Les chutes d'Iguaçu

À la confluence de l'Iguaçu, et du Paraná se forme la frontière naturelle entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay à quelques 1 000 - 1600 ( selon notre guide ) kilomètres au nord de Buenos Aires.

Iguazú côté argentin

Les chutes d'Iguazú, situées au beau milieu de la forêt tropicale, à la frontière entre l'Argentine ( 80 % ) et le Brésil ( 20 % ), sont une merveille naturelle inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1984. Le premier Européen à la contempler fut Álvar Núñez Cabeza de Vaca au XVI^e siècle.
Iguaçu vient du guarani : í ( eau ) et kuasu ( grand ), littéralement « Les grandes eaux ».
Il ne s'agit pas à proprement parler d'une chute, mais d'un ensemble de 275 cascades formant un front de 3,0 kilomètres environ. La plus haute d'entre elles atteint les 90 m de hauteur. On l'appelle la Garganta del Diablo en espagnol (« gorge du Diable »). L'ensemble des cascades déverse jusqu'à six millions de litres d'eau par seconde.

Iguaçu, côté argentin, les Gorges du diable

Ces chutes interrompent le cours de la rivière Iguaçu, affluent du Paraná, entre l'État brésilien du Paraná et la province argentine de Misiones. Elles comptent parmi les plus impressionnantes au monde. La cascade des Sept Chutes voisine était sans doute aussi phénoménale mais a disparu en 1982 suite à la mise en eau du réservoir du barrage d'Itaipu.

( C. ) Nous sortons de la ville et très rapidement nous arrivons sur le pont qui traverse le fleuve Iguazu. C'est au milieu du fleuve que se trouve la frontière entre l'Argentine et le Brésil, les 2 drapeaux arborent leurs couleurs sur la lice en béton qui se trouve au pied de la rambarde, bandes  bleues et blanches pour l'Argentine et vertes et jaunes pour le Brésil.
Foz do Iguaçu, la ville brésilienne qui fait face à Puerto Iguazu en Argentine. Ici tout est plus grand, plus moderne, on est tous impatients de découvrir la 7^e merveille naturelle du monde, comme nous l'indique un grand panneau situé à la gauche des files d'attente.
 Nous descendons un sentier à travers la forêt tropicale. De loin nous commençons à apercevoir les chutes côté argentin, d'abord à travers les arbres, puis d'un peu plus près. Les chutes se détachent majestueuses, sur plusieurs niveaux, le fracas de l'eau gronde bien qu'elles soient encore éloignées. Un peu partout à travers la forêt très dense, on remarque des petites cascades qui paraissent minuscules par rapport à l'immensité de la cataracte principale. Nous sommes éblouis, nous réalisons que nous sommes face à mur d'eau de 60 mètres de hauteur qui se déchaîne.
La promenade est agréable, au milieu de la végétation luxuriante et fraîche. De drôles de petits mammifères au museau allongé, à la queue longue et rayés de noir traversent le sentier, ils se déplacent en famille, et ne paraissent pas du tout effarouchés. En approchant des chutes, nous distinguons au-dessus des arbres le nuage de brume dégagé par la chute et petit à petit c'est le grondement le l'eau qui s'amplifie au fur et à mesure de notre avancée. Nous nous retrouvons enfin sur la passerelle qui surplombe la chute. Nous sommes assaillis par l'eau, nous y voyons à peine, je dois enlever mes lunettes de soleil qui sont pleines d'eau. Je continue à photographier et à filmer au détriment de mon appareil, dont l'objectif se bloque. Le monde se presse sur la passerelle, tous plus avides les uns que les autres d'immortaliser cette merveille. J'ai perdu M. dans la foule et je le retrouve au bout de la passerelle, aussi trempé que moi. Ce n'est pas gênant, car il fait chaud et nous séchons très vite.
Nous avons du mal à nous détacher de ce spectacle fascinant...
- Nous avons fait le même parcours et éprouvé de semblables sentiments. C'était en plus le jour de mon anniversaire et à l'époque où il fallait voter pour participer au choix du site comme merveille naturelle...

Iguaçu côté argentin, passerelle supérieure.

