les conflits nés de la découverte européenne du Nouveau Monde par Christophe Colomb. En 1481, la bulle pontificale Æterni regis garantit au Portugal toutes les terres au sud des îles Canaries. En mai 1493, le pape Alexandre VI, décrète par la bulle Inter cætera que les nouvelles terres découvertes situées à l'ouest d'un méridien à 100 lieues des îles du Cap-Vert reviennent à Castille, celles à l'est revenant au Portugal; la bulle exclut toute terre connue déjà sous le contrôle d'un État chrétien. Cette répartition mécontente le roi Jean II de Portugal, qui entame des négociations avec les Rois catholiques, arguant que ce méridien scinde le globe et restreint les prétentions espagnoles en Asie, ce afin de le déplacer vers l'ouest. Il obtient ainsi la propriété sur les terres découvertes jusqu'à 370 lieues à l'ouest du Cap-Vert. Ce traité contrevient à la bulle d'Alexandre VI, d'origine espagnole, mais le pape Jules II l'approuve le 24 janvier 1506, dans la nouvelle bulle « Ea quæ pro bono pacis ».

Les nouvelles terres sont encore peu connues et les mesures approximatives; l'Amérique est donc théoriquement dans sa totalité aux Castillans. Cependant, lorsque Pedro Alvares Cabral découvre le Brésil, en 1500, sa partie orientale est attribuée au Portugal. L'Espagne n'ayant pas les moyens de garantir ce découpage, elle ne peut empêcher l'expansion portugaise au Brésil.
Contestations des autres puissances maritimes d'Europe

Les autres puissances maritimes européennes ( France, Angleterre, Pays-Bas…) se voient refuser tout droit sur ces nouvelles terres. Elles ne peuvent dans un premier temps que recourir à la piraterie et à la contrebande pour profiter des richesses du Nouveau Monde avant que, avec l'apparition du protestantisme, elles ne rejettent l'autorité pontificale.

Pour sa part, François Ier en est irrité et il déclare « … le soleil luit pour moi comme pour les autres. Je voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde ». Les marins bretons et normands pressent le roi à faire évoluer la situation. François Ier obtient du pape Clément VII une interprétation assouplie de la bulle : le traité de Tordesillas ne concerne que « les terres connues et non les terres ultérieurement découvertes par les autres Couronnes ». Pour François Ier, seulement « les lieux habités et défendus » peuvent être réclamés légitimement par une puissance et les autres sont libres d'attaches. C'est ainsi qu'il va de suite appuyer et financer l'expédition de Jacques Cartier.

 La région au milieu de l'Atlantique appelée « Terra del Rey de Portugall » constitue une des plus anciennes représentations détaillées de Terre-Neuve et du Labrador
Un Portugais du nom de João Fernandes ( 1453-1505 ), dit João Fernandes Lavrador (« le propriétaire terrien »), aurait exploré l'île de Terre-Neuve et le Labrador ( provenant du mot Llavrador ); il aurait été suivi, entre 1550 et 1503, d'autres compatriotes, les frères Miguel et Gaspar Corte Real.
Puis d'autres Européens, des Scandinaves, des Bretons et Basques, commencèrent, durant la belle saison, à exploiter les pêcheries de l'Atlantique nord.Au XII
e siècle les basques, qui gardaient encore de leur ancêtres, les Atlantes, de grandes traditions maritimes, traversèrent l’Atlantique à la poursuite des baleines et ils redécouvrirent à nouveau le Grand Banc, comme un remarquable fond de pêche ; puis Terre-Neuve, vers le XIVe siècle, qu’ils appelèrent « Terra-Bacalaos », c’est-à-dire le pays des morues.

Le Labrador est la région continentale de la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Cette terre  fut  découverte  par  les  Anglais  de  la  ville  de  Bristol; et,  parce  que  celui  qui  en  donna  avis  était  un labradordes  îles  Açores,  ce nom lui est resté.


Il  est  vrai  que  les  pays  nordiques  avaient  conservé  le  souvenir  d'une   ancienne   colonisation   Scandinave   au Groenland.    Et   le   cartographe  Ruysch  ne  paraît  pas  avoir  hésité,  en  1507/1508,  à  rendre  son  vrai  nom  à  la  grande  île  arctique  que  les  Portugais  présentaient  sous  celui  de Labrador. L'apparition   de  cette   terre,   revue  en  1500,  fit  aux  Portugais,  et  même  aux  Anglais,   l'impression  d'une  découverte  tout  à  fait   originale.   
Un  premier  fait  à  constater,  c'est  que  le  Groenland  reparaît  à  l'ouest de l'Europe  à partir  de  1500.  Et, il y  demeure,  situé  à  peu  près  en  son  vrai  lieu  géographique,  alors  que   les   géographes   du  passé  l'indiquaient   avec  hésitation   au   nord   de   l'Europe.    Ce   phénomène   ne   peut   guère   s'expliquer   que   par   une   découverte,   à   ce  moment,
ceux  qui  se sont  approchés   d'une  terre   plus   septentrionale   sans   pouvoir   y   aborder   à  cause  des  glaces,  ce  sont  les  découvreurs  de  1500.  Cantino,  le  premier  cartographe   à  présenter   au   monde   le  nouveau   Groenland,   en  raconte  la  découverte :  Cette terre  a  été  découverte  sur  l'ordre  du  très  haut  et très  excellent  prince-roi,  le roi  dom  Manuell,  roi   de  Portugal.    On  croit  qu'elle  est  la  pointe  de  l'Asie.   Et   ceux  qui   la   découvrirent   n'abordèrent  pas  à  terre,  mais  ils  la  virent.   Et  ils  ne virent  que des montagnes très  denses.  C'est  pourquoi,   selon   l'opinion   des   cosmographes,   on   croit   qu'elle est la pointe de l'Asie. Quant aux cartes, elles  donnent  toutes  au Groenland  le  nom  de Terre  du  Labrador.   Mais  une  carte  appelée  Wolfenbuttel  et  datée  approximativement   de  1527,  est  plus  explicite.   Elle  porte  l'inscription   suivante  sur  le  Groenland : Terre  du Labrador.

L'épisode   de  la  redécouverte   du   Groenland   a  été  entouré  d'une  abondante  confusion,  à  cause  des   efforts   que l'on  a  faits  pour  en  attribuer  le  mérite  à  Jean  ou  à  Sébastien  Cabot.

Entre 1495 et 1498 Pedro de Barcelos et Juan Fernandes de Lavrador, financés par le roi du Portugal, longent les côtes du Groenland.  Au même moment, les frères Gaspar et Miguel Corte-Real explorent les côtes du Groenland et de Terre-Neuve. Les deux explorations sont mentionnées sur le planisphère de Cantino de 1502. En réalité, Fernandes donna le nom de Terra do Lavrador au Groënland, qui était la première terre qu'il aperçut.

De nos jours, en accord avec le sentiment des populations portuaires de l’Europe de l’Ouest en 1492, les scientifiques savent que Colomb n’est pas le premier à avoir découvert le continent américain.
Quand on se plonge dans les textes et l’iconographie surtout géographiques et archéologiques, on est submergé par un flot d’informations variées et de valeur inégale, évoquant des voyages possibles vers l’Amérique dès l’époque grecque antique, carthaginoise, romaine, celte etc. Des éléments majeurs se rapportent aux voyages irlandais, vikings, d’Africains musulmans et de Chinois avant les découvertes «  officielles » de Christophe Colomb. Mais pendant 40 ans tout est confondu parfois même avec l'Amérique.

Jacques Cartier quitte Saint-Malo le 20 avril 1534, avec deux navires et 61 hommes, et prend la direction de la Nouvelle-France.

Jacques Cartier atteint l'île de Terre-Neuve après vingt jours de traversée et, remontant vers le nord, atteint la Gaspésie. Là-dessus, il rentre en France avec deux jeunes Indiens.

Jacques Cartier repart le 19 mai 1535 avec trois navires et atteint l'embouchure du Saint-Laurent, au nord de la baie de Gaspésie. Bercé d'illusions, il croit une nouvelle fois avoir découvert le passage du Nord-Ouest mais se rend compte de son erreur en constatant que l'eau s'adoucit à mesure qu'il remonte vers l'ouest. Il baptise le fleuve : le Saint-Laurent. Il baptise aussi le pays du nom de Canada, d'après un mot indien qui désigne un village.


La théorie de la découverte de l'Australie par les Portugais repose sur l'analyse descriptive des cartes marines et globe terrestres datant du XVIe siècle et réalisées par les cartographes de la célèbre Ecole de cartographie de Dieppe. Ces documents cartographiques montrent une grande terre située au sud du sud-est asiatique et dénommée " La Grande Jave " ou encore " Terra australis ".
John Rotz  ou  Jean  Roze  d’origine  Écossaise  était  pilote  et hydrographe dieppois au XVI
e siècle.
Précurseur  de  l’école  dieppoise  en  1535,  il  commence  un  atlas. Pour  des  raisons  financières,  Il  se  met  au  service  du  roi d'Angleterre Henri VIII entre 1542 et 1547. Dans  son  ouvrage  on  peut  constater  une  simple ébauche de terre australe, collée contre le Canada et pour ainsi dire confondue alors que ses successeurs la définiront formellement en 1575 séparée aussi de  JavaMais à cette époque l'hypothèse d'un continent austral unique reliant l'Australie et l'Antarctique est souvent de mise.
Aujourd'hui, Terre-Neuve-et-Labrador est une province canadienne située à l'extrême est du pays.

