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Chansons historiques

Chansons historiques


Le temps des cerises

Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: Antoine Renard 1867/68

http://www.youtube.com/watch?v=oITpyNiift4

https://www.youtube.com/watch?v=oITpyNiift4

Cette chanson est fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu. Le Temps des cerises fut dédiée par l'auteur à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante, longtemps après la rédaction de la chanson.
 

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va à deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant…


 

Boris Vian : Le déserteur

http://www.youtube.com/watch?v=gjndTXyk3mw

 Mouloudji, premier interprète du déserteur de Boris Vian.

Boris Vian écrit sa chanson le déserteur en 1954, alors que la contre-offensive française face aux attaques du général Giap, en Indochine, se solde par la défaite de Diên Biên Phu. L'armée française, encerclée dans cette cuvette compte 1500 morts. Pierre Mendès France ouvre donc des négociations afin de mettre un terme à la " sale guerre ". Les accords de Genève, signés le 21 juillet 1954, reconnaissent l'indépendance de Vietnam, du Laos et du Cambodge.

 

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens.
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise,
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants.
Ma mère a tant souffert,
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers.
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé.
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins.

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
Refusez d'obéir
Refusez de la faire,
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir.
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président.
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer




Le chant des partisans

https://www.youtube.com/watch?v=DeXraool4QE

Le Chant des partisans ou Chant de la libération est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. Créé en 1943, ses paroles sont de Joseph Kessel et de Maurice Druon, et sa musique est composée par Anna Marly.

Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on Enchaîne?
Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme.
Ce soir, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
 
Montez de la mine, descendez des collines camarades !
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé ! Les tueurs à la balle et au couteau tirez vite !
Ohé ! Saboteur, attention à ton fardeau, dynamite !
 
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères !
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse la misère !
Il est des pays où les gens aux creux des lits font des rêves !
Ici, nous vois-tu, nous on marche, nous on tue nous on crève.
 
Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Chantez compagnons dans la nuit la liberté vous écoute.



 

L'Internationale Communiste en Version originale ( Français )


http://www.youtube.com/watch?v=EpgrO-tieGM


L'Internationale

Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.

Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

Refrain

Couplet 3 :
L’État comprime et la loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois :
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux, pas de devoirs sans droits ! »

Refrain

Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande,
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Refrain

Couplet 5 :
Les Rois nous saoulaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Refrain

Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

Refrain




Auprès de ma blonde

Composée en 1704, sous Louis XIV, et attribuée à André Joubert du Collet, cette chanson est probablement l’une des plus représentatives des chants populaires français. Cette marche militaire, dont le titre original, Le prisonnier de Hollande, cadre avec les différents conflits du XVIIe siècle, fut rapidement très populaire à l'époque parmi les troupes. Ainsi, l’histoire rapporte que les soldats du duc de Villars, maréchal de France ( 1653 - 1734 ) la chantaient en entrant au Quesnoy en 1712. Ce chant de marche passa ensuite dans le grand public puis comme beaucoup d'autres, fut classé parmi les chansons enfantines.

Constamment repris, il a notamment été interprété par Bordas, Aristide Bruant, Armand Mestral et Marcel Amont.

https://www.youtube.com/watch?v=Ca2hX6OYKh8


Dans les jardins d'mon père ou Au jardin de mon père
Les lilas sont fleuris ( bis )
Tous les oiseaux du monde
Viennent y faire leurs nids
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon, fait bon, fait bon
Auprès de ma blonde
Qu'il fait bon dormir
Tous les oiseaux du monde
Viennent y faire leur nid ( bis )
La caill', la tourterelle
Et la jolie perdrix
Auprès de ma blonde...
La caill', la tourterelle
Et la jolie perdrix ( bis )
Et ma jolie colombe
Qui chante jour et nuit
Auprès ...
Et ma jolie colombe
Qui chante jour et nuit
Elle chante pour les filles
Qui n'ont pas de mari
Auprès...
Elle chante pour les filles
Qui n'ont pas de mari
Pour moi ne chante guère
Car j'en ai un joli
Auprès...
Pour moi ne chante guère
Car j'en ai un joli
- Mais dites-moi ma belle
Où est votre mari ?
Auprès...
- Mais dites-moi ma belle
Où est votre mari ?