Pont de l'amitié

PARC NATIONAL

Le parc national d'Iguazú appartient à l'Argentine et au Brésil. Les gouvernements des deux pays ont décidé de prendre quelques mesures de protection. Il se trouve à l'extrémité nord-est du pays, au nord de la province de Misiones, dans la région la plus à l'ouest du Parana, à 17 km du centre-ville de Foz de Iguaçu et à 5 km à peine de l'Aéroport international du même nom.
Un train dit écologique prend les visiteurs qui se présentent et dessert  les points d'accès au circuit inférieur et supérieur ainsi que la Gargante del Diablo: ( la gorge du Diable )

 Les chûtes, un site naturel magnifique, auraient suffi à notre émerveillement mais voilà qu'on y découvre en plus toute une faune exotique et une extraordinaire diversité d'insectes !!!
Tout au long de la promenade, des milliers de papillons nous ont voleté autour et se sont aussi posés non loin de nous. 350 espèces de papillons volètent dans le secteur. Certains papillons noir et blanc sont appelés par les locaux " papillons 88 " en raison du dessin sur leurs ailes.

Varans, côté argentin

Nous avons rencontré de beaux spécimens d'iguanes à la fois timides et hargneux, des grenouilles et leurs œufs, des poissons-chats, de beau Varans sous le soleil.

Coati

Nombreux coatis
Le coati est une des espèces animales que les touristes peuvent rencontrer dans la forêt tropicale du Parc National de l'Iguazu. C'est un petit mammifère qui ressemble au raton-laveur avec son masque noir sur sa figure. D'une longueur de 40 à 70 cm ( sans la queue ) il vit en bande et dort dans les arbres. Le coati est omnivore mais se nourrit surtout de fruits.

La superficie totale des parcs nationaux ensemble est de 250 000 hectares. C'est une zone d'exubérance végétale, dominée par une végétation basse, dense et inextricable. Mais on ne peut visiter que 1 % du parc.
La région compte quantité de mammifères tels que jaguars, pumas, cerfs, tapirs ( .Le tapir du Brésil est un mammifère de taille moyenne dont la trompe est la plus courte ), toutes sortes de singes ( petits singes capucins, des singes hurleurs) et de reptiles. Rivières et lacs regorgent enfin d’une quantité de poissons.
De chaque côté de la frontière, les chutes font partie d'une vaste réserve naturelle donc protégée. La pêche y est en principe interdite. Mais bien sûr il y en a paraît-il qui pêchent tout de même ...

 Plusieurs sortes de cerfs y vivent :

Le cerf des pampas est une espèce de cervidés de petite taille qui habite dans les plaines ouvertes et peu boisées   dont deux sous espèces  sont l' Ozotoceros bezoarticus bezoarticus et l' Ozotoceros bezoarticus levcogasten

Le cerf des marais, peuplait anciennement toute l'aire subtropicale du continent, mais aujourd'hui il ne subsiste plus que des petites populations isolées dans les zones d'étangs et de lagunes des bassins du Río Paraná et du Paraguay.
En plus de sa taille, l'élément le plus caractéristique du cerf des marais sont ses bois ramifiés, présents seulement chez les mâles, qui atteignent non moins de 60 cm de long.

Le cerf de Virginie, couramment appelé chevreuil au Québec et dans les régions canadiennes francophones, est un cervidé originaire d'Amérique mais qui s'étend aujourd'hui jusqu'au Brésil.

Parmi les mammifères, nombreux sont les grands rongeurs liés à la présence de zones humides et caractéristiques de l'Amérique du Sud. On y croise le craintif capybaras un des plus gros rongeurs au monde dont l’allure évoque un improbable hybride de cochon d’Inde et d’hippopotame, les . carpinchos très gros également, le tapir du Brésil, et des mammifères souvent nocturnes tels que des singes de nuit, ocelots ou anacondas.
 Le jaguar vit de jour comme de nuit, au gré de ses appétits. L'ocelot est solitaire, il chasse de préférence de nuit. Comme de nombreux félins, le Puma chasse préférentiellement la nuit

Vers le panatanal ou marécage brésilien vivent des reptiles comme l'anaconda jaune et  différentes espèces de caimans.

Le Pantanal

Aux forêts sombres et impénétrables d’Amazonie, le vaste marécage du Pantanal oppose ses paysages ouverts et illuminés de soleil. La faune y est similaire, mais bien plus facile à observer. Le Pantanal forme la plus vaste zone inondable du monde. Durant la saison des pluies, les fleuves sortent de leur lit, inondent 70 % des terres, formant des îlots où se réfugient les animaux. Lorsque vient le reflux, lagons et marais s’assèchent et se couvrent d’herbe. Le Pantanal est aussi une incomparable réserve ­

Seul parasite de la région, un ficus. Ce ficus grimpe le long d'un autre arbre et finit par le tuer. Lorsque vous vous promenez dans la jungle, vous pouvez en voir. Ce sont des arbres étrangleurs et épiphytes. La mort de l'arbre hôte survient lorsque les racines finissent par envelopper branches et tronc. L'étreinte se resserre jusqu'à faire éclater l'écorce et à empêcher le soleil de faire son travail de photosynthèse.

