Il y a dans les grandes civilisations même disparues, une sagesse qui vaut bien la nôtre...
Afrique du Sud
Les Sans, sont la plus ancienne communauté d' Afrique Australe et ils ont occupé entièrement la zone comprise entre la corne de l'Afrique et le cap de Bonne Espérance. Ce peuple de chasseurs-cueilleurs, occupe toute la région depuis déjà plus de vingt mille ans. Ils y vivent alors en harmonie avec les Khoïs, un peuple ethniquement assez proche mais semi sédentaire.
Les Sans : " ceux qui font la cueillette " sont appelés aussi "Bojschiman" ( hommes de la savane ) par les hollandais. Ce sont les premiers occupants de l'Afrique Australe, ils sont d'un type plutôt asiatique.
Ils étaient donc chasseurs-cueilleurs, utilisateurs de l'arc...Ils seraient les héritiers directs des populations néolithiques qui ont laissé un peu partout dans cette région quantité de peintures et gravures rupestres : art qu'ils ont d'ailleurs perpétué jusqu'à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle leurs derniers artistes ont été assassinés par les Européens, ainsi d'ailleurs que la quasi totalité des représentants.
Les Hottentots.
Les Khoïs - " Hommes des hommes " - Proches des Sans, ils parlent aussi une langue dont les hollandais ne retenaient que les sons " hot " et " tot " aussi les ont-ils appelés les " Hottentots ". Ils élevaient du bétail en habitat semi-groupé. Leurs descendants s'appellent aujourd'hui les Nams.
Les Khoï-Khoïns avaient adopté l'élevage de bovidés, de moutons et de chèvres. Ils sont peut-être arrivés plus tard. En fait, leur origine n'est pas claire. Ils pourraient être issus du métissage des Bochimans et d'un premier groupe bantou, ou autre, apparu dans la région au cours des tout premiers siècles de notre ère. On les rattache parfois aux populations qui pratiquaient l'extraction et le travail du fer et du cuivre dès le IVe siècle. Mais là encore, rien n'est sûr et il faut attendre une époque beaucoup plus récente pour que leur histoire se clarifie. Une partie de la population hottentote aurait émigré vers le Nord à partir du XVIIIe siècle. et ont été absorbés par d'autres ethnies.
Les premiers Européens qui visitèrent la région du cap de Bonne-Espérance y découvrirent des populations différentes des Noirs africains qu’ils avaient l’habitude de côtoyer le long des rivages de l’Afrique occidentale.
Certains de ces indigènes étaient éleveurs de bovins et de moutons à grosse queue, notamment ceux que les Portugais rencontrèrent le 3 février 1488 dans la baie de Mossel.
Le Khoisan : langue parlée par les deux peuples précédents.
Koisans en Afrique du Sud sont toutes les sociétés qui subsistent grâce à la cueillette et à la chasse.
Le mot " khoisan " est une création des anthropologues pour désigner les deux populations les plus anciennement implantées au Sud de l'Afrique. Les Khoï-Khoïns ( Hottentots ) et les Sans ( Bochimans ).
Les uns et les autres ont en commun une civilisation matérielle très rudimentaire, et parlent des langues dont le seul point commun est de comporter un son appelé clic ( effet de la langue sur le palais ).
Au cours du premier millénaire ils ont été confrontés à la migration de Bantous ( X e) groupes d'agriculteurs, venus du nord, des savanes congolaises et qui s'établissaient peu à peu au nord du Zambèze. Ensuite ils ont eu affaire à de nouvelles tribus - zoulous et tswanas - et enfin ils ont dû faire face à l'arrivée des Européens dont les premiers contacts ont été dès le XVe siècle plutôt rudes. L'arrivée des Hollandais, au XVIIe siècle a marqué un tournant. Il ne s'agissait plus pour eux, comme cela avait été le cas pour les Portugais, d'implanter simplement des relais sur la côte, mais bien de s'approprier les terres. Fortement implantés dans la région, dès le XVIIe siècle, ils ont pratiqué à l' encontre des Khoïsans une politique de génocide. Les Khoïsans, jadis déployés sur des territoires giboyeux et accueillants, ont été déstabilisés et appauvris. On leur a même volé du bétail. Ils se sont trouvés peu à peu relégués, repoussés et isolés dans les contrées les plus hostiles, telles les déserts du Namib et du Kalahari moins convoités.
Lors du Protectorat Allemand, un général ordonna même :
" N’épargnez aucun homme, aucune femme, aucun enfant, tuez-les tous."
Ce nouvel environnement les a contraints à modifier leurs traditions de vie, ils sont désormais largement sédentarisés, la chasse a pris le dessus sur l’agriculture et ils sont devenus célèbres dans toute l’Afrique australe pour leur qualité de traqueurs d’animaux. Aujourd'hui, ils seraient environ 100 000 dans toute l'Afrique australe. Ils ont essayé de transmettre les variantes de leur langue d'origine. mais c'est un échec car cette langue n'est plus parlée couramment que par une femme centenaire.
Les Zulus ( = gens du Ciel ).
Les Zulus ( Zoulous ) se sont érigés en tant que nation à partir de 1807 sous l'autorité d'un chef de guerre : Chaka ( Tchaka ).
* Depuis 500 ans avant l'année commune, quelles furent les premières personnes, venues de territoires hors d'Afrique, pour s'installer en Afrique du Sud.
Les « lettres d’amour » sont des broches, des bijoux en général de petites tailles, plaques de perles, dont l’assortiment des couleurs signifie les intentions de la jeune fille. Elles véhiculent une émotion, une inclination favorable ou défavorable à des avances. Les couleurs ont des significations différentes, ainsi que diverses formes. Ils utilisent un maximum de sept couleurs. Le blanc est signe d’amour et de pureté, il a toujours un sens positif, et le noir est signe de tristesse, le rouge signifierait : mon cœur saigne et est plein d'amour..
Les phéniciens ? :
Ils auraient navigué vers le Sud le long de la côte de l'Afrique. Selon Hérodote, une expédition Phénicienne aurait descendu la mer Rouge vers 610-595. Bien qu'ils ne fussent pas un peuple agricole ou d'éleveurs on note quand même des traces d'une production d'ovins de laquelle ils vendaient la laine.
Les Phéniciens s'établissent sur la côte de la Méditerranée ( Liban, Syrie ).
On ne sait pas jusqu'où ils pénétrèrent dans l'intérieur de l'Afrique; mais on a parfois supposé qu'ils atteignirent Tombouctou et le Niger, et peut-être le lac Tchad. Le commerce avec l'Asie orientale se faisait surtout par caravanes. Par la mer Rouge, les Phéniciens avaient accès aux côtes orientales de l'Afrique.
Pourtant " le south African journal " de science, publiera dans son volume 86 en 1990 un article concernant la découverte au Cap de deux pièces de bois d'origine méditerranéennes, vieilles de 50 à 1000 ans.
De son côté, Hérodote signale aussi que leur monde en mer avait soudain paru inversé et ce phénomène les a troublés. L'historien grec faisait part d'observations faites par les phéniciens à propos de la "déclinaison du soleil ". Plus on s'éloigne du tropique du Capricorne plus le phénomène était marqué.
Notons que s'il y a eu " hivernage " des phéniciens en Afrique du Sud, la durée de l'hivernage a dû être d'environ dix mois, si on tient compte du temps pour eux de faire les semailles et les moissons...
Les Chinois ? :
Récemment, une équipe de généticiens chinois a confirmé l’origine africaine des chinois.
En 1368, les Mongols perdirent la plupart de la Chine au profit de la dynastie Ming. Les Chinois avaient établi des relations commerciales maritimes jusqu'en Arabie ( 618-907 ). Entre 1405 et 1421, le troisième empereur Ming encouragea une série de voyages lointains dans l'océan Indien sous le commandement de l'amiral Zheng He10. À la différence des futurs voyages européens, ces expéditions avaient essentiellement une visée diplomatique.
Une large flotte de jonques fut préparée pour ces voyages dont certaines mesuraient plus de 60 mètres de longueur et des milliers de marins furent impliqués. Au moins sept expéditions furent lancées à partir de 1405, chacune étant plus ambitieuse que la précédente. Les flottes visitèrent l'Arabie, l'Afrique orientale... Ont-ils été jusqu'en Afrique du Sud comme le prétendait notre guide ? Zheng He offrait des présents en or, en argent, en porcelaine et en soie et recevait en échange des animaux exotiques comme des girafes, des autruches ou de l'ivoire. Cependant, la mort de l'empereur en 1433 entraîna l'arrêt brutal de ces expéditions très coûteuses pour le pouvoir. La Chine entra dans une période d'isolationnisme connue sous le nom d'haijin.
Le sol des anciennes maisons hollandaises était peint. La peinture simulait le carrelage.
Le bois a été utilisé pour le mobilier, les parquets, les wagons, les rayons de roues et les manches d'outils. ... Le bois le plus utilisé pour les planchers était le podocarpus latifolius qui y est plus largement réparti. Ce fameux " yellowwood " ( le podocarpus, est un arbre à bois dur et jaune ) et le " stinkwood " ( le laurier du Cap, arbre à bois sombre ).
A Pucara de Tilcara se trouvent des ruines partiellement retaurées. Pulcara eb Qushua, signifie forteresse. Il se trouve sur une colline à l'accès difficile. Il domine la Quebrada de Humahuaca. La position stratégique de Pucara permettait de surveiller une aire de production très étendue. Là vivait un peuple préhispanique. On y a trouvé des vestiges qui datent d'environ 10 000 ans avant J. C., et qui correspondent à des tribus de chasseurs collecteurs qui domestiquèrent des bêtes sauvages et devinrent plus tard agriculteurs. A l'arrivée des espagnols, les peuples de la Quebrada étaient groupés en différentes tribus.
Les constructions étaient en pierre, les toits en un mélange de boue et de paille soutenu par des poutres en bois de cactus. Elles étaient reliées par des chemins. Les inhumations étaient réalisées à l'intérieur des maisons. Des enclos étaient destinés aux lamas, un secteur était réservé au culte.
Sur le versant sud on trouve une des voiries qui recevait les détritus. Ils ont une importance au point de vue archéologique.
Les Tilcaras étaient bergers et agriculteurs : ils cultivaient du maïs, des pommes de terre, des haricots, des potirons... avec un outillage rudimentaire ( houes, pelles et couteaux en pierre ou en bois,) sans charrue, utilisant uniquement la force humaine. Ils travaillaient les terres proches du Rio Grande où l'irrigation était plus facile. On peut voir encore aujourd'hui d'importantes terraces de cultures.
Ils pratiquaient l'élevage de lamas, dont ils se servaient comme bêtes de somme et pour leur approvisionnement en laine et en viande. Ils complétaient leur alimentation avec la viande de vigogne, de guanacos...
Les objets de ménage étaient la plupart en terre cuite : pots, cruches, écuelles, vases... Ils filaient au fuseau, teignaient avec des matières colorantes naturelles et avaient des métiers à tisser.
Après la conquête, ces peuples furent soumis à un régime qui les obligeait à se déplacer vers un lieu déterminé et à travailler par périodes dues. Ils abadonnèrent les " pucaras " et leur population diminua.