Lili de Pierre Perret



Perret connaît son plus gros succès en 1974 avec Le Zizi ( 5 millions d’exemplaires ). Il se met petit à petit à écrire des textes plus graves. Sa chanson Lily, écrite en 1977, deviendra un classique des chansons anti-racistes.

http://www.youtube.com/watch?v=s1LwIKW2DX0



On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d´émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
Elle croyait qu´on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d´Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu´on ne recevait que des Blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s´est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L´accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l´appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s´il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l´épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l´Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s´unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c´est pour conjurer sa peur Lily
Qu´elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l´enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l´amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d´émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.

Le Métèque



https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=George+Moustaki+le+m%C3%A9t%C3%A8que


Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir


 

La nonchalance de cette chanson fait oublier qu'elle évoque de graves questions. C'est l'été 1969,les mots évoquent ce que vit tout étranger sous Pompidou.
Georges Moustaki, égyptien. Mélina Mercouri, grecque. Joe Dassin, américain. Rika Zaraï, israélienne... Tous ces chanteurs étrangers sont aux sommets des hit parades en cette année 1969, alors que la France se pose des questions sur le racisme...

Ah ! Le petit vin blanc

http://www.youtube.com/watch?v=xzBjR11MQ6Y

est un des gros succès de la chanson française pendant l'Occupation.

Voici le printemps
La douceur du temps
Nous fait des avances
Partez mes enfants
Vous avez vingt ans
Partez en vacances
Vous verrez agiles
Sur l'onde tranquille
Les barques dociles
Au bras des amants
De fraîches guinguettes
Des filles bien faites
Les frites sont prêtes
Et y a du vin blanc

{Refrain:}
Ah ! le petit vin blanc
Qu'on boit sous les tonnelles
Quand les filles sont belles
Du coté de Nogent
Et puis de temps de temps
Un air de vieille romance
Semble donner la cadence
Pour fauter, pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent

Suivant ce conseil
Monsieur le Soleil
Connaît son affaire
Cueillons, en chemin
Ce minois mutin
Cette robe claire
Venez belle fille
Soyez bien gentille
Là, sous la charmille
L'amour nous attend
Les tables sont prêtes
L'aubergiste honnête
Y a des chansonnettes
Et y a du vin blanc.

A ces jeux charmants
La taille souvent
Prend de l'avantage
Ça n'est pas méchant
Ça finit tout le temps
Par un mariage
Le gros de l'affaire
C'est lorsque la mère
Demande, sévère
A la jeune enfant
Ma fille raconte
Comment, triste honte
As-tu fait ton compte?
Réponds, je t'attends...

{Final:}
Car c'est toujours pareil
Tant qu' y aura du soleil
On verra les amants au printemps
S'en aller pour fauter
Dans les bois, dans les prés
Du côté, du côté de Nogent.


Fleurs de tranchée

 

     1er couplet

J'ai cueilli pour vous près de ma tranchée

Les pervenches bleues au parfum d'amour,

Qu’Avril fait renaître.

En vous les offrant je pensais à vous,

Oh ma tendre aimée comme au premier jour.

J'ai cueilli pour vous près de ma tranchée,

Les pervenches bleues au parfum d'amour.

     2ème couplet

Et si je vois Mai, oh ma bien-aimée,

Mon envoi sera du Muguet blanc,

Cueilli dans les Flandres.

Dans ces bois où, depuis Septembre,

Nous luttons calmes et confiants.

Et si je vois Mai, oh ma bien-aimée,

Mon envoi sera du Muguet tout blanc.