Jehan  Cossin, marinier  en  l'an  1570, est l'auteur d'un planisphère. La carte de 1570 fait partie des collections  de  la  Bibliothèque  Nationale.  Le Groenland y apparaît dissocié du Labrador.

La Carta marina du géographe et historien suédois Olaus Magnus est l'une des toutes premières représentations géographiques exactes de la péninsule scandinave.

Thulé est le nom donné entre 330 et 320 av. J.-C. par l'explorateur grec de Marseille Pythéas à une île qu'il présente comme la dernière de l'archipel britannique et qu'il est le premier à mentionner. Elle a donc été découverte au IVe siècle av. J.-C. et a ensuite été perdue;
Une île fantôme est une île dont l'existence, admise et mentionnée sur des cartes pendant un certain temps ( parfois des siècles ), en a été ensuite retirée parce qu'il a été prouvé qu'elle n'existait pas. Il peut aussi s'agir d'un lieu purement légendaire.

Thulé fut par la suite réidentifiée par les explorateurs et les géographes aux Shetland, à l'Islande et à la Scandinavie, plus précisément l'Hålogaland qui est la partie la plus septentrionale de la Norvège.
Les rares éléments écrits de Pythéas parvenus jusqu'à nous ne nous permettent pas aujourd'hui d'identifier Thulé avec certitude. Certains auteurs ont avancé l'hypothèse qu'il s'agissait des îles Féroé, des Îles Lofoten et même du Groenland mais compte tenu des indications de Pythéas, il s'agit plus vraisemblablement de l'Islande voire de la Norvège qui pouvait à l'époque être considérée comme une île.

Les Norvégiens ont colonisé le Groenland en 984, établissant plusieurs colonies sur place. La construction d’églises a pris une grande importance, mobilisant des ressources pourtant rares : des bras, qui manquaient alors pour les récoltes, mais aussi des pierres et surtout des arbres en quantité gigantesque, ce qui a entraîné une forte dégradation de l’écosystème. Après une période florissante, les colonies déclinent progressivement jusqu’aux alentours de l’an 1400, quand toute trace vivante de la colonie disparaît. Les fouilles archéologiques ont montré que les habitants sont morts de faim et de froid.
L’effondrement de l’établissement norvégien est d’autant plus étonnant que les Inuits, habitants historiques situés plus au nord, se sont parfaitement adaptés aux circonstances, même s’ils ont connu eux aussi des périodes difficiles. Les Inuits étaient d’excellents pêcheurs. On sait qu’il y a eu des contacts entre les deux populations; donc, non seulement l’idée de pêcher n’était pas difficile à concevoir, mais l’exemple des Inuits était là pour en montrer la possibilité et l’intérêt. Même lorsque la nourriture a commencé à se faire rare, les colons n’ont pas envisagé ce mode de subsistance.

En tant que colons, les Norvégiens méprisaient les Inuits qu’ils considéraient comme sous-développés. Sans surprise, les relations n’étaient pas bonnes entre les deux populations, et tout ce que faisaient les Inuits était de facto considéré comme suspect.
Lorsqu'il s'agit d'apprivoiser le froid, les Inuits sont les experts en la matière. Leur habitat est petit pour qu'on puisse facilement le chauffer.

Les frères Nicolò et Antonio Zeno, étaient des navigateurs vénitiens de la deuxième moitié du XIVe siècle. Nicolò et Antonio Zeno sont célèbres en raison d'un ensemble de lettres et d'une carte, connue sous le nom de Carte Zeno, éditées en 1558. Malgré des incohérences, on sait que Nicolò a exploré le Groenland, où il décrit dans une lettre un monastère équipé d'un système de chauffage central. Il retourne alors à Frisland où il serait mort après avoir passé 4 à 5 ans dans le Nord.

On nomme découvertes portugaises l'ensemble des voyages et des explorations maritimes réalisés par les Portugais ou à l'initiative du Portugal entre le début du XVe siècle et le milieu du XVIe siècle. Ces explorations qui marquent le début des Grandes découvertes ont donné lieu à l'expansion portugaise et contribué à dessiner la carte du monde. Nous savons qu'en en 1495, Pero de Barcelos et Fernandes Lavrador explorent les côtes du Canada et du Groenland ( donnant son nom au Labrador ). Mais il y a des îles imaginaires ou plutôt fantômes.

Des légendes racontent la découverte d'îles extraordinaires, la plupart ont été classées comme étant des îles fantômes, ces îles se retrouvent parfois sur des cartes maritimes... ont-elles bien existé ?
Sur la carte de Zeno, le Frisland est en bas vers la gauche.

Le Frisland  est une île fantôme qui figure sur presque toutes les cartes de l'Atlantique nord entre les années 1560 et 1660. Cette île ne doit pas être confondue avec la Frise ( Friesland en néerlandais ), province au nord des Pays-Bas.
À l'origine, le Frisland désignait probablement l'Islande. En 1558, date de la plus ancienne édition connue de la carte de Nicolò et Antonio Zeno ( la personne ayant dessiné cette carte les décrivant comme ayant voyagé en 1390 ), cette dernière le représente comme une île distincte et cette erreur fut reproduite presque systématiquement sur toutes les cartes suivantes, jusque vers 1660. De nombreuses parts du récit et des lettres échangées pour monter l'histoire du voyage semblent être une vaste escroquerie des descendants des Zeno. L'erreur se propage toujours, plus épisodiquement, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les techniques de topographie deviennent plus précises et permettent une représentation à l'échelle et non plus subjective.

Vinland est le nom donné par le Viking islandais Leif Erikson au territoire qu’il explora le premier autour de l’an 1000. Des fouilles ont permis de retrouver des traces de la présence des Vikings à L'Anse aux Meadows et à Pointe Rosée sur l'île de Terre-Neuve au Canada. On continue à débattre s’il s’agit là du Vinland de Leif Erikson ( ou s'il s'agit plutôt de la colonie fondée par Þorfinnr Karlsefni ), dont certains ont situé les divers emplacements possibles sur une aire géographique allant du Labrador à la Floride. Les spécialistes s'accordent toutefois pour penser que le Vinland doit se situer dans la région du golfe du Saint-Laurent et guère plus bas que la Nouvelle-Écosse. Les Vikings n’ont pas perçu, à l’origine, l’exploration et la colonisation du Groenland et du Vinland comme différentes de la fondation et de la colonisation de l’Islande. Il ne s’agissait pour eux que de prolonger leur territoire. Il faudra la rencontre des autochtones amérindiens, très différents des moines d’Irlande, pour que s’impose à eux la notion de découverte.
Une mystérieuse carte vicking ( dite carte de Vinland ) a été dessinée un demi-siècle avant le périple de Christophe Colomb. Elle dépeint les côtes de l'Amérique du Nord. Carte que l'on suppose dressée en Suisse vers 1440, où figure Terre-Neuve ( la grande île canadienne ), baptisée Vinland. Soupçonnée d'être un faux, cette carte a été réhabilitée par une série d'examens physiques et chimiques. La carte est conservée à l'université Yale ( New Haven, Connecticut ). Le filigrane du papier serait celui d'un moulin de Bâle. Les caractères convergent pour proposer une date voisine de 1440. La nomenclature de la carte procède de celle de la mappemonde d'Andrea Bianco, datée de 1436.
D'autres indices évoqués nous invitent à penser que cette oeuvre était peut-être le fait d'un prêtre scandinave soucieux de transmettre les connaissances géographiques de l'époque. Plus concrètement nous savons que les vickings ont été les premiers à fouler le sol de l'Est du Canada grâce aux fouilles archéologiques entreprises depuis les années 60.

Colon n'est pas le découvreur. Vineland représente l'Amérique. Supercherie ? Le manuscrit est ancien mais l'encre ?