Les Omaguacas ont laissé leur nom à une vallée et à un village. Au cours du premier millénaire, ces peuples s'organisent et construisent des forteresses,
Les courses de taureaux telles qu’elles se pratiquent en Espagne, prennent leur essor dans certaines colonies d’Amérique latine, et surtout au Mexique, où elles ont été implantées dès le XVIe siècle. De nos jours, elles ne se pratiquent plus en Argentine où elles ont fait l'objet de lois d'interdictions à partir de 1822, qui n'ont pris effet qu'en 1954.
Roman de Karl May : L'or fatal :
" Corrida de Toros ! corrida de toros ! annonçaient des crieurs enrubannés dans toutes les rues de Buenos Ayres.
Corrida de toros ! C'était depuis plusieurs jours le thème de tous les journaux et le sujet de toutes les conversations.
Ces mots qui veulent dire : courses de taureaux, ont le don d'enthousiasmer les Espagnols ou ceux qui ont quelques gouttes de sang espagnol dans les veines. Ils courent aux arènes pour acclamer de toute la force de leurs poumons le martyre des pauvres bêtes et manifester leur joie quand un taureau éventre un cheval ou transperce un toréador de ses cornes... Les matadors nivelaient le sable à l'aide de balais et de râteaux, et de temps en temps une porte s'ouvrait pour livrer passage à un combattant richement habillé qui s'avançait lentement pour se faire admirer... Hennissement des chevaux, cris des combattants, mugissements des taureaux et transports de joie des spectateurs ! L'arène était séparée des gradins, où étaient assis les spectateurs, par une cloison en planches, assez forte pour résister aux coups de cornes du taureau, mais assez basse pour que les toréadors puissent la franchir en cas de danger.
Les Yamanas ( ou Yahgans pratiquement exterminés ) est le nom des indiens des nomades-pêcheurs, il signifiait primordialement " humanité " ...ils étaient habitués à la vie sur les bords de mer, les canaux naturels et dans les îles. Ils se nourrissaient de viande et de graisse, de lions de mer, de poissons, d'oiseaux, de guanacos, d'œufs, d'écrevisses, de mollusques, de crustacés. Souvent ils voguaient sur leurs canoës, à la recherche de nourriture, mais sinon ils sortaient peu, ils campaient sur diverses plages. Une fois à terre, ils mettaient en place leur campement : un ensemble de branches pour ébaucher la structure de leur cabane ou hutte avec une excavation au centre où ils devaient passer la nuit par groupes familiaux. Ils mangeaient des moules en abondance et la plupart de leurs coquilles (cholgas ) étaient jetées en grande quantité autour de la cabane, ou plutôt empilées et formaient ainsi des tas qui montaient comme des murs. Depuis les cabanes faites de branches d'arbres, ont toutes disparu mais les tas tout autour compactés et recouverts d'herbe demeurent. C'étaient de simples ossatures de cabanes grossières, couvertes de brindilles entrelacées et peut-être de peaux de bêtes. Les coquilles de ces murs de "conchas = coquilles en espagnol " se transforment peu à peu en terreau. C'est justement dans ces endroits que les anthropologues et les archéologues d'aujourd'hui peuvent mener à bien leurs études. On y trouve encore, souvent déterrés par les lapins, des pointes de flèches, des massues qui servaient sans doute à tuer les phoques...ou même des harpons. L'abondance des coquilles a donné à ces emplacements le nom de " concheros ", ou de tertres indiens. Les réglementations nationales et provinciales protègent ces sites qui font partie du patrimoine culturel. de la terre de feu.
Dans un tel univers d'eau glacée on se demande vraiment comment ils ont pu survivre dans une nature aussi inhospitalière...?
Ils plongeaient leurs bébés nus dans les lacs glacés. S'ils résistaient ils étaient parés pour survivre !
Leur peau s'était épaissie et elle était de plus protégée contre le froid par des huiles et des graisses animales. Lorsqu'ils s'habillaient c'était d'un manteau de peau de ragondin. Après 6000 ans sans contacts avec le monde extérieur, ces peuples, sains malgré le climat rude, ont été finalement décimés par les maladies, justement apportées par les vêtements que leur offraient les européens, ( les étoffes imprégnées de microbes venus d'ailleurs et de l'humidité permanente de ces régions, contribuaient à faire développer parasites et mousses, sources de divers maux ) et par les guerres que provoquaient la main mise sur leurs territoires. Il ne reste pratiquement d'eux que ces concheros.
Kina : cérémonie d'initiation : une deuxième naissance
La vie des Yamanas était centrée sur une spiritualité complexe. Les Yamanas et les Selnams réalisaient ces cérémonies d'initiation pour marquer le passage à l'âge adulte. Les caractéristiques particulières changeaient en fonction du sexe. Des Chamans qui pouvaient être des femmes contribuaient à ces initiations : Kina et Ciexaus qui contenaient une grande dose d'éducation morale.
Le Ciexaus était un rite d'initiation à la puberté par lesquels garçons et filles devaient deux fois avant de se marier et contenait une grande dose d'initiation morale. Le but était d'apprendre à s'adapter à la vie adulte et à la communauté Yamana. Les ciexaus concernaient les deux sexes; cependant ils réalisaient aussi des cérémonies secrètes entre hommes appelées " Kina " .
Le " Kina ", chronologiquement avait lieu après le " Ciexaus, seuls les hommes jeunes y participaient pour être introduits dans une ambiance d'idées mythologiques que les hommes considéraient comme leur appartenant exclusivement.
Le principe du " Kina " est aussi de rappeler aux femmes la suprématie masculine. Ces cérémonies ont eu lieu pour la dernière fois entre 1920 et 1923. Il existait aussi un rite, sorte de duel simulé auquel participaient hommes et femmes. Il y avait un récit qui faisait partie du rite selon lequel autrefois les femmes avaient dominé les hommes, mais ceux-ci avaient découvert qu'elles se faisaient passer pour des esprits.
Durant ces cérémonies, chez les Yamanas de la terre de feu comme dans tribus amérindiennes de Californie occidentale ( Amérique du nord), on interdit aux novices de boire et de manger durant les trois premiers jours. Cette interdiction peut être levée au fur et à mesure de l'accès du néophyte aux connaissances religieuses basées essentiellement sur l'origine des aliments. Le mutisme du novice est un des impératifs omniprésents dans ces cérémonies, il renforce le symbole du nouveau-né qui ne sait ni manger tout seul, ni parler mais qui grandit et accède donc à un domaine de possibles de plus en plus large.
Toutes ces épreuves ont, pour but selon M. Eliade, de préparer à une existence difficile, mais ont aussi une fonction religieuse très complexe. L'ensemble de ces exercices ascétiques amène progressivement le novice à la méditation. Le néophyte est tout à la fois préparé à assumer ses responsabilités d'adulte et éveillé spirituellement. Cette introduction à la culture de l'esprit implique la mort de la condition profane, celle de l'enfance, et la renaissance au sein des initiés, de ceux qui peuvent savoir. D'après A. Van Gennep ces rites négatifs assurent un affaiblissement tant physique que mental destiné à faire perdre toute mémoire de sa vie enfantine au novice, et accentuent le symbolisme de la mort. Ce n'est qu'une fois mort à sa condition profane qu'il sera initié au travers de rites positifs lui inculquant l'histoire sacrée de la tribu. Il pourra ainsi renaître à la condition « d'homme instruit, conscient des devoirs qui lui incombent en sa qualité de membre de la communauté».
Ainsi le rite d'initiation est un passage du profane au sacré ou de celui qui ne sait pas à celui qui sait. La nature du savoir est essentiellement portée sur l'irréversibilité du temps qui passe.
Ces cérémonies ont été célébrées pour la dernière fois entre 1920 et 1923. Il existait également un rite qui était en fait un duel fictif auquel participait toute l'ethnie entre hommes et femmes.
Estas ceremonias se realizaron por última vez entre 1920 y 1923. También existió un rito de duelo donde participaba todo el grupo : una batalla simulada entre hombres y mujeres.
D'autres indiens étaient similaires pour leurs aspects physiques, mais ils ne parlaient pas le même langage.
Les Onas : qui vivaient en Terre de feu. Ils étaient très bons pour la chasse du guanaco qui a été la base de leur économie. Ils n'avaient pas de chefs, mais seulement une élite intégrée par les « chamanes », les gens sages et prophètes qui avaient des privilèges et la reconnaissance sociale.
Les Tehuelches sont des Amérindiens de Patagonie, vivant entre le fleuve Río Negro et le détroit de Magellan essentiellement en territoire argentin et chilien. Ils étaient réputés pour être de très grande taille et semblent avoir été à la base du grand mythe des géants patagons.
En effet, avant de les avoir rencontrés les explorateurs furent fort inquiets par la taille des empreintes de leurs pieds. Fortement amplifiés par les peaux de bête qui leur servaient de chaussures, leurs pieds apparaissaient immenses surtout qu'à cette époque les Européens avaient une taille moyenne plus petite en général. Quant aux hommes Patagons ils avaient une taille moyenne de plus d'1m 80 pour les hommes.
Les terres de Patagonie furent décrites pour la première fois par l'italien Antonio Pigafetta l'un des dix-huit rescapés et le seul écrivain de l'expédition du navigateur portugais Fernand de Magellan. Dans son récit du premier tour du monde il décrit la rencontre avec un « géant » certainement un Tehuelche qui « était tant grand que le plus grand de nous ne lui venait qu'à la ceinture ». Selon la suite de l'histoire, Magellan aurait dit: « Ah ! Patagon ! » c'est-à-dire « Grand-Pied » d'où la « Terre des Grands Pieds » construite avec Pata ( pied en espagnol). Mais des interprétations plus péjoratives sont sans doute intervenues, car les indiens étaient vus comme des incultes et des rustres, on pense à l'influence de patán en espagnol, patão en portugais et « pataud » en français.
On dit aussi que Ferdinand Magellan leur donna ce nom parce que l'apparence des Tehuelches lui rappela Patagon, le monstre à tête de chien du roman espagnol du 16e siècle " Amadis de Gaule ".
Cette origine du mot « Patagonie » est généralement acceptée sans autre interrogation. Mais bien que pata soit un « pied » en espagnol, le suffixe - gon ne signifie rien.
Notre guide semblait avoir une autre version. Ces Tehuelches qui avaient dans les 5 pieds de haut auraient donné le mot " Penta " et l'écrivain aurait mal orthographié celui-ci et l'aurait transformé en " Pata" .
Les enfants du Llullaillaco sont trois enfants ayant vécu au XVIe siècle dans l'actuelle Argentine, sacrifiés et dont les corps ont été conservés intacts par le froid jusqu'à leur découverte en mars 1999, sur le volcan Llullaillaco, à plus de 6 000 mètres d'altitude.
Il s'agit d'un garçon et de deux filles, âgés entre 6 et 14 ans. Ils ont vécu avant l'arrivée des Européens. Ils portaient chacun un habit de cérémonie ainsi qu'un trousseau
Les enfants ont été sacrifiés dans le cadre du rite de la Capacocha : des enfants étaient choisis parmi ceux de la bonne société de l'époque et sans défauts, pour être sacrifiés et obtenir les faveurs des dieux.