     3ème couplet

Et si je vois Juillet, baigné de lumière,

Mon envoi sera de coquelicots

Aux rouges pétales,

Fleurs du Messidor, cueillies sous les balles,

Et teintés du sang de nos héros.

Et si je vois Juillet, baigné de lumière,

Mon envoi sera de coquelicots.

     4ème couplet

Et toutes ces fleurs, aux couleurs de France,

Feront un bouquet frais et glorieux.

Si la mort brutale

Venait m'arracher dans quelques rafales,

Je ne partirai point sans penser à vous.

Et toutes ces fleurs, aux couleurs de France,

Feront un bouquet souvenir pour vous.

     5ème couplet

Quand je reviendrai de la grande guerre,

Tu me trouveras comme au premier jour,

Aimant et sincère,

Car j'aurai gardé la promesse chère

D'être tout à toi comme au premier jour.

Quand je reviendrai de la grande guerre,

J'aurai le même cœur et pareil amour.

     6ème couplet

Quand je reviendrai de la grande guerre,

Combien d'amis chers étendus là-bas,

Sous quelques barrages,

Ne reverront plus le visage cher,

Qui rêve d'amour en pleurant tout bas.

Quand je reviendrai de la grande guerre,

Combien d'amis chers n'en reviendront pas ?

                                                              Holzschlag, le 15-10-44

Ce texte est celui figurant sur une double feuille volante; il a été recopié dans un des cahiers avec quelques variantes : dans le 1er couplet, « De jolis fleurs bleu myosotis d'amour » - 4e couplet, « Si la mort brutale / Vient m'emporter dans une rafale » - 5e, « Et si je reviens, le soir du retour / Tu me les remettras avec leur fraîcheur, / Le rouge de tes lèvres / Le blanc sur ton cœur plein d'une ardente fièvre / Le bleu de tes yeux vibrant de bonheur / Et si je reviens, le soir du retour / Tu me les rendras avec leur fraîcheur. »

Variantes

 J'ai cueilli pour vous près de ma tranchée,
Ces jolies fleurs bleues, myosotis d'amour,
Qu'avril fait renaître.
Tout en les cueillant, je vois apparaître
La jolie fleur bleue de vos yeux si doux.
J'ai cueilli pour vous, près de ma tranchée,
Ces jolies fleurs bleues, myosotis d'amour.

Puis au mois de mai, ô ma tendre amie,
Je vous enverrai du muguet tout blanc,
Cueilli dans les Flandres,
Symbole d'amour que j'envoie en gage
De mon souvenir pour vos beaux yeux bleus.
Puis au mois de mai, ô ma tendre amie,
Je vous enverrai du muguet tout blanc.

Au mois de juillet, ô femmes jolies,
Mon envoi sera de coquelicots
Aux rouges pétales,
Fleurs de Messidor cueillies sous les balles,
Et teintées du sang de tous nos héros.
Au mois de juillet, ô ma tendre amie,
Mon envoi sera de coquelicots.

Et toutes ces fleurs aux couleurs de France
Feront un bouquet, souvenir glorieux,
Si la mort brutale
M'arrache à jamais dans une rafale,
Votre souvenir fermera mes yeux.
Et toutes ces fleurs aux couleurs de France
Feront un bouquet souvenir glorieux.

En passant par la Lorraine ou En revenant de la Lorraine est une chanson populaire française. Elle est particulièrement chantée par les enfants.


Historique

En revenant de la Lorraine est imprimé pour la première fois en 15351. Orlando de Lassus l'aurait mise en musique au XVIe siècle2.

La chanson serait devenue célèbre[réf. nécessaire] suite à la proclamation de la Troisième République (1870). Certains, ont avancé qu'Adolphe Orain s’en serait inspiré pour créer une chanson mettant en scène Anne de Bretagne : Les Sabots d’Anne de Bretagne, mais il s'en est défendu en disant qu'il l'avait collectée dans la campagne de Haute-Bretagne, mais a convenu l'avoir modifiée3.

