Le combat des géants

Qui va perdre, qui va gagner ?
Deux géants et un doit tomber.
Sur le sol du désert brûlant
Le bruit des coups est obsédant

Tout ce métal qui s’entrechoque
Sous les doux regards d’un seul bloc
L’épée transperce un long silence
L’attente est devenue plus dense

Les deux hommes sont essoufflés
Chacun se heurte à un guerrier
Impitoyable et intrépide
Soulevé de terre, livide

Mais l’un des deux rempli de haine
Porte un coup plus fort que les peines
Semant la déception, la peur
Les larmes de sel, de fureur

L’angoisse immense de sa femme
L’avenir au milieu des flammes
Le vainqueur est impitoyable
On oublierait qu’il a une âme

Il reste l’envie de pleurer
L’envie de tout recommencer
De tirer le temps en arrière
De revoir les visages fiers

De ces deux héros éternels
Ces noms au goût d’universel
Qui resteront dans les mémoires
Belles inscriptions de l’histoire

Et l’épée traverse le corps
Voici donc l’envers du décor
Au pieds des murailles immenses
Achille, Hector dans le silence.
 

Auguinou ( jepoeme )

Beaux héros restés grands dans l'histoire, belle symbolique aussi de la lutte, de la guerre qui ne laissent que larmes, désolation, silence

C'est ce qui reste même si le combat est beau, merci.

La joie de la destruction
 

Est-elle une joie créatrice ? Ils ont trop souffert, ils cherchent à assurer l'avenir de leurs enfants...
Mais ils cassent tout. Ne détruisent-ils pas l'avenir d'autres personnes ? Parfois n'est-ce pas que de l'égoïsme ?

Les pays colonisés étaient beaux... Dommage car ce qu'on a fait là-bas avec nos guerres, c'est souvent de détruire : Vietnam, Réunion même... Ce sont les colons qui ont détruit le " dodo",  Ce sont les colons qui par suite de déboisements exagérés ont modifié le climat autour de la Possession ce qui fait que la belle nature a disparu  : prairies, bois, troupeaux de chevaux sauvages descendus d'animaux autrefois domestiqués... Aujourd'hui la zone est désolée, le sable brûlant.

Pour qu’une révolution explose, il faut une mobilisation de toutes les catégories sociales contre des institutions centrales établies.
Les principales causes de ces mouvements à forte dimension sociale sont le manque de libertés individuelles et publiques, le chômage, la misère, le coût de la vie élevé ainsi qu'un besoin de démocratie qui ne soit pas une simple façade.
Cette vague révolutionnaire est comparée, à divers moments historiques, à un Printemps, celui des peuples : La révolution Française, la chute du Rideau de fer, le printemps arabe...
Pourquoi les révolutions où le sang du peuple a coulé en abondance pour la liberté, se transforment-elles dans l'immédiat en dictatures. Pourquoi sont-elles " récupérées " par des guetteurs avides ou qui se transforment ? " les riches, mais aussi parfois Dieu ", " l'être suprême " sont les principaux accusés, ceux qui déchainent les haines. On essaie de les remplacer par des images comme " la Sagesse " ( Révolution française ), l'Islamisme intégriste. L'homme a-t-il nécessairement besoin d'un idéal pour agir ou est-ce un moyen d'asservir les peuples qui laissent voler leur lutte ou simplement manipuler leurs idées ?
     La  Révolution Française est un épisode des plus sanglants, lié à la Terreur. La Terreur  contribue à mettre en place de nouvelles idées mais, avec tout un cortège d'injustices et de destructions. Les nouveaux dirigeants du moment sont emportés par une vertigineuse ascension au pouvoir, dans un climat de violences parfois sauvages. Robespierre, Danton, Desmoulins, acteurs d'une révolution menacée, porteurs d'un projet politico-social nouveau, partent dans un mouvement social plein d'ivresse. C'est sans doute la corruption du pouvoir qui ronge très vite ces révolutionnaires : confiscation des biens des ennemis de la République (ce dernier terme, ennemi, étant entendu de manière de plus en plus large...) au profit des patriotes pauvres. Robespierre a repris les valeurs de Rousseau, notamment le modèle de la Vertu, devenue véritable religion, pour secourir la Patrie. L'image de l'incorruptible s'appuie sur les œuvres de Rousseau simplifiées ou mal interprétées. D'où les dérives sanguinaires de ce mouvement qui se voulait libérateur et pur, de façon abusive.
Qu'est-ce qui fait qu'un Robespierre, nommé l'incorruptible devienne un tyran sanguinaire et moralisateur ?
Les rues étaient de moins en moins sûres. De plus, chaque jour le grincement sinistre des roues des charrettes emmenait les condamnés à l'échafaud. Pourtant cette image de l'incorruptible est bien écornée par d'autres. Nul ne savait ce qu'il pensait exactement. Certains le disaient froid, secret, méfiant et même cruel. Il traçait son chemin dans l'ombre et visait en fait le pouvoir suprême pour lui. Marat en avait peur. Quand les hommes de Danton et de Marat ont mené la danse, ils réclamaient chaque jour un peu plus de sang au tribunal révolutionnaire. L'effervescence parisienne ne cessait de croître, dans une atmosphère où tout le monde semblait véritablement comploter contre tout le monde, où l'approvisionnement devenait difficile et où les statues, les emblèmes historiques et même les cercueils étaient violés. Heureusement une révolution ne dure pas toujours. L'histoire se charge de rétablir l'ordre, mais il faut du temps..On désignait tellement de gens à la fureur populaire ( qui pour être légitime n'en était pas moins cruelle, aveugle et sans cesse manipulée ) qu'il devenait de plus en plus difficile de ne pas tomber sous les coups multiples et parfois inattendus. Le Louvre avait été investi par une foule disparate  de soi-disant artistes, et tous ne l'étaient pas qui avaient saccagé décorations, murs et cloisons. Mais c'est aussi la révolution des idées, la période des inspirateurs de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen et les personnes lucides ont vite compris qu'un peuple qui commet de tels actes se déshonore. .
Où sont les révolutionnaires honnêtes qui ne luttent que pour le peuple et le bien de tous ?? 
Une révolution violente semble aller souvent avec un climat de terreur, institutionnalisé ou non, dans beaucoup de cas. Les strates supérieures, désireuses de rétablir l’ordre, se retournent contre leurs anciens alliés populaires.
Après une révolution aussi cruelle, aussi riche d'aléas, pouvons-nous critiquer celle des autres peuples ? Pour ce qui est des atrocités, elles sont pratiquement identiques dans les différents " Printemps ". Elles rappellent notre révolution.