Je vous livre pour terminer la conclusion de la chercheuse J. Olin du Smithsonian Institue : « Il est parfois possible de déterminer si un objet est un faux en se basant sur des analyses scientifiques. Il est très difficile de prouver qu’un objet est authentique. Le papier utilisé est une preuve que la carte du Vinland est d’époque. La composition élémentaire de l’encre est cohérente avec une encre médievale. Ces deux éléments attestent de l’authenticité de la carte. Les objections liées au fait que le Groenland soit décrit comme une île dès le 15ème siècle ont déjà été levées par ailleurs… les analyses diverses tendent donc à donner une grande crédibilité aux thèses défendant l’authenticité de la carte du Vinland ».  
Il semble que ce soit désormais la thèse qui prévale même si une thèse intéressante a suggéré que le jésuite allemand Josef Fisher ( 1858-1944 ) puisse être le faussaire. Traumatisé par les nazis, il aurait fait ce faux... En effet, dans un catalogue d’une vente suisse de 1934, on a découvert que l’un des lots pourrait être la 5ème section de l’ensemble, qui était manquante. L’origine de ce fragment était la bibliothèque du château Mikulov de Brno, connue pour ses cartes anciennes et que Fischer consulta. Il serait envisageable que Fischer ait acheté l’ensemble contenant la Relation Tartare et le Speculum Historiale lors de la vente de la bibliothèque au début des années 30. Dans ce cas, si la carte avait été présente, on peut penser que cet éminent cartographe l’aurait dévoilée… a contrario on peut aussi penser qu’il ait pu prélever le vélin nécessaire, induisant le découpage de l’ouvrage, pour produire une fausse carte.  

 Peu importe en fait puisque des fouilles dans L’Anse aux Meadows ( Canada ) ont depuis démontré que les Vikings avaient établi un campement en Amérique du Nord dès 970.

Les Vikings du Groenland commencent à disparaître à la fin du XIVe siècle. Plus de traces attestées de Viking au Groenland depuis la fin du XVe siècle
Le Groenland est oublié pour un temps.

John Davis, un anglais, en 1577, atteint le Groenland, franchit le détroit qui portera plus tard son nom, découvre l'île de Cumberland et arrive dans le sud-est de la Terre de Baffin. Il revient ensuite en Angleterre le 30 septembre 1585. Le 19 mai 1587 avec trois navires, il atteint 72°12' de latitude, explore la Terre de Baffin et l'ouverture du détroit d'Hudson et passe à Terre-Neuve.
Lors de ses trois voyages entre 1585 et 1587, Davis cartographie le bras de mer situé entre la côte ouest du Groenland et l'archipel canadien constitué des côtes du détroit de Davis, de la côte est de l'île de Baffin ainsi que de la côte nord de la baie Cumberland.

Le 9 mai 1619, Jens Munk se met en route avec la « Licorne », navire de Christian IV de Danemark, pour découvrir le Passage du Nord-Ouest permettant d'atteindre les Indes et la Chine. Il pénètre dans le Détroit de Davis et atteint la Baie de Frobisher au Canada et séjourne durant l'hiver à l'embouchure de la Rivière Churchill située dans la Baie d'Hudson. Le froid, la famine et le scorbut déciment la plupart des membres de l'équipage : il n'y aura que trois survivants sur 64 membres d'équipage, dont lui-même.

Une campagne de chasse baleinière internationale a poussé les Hollandais dès 1611, les Français et les Anglais dès 1613, les Danois et Norvégiens à partir de 1617vers les zones propices du Labrador.
Dès le Moyen Âge, les Basques furent incontestablement les champions inégalés de la chasse à la baleine. Au 16ème siècle, ils avaient installé une station au Labrador, où ils récupéraient l'huile qu'ils ramenaient en Europe.
La baleine était chassée essentiellement pour sa graisse que l'on faisait fondre sur place. L'huile obtenue, conditionnée en barils, était un produit de qualité.
Ce commerce était si lucratif qu'il a vite engendré une compétition féroce entre les pays présents, pour obtenir directement leur part de cette richesse arctique.
Les baleiniers tuent les baleines et se déplacent.
La baleine franche du Groënland est la seule membre de son genre. Elle a attiré une nouvelle colonisation. L'espèce se divise en cinq sous-populations qui vivent éloignées les unes des autres : une au Spitsbergen ( nord de l'Atlantique ), deux autres dans le détroit de Davis et la baie de Hubson ( nord-ouest de l'Atlantique ), une dans la mer de d'Okhotsk et une dernière dans la mer de Béring.
La baleine franche du Groenland pousse aussi Eman. Bowen à créer une nouvelle carte.


 L’exploration européenne de cette région a débuté au Xe siècle avec les Vikings et, après une courte pause, a repris avec les Anglais à l’époque élisabéthaine (1558‑1603). Au cours des siècles qui ont suivi, des explorateurs ont pénétré dans l’Arctique à la recherche de ressources, de connaissances scientifiques, de prestige et d’un passage du Nord‑Ouest qui serait navigable.
À l’orée du XIX
e siècle, la pénétration européenne dans l’immense archipel arctique se limite à quelques bandes isolées bordant la côte orientale de l’île de Baffin minutieusement explorées.
James Ross réussit à se rendre en traîneau jusqu’à l’île du Roi‑Guillaume, devenant ainsi le premier Européen à atteindre le pôle Nord magnétique, un exploit scientifique majeur.
Ces premières expéditions permettent de réaliser combien l’été arctique est bref et démontrent que, même lorsque les conditions de glace sont bonnes, un voilier ne saurait naviguer dans ces eaux que pendant à peine deux mois avant d’être immobilisé par la glace.
Au sud, entre 1819 et 1839, des expéditions en canot et en petite embarcation, dirigées par John Franklin puis par Thomas Simpson, explorent un chenal le long du littoral continental, de la mer de Beaufort à l’isthme de Boothia. En 1845, John Franklin part d’Angleterre avec pour objectif de relier ce chenal et le détroit de Parry et d’enfin compléter le passage du Nord‑Ouest. Mais ses deux navires ne reviennent pas à leur port d’attache
De petites expéditions se mettent en quête de traces et d’indices en transportant des équipements et des fournitures sur des traîneaux. Bien qu’elles ne réussissent pas dans leur mission, ces expéditions réussissent toutefois à établir la cartographie d’une grande partie de l’archipel canadien.
On attribue souvent à Robert McClure, un explorateur irlandais, le mérite d’avoir été le premier à avoir découvert et exploré le passage du Nord‑Ouest.
Roald Amundsen est le premier à accomplir la traversée du passage du Nord‑Ouest en bateau en un seul voyage.
Les découvertes plus au nord sont largement attribuables à des Américains et à des Scandinaves. L’Anglais E.A. Inglefield et les Américains E.K. Kane, I. Hayes et C.F. Hall traversent le chenal entre le Groenland et l’île d’Ellesmere, tandis que l’expédition polaire britannique menée par G.S. Nares en 1875‑1876 parachève la carte de la côte est de l’île.

Eric le rouge avait nommé le Groenland : " Greenland " ? La  "terre verte " est-ce un mensonge ou  une volonté manifeste de tromper le public pour attirer vers ces terres ?
En temps normal :
80 % de la surface est recouverte par une calotte glaciaire, atteignant jusqu’à 3 kilomètres d’épaisseur. Cela signifie donc que 20 % de l’île est libre de glace. L’hiver, seul le sud de l’île n’est pas pris par les glaces en raison du Gulf Stream :

Au Moyen Age, lorsque les Vikings ont découvert le Groenland, il y avait encore moins de glace qu’aujourd’hui. De retour en Islande après trois années d’exil Eric le rouge prépare la colonisation des terres qu’il a découvertes ; ses descriptions du territoire cherchent aussi à convaincre de nombreuses personnes de se joindre à son expédition de retour.  Les Vikings découvrirent un pays couvert de forêts, de saules et de bouleaux qu’ils s’empressèrent de défricher pour créer des pâturages. L’analyse des sédiments montre que l’érosion s’accéléra brutalement dès leur arrivée, au point que même le sable présent sous la terre végétale fut entraîné dans les lacs. Contrairement aux Inuits qui se chauffaient et s’éclairaient à l’aide de graisse animale, les Norvégiens continuèrent jusqu’à la fin à n’utiliser que le bois et la tourbe, aggravant ainsi leurs problèmes environnementaux.

Les Vikings se sont donc installés au Groenland durant une phase de ( relatif ) réchauffement, nommé “ l’optimum médiéval ” aux alentours de l’an mil, où l’hémisphère Nord connut une longue série d’étés secs et chauds, particulièrement favorables aux récoltes, ainsi qu’un net recul des glaces à l’extrême nord de l’océan Atlantique. Cette période fut d’ailleurs suivie d’un refroidissement, baptisé “ petit âge glaciaire ”, qui marqua l’Europe toute entière par de rigoureux hivers.

Cependant, on note bien que ces fluctuations étaient toutefois limitées, et les traces de cette époque montrent que l’optimum climatique médiéval ne fut pas une période aussi bucolique que certains aimeraient le croire : le Groenland n’a jamais été le pays de Cocagne que certains imaginent. En effet, les températures y étaient en moyenne bien plus basses qu’aujourd’hui.

D'autres avancent des idées plus difficiles à croire : S’il faut se fonder sur les sonorités danoises... Ce pourrait être : « pays des petits hommes verts »... " grøn mand " = homme vert. L'eau aussi qui a saturé la glace, assombrit sa couleur.

 Le Groenland est la plus grande réserve d'eau douce de la planète, il detiendrait au travers de ses glaciers 8% des réserves mondiales.