Une parodie guerrière d’En passant par la Lorraine a été écrite par le chansonnier Xavier Privas, intitulée Croquemitaine. Cette version fait de l’empereur d’Allemagne Guillaume II une nouvelle incarnation du personnage maléfique Croque-mitaine4.


En passant par la Lorraine
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© Michel Paulin
    
 

Chanson populaire française du 16e siècle, En passant par la Lorraine a influencé Georges Brassens pour écrire Les sabots d'Hélène.




» En écoute : En passant par la Lorraine par Claude Lombard

Paroles complètes de la chanson :

En passant par la Lorraine, / Avec mes sabots,
En passant par la Lorraine, / Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines, / Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! oh ! oh ! / Avec mes sabots.

Rencontrai trois capitaines, / Avec mes sabots,
Rencontrai trois capitaines, / Avec mes sabots,
Ils m'ont appelée : Vilaine ! / Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! oh ! oh ! / Avec mes sabots.

Ils m'ont appelée : Vilaine ! / Avec mes sabots

Je ne suis pas si vilaine, / Avec mes sabots

Puisque le fils du roi m'aime, / Avec mes sabots

Il m'a donné pour étrenne, / Avec mes sabots

Un bouquet de marjolaine, / Avec mes sabots

Je l'ai planté sur la plaine, / Avec mes sabots

S'il fleurit, je serai reine, / Avec mes sabots

S'il y meurt, je perds ma peine, / Avec mes sabots,
Dondaine, oh ! oh ! oh ! / Avec mes sabots.


Cette parodie guerrière
d’
En
passant par la Lorraine
a été
écrite par le chansonnier Xavier
Privas, qui fait de l’empereur
d’Allemagne
Guillaume II
une
nouvelle incarnation de
Croquemitaine, le personnage
maléfique de beaucoup de
contes pour enfants.

La chanson
En passant par la
Lorraine
a servi de
timbre
à la
chanson
Croquemitaine


http://eduscol.education.fr/chansonsquifontlhistoire/En-passant-par-la-Lorraine#nav



« En entrant dans la Lorraine avec nos flingots »

Aujourd’hui, écoutons Croquemitaine avec les enfants de la Maîtrise de Radio France.
Cette parodie guerrière d’En passant par la Lorraine a été écrite par le chansonnier Xavier Privas, qui fait de l’empereur d’Allemagne Guillaume II une nouvelle incarnation de Croquemitaine, le personnage maléfique de beaucoup de contes pour enfants.
 
Et, il y a quelques été, nous avions raconté en détail l’histoire d’En passant par la Lorraine. On peut la retrouver ici, sur le site créé par l’Éducation nationale et France Info.
 
Dans cette chronique, vous entendez des extraits de :
Croquemitaine par la Maîtrise de Radio-France (1915, enregistrement de 2014)
En passant par la Lorraine par la Musique des équipages de la flotte de Toulon
Extrait d’une parodie de Nous n’irons plus au bois, dans Chants de guerre des enfants de France, 1915 (lu par Constance D.)
La Chasse aux barbares par la Maîtrise de Radio-France (1914, enregistrement de 2014)
Les boches c’est comme des rats par le Chœur de Radio-France (1916, enregistrement de 2014)
Croquemitaine par la Maîtrise de Radio-France (1915, enregistrement de 2014)

Des chansons qui font l'histoire
 
 

https://eduscol.education.fr/chansonsquifontlhistoire/spip.php?page=plan

 Boris Vian

 Il rencontre des compositeurs avec lesquels il entreprend une collaboration suivie et féconde. De leur travail commun naissent des chansons qui vont passer à la postérité, parmi lesquelles J’suis snob, la Complainte du progrès. Ce sont des critiques corrosives parfois, de milieux que Boris Vian connaît bien.

https://www.youtube.com/watch?v=9PTqTjHs5c0

   https://www.youtube.com/watch?v=9tORyhEWSfU


 
 

 J'suis snob...