" Il ne faut pas s'effrayer des changements, le péril n'est que dans la manière de les opérer, toutes les révolutions du monde sont parties de la politique. Voilà pourquoi elles ont été pleines de crimes et de catastrophes. Les révolutions qui naissent des bonnes lois ( reposant sur la nature ) et qui sont maniées pas d'habiles mains changeraient la face du monde sans l'ébranler ".

Parmi les points communs entre les différentes révolutions arabes,  la résistance non-violente, est souvent citée.
Face à cette action non-violente, l’attitude des militaires qui s'oppose aux revendications populaires est primordiale :
Enfin, quand ces mesures ne suffisent pas à écraser les révoltes, les armées étrangères peuvent appuyer l’armée nationale dans ses tâches de répression : aviation syrienne en Libye, troupes saoudiennes au Bahreïn. Le bain de sang est du côté de la dictature, mais que réserveront comme surprises les nouveaux gouvernements ? L'islamisme ? Mais, Djihad et  Charia... Ces notions en sont venus à désigner " guerre sainte ", puis la guerre tout court. Nous ne sommes pas loin des idées de bain de sang !
Le déroulement effectif des révolutions, notamment en Égypte et en Tunisie, conduit à relativiser la peur de l'islamisme. Selon des analystes, les sociétés qui contestent les régimes politiques en place sont insensibles aux thèses de l’islam radical, bien que croyantes et pratiquantes. Le risque de révolution islamique comme en 1979 est donc faible dans le monde arabe.
La presse grand public occidentale émet par contre très tôt des craintes sur la prise de pouvoir des islamistes. Mais dans le pays même, la politique de Ennahda qui monte les citoyens les uns contre les autres fait réagir. Il avait été élu par réaction contre la dictature de Ben Ali. Mais aujourd'hui, les jeunes, les femmes, le peuple commencent à saisir le danger.. Le  projet des islamistes est totalement étranger à la nature de la société tunisienne. ' ( Selon Lucas Armati )

La Tunisie en est un exemple et une seconde révolution semble prête à éclater. Beaucoup de tunisiens sont contre cette prise du pouvoir par les islamistes. " Personne n'a fait la révolution pour des questions religieuses ! "

Il arrive que les revirements soient difficiles à comprendre, mais à part l'avidité, le reste s'explique. Ceux qui ont défendu en France les droits de l'homme et de la liberté n'ont pas changé d'avis. C'est la vie autour d'eux qui a changé et certains n'admettront jamais que l'on tue sans discernement comme cela s'est fait à l'époque de la révolution, que l'on tue dans les prisons, qu'un tribunal fanatique et borné envoie n'importe qui à l'échafaud, que l'on pille et que l'on vole...

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