Les chercheurs ont pu apprendre que les trois enfants avaient ingéré des substances psychotropes pendant l’année qui a précédé leur mort, à partir de la date de leur sélection en tant que sacrifice. Selon les analyses, la consommation de feuilles de coca et d'alcool a visiblement augmenté six mois avant leur décès et particulièrement durant les dernières semaines. Les enfants étaient enterrés vivants.
Cuba
Les têtes réduites ou tsantzas sont des objets rituels jadis réalisés à partir de têtes humaines, par des tribus d'Amérique du Sud tels que les Shuars ... Réduire la tête permettait d'enfermer l'esprit du défunt à l'intérieur et donc de se prémunir de sa vengeance, mais aussi de s'approprier sa force. Pour faciliter le détachement, les os de la face sont délicatement brisés.
Il fallait mettre la peau à bouillir avec des plantes, afin qu'elle durcisse ... Il faut alors retirer la peau du crâne tout en préservant les yeux, le nez et la bouche, qui sont sensés enfermer l'esprit vengeur du mort à l'intérieur, ou de préserver les qualités de sagesse des anciens.
Égypte
Les dieux et les déesses sont assez nombreux : Amon, Râ, Ptah, Seth... Amon-RÂ est le maître de Thèbes; Râ-Horakhty, celui d'Héliopolis, Ptah, ( le patron des artisans ), celui de Memphis. Thèbes est la capitale du Sud; Memphis est la capitale du Nord; Héliopolis, la vieille cité sainte. Par cette trinité l'homme doit percevoir l'unité.
Les temples étaient reliés parfois à la vallée des rois. L'essentiel ne résidait pas dans la taille de l'édifice, mais dans son fonctionnement symbolique. Trois chapelles étaient consacrées à la trinité de Thèbes, l'une à Amon, le père, le sculpteur qui s'est sculpté lui-même, le façonneur de l'éternité, le " caché " ( le mystérieux dieu Amon, dont nul être ne connaissait la forme, qui ne se révèlerait à aucun être et qui ne serait jamais prisonnier d'une forme, dévoilait sa présence en gonflant la voile des navires qu'il menait à bon port, dans les cornes du bélier dont la spirale trace le développement harmonieux d'une création, dans la pierre des temples ), à son épouse Mout, la mère cosmique, et à leur fils Khonsou, le Traverseur du ciel et des espaces. Amon est l'unique qui demeure un tout en créant la multiplicité. Il est la vie même. Son œil droit est le jour, son œil gauche la nuit. Il est le pilote du navire. Il met au monde les dieux.
Dix entités formaient le monde : le soleil, la lune, l'air, l'eau, le feu, l'être humain, les autres êtres marchant sur terre, les êtres célestes, les êtres aquatiques et les êtres souterrains.
Dieu a donc créé le ciel, la terre, le souffle de vie, le feu, les divinités, les animaux et les hommes ne sont que l'un des éléments de la création. Aucun des murs élevés sur cette terre ne doit être privé de sa présence car Lui seul exprime la vraie puissance. Seul se réalise ce que Dieu construit.
Atoum était l'être et le non-être indissolublement liés, la matière première d'où tout provenait. La pensée divine a rendu " les étoiles visibles ". Pour eux, les étoiles impérissables tournaient autour d'un centre invisible dans le corps immense de la déesse Nout. La déesse Nout dont la robe était parsemée d'étoiles ferait renaître le pharaon parmi les constellations. " On nomme " femme " le père et la mère des divinités, la matrice stellaire d'où proviennent toutes les formes de la vie. Sans elle rien n'existerait. Le divin ne s'incarne que si la femme des origines est capable de l'attirer et de le fixer. C'est l'univers qui est intelligent, c'est lui qui nous crée et nous pense. La vie provient de cet espace sans limite et nous sommes les enfants des étoiles. Quand la lumière créa la vie, elle prit la forme du soleil dont les yeux s'ouvrirent à l'intérieur du lotus. Lorsque l'eau de l'œil tomba sur terre, elle se métamorphosa en une femme d'une sublime beauté à laquelle fut donné le nom " d'or des dieux ". Elle, le soleil féminin illumine le monde. Chaque nuit le soleil accomplit un voyage. Le soleil dans les hiéroglyphes est représenté par la bouche et le bras car il est le verbe et l'action. Avec la barque solaire il pénètre dans le monde souterrain. La barque du soleil est guidée par le dieu Sia, l'intuition directe, sans raisonnement et sans analyse, capable de discerner la voie juste dans les ténèbres.
La traversée des 12 régions ( 12 h ) de l'espace secret où navigue la barque conduit de l'Occident à l'Orient, de la mort à la résurrection. Le nouveau soleil est comme une naissance.
Seth était un dieu proche de la violence, de la colère qu'il convient de calmer...Il déclenchait parfois de terrifiants orages. Seth est l'incarnation de la puissance du cosmos, des forces des ténèbres et l'assassin de son frère Osiris, mort et ressuscité. Le coffre de la connaissance contient les parties du corps démembré d'Osiris qui est à la fois l'Égypte et l'univers. Seule la lumière les rassemble. Osiris ressuscite chaque année lors de la célébration de ses mystères, dans un sarcophage géant. Il est identique à la première éminence née de l'océan d'énergie. Opet, l'hippopotame femelle était la patronne des sage-femmes et des nourrices. Dans le ciel, elle prenait la forme d'une constellation qui empêchait la grande ourse, de nature sethienne, donc porteuse d'une formidable puissance, de troubler la paix d'Osiris ressuscité. Osiris est le flot créateur, le vainqueur de la mort que la science d'Isis a ressuscité. Thot permet à Osiris de revenir vivant d'entre les ports. La panthère est l'incarnation de la déesse Mafdet, elle protège les secrets de Thot. " Celui qui se croit invincible ". Le triangle 3/4/5 symbolise la triade Osiris le père, Isis le mère et Horus l'enfant, le céleste, le faucon qui protégeait la royauté. L'œil d'Horus que Seth tente vainement de briser. On croit que la lune va mourir, mais elle renaît pour éclairer les ténèbres. Lorsqu'elle est pleine, elle incarne l'Égypte à l'image du ciel, elle est l'œil complet. Le sang d'Osiris est devenu le vin, son corps le pain. La forme de la momie d'Osiris dans son sarcophage de calcite était " le corps de résurrection par excellence "
Un temple était dédié à Maât, la règle éternelle de l'univers et à Hathor, la dame de l'or, l'amour créateur, la souriante déesse du ciel qui faisait briller les étoiles. Les prêtresses d'Hathor étaient des femmes libres et aucun homme ne pouvait leur imposer sa volonté.
Portant sur la tête la rectrice, la plume permettant aux oiseaux de s'orienter, la statuette de la déesse Maât, incarnait l'aspiration à l'harmonie et à la droiture, éléments indispensables de la création artistique. Accomplir Mâat était faire ce que Dieu aime ".
Isefet est l'opposé de Maât, elle est nourrie en permanence d'innombrables vecteurs de pourriture et d'anéantissement. Isefet est le mal qui déferle comme un torrent.
Le temple était la demeure de la mère des bâtisseurs, qu'elle s'appelât Maât, Hathor ou déesse du silence, c'est là qu'elle faisait renaître ses enfants en esprit. On faisait des offrandes ( associées aussi aux festivités ) à la déesse mais on vénérait aussi les dieux Min, le protecteur des explorateurs du désert, le dispensateur de l'énergie. Neit dont les 7 paroles ont créé le monde. Nefertoum est le dieu couronné d'un lotus pour manifester la vie régénérée. Anubis est le passeur entre les mondes, il détient les rites des secrets de résurrection. Hapy est le dynamisme du Nil. Le parjure devait redouter le dieu Geb, la puissance créatrice qui aime la vérité. Bès, dieu barbu et hilare était le protecteur de la joie de vivre. A la tête du lit, un chevet supporté par le dieu Shou, encadré de deux lions, symbolisant hier et demain, offrait la lumière céleste qui illuminerait les songes des dormeurs. Apophis : immense serpent est le monstre des ténèbres, dévoreur de lumière. Le serpent Apophis tente d'empêcher la barque de poursuivre son chemin. En Khnoum le dieu bélier s'incarne l'énergie de la création du monde comme celle des artisans ou des artistes. Anubis ( à tête de chacal ) était le guide de l'au-delà, le gardien des routes de l'autre monde. Khepri, le dieu du soleil levant et des métamorphoses s'incarnait dans le scarabée. Le vautour femelle était le symbole de la mère attentive. Le scarabée et le bélier évoquaient la résurrection d'un soleil auquel s'identifierait l'âme du pharaon sur laquelle veillaient Isis et Nephtys. Le froid et le mauvais temps étaient dus aux redoutables émissaires de la déesse Sekhmet.
L'être humain n'est pas Dieu, mais il peut participer au divin à condition de franchir les portes du mystère.
Le geste du " ka " : élever ses mains au-dessus de la tête, attirait vers la terre l'énergie inépuisable du ciel, renouvelait l'énergie des temples, des rites... . Le temple de Karnak était le sanctuaire du ka des dieux. La force du ka nait du mariage entre le ciel et la terre.
C'est du noun, l'océan d'énergie primordiale, que jaillissaient toutes les formes de vie. L'énergie du noun montait aussi du puits creusé dans les tombes pour imprégner le sarcophage royal de l'océan cosmique. Pour les uns il apparaissait comme le chaos, les ténèbres insondables, l'immensité de l'univers, l'indifférencié, ce qui était avant l'être et ce qui continuera d'être après le néant, la substance vitale invisible.
Le miel : On dit que quand le dieu Râ pleura, ses larmes tombèrent sur le sable et elles se transformèrent en abeilles qui par leur travail, nous restituent l'or du soleil dont elles ont besoin pour créer le miel. Le feu du désert leur donne sa pleine puissance. Pharaon est à la fois " celui du roseau et celui de l'abeille ". Il unit dans son être l'humide et le sec pour transformer en aliment et en remède l'énergie subtile des fleurs. La gelée royale, le pollen et la propolis servent à guérir nombre d'infections et d'inflammations. Le miel était une denrée quasi miraculeuse, c'était un onguent pour plaies mais aussi un des composants des crèmes pour effacer les rides.
Pour oublier cette croyance que les prêtres d'Amon et beaucoup d'égyptiens considéraient comme une hérésie, le nouveau pharaon, Toutankhaton (symbole vivant d'Aton ), encore un enfant, dut quitter la cité du soleil et retourner dans l'ancienne capitale, Thèbes, avec son épouse Akhésa. Il dut également changer de nom et devint Toutankhamon, ( symbole vivant d'Hamon ).
Entre Éthiopie et
Égypte, le pays mystérieux de Pount ?
Éthiopie
Considérée comme le berceau de l'humanité, lieu de la découverte de Lucy, l'Éthiopie est avec le Tchad et le Kenya, l'un des pays où l'on retrouve les plus lointains hominidés, et depuis 2003, celui où ont été découverts les plus vieux spécimens d'Homo sapiens. La civilisation éthiopienne est l'une des plus anciennes. L’antiquité éthiopienne et la civilisation Axumite couvrent une période du 3e siècle avant Jésus-Christ jusqu’au 10e siècle de notre ère. Un prophète mésopotamien cite au IIIe siècle le Royaume d'Aksoum parmi les quatre plus importantes puissances au monde.