Mercator ( 1595 ) et autres cartographes

En 1569, Gérard Mercator fait publier à Duisbourg une carte dont les parallèles et méridiens dessinent un quadrillage orthogonal, en utilisant un système qui porte son nom : la projection de Mercator. Cette projection cartographique préserve les angles ( essentiels pour la navigation ) en déformant les surfaces et les distances au fur-et-à-mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. Mais la carte représentait le pôle nord ainsi connu avant les découvertes.

Mercator s’est longuement penché sur la question du champ magnétique terrestre.
Puisque le pôle Nord magnétique ne coïncide pas avec le pôle Nord géographique, Mercator, espérait pouvoir trouver une solution simplifiée au problème des longitudes.
IL tente alors de préciser la position des pôles magnétiques en trouvant l'intersection des grands cercles tracés à partir de quelques mesures locales de la déclinaison magnétique.
En fait, il recherchait cette hypothétique montagne de magnétite ( le pôle magnétique ) qui n'était donc pas confondu avec le pôle géographique.

 Une carte de Mercator ne peut ainsi couvrir les pôles : ils seraient infiniment grands. Cela a par exemple pour conséquence la vision d'une égalité de surface entre le Groenland et l'Afrique alors que cette dernière est 14 fois plus grande.

Le globe Erdapfel est un globe planétaire réalisé par Martin Behaim entre 1492 et 1493. Il s'agit du plus vieux globe au monde encore conservé. Il fut fabriqué sur commande du conseil municipal de Nuremberg par différents artisans sur la base des instructions de Martin Behaim. L'objet est aujourd'hui exposé au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg. C'est une des dernières représentations cartographiques du monde avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.
On peut penser que le navigateur et commerçant était intéressé à l'idée de mieux informer les marchands de Nuremberg sur les possibilités d'une expédition par bateau vers les Indes. La forme du globe devait rendre la réalisation d'une telle expédition plus tangible. En outre les lieux d'origine de différentes marchandises et matières premières étaient signalés sur le globe.
La précision géographique du globe varie d'un continent à l'autre et dépend beaucoup des sources utilisées. Comme l'on s'était référé aux travaux de Ptolémée sur le rayon de la Terre, l'on obtient le chiffre erroné auquel était arrivé Posidonios et non le bon résultat d'Ératosthène. Ceci fait que la mer Méditerranée est proportionnellement trop grande par rapport à la taille du globe, de même la taille des continents européen et asiatique sont trop grands. Du coup la taille de l'Océan Atlantique est réduite. Ainsi un rajout ultérieur du continent américain aurait été a priori impossible.

Au sein des continents eux-mêmes, l'Europe et la Méditerranée sont reproduits de la façon la plus précise. L'Afrique est représentée de manière très détaillée au nord et sur la côte occidentale ce qui est dû aux voyages de Behaim à bord d'un vaisseau portugais ou bien à l'acquisition d'une carte marine portugaise. Par contre la côte orientale africaine est reproduite de manière très imprécise. Plus on se déplace vers l'est, plus la carte est dénaturée. Le sous-continent indien est à peine reconnaissable et le Pacifique est orné d'îles fantaisistes.

L'île de Saint-Brandan est indiquée sur l'océan qui sépare l'Europe et l'Asie.

Johann Ruysch ou Johannes Ruysch ( vers 1460 à Utrecht - 1533 à Cologne ) était un géographe et cartographe du XVIe siècle. On sait très peu de lui, sinon qu'il est l'auteur du planisphère de Ruysch, une des cartes les plus importantes du début de ce siècle, et la seconde carte imprimée connue du nouveau monde. Elle fut largement diffusée dès 1507.


Johann Ruysch nota, à propos de l'Inventio Fortunata ( Inventio Fortunate, est un livre perdu, datant probablement du XIVe siècle, contenant une description du pôle Nord magnétique. ) : Il est dit dans l'Inventio Fortunate qu'au pôle arctique se trouve un rocher magnétique élevé, de trente-trois miles de circonférence. Une mer houleuse entoure cette roche, comme si l'eau avait été libérée à la base d'un vase à travers une ouverture. Autour de lui sont des îles, dont deux sont habitées.
Ainsi que beaucoup d’autres savants de son temps, il ne se rendait pas compte du fait que l’évaporation enlève à la mer, pour former les nuages, autant d’eau qu’elle en reçoit. Il lui semblait que, puisque tous les fleuves se jettent dans la mer, celle-ci devait avoir un trop-plein ou un régulateur de son niveau Il pensait que ce trop-plein devait s’engouffrer à l’intérieur du globe pour aller former les sources. Là fut le point de départ de ces fameuses cartes de Mercator figurant le Pôle et dans lesquelles on voyait la mer se précipiter à l’intérieur du globe terrestre par quatre embouchures.
L’incertitude où l’on était de la terminaison septentrionale des grands courants marins, tels que le Gulf-Stream, les légendes relatives au Maëlstrom, et d’autres circonstances encore, donnèrent une apparence de possibilité à cette hypothèse d’un gouffre polaire.

On ignorait encore, il y a quelques siècles, s’il n’y avait pas quelque chose pour supporter la Terre dans l’espace.

Après que l’idée d’un pivot ou d’un support solide eut été abandonnée, plusieurs géographes, et non des moindres, persistèrent dans l’hypothèse d’un trou polaire. C’est-à-dire qu’ils supposèrent qu’au Pôle, soit au Pôle Sud, soit au Pôle Nord, soit en ces deux emplacemens, il existait un trou mettant en communication l’eau des mers avec l’intérieur de notre sphère terrestre, supposée creuse. Il n’y a pas lieu de plaisanter sur cette croyance et de la rejeter dédaigneusement sans examen. De fort grands esprits l’ont admise. Mercator lui-même, l’éminent géographe et astronome auquel on doit le système de projection qui porte son nom et sur lequel les marins de tous les pays se sont appuyés pour fixer la route quotidienne de leurs navires, n’hésitait pas à admettre cette hypothèse du trou polaire.

 LES INUITS DE THULÉ ET LA LICORNE

Cet espace nordique a un nom: Thulé,  le Pôle des lumières
Il est singulier que les Esquimaux du nord du Groenland auquel les Occidentaux ont voulu donner un destin en dénommant leur capitale Thulé, aient avec sagesse repris l'ancien nom de Qaanaaq et placé leur histoire sous la protection de leur dieu tutélaire: l'extraordinaire dent de narval, cette " licorne de mer " - narval antique - qui se reproduit tous les trois ans dans ces eaux arctiques de Thulé. Licorne: symbole de pureté, associé à la lune ? Elle est au Moyen Age associée à la Sainte-Vierge. Pour Saint Bonaventure, elle est " arbre de vie ". Elle vit, assure la tradition, chez le Prêtre Jean, à l'entrée du Paradis.

" Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ! - "

Charles Baudelaire.

Nouvelle Zemble : Sur une carte de 1595.

Inventio Fortunate décrit le pôle nord comme étant une île, nommée Rupes Nigra, entourée par un tourbillon géant et quatre continents.

Aucun extrait n'a été directement découvert, mais son influence sur l'idée occidentale de la géographie de la région arctique a persisté pendant plusieurs siècles.
Le livre est considéré comme un récit de voyage écrit par un franciscain du XIV
e siècle, moine d'Oxford qui a voyagé dans la région de l'Atlantique Nord au début des années 1360.

Malheureusement, au moment où les explorateurs de l'Atlantique étaient à la recherche d'informations dans les années 1490, l'Inventio avait disparu, et n'était connu que par un résumé dans un deuxième texte. Le résumé de Cnoyen a été la base de la représentation de la région de l'Arctique sur de nombreuses cartes, l'une des premières étant le globe terrestre de Martin Behaim en 1492.

La plupart de ce que nous savons du contenu de l'Inventio, outre son utilisation sur les cartes, se trouve dans une lettre du cartographe Flamand Gérard Mercator à l'astronome anglais John Dee en date du 20 avril 1577, maintenant située au British Museum. Cette lettre décrit un voyage au-delà du Groenland dont le retour avec 8 hommes à bord date de 1364. Cnoyen mentionne également qu'un prêtre était du voyage.

Il est évident que l'auteur de Inventio, s'il s'était effectivement rendu à l'extrême nord, n'a pas réellement atteint le pôle Nord, qui ne ressemble en rien avec la description figurant dans le livre. L'auteur a spéculé quant à la source de la force magnétique puissante qui sous-tend le fonctionnement de la boussole.

 Les navigateurs ont trouvé que les inuits rencontrés avaient une petite taille. Ils les ont même appelés pygmés.

 En 1829, le 3 avril, deux hommes, Jens et son fils Olaf Jansen, quittent Stockholm pour aller pêcher. Ils prirent la direction du nord, longèrent les côtes des îles de Gotland et d’Oeland et continuèrent en passant par le détroit qui sépare la Suède et le Danemark. Les étapes se succédèrent et finalement, le 23 juin, ils s'arrêtèrent quelques jours pour pêcher parmi les icebergs.