J'suis snob
C'est vraiment l'seul défaut que j'gobe
Ça demande des mois d'turbin
C'est une vie de galérien
Mais lorsque je sors avec Hildegarde
C'est toujours moi qu'on regarde
J'suis snob... Foutrement snob
Tous mes amis le sont
On est snobs et c'est bon

Chemises d'organdi, chaussures de zébu
Cravate d'Italie et méchant complet vermoulu
Un rubis au doigt... de pied, pas çui-là
Les ongles tout noirs et un tres joli p'tit mouchoir
J'vais au cinéma voir des films suédois
Et j'entre au bistro pour boire du whisky à gogo
J'ai pas mal au foie, personne fait plus ça
J'ai un ulcère, c'est moins banal et plus cher

J'suis snob...
J'suis snob
J'm'appelle Patrick, mais on dit Bob
Je fais du ch'val tous les matins
Car j'ador' l'odeur du crottin
Je ne fréquente que des baronnes
Aux noms comme des trombones
J'suis snob... Excessivement snob
Et quand j'parle d'amour
C'est tout nu dans la cour

On se réunit avec les amis
Tous les vendredis, pour faire des snobisme-parties
Il y a du coca, on deteste ça
Et du camembert qu'on mange à la petite cuiller
Mon appartement est vraiment charmant
J'me chauffe au diamant, on n'peut rien rêver d'plus fumant
J'avais la télé, mais ça m'ennuyait
Je l'ai r'tournée... d'l'aut' côté c'est passionnant

J'suis snob...
J'suis snob
J'suis ravagé par ce microbe
J'ai des accidents en Jaguar
Je passe le mois d'août au plumard
C'est dans les p'tits détails comme ça
Que l'on est snob ou pas
J'suis snob... Encor plus snob que tout à l'heure
Et quand je serai mort
J'veux un suaire de chez Dior!


Complainte Du Progrès

Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille

Ah! Gudule!
Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixeur
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pelles à gâteaux

Une tourniquette
Pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs

Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux

Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Aujourd'hui, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: rentre chez ta mère
Et l'on se garde tout

Ah! Gudule!
Excuse-toi
Ou je reprends tout ça.
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse-filous

La tourniquette
A faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture

Et si la belle
Se montre encore rebelle
On la fiche dehors
Pour confier son sort

Au frigidaire
A l'efface-poussière
A la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon à patates
A l'éventre-tomates
A l'écorche-poulet

Mais très très vite
On reçoit la visite
D'une tendre petite
Qui vous offre son cœur

Alors on cède
Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça...
Jusqu'à la prochaine fois

J'ai du bon tabac

https://www.youtube.com/watch?v=i0oRL3qlOi4

Abbé Charles de l'Attaignant

Vers 1760

Chanson politique d'avant la révolution, façon comme une autre pour les polémistes de l'époque (dont Voltaire) de faire passer les critiques sur les mœurs de la société. L'abbé de l'Attaignant, chanoine de Reims et poète à ses heures, écrivait des épigrammes malicieux et irrévérencieux sur les grands de ce monde et l'ordre établi. Cette chansons sur l'air de "J'ai du bon tabac" est la plus connue. On y trouve même une strophe à la gloire de Voltaire. Une autre encore désigne le comte de Neuperg, chargé par la reine de Hongrie Marie-Thérèse de la défendre et qui fut battu par Frédéric de Prusse.
Une dernière strophe enfin, est une allusion à la bastonnade dont aurait dû être victime l'abbé de l'Attaignant, bastonnade ordonnée par le comte de Clermont-Tonnerre. Les bastonneurs donnèrent finalement la correction à un autre chanoine de Reims qui lui ressemblait, et qui fut surnommé par la suite "Le receveur"!. Il est vrai que l'abbé de l'Attaignant avait écrit quelques vers que le comte de Clermont-Tonnerre avait de bonnes raisons de ne pas apprécier...