Les épiphytes sont des plantes qui poussent en se servant d'autres plantes comme support. Il ne s'agit pas de plantes parasites car elles ne prélèvent pas de nourriture de leur hôte. Ils sont capables d'absorber l'humidité de l'air et trouvent les sels minéraux, partiellement dans l'humus qui peut se former à la base des branches, et pour une autre partie dans les particules et gaz, absorbés ou solubilisés dans l'eau de la pluie et des rosées. Ce type de plantes est particulièrement bien représenté chez les orchidées.

Tout en poursuivant votre chemin, vous rencontrez en plus des nombreuses lianes épiphytes nourries des gouttelettes des chutes et de l'humidité à 80% le plus souvent qui est très appréciée puisque les rochers sont cachés sous un tapis dense de végétation, constitué entre autres d'orchidées et de gigantesques philodendrons.

Le parc aux oiseaux

 Il s’agit d’immenses volières, dont certaines sont ouvertes au public et situées à 300 mètres de l'entrée des chutes, Le parc se trouve à l'intérieur du parc national, côté brésilien. L’endroit privé offre une balade étonnante dans une forêt tropicale avec beaucoup d’oiseaux différents :
 Aras et perroquets : aras rouges, aras gris
Colibris de toutes les couleurs. Cet oiseau se nourrit du nectar des fleurs à l’aide de son long bec  Aussi le parc a-t-il beaucoup de végétation et des serres pleines de fleurs.
Ibis rouge :
La Grande Aigrette qui est le plus grand de tous les hérons et beaucoup d'aigrettes diverses.L
Le geai acahé, plus discret qu'un toucan mais tout aussi coloré.
Les flamants roses
Les toucans : de tous âges et de toutes sortes. Tous ont un bec lourd, parfois gris, parfois vert ( le grand toucan )
Bien que le printemps, avec ses jours qui s'allongent, soit le signal pour les oiseaux qu'il est temps de penser à se reproduire, la période de reproduction varie d'une espèce à l'autre et dépend également de conditions plus locales.

La forêt subtropicale bordant les chutes présente une grande diversité d’espèces d’oiseaux ( 500 espèces d'oiseaux donnent à la forêt des couleurs chatoyantes. ) : corbeaux, cormorans, un oiseau au ventre jaune et au regard cerné d'un bleu flamboyant, plusieurs superbes oiseaux noirs avec la tête bleue, des espèces de pies.

Il existe un oiseau symbole des chutes d'Iguazu, le martinet à tête grise.
. Ils sont présents en très grands nombres et survolent la rivière « Iguaçu». Cet oiseau est présent sur le logo du parc national de l’Argentine. Cette espèce niche sur les parois abruptes des chutes.
A l'aide de brindilles, de mousse et de boue, il confectionne son nid douillet sur les parois et un unique poussin naîtra ensuite qui volera un mois à 1 mois 1/2 plus tard. Derrière les chutes d'eau, les martinets à tête grise élèvent leurs petits du printemps à l'été. Ils passent à travers les rideaux d’eau et se réfugient sur les parois.
 lls adossent leurs nids à la paroi où ils les installent dans de petites cavités rocheuses, parfois à portée des embruns.  Une légère projection d'eau risque de balayer le nid. Au bas de la falaise, le terrible bassin gronde. Un seul faux pas et l'oisillon risque de faire une chute mortelle. Pourtant, les chutes le protègent. Car  ils ont une bonne raison d'élever leurs petits dans ce lieu. Le mur d'eau protège les œufs et les oisillons des prédateurs. Les chutes sont situées au beau milieu de la forêt tropicale qui regorge de créatures en quête de nourriture. Les capucins à houppe noire représentent peut-être la plus grande menace, ensuite des lézards attaquent les petits, les toucans plongent leurs longs becs dans les nids et mangent les œufs. Or, ces animaux craignent l'eau. A cause de ces oiseaux, il faut éviter les lumières. 

Le toucan est sans doute l’un des oiseaux le plus caractéristique de l’argentine, certainement à cause de son très long bec courbé et en forme de banane.
Cet appendice, qui couvre entièrement le devant de la face, est vert avec un large éclat orange vif sur le côté, une importante tache rouge sur l’extrémité de la mandibule supérieure et une marque bleue plus discrète en bordure de la mandibule inférieure. Son bec lui vaut son surnom de Toucan arc-en-ciel. Mais il existe aussi un toucan bec orange.

Geai acahé

On peut aussi y observer des reptiles, des tortues, des yacarés ( caïmans d'Amérique du Sud ),  et des papillons de toutes les couleurs.

Parc aux oiseaux et fleurs

La douane Brésil Argentine

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