Ensuite, ils reprirent le voyage. Après 24 heures de navigation, alors qu'ils envisagaient de rebrousser chemin, ils furent face à l'incroyable : une terre verdoyante, le vent ne soufflait plus et l'air était tempéré et calme. Ils pêchèrent sur place quelques jours et prirent la décision de continuer leur chemin sans savoir qu'ils iraient de surprises en surprises. Pendant qu'ils vérifiaient l'état avant du petit bateau, devant eux, à l'horizon apparut, un deuxième soleil. Son emplacement les surprit beaucoup et ils pensèrent à un mirage qui allait se dissiper d'ici peu. A leur stupéfaction, il n'en fut rien et au contraire, plus ils avançaient au fil des jours, plus le soleil montait à l'horizon.

Il se révéla d'un aspect rouge et cuivré avec, par moment, des nuances pâles et brumeuses. Par la suite, les deux pêcheurs baptisèrent cet astre " le Dieu Brumeux " ( the smoking God ). Olaf et Jens pensaient depuis longtemps avoir dépassé le Pôle Nord, mais leur boussole continuait à pointer droit devant.
 C'est aux alentours du début du mois d'août que " le Dieu Brumeux " fut définitivement à son zénith, aux yeux des deux voyageurs. Peu de temps après, ils accostèrent sur une terre verdoyante pleine d'arbres et de végétation. Jens remercia Odin. Ils explorèrent les lieux quelques jours et trouvèrent des arbres de très grande taille, des rivières, des lacs. C'est dans cette ambiance subtropicale et démesurée qu'Olaf se souvint d’avoir calculé avec son père que lorsqu'ils mirent pied sur cette terre inconnue, cela faisait pratiquement cinq mois qu'ils avaient quitté Stockholm.
Mais leur exploration fut interrompue par l'arrivée d'une étrange embarcation occupée par des hommes de grande taille qui les invitèrent à les suivre. Ensuite, ils arrivèrent dans une cité du nom de Jehu où nos deux voyageurs furent cordialement invités à résider. Olaf précisa que l'activité première de ces "géants" était l'agriculture. Tout était à la taille des habitants et les grains de raisin étaient aussi gros q'une pomme.

La croyance des Anciens à des antipodes et à une zone torride inhabitable s'était enrichie des affabulations colportées par certains missionnaires et les premiers marchands.
Ces légendes eurent la vie longue. D'autres disparurent et furent remplacées par de nouveaux mythes, s'attachant aux animaux bizarres, aux cannibales, aux géants ou tout simplement au bon sauvage. Une société contrainte par des codes rigides et des exclusions libère souvent son imagination, selon un phénomène de compensation bien connu.

Adam de Brême vint à Brême vers l'année 1067, et s'y fit successivement nommer chanoine, puis directeur de l'école de la ville.

Le grand commerce frison, les grands échanges dans les mers du nord a inspiré Adam de Brême qui qualifiait encore à la fin du 11 e s la mer du nord d'occeanum fresonicum.

Vers le milieu du XIe siècle, les voies maritimes sont suivies à grand péril par les navires marchands. Le monde semble finir avec ces îles surgies de la Baltique ou des eaux glacées de l'Océan. Sauvages et monstres y attendent le voyageur dérouté.
À Brême, où l'a fait venir l'archevêque Adalbert, Adam entreprend d'écrire l'histoire de l'archidiocèse, depuis les temps primitifs.
Adam ne connaissait pas le pays qu'il décrit; il semble même qu'il n'y soit jamais allé, et que les renseignements dont il s'est servi pour écrire sur les nations du Nord lui ont été fournis par les prédicateurs chrétiens que Rome et l'Allemagne envoyaient souvent vers les peuples septentrionaux, et qui, à leur retour, passaient presque toujours par Brême qui, déjà à cette époque, était une ville importante. Dans l'ensemble toutefois, la fiabilité est meilleure pour les évènements du XIe siècle que pour les plus anciens.

Ces ouvrages sont également très connus car on y trouve le premier témoignage écrit de la découverte par les Vikings du Vinland, c'est-à-dire vraisemblablement l'Amérique du Nord. Il est à noter que l'ouvrage ne fut connu au Moyen Âge que dans la région de Brême, ce qui limita la diffusion de cette découverte.

Il évoque le Danemark que l'Eider sépare de la Nordalbingie avant d'aller se jeter dans l'océan Frison, que les romains appellent Britannique.
Il décrit les îles du Nord et fait la première allusion attestée au Vinland.
La  description  du  monde  des  géants et  notamment  des  circonstances de  l’arrivée  du  héros  dans  cette  partie  mal  connue  du  monde est généralement  plus  floue.  Il appartient  à  la  catégorie  des  récits  légendaires.

Jules Verne parle des ouvertures polaires et de la Terre creuse dans son livre.

Dans Voyages et aventures du capitaine Hatteras, chapitre XXIV intitulé : " Cours de cosmographie polaire " Nous lisons ceci :… Enfin, de nos jours, on a prétendu qu’il existait aux pôles une immense ouverture, d’où se dégageait la lumière des aurores boréales, et par laquelle on pourrait pénétrer dans l’intérieur du globe.


 L’HYPERBORÉEN

Descendant des peuples géants mi-divins des temps antédiluviens, l’hyperboréen vit dans le Grand Nord, espace légendaire de félicité; la croyance en est diffuse dans toute la pensée grecque. On oublie trop que les peuplements méditerranéens, par vagues successives, sont venus de pays périglaciaires où la vie des chasseurs arctiques, les Grands Ancêtres, a été, par relais géographiques – Borée: le Caucase, la Scythie, la Mongolie, I’Hyperborée – magnifiée. Sur un temps long, les pays méditerranéens sont dans la mouvance des peuples nomades de l’Asie Centrale et du Nord Sibérien dont les mythes, s’ordonnent et s’homogénéisent au sud.


Temps légendaire, à mieux dire biblique, puisque la Genèse se réfère nettement à cette vie des hommes avant le déluge où dieu et hommes auraient vécu en familiarité.  " Or, il y avait des géants sur la Terre en ce temps-là, car après que les fils de Dieu se furent unis aux filles des hommes, il naquit des enfants qui devinrent puissants et des hommes illustres dans les temps anciens  » (Genèse VI, 4). Des Néphélines (4), des anges déchus selon la tradition orthodoxe, des  » tombés du ciel « , " des antiques géants pré-humains.  » Il n’a point été pardonné aux antiques géants qui s’étaient révoltés à cause de leur force  » ( Écclésiaste XVI, 7). Les fils d’Anaq en seraient issus.

 LE MYTHE DU POLE AU XVIIIe et XIXe SIÈCLE

Au XVIIe ( siècle, le Pôle Nord était souvent apprécié comme un gouffre d'eau où viennent confluer et disparaître à l'intérieur de la terre les eaux de la mer; mais aussi comme un lieu de renaissance et de mort.

En 1714, un anonyme décrit un voyage le conduisant du Pôle Nord au Pôle Sud par l'intérieur de la Terre : " Au Pôle, se trouve un gouffre d'eau, un " grand tournant d'eau ". Nous approchant toujours du centre, nous reconnaissons que cette île prétendue n'était qu'une haute écume sur les eaux se précipitant et s'engouffrant dans cet abîme, formée sur la superficie ".


Au XIXe siècle, les Romantiques ( Bernardin de Saint Pierre ) évoquent l'axis mundi comme une véritable Arcadie, Jules Verne, un volcan d'où sort l'aurore boréale, Edgar Poe, une eau de naissance et de mort, Lovecraft, l' Atlantide, un pont jeté entre terre et ciel.

Les Tchoukt considèrent que l'Étoile polaire est un trou permettant aux chamans de passer à travers la voûte céleste où le chasseur peut connaître un éternel paradis, s'il a respecté les grands tabous durant son existence terrestre. Paradis qui rappelle celui où il y a longtemps, très longtemps, les peuples arctiques vivaient sur terre, en symbiose avec le vent, les eaux, les plantes et les animaux, en parfaite harmonie avec la nature et les forces surnaturelles. De nos jours, les hyperboréens vivent la nostalgie de cette unité perdue et ils conçoivent verticalement leur univers, des profondeurs au ciel, la terre étant un pont.
Au Moyen Age, le mythe persiste; Gérard Mercator a tué dans une carte de 1596 au Pôle, un rocher noir et élevé - " Rupes nigra et altissima " - à partir duquel convergent les quatre fleuves de la Genèse. Même inspiration mythique chez Guillaume Postel qui situe, en 1569, la première carte du monde en projection polaire le paradis au Pôle, océan glacial où les autochtones communiquent de la Sibérie à l'Amérique par un pont de glace.

 

SYMBOLIQUE DE CETTE MYTHOLOGIE

La notion de Paradis perdu, d'Age d'or au Pôle, de peuple primordial anté-diluvien présuppose qu'une humanité primordiale vivait au nord, dans l'hyperborée, qu'elle y vivait en symbiose avec la Nature et les Dieux.

