Le squelette de Lucy
MUSEE ADDIS ABEBA
Le musée national d'Éthiopie est situé à Addis-Abeba, près de la faculté de technologie de l'université de la ville. Le musée est notable par ses fossiles hominidés comme Lucy ou Selam. Il expose l'héritage historique, culturel et archéologique du pays. Le plus célèbre est bien sûr Lucy, squelette d'Australopithecus afarensis.
Le squelette de Lucy a été découvert en 1974, en Ethiopie. En analysant les 52 os retrouvés, les chercheurs ont trouvé qu'il s'agit d'une jeune Australopithèque qui vivait il y a plus de 3 millions d'années. Elle mesurait 1,10 m et 1 m 20 et avait environ 20 ans.
Lucy : Ce fossile est complet à 40 % et date d'environ 3,2 millions d'années. Longtemps considérée comme une espèce à l’origine de la lignée humaine, Australopithecus afarensis est aujourd'hui interprétée comme une espèce cousine du genre Homo. Lucy constitue le premier fossile relativement complet qui ait été découvert ( par une équipe de recherche internationale avec entre autre un certain Johanson, américain, Maurice Taieb, un français, Yves Coppens, dans le désert de l'Afar, en 1974 ) pour une période aussi ancienne et a révolutionné notre perception des origines humaines, en démontrant que l’acquisition de la marche bipède datait de 3 à 4 millions d’années.
Dans l'enceinte des palais, sur le côté Ouest du château de l'empereur Dawit, on peut encore voir la cage aux lions. La dynastie a gardé ces animaux et par conséquent ce symbole pour plusieurs raisons : la première parce que le lion de Juda était l'emblème de la dynastie davidique et salamonique. ( Le titre complet d'un empereur est " Négus = roi des rois, lion de Juda, défenseur de la foi... ) D'autre part, le lion a pour ainsi dire mondialement symbolisé le roi des animaux sauvages, il a donc aussi désigné le Christ, le créateur et maître des hommes. Il représente pour les hommes le pouvoir. Cette cage daterait du règne de Dawit ou David III, un des fils de Lyasu 1er, et les lions, de petite taille en fait, participaient à la vie quotidienne du château, la cage pour eux n'était pas une prison, mais un abri. Le dernier lion serait mort en 1992. Le dernier empereur de la lignée de David est Haïlé Selassié qui se faisait appeler " lion conquérant de la tribu de Juda.
Lalibela, est la capitale religieuse de tous les chrétiens d'Ethiopie
Les églises rupestres sont désormais enchâssées dans des auvents tendus sur des piliers de fer de l'Unesco, pour les protéger de l'érosion. Les prêtres y bénissent sans fin les fidèles et présentent leurs grandes croix d'argent.
Harar, est la 4e ville sainte de l'Islam. Elle fut fondée il y a 1000 ans
Harar Jugol ( "Jugol " désignant les murailles de 4 m, érigées au XVI e , elles permettaient aux habitants de se protéger des raids menés par les chrétiens voisins et des tentatives d'invasion Oromo ) est une ville située à l'Est de l'Éthiopie. Elle est considérée comme la quatrième ville la plus sainte de l'islam; la vieille ville est retranchée derrière son mur d'enceinte.
R, la ville d'Harar. Elle comprend quelques 99 mosquées et les hyènes y nettoient les rues
Le pére d'Hailé Selassie était gouverneur d'Harar, son fils y a passé une certaine partie de sa jeunesse.
Pendant des années, la ville resta fermée aux chrétiens. Les portes de Harar en jours vieux ont été fortement gardées, et ont été strictement fermées la nuit. En 1854, le fameux explorateur britannique Richard Burton fut le premier non musulman à avoir le courage de défier l'interdit et de pénétrer dans la ville ( déguisé en marchand musulman, après avoir exploré les environs et réfléchi aux moyens d'y pénétrer, à la tête d’une caravane de vingt chameaux chargés de livres ) par la seconde porte, la porte d'Erer.
Par la suite, de nombreux « farangis » (étrangers) sont venus d’Inde, d’Arménie, d’Angleterre et de France.
De grandes murailles de 5 mètres de haut entourent encore aujourdhui la vieille ville. Chacune de ses portes a joué un rôle différent dans l'économie de la ville et des terres voisines. La porte nordique, par exemple, a été connue comme Assum Bari, parce qu'elle a été employée par des commerçants important l'assu, ou poivre et sel, du Golfe de la côte d'Aden de l'Afrique; tandis que la porte orientale s'appelait l'Argob Bari parce qu'elle a servi les négociants manipulant le commerce lucratif d'Argobba, une des régions intérieures de l'Éthiopie.