Les Sabéens seraient eux aussi venus coloniser en Éthiopie et y auraient développé la construction et l'agriculture, en particulier les cultures en terrasses. Les colons, excellents agriculteurs, apportent l’art de l’irrigation, l’usage du métal, le cheval et le dromadaire. Les Sabéens introduisent leur architecture ( temples ), leur art et une langue écrite, .leur religion, d’origine sémitique et polythéiste. Le polythéisme consiste dans l'adoration des corps célestes, du Soleil. Or, ils vénèrent essentiellement le Soleil, la Lune et Vénus.
Beaucoup d'inscriptions restent du temps des Sabéens en Éthiopie. En 1962 Abraham Drewes ( hollandais ) recueille des inscriptions pré-axoumites. Les Sabéens arrivent des royaumes de l’« Arabie Heureuse » ( Yémen ) en Éthiopie entre 1 000 et 400 avant J.-C. La toponymie de l’Éthiopie, inspirée des bourgades sabéennes, qu'on retrouve au Yémen, est aussi un vestige de cette colonisation ( Saba : Assab, Dahané... ont leur modèle au Yémen ). Des ruines des villes subsistent sur les grandes voies de communication ( entre le port d’Adoulis et Aksoum. )
James Bruce astronome amateur passionné d'aventures et riche se fit un plaisir de raconter les mœurs frivoles de la cité impériale de Gondar :
" L'amour flamboyait avec des langues de feu et tout était permis en toute liberté. sans timidité ni hésitation, toutes les joies imaginables étaient autorisées. Dans une salle, les Abyssins faisaient avec empressement de joyeuses libations et sacrifiaient à la déesse Vénus...Vivent en Éthiopie des hommes qui portent des anneaux sur les lèvres et non pas aux oreilles, qui se barbouillent le visage de sang de bœuf et non pas de graisse d'ours et qui, au lieu d'utiliser les viscères des animaux pour jouer de la musique, les mettent autour du cou en guise de parure. "
Bernd Bierbaum : De nos jours, la cité impériale de Gondar est désolée et déserte. Chaque empereur a érigé son propre palais et les pierres extérieures ne laissent guère deviner la vie turbulente des souverains et de leur cour. Les bibliothèques sont fermées, les fosses aux lions abandonnées et les " jardins paradisiaques " irrigués de l'impératrice Mentawab ne sont que le pâle reflet de leur ancienne magnificence.
L'Islam a été introduit en Éthiopie au 9 e siècle. Les hararis ont été protégés : la grande mosquée Jami a été érigée au 13e siècle. Dans la mosquée se trouve un important mémorial. Elle n’est en principe pas accessible aux non-musulmans. Un haut mur construit il y a quelques décennies protège la mosquée du regard des infidèles.
Les origines de Harar seraient obscures et seulement transmises par une tradition orale. Vers 1256 des hommes, des sheikhs seraient arrivés de la péninsule arabique et auraient décidé de fonder la cité. D'autres prétendent qu'Harar date du 10 e siècle ou même plus tôt. Au 16 e, Harar prit sa forme urbaine actuelle et devint la capitale du royaume Harari. Elle devint un centre de commerce, un lieu pour apprendre la cultutre islamique dans la corne d'Afrique et devint un émirat indépendant. Ensuite la population diminua et ce fut le déclin. Sa réputation attira cependant l'intérêt des Égyptiens puis de Ménélik devenu empereur d'Éthiopie...Elle subit la famine, la guerre civile, le déclin économique, la dictature, la guerre avec l'Erythrée...La ville dut se reconstruire.
En réalité, l’opportunité que représentait la reconnaissance par l’Unesco de la valeur patrimoniale de la vieille ville d’Harar a immédiatement été conçue par les autorités locales comme le moyen d’une forte affirmation identitaire et culturelle.
La récente désignation d’Harar comme patrimoine de l’humanité par l’UNESCO a enfin permis de prendre les mesures nécessaires pour préserver son ensemble unique d’architecture islamique. Des travaux sont actuellement en cours pour restaurer les tronçons du mur qui se sont détériorés, pour construire une route d’accès autour de la ville et pour protéger ses mosquées les plus anciennes.
La première femme d'un Afar doit obligatoirement être son Absûma, sa cousine uniquement du côté paternel. La fille de la sœur de son père. On ne connait pas l'origine de cette coutume. Le mariage avec son absûma ne nécessite pas de dot, c'est donc une garantie pour un homme quelque soit sa richesse d'avoir au moins une femme, et pour une femme d'avoir un mari. De plus l 'absûma d'un homme appartient à un autre clan que le sien, celui de la sœur de son père, ces mariages croisés renforcent donc la cohésion des clans. Les épouses suivantes peuvent être librement choisies. Mais il faut alors payer une dot. Séduire l' absûma, la cousine promise d'un autre est un acte très grave assimilé à un meurtre et doit être vengé par le sang.
Pour les conjoints la nuit de noces n'est pas une partie de plaisir. Pour les deux la relation est imposée, l'homme doit au préalable « ouvrir » son épouse infibulée, quand à la femme la coutume veut qu'elle se débatte avec violence. Il est de bon ton que le mari sorte au matin de la tente avec le dos griffé ou le visage tuméfié. Les jeunes hommes appellent cela « la Bagarre» et pour cette raison retardent souvent l'union avec leur Absûma. Bien entendu pour ces jeunes filles La nuit est encore plus dure.
Une fois mariées les femmes doivent avoir la tête couverte d'un tulle ou d'une résille noire. Dans les communautés pastorales les mariages inter-ethniques sont extrêmement rares, plus fréquents chez les populations sédentarisées comme à Djibouti .
Si au départ la relation est un peu austère, les afars deviennent vite des compagnons sympathiques. Les hommes se révèlent blagueurs et les dialogues sont souvent pleins d'humour. Et, chez ces princesses belles et fières le masque a vite fait de tomber et les sourires, les regards en coin apparaissent rapidement. Leur vie est émaillée par des proverbes, des aphorismes. Certains sont liés à la vie courante, d'autres relèvent du « bon sens paysan » et parfois ils ont une portée plus philosophique ou carrément un double sens, ce qui donne lieu à de nombres d'interprétations. Et l'on peut passer ainsi des soirées à débattre sur ces interprétations, et pourquoi pas inventer de nouveaux proverbes.
Les Sémites :
Un Hébreu est quelqu'un descendu de Heber ( ou, " Eber " ), l'un des petits-fils de Sem. Donc, tous les Hébreux sont des Sémites, mais tous les sémites ne sont pas Hébreux. ( Les Arabes et les juifs sont sémites.)
Ismaël est né d'Abraham, et les Arabes ( et spécialement les musulmans ) se considèrent comme ses descendants.
Les Sémites sont des peuples qui parlent des langues sémitiques; le groupe comprend les Arabes, les Araméens, les Juifs, et de nombreux Éthiopiens. Dans un sens biblique, ce sont des peuples sémites dont l'ascendance remonte à Sem, fils aîné de Noé.. Les anciennes populations sémitiques étaient nomades pastoraux et plusieurs siècles avant l'ère chrétienne ils émigraient en grand nombre d'Arabie à la Mésopotamie, vers les côtes de la mer Méditerranée, et le delta du Nil. Juifs et autres Sémites étaient installés dans des villages de Judée, au sud de la Palestine. L'origine des langues sémitiques, et de nombreuses autres dans les histoires de l'islam et le judaïsme reflètent une histoire ancienne commune.
L'araméen au début, ainsi que l'arabe et l'hébreux étaient une même langue/ethnie mais avec les migrations de ces peuples sémites ( et avant eux, la même chose a eu lieu pour les akkadiens et les éthio-sémites ) ils se mélangèrent avec d'autres tribus sémites et non sémites du levant et de Mésopotamie.
À une époque des tribus arabes ont émigré vers la côte d'Afrique, où les colonies commerciales sabéennes existaient probablement depuis longtemps. Dès le premier siècle après JC, nous trouvons dans le nord de la montagne d'Abyssinie, les terres du royaume d'Axoum. Les conquérants ont apporté avec eux des lettres arabes. A partir de cette langue, le guèze, appelé à tort langue éthiopienne, est issu de deux-langues. Les émigrants sémites, de Axoum comme base ont progressivement étendu leur domination sur toute l'Abyssinie. Les sémites parlaient une langue apparentée au guèze, qui fut ensuite dans une grande mesure influencé par les langues de la population indigène, en particulier par les dialectes Agau. Un descendant de cette langue est l'amharique, langue actuelle en Abyssinie et parfois bien au-delà de ses frontières.
Les autres langues, éthio-sémitiques en dehors de l'Amharique sont le Tigré, les langues couchitiques ( Afar, Saho, Somali, Bedja...)
Les langues sémitiques sont aussi diverses que les langues indo-européennes. Les Sémites les plus éminents sont aujourd'hui les Arabes et les Juifs. Ils se sont grandement mêlés aux européens à travers les siècles, les migrations et le commerce.
La différenciation entre sunnites et chiites ne se fera que des années (voire même des siècles ) après la naissance du chiisme. Au début il n’y avait qu’un seul point de rupture : les uns étaient pour le Califat d'Ali, les autres pour celui de Mouawya.
Petit à petit, chacun des imams successifs des chiites apportera son lot de règles, d’interprétations et de vérités qui finiront par faire du chiisme une véritable religion dans la religion. Certes, les chiites partagent avec les sunnites les principaux Piliers de l’islam. Mais, ils en ajoutent d’autres et ils en ignorent certains.
La tribu éthiopienne de Konso, dans le Sud Ouest de l'Ethiopie, célèbre son entrée au patrimoine mondial de l'Unesco
L'Unesco a distingué ce site aride de 55 km2, ses terrasses en pierre et ses fortifications, parce qu'il " constitue un exemple spectaculaire d'une tradition culturelle vivante " vieille de plus de 400 ans et qu'on y trouve des statues de bois anthropomorphiques qui constituent " un témoignage exceptionnel et vivant " de la culture, des croyances et des traditions funéraires sur le point de disparaître.
Les Wakas ( stèles et statues funéraires placées sur les tombes des chefs ) sont faits de bois très résistant comme l'acacia, et peuvent durer 200 ans. Mais quand ils sont enlevés ou pourris, ils perdent leur valeur sacrée. S'il sont volés, alors l'esprit du mort s'en va.
En Éthiopie, un musée de la culture Konso a été inauguré avec l’aide de la France et du Quai Branly
KARAT ( ÉTHIOPIE ) Inauguré le 18 décembre, le musée de la culture Konso, musée local doit contribuer à la préservation des « wakas ». En 1996, 200 wakas, ont été saisies par les douanes éthiopiennes alors qu’elles étaient destinées à être vendues sur le marché noir de l’art.
Les Konsos, au nombre de 200 000, forment une ethnie particulière en Éthiopie, la région n’a été incorporée à l’empire éthiopien qu’en 1890.
Groenland
Historiquement, les Inuits étaient un peuple de chasseurs nomades. De nos jours, si la plupart des Inuits sont devenus sédentaires, une grande partie vit encore de la chasse et de la pêche. Lorsque les Inuits abattaient une baleine, pratiquement tout l'animal était utilisé pour se nourrir, se chauffer, et pour s'éclairer ils utilisaient la graisse.