En 1714, un anonyme décrit un voyage le conduisant du Pôle Nord au Pôle Sud par l’intérieur de la Terre :   " Aux abords du Pôle, on observe beaucoup d’oiseaux à bec rouge. " Au Pôle, un gouffre d’eau, un  " grand tournant d’eau " . Nous approchant toujours du centre, nous reconnaissons que cette île prétendue n’était qu’une haute écume sur les eaux se précipitant et s’engouffrant dans cet abîme, formée sur la superficie.

Au XVII e siècle, le Pôle Nord était souvent apprécié comme un gouffre d’eau où viennent confluer et disparaître à l’intérieur de la terre les eaux de la mer; mais aussi comme un lieu de renaissance et de mort.

Au XIXe siècle, les Romantiques ( Bernardin de Saint Pierre ) évoquent l’axis mundi comme une véritable Arcadie, Jules Verne, un volcan d’où sort l’aurore boréale, Edgar Poe, une eau de naissance et de mort, Lovecraft, l’ Atlantide, un pont jeté entre terre et ciel.

Second pôle: le Pôle magnétique qui a hanté les navigateurs. Troisième pôle, le plus essentiel: le Pôle céleste. L’Étoile polaire : référence de tous les navigateurs – est considérée comme le centre absolu autour duquel tourne le ciel; c’est le pôle de l’univers. Pour les Lapons, il est le  " pilier " , le  " moyeu  " du monde. Pour les Yakoutes, le nombril du ciel. Ce gouffre serait assez semblable au chaos des grecs.


Des théories multiples et contradictoires pendant le Moyen-Age

Plusieurs solutions se présentent lorsque l'action des astres est refusée. Puisque le vent a une influence évidente sur la mer, il n'y a qu'un pas à faire pour supposer qu'il est également responsable des marées. Une autre observation est plus troublante, celle du Maelström dans la mer du Nord, dont le tourbillon change de sens lorsque la marée se renverse; lieux où la marée est nulle. S'appuyant sur ce phénomène, Paul Diacre (720-778), attribue le flux et le reflux à des gouffres chargés d'absorber puis de rejeter périodiquement les flots de la mer.

 Au seizième siècle les marins croyaient que, quelque part au nord, se trouvait une montagne magnétique qui était à l'origine de l'attraction ...
Le mythe persiste; Gérard Mercator a supprimé dans une carte de 1596 au Pôle, un rocher noir et élevé à partir duquel convergerait les quatre fleuves de la Genèse.

 

Le pôle est un point singulier, où tous les méridiens se confondent et où l’on peut faire en une seconde le tour du monde, où l’on peut, en quelques pas et en quelques instants, descendre ou remonter le cours des vingt-quatre heures, et abolir le Temps,

 Le Pôle magnétique qui a hanté les navigateurs

Au Moyen Age et à la Renaissance, la tradition géographico-mystique de Guillaume Postel situe le paradis au pôle Nord. Au XVIIe siècle, le pôle Nord était souvent apprécié comme un gouffre d'eau et comme un lieu de renaissance et de mort.

 Le Pôle du monde, appelé aussi  la capitale, l'île, la montagne des " Maîtres de la Nuit ", des " Douze Sages ". Cette île ou montagne initiatique, où se situerait elle ? " Le centre dont il s'agit est le point fixe, nous dit René Guénon, que toutes les traditions s'accordent à désigner symboliquement comme le Pôle, puisque c'est autour de lui que s'effectue la rotation du monde,

Ce pôle magnétique est en déplacement avec une vitesse accélérée ( auparavant 10 km par an, mais depuis 2001, 55 km environ par an ).

 L'aurore boréale est un phénomène lumineux caractérisé par des voiles extrêmement colorés dans le ciel nocturne, le vert étant prédominant. Provoquées par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques.

Les aurores polaires sont associées à de nombreux mythes et légendes.

Provoquées par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques, dans une zone annulaire justement appelée « zone aurorale

 L'astronome britannique Edmond Halley soupçonne le champ magnétique terrestre de jouer un rôle dans la formation des aurores boréales.

La couronne solaire n'a pas de frontière précise et se fond dans le milieu interplanétaire. L'expansion de la couronne se manifeste par un flot de matière ionisée qui baigne tout le système planétaire : le vent solaire.
Le champ magnétique de la Terre est créé par le mouvement du noyau terrestre. Ce champ magnétique aurait près de 3,45 milliards d’années.

Dans quelques milliards d’années le noyau de la Terre se sera refroidi, ainsi le champ magnétique terrestre disparaitra, les formes de vie s’éteindront, tout comme sur Mars et la Lune. Le champ magnétique terrestre joue un rôle essentiel dans le développement de la vie sur Terre, sa présence nous protège des particules des vents solaires. C’est par ce processus que vent solaire et champ magnétique se lient pour créer une aurore polaire.
Le champ magnétique terrestre nous protège des particules ionisées du vent solaire.

 

Le pôle Nord magnétique. Il a hanté les navigateurs. Le Pôle du monde, la capitale, l'île, la montagne des " Maîtres de la Nuit ", des " Douze Sages ". Cette île ou montagne initiatique, où se situerait elle ? " Le centre dont il s'agit est le point fixe, nous dit René Guénon, que toutes les traditions s'accordent à désigner symboliquement comme le Pôle, puisque c'est autour de lui que s'effectue la rotation du monde. Il se déplace actuellement en direction de la Russie, et plus exactement de la Sibérie.
Il n’y a pas d’apocalypse en vue. La dernière inversion totale de polarité du pôle Nord magnétique a eu lieu il y a... 780 000 ans ! « Le pôle magnétique s’est alors totalement inversé. Il y a des conséquences », explique M. St-Onge, en ajoutant que «certains animaux, utilisent le champ magnétique terrestre pour s’orienter. Au niveau des télécommunications, quand il y a une inversion totale, l’intensité magnétique diminue beaucoup, devient plus faible, alors plus de particules cosmiques entrent sur la terre. Mais en cas d’inversion totale, il n’y a rien de clair sur les problèmes qui seraient provoqués.»

 

La cartographie abandonnait définitivement ce mariage de la science et de l’imaginaire qui avait longtemps séduit nobles et érudits de l’Europe entière.
Le véritable développement intervient avec l'amélioration des outils de mesure mis au point par les géomètres, ainsi que l'amélioration des registres de tous types. Les recherches en matière de projection cartographique avancent ; le cartographe portugais Pedro Nunes théorise dans des écrits publiés à Bâle vers 1540 les principes qui permettent à Mercator en 1569 de proposer la projection cylindrique dite Projection de Mercator ( projection des rayons d'une sphère sur un cylindre que l'on déroule à plat ensuite ). En 1599, le mathématicien Edward Wright complète les travaux de Mercator en publiant une table permettant de corriger en chaque point la déformation des distances due à la projection cylindrique.

Ces améliorations méthodologiques mettent toutefois du temps à s'imposer. Ainsi, Petrus Plancius (1552-1622) préfère-t-il s'inspirer des cartes portugaises, du fait de leur plus grande précision empirique, plutôt que d'utiliser la nouvelle technique de Mercator. Lisbonne est alors un important centre cartographique.

Vers 1479-1481, Christophe Colomb écrit à Paolo Toscanelli qui l’encourage dans son projet de route par l'océan Atlantique vers la Chine.

Félix Fabri, Dominicain fait partie des quelques personnages savants qui prennent la route dans la seconde moitié du XVe siècle, au « crépuscule du Grand Voyage ». D’après Aryeh Graboïs, il est « sans doute la figure la plus originale de cette génération de pèlerins-savants ».

Frère Félix est allé deux fois en Orient, la première fois en 1480.

Voir aussi la littérature :

Mary shelley son :

Frankenstein ou Le Prométhée moderne; c' est un roman « gothique » considéré comme le précurseur de la science-fiction, publié en 1818. Robert Walton, lors de son voyage au Pôle Nord, rencontre un certain Victor Frankenstein à qui il sauve la vie. Ce dernier lui raconte le récit de sa malheureuse vie : il s'agit d'un docteur habitant à Genève ayant découvert le secret de donner la vie. Ce dernier crée une créature extrêmement hideuse, à ce point qu'au moment même où le « monstre » prend vie, Frankenstein prend la fuite. Cependant le « monstre » le poursuit en tuant ses proches, surtout après le refus de ce dernier de lui fabriquer une compagne. Frankenstein décide alors de supprimer lui-même le monstre. Ce dernier l'entraine vers le Pôle Nord où la créature Frankenstein s'égare et finit par mourir. Le « monstre » apprenant la mort de son créateur, pris de remords, décide alors de mettre fin à sa propre vie.

Le Sphinx des glaces est un roman fantastique de Jules Verne, publié en 1897.

Cette œuvre se présente comme une suite au roman d'Edgar Poe – auquel il est dédié –, Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, publié en 1838. Alors que le texte de Poe offre une fin fantastique, voire mystique, Jules Verne donne une explication d'ordre rationnel à la fin du récit.