J'ai du bon tabac dans ma tabatière
J'ai du bon tabac tu n'en auras pas

J'en ai du fin et du râpé
Ce n'est pas pour ton fichu nez

J'ai du bon tabac dans ma tabatière
J'ai du bon tabac tu n'en auras pas

Ce refrain connu que chantait mon père
A ce seul couplet, il était borné
Moi, je me suis déterminé
A le grossir comme mon nez
J'ai du bon tabac etc...

Un noble héritier de gentilhommière
Recueille, tout seul, un fief blasonné
Il dit à son frère puiné
Sois abbé, je suis ton aîné
J'ai du bon tabac etc...

Un vieil usurier, expert en affaire
Auquel par besoin on est amené
A l'emprunteur infortuné
Dit, après l'avoir ruiné
J'ai du bon tabac etc...

Juges avocats entr'ouvant leur serre
Au pauvre plaideur par eux rançonné
Après avoir pateliné
Disent, le procès terminé
J'ai du bon tabac etc...

D'un gros financier la coquette flaire
Les beaux bijoux d'or de diamants ornés
Ce grigou, d'un air renfrogné
Lui dit, malgré ton joli nez
J'ai du bon tabac etc...

Neuperg, se croyant foudre de guerre,
Est par Frédéric assez mal mené
Le vainqueur qui l'a talonné
Dit à ce hongrois étonné
J'ai du bon tabac etc...

Tel que veut nier l'esprit de Voltaire
Est pour le sentir trop enchifrené
Cet esprit est trop raffiné
Et il lui passe sous le nez
Voltaire a l'esprit dans sa tabatière
Et du bon tabac, tu n'en auras pas

Par ce bon monsieur de Clermont-Tonnerre
Qui fut mécontent d'être chansonné
Menacé d'être bastonné
On lui dit, le coup détourné
J'ai du bon tabac etc...

Voilà dix couplets, cela ne fait guère
Pour un tel sujet bien assaisonné
Mais j'ai peur qu'un priseur mal né
Me chante en me riant au nez
J'ai du bon tabac...

 Ah! ça ira, ça ira, ça ira !


Ladré - Bécour

https://www.youtube.com/watch?v=bzu01gO3pi4

https://www.youtube.com/watch?v=-srLjMRjoVI
 

Cette très célèbre chanson a été composée en 1790, à l'occasion de la première fête du 14 juillet, appelée à l'époque "Fête de la Fédération". Les ouvriers qui préparaient le Champs de Mars la chantaient déjà. L'auteur des paroles, Ladré, était chanteur des rues, métier dans lequel il avait acquis une notoriété certaine. Mais c'est surtout par le couplet vengeur (les aristocrates à la lanterne...) ajouté quelques mois plus tard par une main anonyme que cette chanson a traversé toutes les époques, et est arrivée jusqu'à nous.
La musique est une contredanse, qui était à la mode avant la révolution. Elle s'appelait "Le carillon National" et son auteur était violoniste de l'orchestre du théâtre des Beaujolais.

 

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter alléluia !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand Boileau jadis du clergé parla
Comme un prophète il a prédit cela.
En chantant ma chansonnette
Avec plaisir on dira:
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Suivant les maximes de l'évangile
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Du législateur tout s'accomplira.
Celui qui s'élève on l'abaissera
Celui qui s'abaisse on l'élèvera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le vrai catéchisme nous instruira
Et l'affreux fanatisme s'éteindra.
Pour être à la loi docile
Tout Français s'exercera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Pierrette et Margot chantent la guinguette
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Réjouissons nous, le bon temps viendra!
Le peuple français jadis à quia,
L'aristocrate dit : mea culpa!
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Le clergé regrette le bien qu'il a,
Par justice, la nation l'aura.
Par le prudent Lafayette,
Tout le monde s'apaisera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Par les flambeaux de l'auguste assemblée,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Le peuple armé toujours se gardera.
Le vrai d'avec le faux l'on connaîtra,
Le citoyen pour le bien soutiendra.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Quand l'aristocrate protestera,
Le bon citoyen au nez lui rira,
Sans avoir l'âme troublée,
Toujours le plus fort sera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Petits comme grands sont soldats dans l'âme,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Pendant la guerre aucun ne trahira.
Avec coeur tout bon français combattra,
S'il voit du louche, hardiment parlera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Lafayette dit : "Vienne qui voudra!"
Sans craindre ni feu, ni flamme,
Le français toujours vaincra!
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!

