Le temps et la durée
" Le temps me dure " : expression curieuse !
Opposition ( selon Bergson )
Le concept du temps :
L'idée naïve est que le temps s'écoule, emportant l'homme qui pourtant peut le mesurer.
L'expérience de la durée
Mais en fait, la durée se confond avec la succession de nos états de conscience. Vivre, c'est changer, l'être est devenir. Nous n'aurons plus jamais à revivre un même moment vécu.
L'opposition
La durée vécue, à partir de laquelle nous formons le concept d'un temps n'est qu'une durée spatialisée. ( Bergson )
Rapprochements ( selon Kant )
L'écoulement est du domaine des choses, non de l'esprit
Bergson part d'une fausse conception de la vie intérieure car les états de conscience sont conscience de quelque chose d'extérieur et c'est ce quelque chose qui s'écoule.
La durée, comme l'étendue, est en un sens la substance du monde, et de l'homme en tant qu'il est au monde : " Las ! le temps non, mais nous nous en allons. " ( Ronsard ).
Le temps, forme a priori ou intuition pure
Le temps est ainsi " la forme universelle du changement " ( Alain ). Il est le cadre a priori à l'intérieur duquel nous saisissons le changement des choses. Mais il est intuitif. Nous ressentons l'irréversibilité des choses. Elle s'impose peu à peu à nous.
Conséquences
Il faut donc affirmer que le temps n'existe pas mais que tout en quelque sorte s'écoule. Les choses s'écoulent dans le temps. L'esprit est spectateur de cet écoulement : ce qui appartient à l'esprit est hors du temps, échappant ainsi à l'altération de la durée.
Conclusion
Distinguer le spirituel et le temporel.
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