Iles feroe

Vie


- Monnaie : Deux monnaies sont utilisées sur les îles Féroé : la couronne féroïenne pour les billets et la couronne danoise pour les pièces. Couronne féroïenne de même valeur que la couronne danoise.
- Fête nationale : 29 juillet. Ólavsøka, ou jour de St Olav. Date de la commémoration de la mort du roi de Norvège Olav II, mort au cours d'une guerre le 29 juillet 1030. Il joua un rôle décisif dans l'introduction du christianisme aux îles Féroé. Le 29 juillet est aussi la date de l'ouverture annuelle des sessions parlementaires.
- Décalage horaire : heure de France - 1h = heure GMT. (12h en France = 11h aux îles Féroé).
- Langue officielle : Féroïen, danois

Quelques symboles des îles Féroé.
 

Le blason : Bouclier bleu avec un bélier d'argent, motif remontant à l'époque médiévale.
 
L'oiseau national : l'huîtrier ou huîtrier-pie, noir et blanc avec un bec rouge. L'oiseau quitte les îles en automne et revient au printemps. Son retour donne lieu à une fête le 12 mars.
 La fleur nationale : Le bouton d'or.
 L'habit traditionnel national, symbole de l'identité du pays, porté lors des mariages et des cérémonies de remises des diplômes.

Histoire


- Drapeau des îles Féroé : "Merkið", ce qui veut dire "bannière". Drapeau blanc avec une croix décalée scandinave symbole de la chrétienté, rouge rouge bordée de bleu. Il utilise les trois mêmes couleurs, mais dans un ordre différent. Le blanc symbolise le ciel clair des Féroé ainsi que l'écume des vagues; le rouge et le bleu sont les couleurs traditionnelles des îles Féroé.                                                                                                                
Dessiné en 1919 par un groupe d'étudiants de Copenhague.   Hissé pour la première fois le 22 Juin 1919, à l'occasion d'un mariage. Drapeau reconnu par les Britanniques qui occupaient les îles pendant la 2e Guerre mondiale le 25 avril 1940 (le 25 avril est toujours célébré comme le "Flag Day" = "Jour du Drapeau"). Drapeau finalement reconnu par les Danois le 23 mars 1948, date de la ratification du "Home Rule Act ", accord selon lequel les îles Féroé obtiennent un gouvernement autonome à l'intérieur du royaume de Danemark.
 

 Fouilles archéologiques ayant prouvé la présence de peuplements dès 300 de notre ère. Mais impossibilité de découvrir qui était ce peuple. Il s'agissait peut-être de moines irlandais.
 
9e siècle : Arrivée d'immigrants venus de Norvège, cherchant de nouvelles terres ou fuyant le 1er roi de Norvège, Harald I, réputé tyrannique. par la suite, arrivée d'immigrants écossais et irlandais.
Vers 900, création d'un Althing, le 1er du monde avant celui des islandais?
 
999 : Le catholicisme devient religion d'état par décision de l'Althing.
 
1035 : Les îles deviennent province de Norvège. Mort du dernier chef viking des îles.
 
1349 : Épidémie de peste noire, mort d'? de la population. Fin du 14e siècle, la Norvège et le Danemark forment une seule monarchie.
 16e siècle : le roi de Norvège et du Danemark introduit le luthéranisme dans les îles Féroé, qui remplace le catholicisme.
1814 : Alors que la Norvège est cédée au roi de Suède, les îles Féroé reste dépendantes de la monarchie danoise. Très éloignée géographiquement, les îles purent conserver jusquà cette date une juridiction à part, une langue et une culture propres, entretenues par l'Althing. En 1816, l'Althing est aboli et remplacé par un pouvoir judiciaire danois. Mais, à la suite d'un changement de constitution au Danemark, l'Althing est rétabli en 1852, avec un rôle consultatif.
Fin 19e siècle : Premiers mouvements nationalistes. Essor de l'économie des îles en raison de techniques de pêches plus industrielles, alors que les pêcheurs des îles Féroé ont accès aux vastes eaux territoriales du Danemark. Amélioration du niveau de vie, et augmentation de la population. Également pratique plus répandue d'une langue féroïenne, orthographiée en 1846.
Début 20e siècle : Création des premiers partis politiques, création du drapeau des îles Féroé (1919). De plus en plus, dans les écoles et les églises, la langue des Féroé est utilisée. En 1948, la langue féroïenne devient langue officielle à côté du danois.
1940 - 1945 : Occupation des îles par les Britanniques, pour éviter qu'elles ne tombent aux mains des Allemands. Les Britanniques reconnaissent le drapeau des Féroé : cela leur permettait de distinguer les bateau de pêche des Féroé d'éventuels bateaux hostiles. Les Féroé, en principe sous tutelle danoise, s'administrent seules et promulguent leurs propres lois.
 
1946 : Référendum organisé portant sur l'indépendance vis-à-vis du Danemark. Courte majorité du vote populaire en faveur de l'indépendance, mais vote du Parlement en faveur d'un maintien sous tutelle danoise. Finalement, le "Home Rule Act" de 1948 est voté : les îles Féroé obtiennent un gouvernement indépendant au sein de la monarchie danoise. certains domaines, comme la Défense, la monnaie ou les affaires étrangères restent sous contrôle danois, mais toutes les affaires locales sont réglées par un gouvernement local. Une autre loi le "Takeover Act" étend les pouvoirs du gouvernement des Féroé en 2005.
Quelques importantes dates récentes : années 1990, déclin de l'industrie de la pêche; 1992 : banqueroute de la banque des Féroé, entraînant une sévère dépression économique, entraînant une émigration considérable; 2007 : prise de contrôle par les Féroé de l'aéroport et de l'église, jusqu'ici gérés par les Danois. 2013 : conflit avec l'Europe concernant les périmètres de pêche, réglé en 2014.   
 
Faits contemporains : le régime du pays est une démocratie parlementaire de type scandinave avec une assemblée démocratiquement élue (33 membres élus pour 4 ans), et un gouvernement chargé de l'exécutif conduit par un Premier ministre également ministre des Affaires Étrangères. Les Féroïens élisent aussi deux parlementaires les représentant au Parlement de Copenhague; contrairement au Danemark, les îles Féroé n'appartiennent pas à la communauté européenne : les tractations avec l'Europe ont cependant lieu avec consultation et coopération du ministère danois des Affaires Étrangères. Les îles Féroé sont autonomes en ce qui concerne l'administration locale, les douanes, les impôts directs et indirects.
 


Peche

 Ressources liées à la mer : pêche, élevage et industrie poissonnière, conditionnement et exportation du poisson, aquaculture, biologie marine, océanographie. Cette industrie représente 20% du produit intérieur brut, occupe 15% de la population active, représente 90% des exportations du pays.

- Taux de chômage : 2,3% de la population active en 2015.
- Religion : 80% des habitants des îles Féroé sont des protestants luthériens.


Climat

- Climat : de type océanique : les températures moyennes annuelles oscillent entre 3 et 10°C.

Climat de type sub-polaire océanique, peu d'écarts de température entre l'été et l'hiver (peu de gelées). En août, températures moyennes entre 8 et 12°, 13 jours de pluie en moyenne.

Lucy en Ethiopie et d'autres encore

Le 30 novembre 1974, une équipe composée de scientifiques américains, éthiopiens et français réalise des fouilles dans le désert de l’Afar, au nord-est de l’Éthiopie. Ils cherchent et trouvent de nombreux ossements d’hominidés. Mais la découverte qu’ils font ce jour-là va bouleverser provisoirement l’Histoire car d'autres découvertes vont bientôt être faites.

Cela fait deux ans que les Français Maurice Taieb (géologue) et Yves Coppens (paléontologue), accompagnés de l’Américain Donald Johanson (paléoanthropologue), ont fondé l’International Afar Research Expedition (IARE). Depuis 1972, ils organisent ainsi de nombreuses fouilles archéologiques dans de nombreux sites de la région de l’Afar, en Éthiopie.

Il y a environ 3,8 millions d’années, un ancêtre direct de l’Homme moderne, localisé au delta d’un ancien fleuve, dans ce qui est aujourd’hui la Corne de l’Afrique, rendait son dernier souffle. Ne laissant entrevoir que sa mâchoire, sa tête était ensevelie dans du sable. Au fil du temps, elle a fini par se solidifier pour former une sorte de casque de pierre, d’où son exceptionnelle conservation. Ce crâne était donc armé contre les ravages du temps, pour le plus grand plaisir des scientifiques qui ont fait sa découverte. Le tout à  seulement 55 kilomètres de l'endroit où a été découverte "Lucy", la plus célèbre des Australopithèques, dont il pourrait bientôt voler la vedette.

Le crâne fossilisé a été mis à jour par une équipe internationale d’anthropologues lors de fouilles ayant conduit à la découverte en février 2016 d’une mine d’ossements sur le site de Woranso-Mille, un ancien système fluvial et lacustre situé dans le nord de l’Ethiopie. Yohannes Haile-Selassie, anthropologue  au Muséum d’Histoire naturelle de Cleveland (Etats-Unis) et coauteur de deux études parues dans la revue Nature, a déclaré lors d'une conférence de presse que ce crâne est à ce jour "l’un des plus complets des fossiles d'hominidés de plus de 3 millions d'années".