Jusqu'à il y a une trentaine d'années, les Inuits tiraient de la chasse, non seulement leur nourriture, mais aussi les matériaux pour fabriquer leurs outils, construire leurs logements, confectionner leurs vêtements. Leur mode de vie leur permettait de tirer leur subsistance du milieu naturel, suffisant mais fragile, sans le déséquilibrer.
L'hiver, les Inuits chassaient les mammifères marins ( phoques, morse, cétacés ). Pendant l'été, ils se déplaçaient vers l'intérieur des terres pour abattre le caribou, pêcher les poissons d'eau douce, attraper des oiseaux, ramasser des œufs, cueillir baies et herbes.
Les hommes chassaient, fabriquaient les outils, construisaient les kayaks; les femmes, elles, préparaient les peaux, confectionnaient les vêtements, faisaient sécher la viande, s'occupaient des enfants, pêchaient, ramassaient lichens et algues, etc. Le jeu faisait aussi largement partie de la vie ( osselets, bilboquet, contes, danses... ).
Il ne fait aucun doute que la chasse traditionnelle chez les Inuits est un pilier de leur identité culturelle. La chasse traditionnelle effectuée par les Inuits dans les régions arctiques eut, dans un premier temps, un rôle essentiellement de subsistance. Face au développement économique et aux changements climatiques, ce rôle tend de plus en plus à changer, entraînant du coup une certaine perte d’identité culturelle. En effet, ces différents changements augmentent la fragilité de la poursuite de leurs activités traditionnelles et la perte de repères ancestraux. L’ouverture des voies maritimes et l’augmentation de l’accessibilité des ressources naturelles auparavant protégées par des barrières naturelles exacerbent les différentes pressions auxquelles les communautés inuites sont soumises. Afin d’assurer un développement durable de ces ressources et la préservation de leur identité distincte, il incombe à chacun des acteurs impliqués de prendre en considération les particularités de ces communautés, notamment en s’assurant de la poursuite de leurs activités traditionnelles, à l’intérieur desquelles se retrouve la chasse aux mammifères marins.
Chasse et pêche demeurent la base de la civilisation Inuit. Ils considèrent, en retour, la nature avec respect. Mais aujourd'hui, la confrontation avec le monde moderne est difficile ( suicides, alcoolisme... ).Journaux en langue inuit, Internet, moyens techniques ( motoneiges, avions... ) ont pour but aujourd'hui de les aider à rebâtir leur avenir.
Johann Ruysch nota, à propos de l'Inventio Fortunata ( Inventio Fortunate, est un livre perdu, datant probablement du XIVe siècle, contenant une description du pôle Nord magnétique. ) : Il est dit dans l'Inventio Fortunate qu'au pôle arctique se trouve un rocher magnétique élevé, de trente-trois miles de circonférence. Une mer houleuse entoure cette roche, comme si l'eau avait été libérée à la base d'un vase à travers une ouverture. Autour de lui sont des îles, dont deux sont habitées.
Ainsi que beaucoup d’autres savants de son temps, il ne se rendait pas compte du fait que l’évaporation enlève à la mer, pour former les nuages, autant d’eau qu’elle en reçoit. Il lui semblait que, puisque tous les fleuves se jettent dans la mer, celle-ci devait avoir un trop-plein ou un régulateur de son niveau Il pensait que ce trop-plein devait s’engouffrer à l’intérieur du globe pour aller former les sources. Là fut le point de départ de ces fameuses cartes de Mercator figurant le Pôle et dans lesquelles on voyait la mer se précipiter à l’intérieur du globe terrestre par quatre embouchures.
L’incertitude où l’on était de la terminaison septentrionale des grands courants marins, tels que le Gulf-Stream, les légendes relatives au Maëlstrom, et d’autres circonstances encore, donnèrent une apparence de possibilité à cette hypothèse d’un gouffre polaire.
On ignorait encore, il y a quelques siècles, s’il n’y avait pas quelque chose pour supporter la Terre dans l’espace.
Après que l’idée d’un pivot ou d’un support solide eut été abandonnée, plusieurs géographes, et non des moindres, persistèrent dans l’hypothèse d’un trou polaire. C’est-à-dire qu’ils supposèrent qu’au Pôle, soit au Pôle Sud, soit au Pôle Nord, soit en ces deux emplacemens, il existait un trou mettant en communication l’eau des mers avec l’intérieur de notre sphère terrestre, supposée creuse. Il n’y a pas lieu de plaisanter sur cette croyance et de la rejeter dédaigneusement sans examen. De fort grands esprits l’ont admise. Mercator lui-même, l’éminent géographe et astronome auquel on doit le système de projection qui porte son nom et sur lequel les marins de tous les pays se sont appuyés pour fixer la route quotidienne de leurs navires, n’hésitait pas à admettre cette hypothèse du trou polaire.
LE MYTHE DU POLE AU XVIIIe et XIXe SIÈCLE
Au XVIIe ( siècle, le Pôle Nord était souvent apprécié comme un gouffre d'eau où viennent confluer et disparaître à l'intérieur de la terre les eaux de la mer; mais aussi comme un lieu de renaissance et de mort.
En 1714, un anonyme décrit un voyage le conduisant du Pôle Nord au Pôle Sud par l'intérieur de la Terre : " Au Pôle, se trouve un gouffre d'eau, un " grand tournant d'eau ". Nous approchant toujours du centre, nous reconnaissons que cette île prétendue n'était qu'une haute écume sur les eaux se précipitant et s'engouffrant dans cet abîme, formée sur la superficie ".
Au XIXe siècle, les Romantiques ( Bernardin de Saint Pierre ) évoquent l'axis mundi comme une véritable Arcadie, Jules Verne, un volcan d'où sort l'aurore boréale, Edgar Poe, une eau de naissance et de mort, Lovecraft, l' Atlantide, un pont jeté entre terre et ciel.
Les Tchoukt considèrent que l'Étoile polaire est un trou permettant aux chamans de passer à travers la voûte céleste où le chasseur peut connaître un éternel paradis, s'il a respecté les grands tabous durant son existence terrestre. Paradis qui rappelle celui où il y a longtemps, très longtemps, les peuples arctiques vivaient sur terre, en symbiose avec le vent, les eaux, les plantes et les animaux, en parfaite harmonie avec la nature et les forces surnaturelles. De nos jours, les hyperboréens vivent la nostalgie de cette unité perdue et ils conçoivent verticalement leur univers, des profondeurs au ciel, la terre étant un pont.
Au Moyen Age, le mythe persiste; Gérard Mercator a tué dans une carte de 1596 au Pôle, un rocher noir et élevé - " Rupes nigra et altissima " - à partir duquel convergent les quatre fleuves de la Genèse. Même inspiration mythique chez Guillaume Postel qui situe, en 1569, la première carte du monde en projection polaire le paradis au Pôle, océan glacial où les autochtones communiquent de la Sibérie à l'Amérique par un pont de glace.
SYMBOLIQUE DE CETTE MYTHOLOGIE
La notion de Paradis perdu, d'Age d'or au Pôle, de peuple primordial anté-diluvien présuppose qu'une humanité primordiale vivait au nord, dans l'hyperborée, qu'elle y vivait en symbiose avec la Nature et les Dieux.
LES INUITS DE THULÉ ET LA LICORNE
Il est singulier que les Esquimaux du nord du Groenland auquel les Occidentaux ont voulu donner un destin en dénommant leur capitale Thulé, aient avec sagesse repris l'ancien nom de Qaanaaq et placé leur histoire sous la protection de leur dieu tutélaire: l'extraordinaire dent de narval, cette " licorne de mer " - narval antique - qui se reproduit tous les trois ans dans ces eaux arctiques de Thulé. Licorne: symbole de pureté, associé à la lune ? Elle est au Moyen Age associée à la Sainte-Vierge. Pour Saint Bonaventure, elle est " arbre de vie ". Elle vit, assure la tradition, chez le Prêtre Jean, à l'entrée du Paradis.
Île de Pâques
Les statues proviennent d’une carrière située sur les flancs et dans le cratère du volcan nommé Rano Raraku. On peut y voir un très grand nombre de moaïs, certains terminés et dressés au pied de la pente, d’autres inachevés, à divers stades entre l’ébauche et la finition. Le plus grand qui ait été érigé mesure 10 m de haut et pèse 75 t. L’un des inachevés fait 21 m de hauteur pour une masse estimée à 270 t. Environ 400 statues ont été dressées sur l’île et un nombre équivalent est resté inachevé dans la carrière principale. L’arrêt de leur production suscite plusieurs hypothèses, pas forcément incompatibles entre elles.
Avant que l’archéologie expérimentale ne mette ses méthodes en œuvre, l’île de Pâques était surtout connue pour le mystère, longtemps inexpliqué, entourant la fabrication et le transport de blocs de basalte allant de 2,5 à 10 m de haut et l’érection des moaïs. Ce mystère ne fut éclairci que lorsque l'on comprit que l’île avait été boisée, et après que des reconstitutions des méthodes probablement employées eurent été faites sur place. Les archéologues Terry Hunt de l'Université de Hawaii et Carl Lipo de l’Université d’état de Californie, avancent une théorie qui indiquerait que les statues auraient été déplacées debout depuis le site Rano Raraku où elles étaient taillées ( en position horizontale dans la roche volcanique ) jusqu’à leur destination finale, par un mouvement de balancier régulé par des tireurs de cordes.
Théories et discussions autour du passé de l’île
Selon une thèse jadis défendue par Thor Heyerdahl et plus récemment par Jean-Hervé Daude, et résumée par Denise Wenger et Charles-Edouard Duflon, il y aurait dans la culture des anciens Pascuans une particularité due au contact avec l’empire Inca. Selon cette thèse :
les deux populations que la tradition orale mentionne sur l’île ( les « hommes minces » et les « hommes trapus », ces derniers arborant des oreilles aux lobes distendus par de lourds pendentifs sont appelés communément « Longues oreilles » ) seraient deux groupes distincts, l’un d’origine polynésienne et l’autre d’origine sud-américaine. Ce second groupe serait arrivé avec une expédition de l’Inca Tupac Yupanqui vers 1465 et serait issu de la garde de l’Inca, surnommée « los orejones », par les Espagnols, c’est-à-dire « longues oreilles », percées et fortement distendues pour l’insertion de grands ornements. Différents des Polynésiens Haumaka sur l’île qui se seraient qualifiés eux-mêmes de Hanau Momoko ( hommes minces ), ces Incas auraient été qualifiés de Hanau Eepe ( hommes trapus ) par les Polynésiens. Cette deuxième migration aurait été extrêmement significative dans l’histoire de l’île de Pâques puisque les Incas seraient arrivés avec une expertise poussée en architecture monumentale. Ils auraient été les instigateurs de la construction des différents monuments de pierre;
la tradition orale mentionnerait la compétence des « Longues oreilles » pour le travail de la pierre, l’ahu Vinapu correspond au mode de construction d’une chullpa proche du lac Titicaca et tous les monuments de pierre sur l’île trouveraient leur équivalent sur le plateau andin. Certains éléments de la statuaire de bois : les statuettes Moko représenteraient le Cuy, un animal typiquement andin;
des études génétiques récentes tendraient à démontrer un lien très probable entre les anciens habitants de l’île de Pâques et l’Amérique du Sud : les Sud-Américains se seraient intégrés au groupe polynésien, abandonnant ( à peu de mots près ) leur langue, et si leurs caractéristiques génétiques ont en grande partie disparu, ce serait parce que les « Longues oreilles » ont été exterminés par les « Courtes oreilles », comme le rapporte la tradition orale.