Paroles anonymes ajoutées plus tard:

Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira!
Les aristocrates, on les pendra!
Et quand on les aura tous pendus, On leur fich'ra la pelle au cul.

La Carmagnole


Anonyme


Août 1793

    https://www.youtube.com/watch?v=UexdWkqkrp0


Madam' Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (Bis)
Mais son coup a manqué
Grâce à nos canonniers
Dansons la carmagnole
Vive le son, vive le son
Dansons la carmagnole
Vive le son du canon!

Monsieur Veto avais promis
D'être fidèle à son pays
Mais il y a manqué
Ne faisons plus quartier

Amis restons toujours unis
Ne craignons pas nos ennemis
S'ils vienn'nt nous attaquer
Nous les ferons sauter.

Antoinette avait résolu
De nous faire tomber sur le cul
Mais son coup a manqué
Elle a le nez cassé

Son mari se croyant vainqueur
Connaissait peu notre valeur
Va, Louis, gros paour
Du temple dans la tour

Les Suisses avaient promis
Qu'ils feraient feu sur nos amis
Mais comme ils ont sauté
Comme ils ont tous dansé!

Quand Antoinette vit la tour
Ell' voulut faire demi-tour
Elle avait mal au coeur
De se voir sans honneur.

Lorsque Louis vit fossoyer
A ceux qu'il voyait travailler
Il disait que pour peu
Il était dans ce lieu.

Le patriote a pour amis
Tout les bonnes gens du pays
Mais ils se soutiendront
Tous au son du canon.

L'aristocrate a pour amis
Tous les royalist's de Paris
Ils vous le soutiendront
Tout comm' de vrais poltrons!

La gendarm'rie avait promis
Qu'elle soutiendrait la patrie.
Mais ils n'ont pas manqué
Au son du canonnier

Oui je suis sans-culotte, moi
En dépit des amis du roi
Vivent les Marseillois
Les bretons et nos lois!

Oui nous nous souviendrons toujours
Des sans-culottes des faubourgs
A leur santé buvons
Vive ces francs lurons!

Une noix

https://www.youtube.com/watch?v=vHivET4HGjg



Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?
Qu'est-ce qu'on y voit ?
Quand elle est fermée
On y voit la nuit en rond
Et les plaines et les monts
Les rivières et les vallons
On y voit
Toute une armée
De soldats bardés de fer
Qui joyeux partent pour la guerre
Et fuyant l'orage des bois
On voit les chevaux du roi
Près de la rivière
Une noix
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?
Qu'est-ce qu'on y voit ?
Quand elle est fermée
On y voit mille soleils
Tous à tes yeux bleus pareils

On y voit briller la mer
Et dans l'espace d'un éclair
Un voilier noir
Qui chavire
On y voit les écoliers
Qui dévorent leurs tabliers
Des abbés à bicyclette
Le Quatorze Juillet en fête
Et ta robe au vent du soir
On y voit des reposoirs
Qui s'apprêtent

Une noix
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'une noix ?
Qu'est-ce qu'on y voit ?
Quand elle est ouverte
On n'a pas le temps d'y voir
On la croque et puis bonsoir
On n'a pas le temps d'y voir
On la croque et puis bonsoir
Les découvertes


Charles Trenet

La France d'autrefois - Créée en 1947 par Charles Trenet au « Tabou », elle fut immédiatement reprise par Jacques Douai.