Découverte en 1974, Lucy, le premier squelette de l’espèce Australopithecus afarensis, fait partie des espèces à qui les scientifiques attribuent un mode de locomotion bipède. Toutes les études convergent dans le même sens d’un bipédie, certes plus « chaloupée » que celle de l’homme actuel, mais utilisée majoritairement pour se déplacer. Une nouvelle étude tente de démontrer que Lucy, il y a 3,5 millions d’années, pouvait également grimper aux arbres.
La bipédie de Lucy est très documentée : un bassin avec les ilions courts et tournés vers l’avant, les points d’attaches des muscles fessiers positionnés sur le côté, les fémurs convergeant (vers le bas)... Pourtant d’autres éléments montrent que afarensis avait, notamment au niveau des mains et des épaules, des capacités arboricoles et de suspension.


 

La découverte, en Éthiopie, d'un crâne vieux de 3,8 millions d'années, dans un état de conservation exceptionnel, relance le débat sur la compréhension du processus d'évolution des hominidés. Ce fossile est peut-être le chaînon manquant entre les célèbres Toumaï, Ardi et Lucy, entre nos plus anciens ancêtres et les groupes les plus récents.


OUTILS
 

Il y a 3,4 millions d'années, nos ancêtres australopithèques, comme la star Lucy, auraient un jour découpé des carcasses animales avec des outils de pierre. Le record est battu d'au moins 600.000 ans et invite à revoir l'histoire humaine.

Les traces laissées sur des deux os sont manifestement la trace d'un outil de pierre utilisé pour trancher la viande. Il y a plus de trois millions d'années, des êtres qui nous ressemblaient découpaient leurs proies avant de les manger.

Au nord-est de l'Ethiopie, sur le site de Dikika, l'équipe de Zeresenay Alemseged, anthropologue à l'Académie des Sciences de Californie, a mis au jour deux os portant des marques. L'un était un fémur d'un mammifère qui devait ressembler à une antilope et l'autre une côte ayant appartenu à un bovidé. Les marques, elles, semblaient avoir été réalisées à l'aide d'un outil tranchant, comme faites de main d'homme, ou au moins d'hominidé, ce qui était tout à fait inattendu.

Ces ossements, en effet, datent de 3,24 à 3,4 millions d'années alors que, jusqu'ici, les premières traces connues d'utilisation d'outils remontaient à 2,5 ou 2,6 millions d'années. Il faudrait donc repousser cette date de 600 à 900 milliers d'années. Quels hominidés vivaient là à cette époque ? La question est résolue depuis longtemps : ils étaient des australopithèques. C'est à proximité que la célébrissime Lucy a été exhumée en 1974 par Yves Coppens, Donald Johanson et Maurice Taïeb. Datée à environ 3,2 millions d'années, Lucy nous faisait découvrir son espèce, Australopithecus afarensis, dont un autre représentant bien plus ancien, Kadanuumuu, a été mis au jour non loin de là entre 2005 et 2010.
Plus près encore, à quelques centaines de mètres du site d'où ont été extraits les deux os, le même Zeresenay Alemseged avait découvert en 2000 le squelette de Selam, une très jeune australopithèque âgée de trois ans, de la même espèce que Lucy et qui a vécu il y a 3,3 millions d'années. Pour l'équipe, qui publie ses résultats dans Nature, il n'y a guère de doute que ces hominidés sont les auteurs des traces sur les deux os.

Encore fallait-il prouver que ces marques ont bien été réalisées à l'aide d'un outil. Les chercheurs ont utilisé les classiques méthodes d'études de ce genre de traces sur les os ou la pierre, bien rôdées et qui n'ont rien à envier à celles de la police scientifique. L'analyse chimique a démontré que ces traces ont été réalisées sur l'os avant sa fossilisation. A l'observation au microscope, des détails caractéristiques apparaissent. Ici, les entailles avaient la forme d'un V et ont donc été créées par un objet tranchant. A l'intérieur des irrégularités témoignent de mouvements de grattage. Enfin, en d'autres endroits, des traces de coups sont visibles. Globalement, ces marques ressemblent à celles laissées par les utilisations d'outils les plus anciennes et attribuées à des hominidés.

Une grande question reste en suspens : celle de l'origine des outils. Ont-ils été trouvés dans la nature ou bien Lucy et ses collègues savaient-ils les fabriquer ? Les vieux outils datés de 2,5 millions d'années ont bel et bien été taillés. Comment ce savoir-faire a-t-il été acquis ? Rapidement ou après des millions d'années d'utilisation de pierres naturelles ou grossièrement transformées ?

Une soirée MALI

Ecaussystème ( une de nos associations d'animation ) a contribué à la présentation d'une conférence sur le Mali. Une soirée animée et illustrée par Claude Laubin, une intervenante de Cressensac dans une ONG : Santé Sud. Claude Laubin a présenté la pouponnière dans laquelle elle est intervenue récemment et les objectifs de son intervention : le renforcement des compétences du personnel de la pouponnière ( médical, para-médical et médico social ), notamment en matière d'hygiène. Dans un deuxième temps elle a invité la très nombreuse assistance à un périple à travers le Mali et le Niger, depuis Bamako en passant par Djenné, Mopti, la falaise de Bandiagara... La deuxième partie de la soirée a été consacrée à un échange  entre les spectateurs et Claude Laubin a été félicitée.

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Deux stands d'ONG présentaient les actions en cours : Santé Sud et Alad, une ONG basée à Aubazine qui oriente son action dans les deux domaines : scolaire et économique. Elle a, par exemple, travaillé pour que les femmes du village de Katibougou fabriquent du beurre de karité et le vendent, en particulier, aux touristes à Bamako.

Les grandes questions qui se sont posées :

Pourquoi C.L. a-t-elle insisté sur la misère de la santé ? parce que c'est son métier, le rôle qu'elle s'était donné. Chacun voit à travers sa propre culture.
Elle a détruit l'image du sourire gardé par certains?  Cela apprendra à chacun à aller plus loin que l'apparence parfois.

Commençons par nos médias qui prétendent que les frontières du Mali ont bien été établies. La France y a contribué. Mais en y regardant bien le but était de diviser pour mieux régner. Où est dans ce cas le " bien établi " ?! Où et quand va pouvoir s'arrêter cette guerre avec la multiplication d'ethnies, de religions, de fanatismes, des troupes sauvageonnes mal formées, sans armes... ???

Bien des gens voient les maliens très souriants et c'est vrai surtout les femmes paraissent gaies, enthousiastes... Sont-ils heureux ? On le voudrait pour eux.

Mais, la misère règne, la guerre les anéantit vite, les femmes sont excisées et restent souvent à genoux devant le mari ( exemple des repas où l'homme mange, jette à terre des arrêtes de poisson tandis que la femme à genoux ramasse à mesure. Au cours du repas, elle sert l'homme ), pourtant souvent elle travaille aussi...

On les juge nonchalants... Est-ce dû au fatalisme musulman, au fait que l'aide qu'on leur apporte ne semble pas les concerner ( revisser les pales d'un ventilateur détérioré dans un hôpital ) ? Par ailleurs ils sont très astucieux au contraire. Ils arrivent par exemple, en bricolant, à capter canal plus sans payer la redevance !
Mais doit-on juger le bonheur d'un peuple à travers le formatage de notre propre civilisation ? L'orgueil des européens ne les pousse-t-il pas à vouloir aider ceux qui n'ont pas besoin d'aide ou qui n'en demandent pas...?

Ils ont demandé une aide pour lutter contre les envahisseurs, mais veulent-ils un autre bonheur ? Une vie à l'occidentale, précipitée, soumise au rendement ? Quel bonheur essayons-nous de leur proposer ?

Panama

Le projet du Musée de la Biodiversité s’inscrit dans une politique globale de préservation de la nature qui sert tous les secteurs de l’économie panaméenne, à commencer par le tourisme. Fort de 33% de réserves naturelles sur son territoire, le Panama a adopté, en août 2014, le programme « Alliance pour la Reforestation ». Ce dernier a pour objectif la plantation d’un million d’hectares d’arbres, l’aménagement de sentiers de randonnées dans les Parcs Nationaux et le développement d’activités éco-responsables.

D’une superficie de 75 000 km², le Panama est sorti de la mer il y a trois millions d’années, unissant l’Amérique du Nord et du Sud. Cela a alors bouleversé la biodiversité de la région, en déplaçant des espèces et en développant une nouvelle flore.

Cette histoire est racontée par le Musée de la Biodiversité inauguré en octobre 2014. Dénommée « Pont de la Vie », l’exposition permanente se divise en 8 galeries représentatives qui montrent la naissance de l’isthme de Panama, ses effets dans les écosystèmes et dans l’espèce humaine. Ainsi, le Musée de la Biodiversité est aujourd’hui la porte d’entrée pour découvrir le Panama et sensibiliser le public au respect de l’environnement.


Date de création : 03/03/2013 • 08:29
Dernière modification : 10/06/2013 • 10:10
Catégorie : Culture et voyages
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