D’autres thèses postulent un effondrement culturel de la société Haumaka, dû à des causes environnementales :
une dégradation environnementale liée aux conséquences de la déforestation ( érosion des sols, sous-alimentation, famine, pénurie de bois et de cordes, guerres civiles ) : elle aurait mis fin aux us et coutumes de l’île, et notamment au taillage, au transport et à l'édification des statues ;
une longue période de sécheresse poussant les habitants de l’île à faire appel aux dieux pour que la pluie revienne, ce qui pourrait expliquer la frénésie de construction des moaïs à cette période, de plus en plus nombreux et de plus en plus colossaux. Réalisant que les érections de moais sur les ahus étaient vaines, les habitants se seraient révoltés contre les prêtres et auraient abattu eux-mêmes les idoles (dans le reste de la Polynésie, les ahus servent à vénérer les ancêtres et les dieux, tandis que les unus et les tikis -car les moais sont fondamentalement des tikis de grande taille- ne font que les représenter);
une prolifération des rats introduits par les Polynésiens, rats qui auraient mangé les noix de coco avant qu’elles ne puissent germer, contribuant ainsi à la disparition des palmiers. Les rats, en s’attaquant aux nids pour manger les œufs et les oisillons, auraient également contribué à l’extinction de la ressource en oiseaux44.
Ces thèses, développées entre autres par Jared Diamond dans son livre intitulé « Effondrement », affirment que l’expansion polynésienne a pu entraîner une dégradation importante de l’écosystème, et s’appuient sur des fouilles (palynologie et sur l’archéologie), comme à Henderson Island et ailleurs en Océanie, ainsi que sur le livre de bord de Cornelis Bouman, le capitaine de Jakob Roggeveen, écrivant que «…d’ignames, de bananiers et de cocotiers nous n’avons rien vu, ainsi qu’aucun autre arbre ou culture ». Pourtant, en 1953, Efraín Volosky collecta des graines viables provenant d’un exemplaire de Sophora toromiro toujours vivant sur l’île seulement vingt ans auparavant (probablement le spécimen qu’avait photographié Métraux en 1934) et qui n’a disparu qu’en raison de l’élevage intensif des ovins introduits par les Européens à partir du XIXe siècle, également cause d’une forte érosion du sol résultant de la déforestation et du piétinement11.
Dès la sortie de l’ouvrage de Jared Diamond, de nombreux scientifiques réagissent et remettent en cause ses hypothèses très largement diffusées, à cause de son interprétation des résultats des fouilles archéologiques, et des fondements moraux et politiques qui sous-tendent ses hypothèses, relevant, selon ses détracteurs, du « néocatastrophisme », voire du « déterminisme social ». Déjà en 2005, l’anthropologue anglais Benny Peiser, dans son article intitulé « From Ecocide to Genocide : the Rape of Rapa Nui » (De l’écocide au génocide : le viol des Rapa Nui)45, démontrait l’autosuffisance des autochtones de l’île de Pâques lors de l’arrivée des Européens. Selon Benny Peiser, certains petits arbres, tel le Sophora toromiro, abondaient alors46. À l'encontre des affirmations de Cornelis Bouman, Carl Friedrich Behrens, autre officier de Roggeveen, écrit que « Les indigènes présentaient des branches de palmiers comme offrandes de paix. Leurs maisons bâties sur pilotis étaient barbouillées de luting et recouvertes de feuilles de palmier ». On peut en déduire qu’à cette époque, soit la disparition des palmiers était très récente, soit il restait des bosquets cachés dans les vallons au centre de l’île. De plus, Jakob Roggeveen lui-même rapporte que l’île de Pâques était exceptionnellement fertile, produisant de grandes quantités de bananes, de patates douces et de cannes à sucre. De même, lors du passage de l’expédition française de La Pérouse qui visita l’île en 1786, son jardinier déclara que « trois jours de travail par an » pourraient subvenir au besoin de la population. D’autre part, l’officier Rollin écrivit : « Au lieu de rencontrer des hommes détruits par la famine… je trouvai, au contraire, une population considérable, avec plus de beauté et de grâce que je n’en avais rencontrée sur d’autres îles ; et une terre, qui, avec un labeur infime, fournissait d’excellentes provisions, et une abondance assez suffisante pour la consommation des habitants47 ».
En 200648, puis à nouveau en 201149, l’anthropologue Terry Hunt et l’archéologue Carl Lipo, se basant sur des nouvelles datations estimant l’arrivée des Polynésiens vers 1200, étudièrent les possibles causes multifactorielles du déboisement (rat polynésien, El Niño, brûlis…), réfutant une déforestation complète de l’île en seulement 500 ans. Pour les moais, ils défendent la théorie d’un déplacement des statues par rotation, soit horizontalement (roulés comme des rondins), soit, en terrain plat et pour les moins grands, en position verticale (par rotation sur la base selon « la théorie du déplacement de frigo ») ne nécessitant pas l’utilisation de bois50.
En 2008, l’archéologue Nicolas Cauwe propose une théorie unifiée, basée sur des données de terrain issues de dix années de fouilles sur place51, qu’il détaille davantage en 201152. Selon ses recherches, les Pascuans, confrontés à une période difficile, ont réorganisé leur structure religieuse et politique afin d’assurer une cohésion plus forte et centralisée de leur société, sans qu’il y ait effondrement brutal. Le culte des ancêtres (destiné à des entités familiales ou claniques) a été progressivement supplanté par le culte du dieu Make-make et empêcher un retour en arrière, un tabou (Tapu) fut jeté sur tout ce qui touchait au culte des ancêtres. Sculptures, plates-formes, carrières furent rendus inaccessibles ou inopérants. Les moaï furent enfouis sous des terrasses, les carrières comme celle du Rano Raraku furent encombrées d’ébauches pour empêcher une exploitation ultérieure. Le tabou jeté sur le volcan Rano Raraku réfute la thèse d’une chaine opératoire qui serait reflétée par le site (allant de l’ébauche aux statues en ronde-bosse) au profit d’un long et minutieux travail de fermeture rituelle de l’exploitation de la carrière de tuf par les Pascuans. Avec le remplacement du culte des moaï par celui de Make-make et l’institution de l’« l’homme oiseau » Tangata manu (du XIVe ‑ XVe siècle au XVIIIe siècle), la société Haumaka a fait preuve d’une capacité d’adaptation qui lui a permis de préserver et mieux gérer ses ressources. Si la cérémonie du Tangata manu n’était plus pratiquée au XIXe siècle, en revanche la tradition d’une présidence tournante pour le rôle d’arbitre des ressources perdura jusqu’à la catastrophe démographique et culturelle de 1861.
INDE
( Le satî ou sacrifice rituel des veuves, est une pratique aujourd’hui révolue et consistait pour les femmes survivant à leur mari à se placer, vivante, à ses côtés sur le bûcher de la crémation. )
Iran : Asie
Iran ( Perse autrefois )
Les kurdes sont au même titre que tous les habitants des autres régions d’Iran, des iraniens. Cette tactique d’assimilation fonctionne mieux d’ailleurs que les tactiques plus radicales turques ou irakiennes. En Iran, on ne se sent pas forcément kurde « grâce » aux forces armées. Cette façon d'agir a eu pour conséquence d'interdire l’enseignement ou l’utilisation de la langue kurde, puisque comme toute langue, elle est l’outil d’une identité culturelle qui est trop proche de l’identité iranienne pour ne pas lui faire d’ombre (décret de 1935 décidant de la fin du kurde comme langue écrite ). D’ailleurs, le dernier recensement des langues influentes dans le monde témoigne bien d’une réelle rivalité culturelle : le passage du kurde devant la langue persane dans son potentiel d’influence nous conforte dans l’idée que les entreprises iraniennes d’étouffement culturel à l’encontre des kurdes trouvent vraiment un fondement dans la peur de l’évincement culturel.
Islande
Les Vikings étaient des explorateurs, commerçants, pillards mais aussi pirates scandinaves au cours d’une période s’étendant du VIIIe au XIe siècle, communément nommée « âge des Vikings ». Par extension, on emploie le terme en français pour désigner la civilisation scandinave de l'âge du fer tardif, c'est-à-dire à partir de la fin du IIe siècle à l'âge du fer romain. Ils sont souvent appelés Normands, c'est-à-dire étymologiquement « hommes du Nord ».
La société viking reposait sur l’esclavage Hommes, femmes et enfants étaient capturés pendant les pillages. Bien qu'on ne sache presque rien de la vie des servantes et des esclaves, il est aisé de concevoir qu'elles étaient généralement vouées au travail non qualifié, mais aussi aux tâches les plus lourdes et les plus ingrates.
Les Annales d’Ulster évoquent un « grand butin de femmes » capturées lors d’une attaque près de Dublin en 821 après J.-C., et soutiennent que pas moins de 3 000 personnes furent capturées au cours d’une seule attaque un siècle plus tard.
Les femmes esclaves moulaient le blé et le sel, un travail éreintant nécessitant l'usage d'un moulin à bras manuel, procédaient à la traite, au barattage et à la lessive. Au sein d'une grande exploitation agricole, elles pouvaient aussi prendre part à des activités telles que le pâturage de printemps pour le bétail, le labour, la plantation, la récolte, l'abattage et le filage.
Les femmes esclaves s'occupaient aussi souvent des enfants, étaient nourrices. Elles pouvaient également être les domestiques personnelles du maître des lieux,
La Normandie a été envahie par beaucoup de peuples : Saxons, Bretons, Vikings.
Vikings, Celtes et Bretons ne sont pas des entités différentes.
Entre 793 et 1066 de notre ère, cette période est marquée par l'expansion rapide du territoire des Vikings, guerriers et marchands (pas uniquement scandinaves, le mot « viking » désigne une fonction de commerçant et non un peuple particulier), qui lancent d'abord des raids côtiers en direction des monastères chrétiens, avant de remonter grâce aux fleuves vers l'intérieur des terres. Les Vikings étaient des explorateurs, des fermiers, des commerçants et des colons. Les invasions et pillages concernent une grande partie de l'Europe, y compris les territoires russes, le nord de l'Afrique et la Méditerranée, et même le nord-est de l'Amérique du Nord. Hormis l'exploration de l'Europe par ses océans et rivières grâce à leurs connaissances avancées en matière de navigation et l'extension de leurs routes de commerce à travers de vastes parties du continent, les peuples Vikings se sont aussi engagés dans des guerres, et ont, par leurs implantations durables sur de vastes pans du territoire, notamment contribué au développement du système féodal en Europe.