La porte principale, nommée « porte de Harar », ou « Porte du Duc », tient son nom du premier duc d’Harar, Ras Mekonnen. Entre chien et loup, des nourrisseurs, postés à chacune des 5 portes de la ville donnaient à manger aux hyènes pour protéger la population.
Les murs ont eu un certain nombre de trous placés pour permettre le drainage de l'eau et des eaux d'égout et pour permettre aux hyènes, qui ont constitué les principaux collecteurs d'ordures, d'entrer la nuit et de partir avant l'aube.
Certains parlent de sept portes, d'autres de 6. A l'origine, il n'y en avait que 5 et une au moins a été ajoutée 1889 par le roi Ménélik. Peut-être une autre aurait été construite dans les années 50 par Halié Sélassié. Ces portes ferment encore aujourd'hui à la tombée de la nuit.
Cependant, les noms des portes et leur origine étymologique ont suscité de nombreuses interprétations, mais peu font l’objet d’un consensus : Shoa Ber, Fallana qui permettait l'entrée des caravanes...
. La confusion est entretenue par le fait que les tribus voisines amhara, oromo et argobba, donnent chacune aux portes un nom de leur propre langage, dont la signification renvoie à leur propre histoire. De nos jours, les portes ne se referment plus à la tombée du jour.
Le poète Arthur Rimbaud a passé quelques années dans la ville vers 1885. On lui doit d'ailleurs les premières photos de Harar. Une de ses activités fut le commerce d'armes pour le roi Ménélik.
Il y a tout de même une cathédrale : la cathédrale Medhane Alem, la mission catholique, depuis plus de cent ans qui y accueille des enfants déshérités, et qui se trouve non loin du tombeau de l'Emir Nur qui a restauré la ville et fait bâtir les remparts.
Dans les environs de Dire Dawa, la grotte de Laga Oda, ornée de délicates peintures de bovidés, est un des plus importants sites d’art rupestre du pays. Elles dateraient de 7000 ans.
Axoum fut la capitale des rois, descendants de la reine de Saba. Peu de traces nous sont parvenues de leur brillante civilisation. Par contre, ils ont dressé d'immenses stèles monolithiques. Les plus hautes sont sculptées de portes et fenêtres aveugles. Ces mégalithes n'ont pas livré leur mystère. Mussolini avait trouvé la plus grande très "déco". Elle vient d'être rendue au peuple éthiopien et a retrouvé place à Axoum. Un grand nombre d'autres l'entoure. L'une d'elles s'est brisée. Les saisons des pluies en enfouissent certains morceaux...
On dénombre aussi dans la région sud de l'Éthiopie, vers la vallée du grand Rift, la plus grande concentration de mégalithes de tout le continent africain. Peut-être 75 000 stèles de pierre monolitiques. Celles de Tiya certainement animistes, hautes de 2 à 5 m, sont classées au patrimoine historique de l’Unesco depuis 1980.
Certaines de ces sépultures, ou dolmens, sont d'une grand ancienneté puisque certains remontent au dixième millénaire avant notre ère.
Le lac Tana est une mer intérieure de l'Éthiopie et un réservoir naturel du Nil Bleu. Sur la trentaine d'îles que compte cet immense bassin de 3500 kilomètres carrés ( 37 îles ), 19 accueillent ou auraient accueilli un monastère chrétien entre autres : Kebran Gabriel...
Le matin après l'excursion aux chutes du Nil Bleu, ( 20 minutes de marche) une demi-journée de navigation sur le lac nous conduit à la découverte des églises dissimulées sur la presqu’île de Zégué ou Tsegue. La piste y est d'environ 35 km.
La plupart de ces îles sont interdites aux femmes.
Seules rencontres humaines : quelques pêcheurs manœuvrant ou somnolant sur leur tankwa ou tankawa, esquif en papyrus qui remonte aux pharaons et qu’ils abandonnent après une quinzaine de jours pour en construire un nouveau. Ces embarcations ressemblent de loin un peu aussi à ce qui se fait au Pérou. Mais par elles, tout se transporte sur l'eau, .y compris le bois
Le lac Tana comme beaucoup d'autres lacs pas loin, héberge plus de 890 espèces de poissons, dont près de 620 espèces endémiques ( elles remonteraient à Moïse selon la tradition locale ). Poissons d'eau douce : tels le tilapia du Nil, le poisson-chat, les barbeaux.
Bahar Dar
Bahar Dar ou source du Nil Bleu.
Addis Abeba : en langue amharique : " la nouvelle fleur "
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