Y'a d'la joie

https://www.youtube.com/watch?v=PUDtHEUtjCM


Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus le toit
Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y'a d'la joie partout y a d'la joie
Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
C'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
Y'a d'la joie partout y'a d'la joie

Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
Il fait du bon pain du pain si fin que j'ai faim
On voit le facteur qui s'envole là-bas
Comme un ange bleu portant ses lettr's au Bon Dieu
Miracle sans nom à la station Javel
On voit le métro qui sort de son tunnel
Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
Il court vers le bois il court à tout'vapeur

2e refrain


Y'a d'la joie la Tour Eiffel part en balade
Comme un' foll' elle saut' la Seine à pieds joints
Puis ell' dit :
« Tant pis pour moi si j'suis malade
J'm'ennuyais tout' seul' dans mon coin »
Y'a d'la joie le percepteur met sa jaquette
Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
« Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
Gardez tout
Messieurs gardez tout »

Mais soudain voilà je m'éveill' dans mon lit
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
Il faut se lever, se laver, se vêtir
Et ne plus chanter si l'on a plus rien à dir'
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
Car il m'a permis de faire une chanson
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
Chanson de vingt ans chanson de toujours. (Au 1er refrain)

Cette chanson correspond bien à l'air du temps de l'époque : elle arrive dans un contexte d'insouciance, à l'heure où les réformes sociales du Front populaire en 1936 font découvrir les loisirs aux Français (avec notamment la réduction du temps de travail à 40 heures hebdomadaires, et la création des congés payés, quelques années avant que ne débute la Seconde Guerre mondiale).

"Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau"

https://www.youtube.com/watch?v=fbHXjJRA0vE

Armstrong, je ne suis pas noir,
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l'espoir,
Quel manque de pot
Oui, j'ai beau voir le ciel, l'oiseau,
Rien, rien, rien ne luit là haut
Les anges... zéro
Je suis blanc de peau

Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir,
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh ! oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J'ai froid, oh ! moi
Qui suis blanc de peau

 

Armstrong, la vie, quelle histoire !
C'est pas très marrant
Qu'on l'écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu'on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau

Armstrong, un jour, tôt ou tard,
On n'est que des os...
Est ce que les tiens seront noirs ?
Ce serait rigolo
Allez Louis, alléluia !
Au delà de nos oripeaux,
Noir et Blanc
Sont ressemblants
Comme deux gouttes d'eau

" Armstrong, je ne suis pas noir, je suis blanc de peau ". C'est par cette très célèbre phrase que débute l'une des plus célèbres chansons de Claude Nougaro : " Armstrong ". Le poète toulousain rend hommage au trompettiste qui berça ses jeunes années en écrivant ce titre. Armstrong, c'est aussi une chanson intemporelle, contre le racisme.

Lorsqu'il compose "Armstrong" en 1967, Claude Nougaro s'inspire d'un célèbre chant gospel " Go down Moses ". Ce morceau est un classique, qui reprend des textes de l'Exode, dans la Bible. Ce chant était à l'époque entonné par les esclaves noirs américains, qui rêvaient de quitter leur vie de misère et de soumission pour une vie meilleure, faite de liberté.
 

Dans les années 50, Louis Armstrong reprend ce titre. Quelques années plus tard, Claude Nougaro rend hommage au trompettiste américain dont il écoutait les morceaux à la radio, lorsqu'il était un jeune adolescent.

Mais, cette reprise est surtout un pamphlet dénonçant le racisme : " On voit surtout du rouge, du rouge, sang, sang, sans trêve ni repos ". Comme à son habitude, Nougaro emploie l'humour et le jeu de mots pour mieux rire de ces drames. Malgré nos querelles et nos peurs, nous ne sommes pas si différents : " noirs et blancs sont ressemblants comme deux gouttes d'eau ".


Date de création : 16/04/2012 • 21:04
Dernière modification : 26/10/2014 • 08:02
Catégorie : Culture artistique
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