Les Pictes étaient une confédération de tribus vivant dans ce qui est devenu l'Écosse du Nord et de l'Est, présents avant la conquête de l'île de Bretagne par les Romains et jusqu'au Xe siècle lorsqu'ils se réunirent avec les Gaëls. Ils vivaient au nord des fleuves Forth et Clyde, et parlaient le picte, une langue éteinte suggérée comme étant liée aux langues brittoniques parlées par leurs voisins du Sud, les Bretons insulaires. Les Pictes sont considérés comme étant les descendants des Caledonii et autres tribus identifiées par les Romains ou figurant sur la carte du monde de Ptolémée.
On ignore à peu près tout de l’origine des Pictes : leurs ancêtres seraient venus du continent à la fin de la préhistoire, peut-être au cours du Ier millénaire avant J.-C. Leur première mention est due à l’orateur breton Eumenius, en 297 : ce dernier les cite aux côtés des Hibernii ( les Irlandais ) comme ennemis des Bretons. En 310, une mention des « bois et des marécages des Calédoniens et d’autres Pictes » est connue : sa traduction exacte pose problème et autorise ou non à compter les Calédoniens parmi les Pictes. Peu après, Ammien Marcellin mentionne que les Pictes sont divisés en deux groupes : les Dicalydones et les Verturiones.
Le nom Pictes, peut-être formé à partir d’une épithète latine, signifierait littéralement « hommes peints » (entre autres, selon Bède le Vénérable). Il fut attribué par les Britto-romains, puis par les Anglo-Saxons aux habitants des basses terres de l’Écosse actuelle pour une période allant du IIIe siècle jusqu’au milieu du IXe siècle environ. Les Pictes correspondaient ainsi vraisemblablement aux Caledonii mentionnés par le conquérant romain Agricola en 80.
Le nom « Pictes » évoque les relations belliqueuses qu’eurent les tribus établies au-delà du mur d’Hadrien avec Rome, puisque les peintures auxquelles ce qualificatif fait allusion étaient vraisemblablement des peintures de guerre.
Il évoque aussi le concept - probablement étranger à ceux qu’il désigne - d’une appartenance des nombreux peuples et tribus de Calédonie à un groupe ethnoculturel commun. En l’absence de sources historiques fiables et précises, les contours d’un tel groupe demeurent néanmoins hypothétiques, ce qui a donné naissance à une littérature plus ou moins fantaisiste sur la question de l’origine des Pictes.
Les interrogations sur la définition des Pictes portent également sur les points suivants :
* la nature de leur langue - et en particulier le « degré » de celticité de celle-ci ;
* les circonstances de leur disparition.
Les Pictes, en effet, disparurent lors de la formation de l’Écosse médiévale, vers le milieu du IXe siècle, probablement absorbés par les Scots.
Italie
Le Vésuve est un volcan italien d'une hauteur de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l'est de la ville. Il s'agit du seul volcan d'Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, même s'il est actuellement en sommeil; sa dernière éruption date de 1944.
Laos
Les ruines khmères : Vat Phou ( classé au patrimoine mondial de l’Unesco) et Oum Muang, situé sur les bords du Mékong.
« Oum Muang » était jadis le point de relais des bateaux marchants venant du Cambodge. Les principaux sanctuaires en brique ont été presque entièrement détruits. Le site n'a pas connu les fouilles archéologiques aussi approfondies que le site « Wat Phou ». Le dégagement de la forêt n'a commencé que dans les années 1950. « Au plus profond de la jungle subsistent, comme en sommeil, les vestiges d'une civilisation perdue » préangkorienne, datant du 6 e siècle, à peu près à la même époque que le Wat Phu. On dit d'ailleurs que les pierres dont sont battis les pavillons du Vat Phou auraient été extraite à Oum muang.
Les organes de la génération furent adorés comme des dieux, l'organe masculin, le phallus, fut représenté par la pierre debout, le bâton pointu du nedj générateur du feu, et, l'organe féminin par les cupules des pierres, le bâton troué du nedj et le mullos. Le lingam est symbole phallique de Shiva et donc le symbole de la création adorée chez les Indiens sous la forme des parties sexuelles de l'homme et de la femme en état de copulation.
Un lingam, symbole phallique sacré, à Vat Phou et Oum Muang, était aspergé d'eau lors de cérémonies.
Ces temples existent dans plusieurs pays : Cambodge, Laos... Ils se composent de structures anciennes datant à peu près du 8 e siècle, en brique, en latérite et en grès. Ils sont dédiés à Shiva. Ils contiennent des segments de Linga et Yoni ( forme des parties sexuelles de l'homme et de la femme ). L’eau aspergée coulait le long du linguam et devenait bénite.
Ancien ghetto juif retraçant l’histoire de la civilisation yiddish disparue.
Le nord-ouest de la Namibie, abrite le peuple Himba, le peuple rouge, un des derniers peuples d'Afrique qui a su conserver ses traditions et son mode de vie. Les populations Himbas vivent dans la savane prédésertique. Ces tribus rassemblent plusieurs milliers d'éleveurs de bétail qui ont conservé une grande fidélité envers leurs traditions ancestrales. Les femmes ont conservé leurs tenues traditionnelles en peau de chèvre et s'enduisent le corps et les cheveux d'une crème composée de pierre, de piments rouge et de graisse de chèvre. Elles se parfument avec les senteurs dégagées par le bois de certains arbres, l'usage de l'eau pour la toilette est proscrit. Souvent de grandes tailles avec un port altier, les femmes Himbas en particulier avec leurs coiffures et vêtements traditionnels ont belle allure dans leur environnement. Les hommes portent une tresse sur le haut du crâne, recourbée vers l'arrière dont la forme et la position varient selon l'âge.
C'est un peuple semi-nomade qui vit de l'élevage de vaches et de chèvres. Les huttes sont construites en branchages, parfois recouvertes d'un mélange de bouse et de terre. Le campement n'est jamais très important, de une à quelques familles seulement.
Hélas, la civilisation moderne avance à grands pas sur les terres et dans les esprits. Dans leur principale ville fleurissent désormais station-services et supermarchés, la vision anachronique des femmes Himbas faisant leurs courses, le corps enduit de graisse rouge et vêtues de jupes en peau de chèvres laisse présager un avenir plutôt sombre pour ce magnifique peuple africain.
L'unique Seigneur, fils du Soleil ( Inti qui décide le Jour ), et de la Lune (Quilla qui décide la Nuit ) est chef de l'Empire né à Cuzco. Il est aussi le véritable maître de l'empire.
Et Huayna Capac " le 12 e fils ", l'a rendu " à ce point immense qu'il faut des lunes pour aller du Nord au Sud ".
Cuzco, la ville du puma, la ville née du puma, le nombril du monde, a des quartiers comme le pumachupan ( la queue du Puma ) et porte en elle la force et la volonté des Ancêtres. Elle est la capitale des Incas, elle est celle " où le soleil se reflète en mille feux sur le Coricancha, le temple ".
Les Incas croyaient en un au-delà et à la vie après la mort, en continuation directe avec la vie ici-bas, et pensaient que leurs ancêtres pouvaient protéger les vivants, mais aussi qu'ils pouvaient aussi leur faire du tort.
La religion inca prétendait que les morts étaient transformés en êtres surnaturels qui pouvaient influencer en bien ou en mal les destinées des vivants .Aussi le défunt était-il l’objet d’un culte fervent . Les incas pensaient que le défunt renaissait sous une autre forme c’est-à-dire sous la forme d’un de ses descendants d’où l’habitude donner au nouveau-né le nom de l’un de ses ancêtres .La nouvelle naissance n’était possible que si les restes du mort étaient bien conservés car selon la croyance il demeurait dans toutes les parties du cadavre une parcelle de l’esprit (« aya »).
Comme les Incas étaient animistes, ils croyaient que toutes les choses qui les entouraient possédaient une essence divine, une âme. Ils rendaient donc aussi un culte direct à l'eau, aux sources, aux rivières
.
Les diverses polémiques :
1 ) « Nous avons été meurtris » disent les indigènes :
Comme on pouvait l’imaginer, l’enthousiasme des chercheurs est bien loin de faire l’unanimité. Le projet initial consistait à vérifier si différents sites situés sur des montagnes de plus de 6000m présentaient des traces de pillage, et d’effectuer en conséquence des actions de sauvetage correspondantes. Pourtant, John Reinhard avait d’autres idées en tête. Avec une certaine pression sur les épaules, ( Imaginez : l’expédition archéologique la plus haute du monde et les caméras du National Geographic qui filmaient le tout ) l’anthropologue voulait des résultats. "C’est là que la dispute a éclaté ". Le groupe s’est scindé en deux, avec d’un côté, ceux qui creusaient et de l’autre ceux qui ne voulaient pas être impliqués.
Dans cette région andine où une bonne partie de la population a des ascendants indigènes, la nouvelle qui fait à l’époque la une du New York Times suscite de vives protestations, notamment de la communauté Kolla. «En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Les Kollas sont en désaccord avec l’exposition des momies. Ils ont le sentiment qu’un lieu sacré a été profané. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama ( nom Inca de la Mère Terre ). Notre demande est qu’ils reviennent sur la Puna, ( La puna est la région de la Cordillère des Andes située entre 3 500 et 4 800 mètres d'altitude ) là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville. » Les enfants étaient vivants et sont morts au moment où on a réalisé l’excavation. Il s’agit d’une profanation, parce que cette sépulture a été réalisée par nos ancêtres il y a plus de 500 ans. Les enfants font partie de notre patrimoine culturel, et pour cela ils devraient être respectés et protégés. ».
2 ) Une gestion trop longtemps inappropriée
Les momies extirpées du cimetière, l’équipe restante a entrepris de les transporter dans des caissons réfrigérés jusqu’à Salta. Ensuite, une gestion catastrophique a eu de graves conséquences. Les momies ont subi des dégâts importants, à cause du stockage inadapté et des prélèvements. «C’est seulement en 2010 que les momies se sont stabilisées, après des années passées dans le freezer. Aujourd’hui encore elles se détériorent. Nous ne faisons que ralentir le processus » poursuit Mario Bernarski.
Des analyses « non-invasives » sur les corps sont effectuées ponctuellement. On sait même ce qu'ils avaient ingéré. Leur régime alimentaire était celui des élites, riche en maïs et protéines.
En charge du système sophistiqué de préservation, l’ingénieur Mario Bernarski précise : « Pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%. Notre objectif est avant tout la conservation. ».
3 ) Arrêter les recherches : en trois ans seulement, au Pérou, seize ou dix-sept corps ont été extraits, dont six du volcan Misti en une seule expédition. C’est trop. Dans une province archéologiquement très riche, il faut freiner cet élan, pour avant tout résoudre le conflit social et travailler dorénavant en accord, en relation, voire avec dialogue entre les communautés.
« Il existe un accord tacite dans la province de Salta pour qu’on ne réalise plus d’excavations de ce type. D’une part parce que 20 corps de plus ne changeront rien à la science et d’autre part parce qu’il faut respecter le souhait des peuples indigènes ». Il ne s’agit là que d’une parole d’honneur et elle ne concerne que la province de Salta. Au Pérou et dans d’autres pays, on continue à descendre des momies des montagnes.
4 ) Le MAAM, qui abrite les enfants du volcan, a été ouvert en 2004 par le gouvernement de la province de Salta et dispose de fonds propres. Avec près de 3000 visiteurs par jour, il est assurément le musée le plus visité d’Amérique du Sud. Au Secrétariat des peuples indigènes de Salta, on admet que les avis sont partagés. Son directeur, Augustin Fernandez, signale que le musée permet la promotion de la culture indigène. Chacun émet un avis personnel et cela n’a pas de poids car aucune loi, aucune institution ne régit le problème.
D’une manière générale, les milieux de l’anthropologie et de l’archéologie adoptent depuis plusieurs années une position à l’encontre de l’exposition de restes humains et leur restitution aux peuples d’origine. Pourtant, remettre les momies dans leurs tombes respectives au sommet du Llullaillaco serait risqué; les collectionneurs privés peu scrupuleux sauteraient sur l’occasion.
5 ) Une nouvelle polémique : envisager un autre déplacement !
La polémique au sujet des momies du Llullaillaco a récemment été remise au goût du jour par Cristina Fernández lors d’un voyage à Washington. Dans une discussion au sujet de l’exposition sur la Route des Incas au Smithsonian Museumen 2013, la Présidente de la Nation a suggéré d’inclure les momies. « La Doncella, La Niña del Rayo et El Varón, âgés de 500 ans, parlent aussi d’une culture qui a imprégné toute l’histoire précolombienne et qui imprègne encore la culture actuelle de tous nos peuples dans le nord de nos provinces » a-t-elle dit. Ces déclarations ont surpris les premiers concernés, à savoir les peuples indigènes, qui n’ont pas hésité à réitérer leur opposition à l’exhibition des corps.
La symbolique de ces sacrifices ? : Mariage princier avec dame de compagnie ? Simple sacrifice aux dieux ?
Les « enfants du Llullaillaco », entre 6 et 14 ans, sont tous en habit de cérémonie, chacun entouré d'objets destinés à les accompagner dans l'éternité.
Parfois, les familles faisaient don de la vie de l'un de leurs enfants mais parfois, le sacrifice leur était imposé afin de conjurer les intempéries graves, les calamités et les cataclysmes.
Les prêtres obtenaient des enfants de tout l'empire et récompensaient les familles par des fonctions gratifiantes ou des biens matériels.
Il ne faut pas croire que les Incas pratiquaient les sacrifices humains à tour de bras. Ils étaient plutôt rares.
Les enfants étaient considérés comme plus purs que les adultes. Ceux qui étaient sacrifiés étaient honorés.
Ils devenaient les représentants du peuple, vivant pour l'éternité parmi les dieux. Ils étaient déifiés comme les dieux honorés. Ils ont tous trois été choisis par l’élite Inca de l’époque pour participer à ce rituel considéré par tous comme un très grand honneur. Les sacrifices d’enfants, qui sont plus rares que d’autres dans la culture Inca, revêtaient une symbolique particulière dans le sens où la victime se voyait élever au rang de divinité. Chez les Incas, les sacrifices d'enfants ne servaient pas seulement d'offrande aux dieux ( et plus précisément au soleil ). Les petits suppliciés étaient considérés comme des ambassadeurs de l'au-delà. À leur mort, les enfants rejoignaient leurs ancêtres et les Dieux pour veiller sur l’Empire.
En résumé, l’hypothèse principale des historiens fait le récit de grandes cérémonies se déroulant à Cuzco au Pérou pour célébrer ces enfants, choisis parmi les plus beaux des héritiers des plus grandes familles, avant que des processions ne les conduisent jusqu’aux sites de leur immolation. . Une fois la fête terminée, les enfants entamaient un long voyage dans les Andes en compagnie de l’Inca, d’une délégation de nobles et des prêtres du soleil. Arrivés au sommet destiné à être leurs tombeaux, ils étaient revêtus d’une tunique d’apparat, l’unku, trop grande pour eux pour leur permette de continuer à grandir pendant l’éternité, puis saoulés à la chicha pour les plonger dans un sommeil sans fin. Une fois les enfants endormis par l’alcool et le froid, on les disposait au fond de leur tombeau, décidant de leur position et disposant aux alentours de nombreuses figurines de bronze (poupées et lamas ), et tout un trousseau comportant de très jolies pièces de tissus et d’orfèvrerie.
Sardaigne : Europe
RAPPORTS SARDAIGNE CORSE
Une même culture s'est étendue en Sardaigne et en Corse.
La culture nuragique apparaît en Sardaigne au cours du premier âge de bronze, vers le XVIIIe siècle av. J.-C. et ce nom dérive de son monument le plus caractéristique : le nuraghe. Cette même culture s'est étendue également en Corse, où l'on en trouve trace en maints endroits, notamment en Corse du sud.
Les rapports sont historiques, linguistiques et culturels.
Drapeau de la Sardaigne.
L'origine du symbole sarde n'est pas bien définie, mais on retrouve sa trace historique attestée en 1281. On doit noter son analogie avec celui de la Corse voisine. Plusieurs faits historiques peuvent peut-être l’expliquer.
En effet, le premier événement historique se déroule en 1014, par la victoire sur Museto à Cagliari, et ainsi, les têtes de maures représenteraient les vaincus, et seraient au nombre de quatre en référence aux régions sardes.
Mais le fait historique le plus explicatif du symbole, serait celui de 1096, lorsque le roi Pierre Ier d'Aragon vainquit les Maures, lors de la bataille d'Alcoraz. Il expliqua cette victoire sur les quatre rois arabes tués sur le champ de bataille, par le concours providentiel de saint Georges ( dont la bannière est une croix rouge sur fond blanc ). D'ailleurs, d'anciennes représentations montrent parfois quatre têtes couronnées.
C'est le 5 juillet 1952 que l'emblème devient par décret, le symbole officiel de la Sardaigne. La Loi régionale du 15 avril 1999, a relevé le bandeau sur le front des Maures ( à l'origine, il leur bandait les yeux ), pour des raisons diplomatiques.
Les Phéniciens sont les premiers à fonder des comptoirs commerciaux en Corse et en Sardaigne : Caralis ( Cagliari ), Tharros ( Torre di San Giovanni ), mais les Grecs de Phocée les concurrencent avec leurs colonies d’Alalia ( actuelle Aléria ) en Corse ( fondée vers -560 ) et de Terranova Pausania ( Olbia ) en Sardaigne. Les Carthaginois aidés des Étrusques vainquent les Phocéens à Alalia en -535. La Sardaigne, puis la Corse, passent sous le contrôle de Carthage.
Situé au centre de l’espace relevant de l’intérêt commun, certainement donc résidence fortifiée de l’autorité politique, civile et militaire, le nourague était probablement aussi le centre religieux de la région car des critères sacrés semblent entrer en jeu dans le choix des sites.
L'île est probablement divisée en territoires autonomes, qui commercent ensemble. Les riches ressources minières de l'île attirent l'attention et l'intérêt commercial des populations de la Méditerranée orientale, comme les Mycéniens et les Chypriotes, mais ce sont les Phéniciens qui, à partir du IXe et du VIIIe siècle av. J.-C. constituent les premières colonies stables, occupant des sites le long de la côte, dans le sud de la Sardaigne essentiellement, facilement accessibles, favorables aux échanges et au commerce. On constate l’apparition d’armes importées d’Orient ce qui montre l’existence d’un commerce manifeste. Il devait y avoir des marchés.
Plusieurs comptoirs phéniciens s’installent au Sud de la Sardaigne au cours du huitième siècle.
Les aspects principaux de la religion nuragique sont le culte des morts, le monde des Enfers, ainsi que le culte de l’eau.
Le culte des morts : les rites étaient souvent funéraires : cf. tombes de géants qui expriment l'apogée de cette civilisation. " Géants car les gens pensaient que c'étaient les restes d'une seule personne ". En réalité ce sont des sépultures collectives. Elles sont formées d'une pièce allongée obtenue par la disposition de rangées de deux pierres enfoncées verticalement dans la terre et d'une troisième, toujours plate, posée dessus, de plaques rocheuses grossièrement travaillées.
Le culte de l'eau :
Les temples « à megaron » et temples à puits
Des temples, des constructions rectangulaires, peuvent être isolés ou associés à un autre édifice religieux constitué d’une fontaine sacrée annexée à un petit amphithéâtre de gradins pour des ablutions rituelles et collectives. Ces petits temples sont sûrement toujours en lien avec le culte de l’eau.
Il existe également des édifices constitués de chapelles circulaires peut-être liées à un culte domestique.
Attenant aux édifices de culte, on retrouve des édifices non-religieux comme : la cabane des chefs aussi nommées « cabanes des assemblées fédérales » ainsi qu’une aire festive. Tous ces éléments montrent bien que les sanctuaires sont destinés à recevoir des pèlerins ( des hébergements pour les pèlerins s’installent à proximité également. ).
Swaziland
Les Zulus : était à l'origine un peuple d'éleveurs qui a migré dans les villes.
Certains zoulous vivent encore dans des villages traditionnels qui regroupent plusieurs huttes de branchages aux toits de chaume, en forme de ruches rondes, organisées autour de celle de la mère du chef. L’assemblage des huttes, avec les greniers et les palissades délimite un espace de terre battue commun à la tribu, avec aire divinatoire et terrain de jeu.
Thaïlande
Des ethnies montagnardes ( Lao, Yao et femmes-girafes ) ne servent plus malheureusement qu'à divertir les touristes.
Les femmes au long cou, une ethnie karen, regroupée dans des villages non authentiques, fuit la junte militaire. Les Padongs ou padaungs ( une ethnie Karen ) également avec " Femmes girafes ", originaires de Birmanie, ont tenté de fuir le Myanmar, la guerre avec la junte et les persécutions.
En Thaïlande, ceux qui mangent du chien ne sont pas légion, à part la région nord-est du pays. D'ailleurs, les mangeurs du chien sont généralement d'origine vietnamienne ou d'ethnies minoritaires. D'après notre guide, Akhas, Karens, Lisus, Hmongs,... mangent du chien.
Pays d'environ 65 millions d'habitants, la Thaïlande est composée d'une grande variété de groupes ethniques qui se fondent peu à peu dans la population. La grande majorité de la population est thaïe ou issan, mais il y a également des Chinois, des Malais ou des Khmers, et de nombreuses tribus, chacune avec ses propres coutumes et traditions. Voici quelques-unes de ces tribus.
Groupe tibéto-birman, branche birmane
Akha : 80 000 dans le nord de la Thaïlande, dans les provinces de Chiang Rai et Chiang Mai à haute altitude. Présents aussi en Chine et au Laos.
Karen ( ou Kariang ) : 400 000 en Thaïlande ( Chiang Rai, Chiang Mai, Mae Hong Son et tout le long de la frontière birmane ), la plus grande des tribus montagnardes. 7 millions de Karen vivent en Birmanie, où certains revendiquent leur autonomie et sont engagés dans une lutte armée contre le gouvernement.
Lisu 50 000 dans les provinces de Chiang Rai, Chiang Mai et Mae Hong Son.Également présents en Chine ( 730 000 ) et en Birmanie ( 350 000 ).
Groupe miao-yao
Hmong 150 000 dans le nord de la Thaïlande, la plupart réfugiés du Laos où ils combattent le communisme.
Yao 40 000 dans le nord de la Thaïlande ( Chiang Mai, Chiang Rai, et camps de réfugiés le long de la frontière laotienne ), mais vivent principalement en Chine et au Vietnam.
Vietnam
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