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Littérature étrangère

Littérature étrangère


Histoire de la littérature andalouse :

 elle retiendra surtout les noms de ses grands poètes du XXe siècle : Rafael Alberti, mort en 1999 à l'âge de 97 ans, dans sa ville natale d'El Puerto de Snata Maria, près d'El Cadiz; Juan Ramon, Jimenez, prix nobel de littérature en 1956 et auteur du fameux Platero et moi; et, enfin, Frederico Garcia Lorca, poète et dramaturge mondialement reconnu.

 

Kim de Kipling

« Kim » est considéré comme le meilleur des trois romans de l'auteur. Il a rédigé cette œuvre en 1899-1900, lors de la guerre des Boers en Afrique du Sud. Il nous présente l'image d'une Inde heureuse sous une administration britannique protectrice. A cette époque, la Russie et la Grande-Bretagne sont en conflit en Asie centrale. L'action se situe entre la seconde guerre d'Afghanistan qui a pris fin en 1881 et la troisième qui a eu lieu en 1919.

Les Mille et Une Nuits  est un recueil anonyme de contes populaires en arabe, d'origine persane et indienne. Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres. L'érotisme et l'imagination y sont débridés brisant les limites communément admises.


Éthiopie : entre ciel et terre de Bernd Bierbaum


- L'Éthiopie ? Qu'y a-t-il donc à visiter la-bas ?
Le Nil bleu se contorsionne en méandres vers les hauts plateaux abyssins.

Le genre littéraire le plus vivace reste l'historiographie : les Chroniques royales officielles couvrent tout le XVIIe et le XVIIIe s. et se prolongent même jusqu'à l'extrême fin de la monarchie de Gondar, au milieu du XIXe.  L'hagiographie s'enrichit de quelques nouvelles vies de saints. La poésie religieuse, encadrée par les normes strictes qui prévalent dans les écoles, atteint pendant cette période un haut degré de développement : Hymnes, et Portraits où chaque strophe est consacrée à l'éloge d'une partie du corps ou d'une qualité d'un saint.


Addis Abeba, la " nouvelle fleur " en amharique. Je trouve un logis tout simple situé près du marché central; je m'endors profondément avant d'être réveillé dès potron-minet par les cantiques des croyants.
Au petit matin, Addis Abeba exhale un parfum subtil où se mêlent gaz d'échappement, eucalyptus et encens. Les croyants se rassemblent dans les églises et les mosquées. La vie bat son plein sur les différents marchés de la capitale, en particulier sur le Mercato, gigantesque marché ouvert situé à l'entrée du centre ville. Dans ce vaste regroupement de stands, des montagnes de plastique bleu, jaune et vert font ployer sous leur poids des toits de tôle ondulée. Des étals de treillis en acier, de charbon de bois, de cercueils et de bouses de vache se pressent les uns contre les autres. Sur le marché, presque tous les objets trouvent une seconde vie.
Dans l'après-midi, des milans survolent en planant...Une ville sale située dans une cuvette poussiéreuse... Churchill street, la principale artère de la capitale. Le plat national composé d'un ragoût épicé de viande et de légumes. Il est servi avec des galettes d'injera fabriquées à partir de teff, céréale locale éthiopienne... Deux grosses pendules en plastique... Sur l'une d'elles, la petite aiguille indique six heures de plus que l'autre... Cette différence, détermine l'écart entre l'heure Éthiopienne et l'heure européenne. En Europe, un jour commence à minuit alors qu'en Éthiopie, il commence comme dans la Bible, à six heures du matin. Ainsi, lorsqu'il est 17 heures à la montre d'un Éthiopien, il est déjà 23 heures à celle d'un Européen.  Dans ce pays le temps s'écoule comme nulle part ailleurs. Mais cela fait combien de temps que j'attends dans ce restaurant ? Un sourire aux dents de guingois... Une création culinaire immangeable. Mohammed parle très bien anglais... Avant de quitter Addis Abeba, je rends visite à Lucy, notre plus vieille ancêtre... Soudain j'entends derrière moi le bourdonnement de voix d'enfants; manifestement une classe... L'enseignant montre l'histoire de l'évolution de l'homme sur de grands tableaux accrochés aux murs : du singe à l'homme, de la marche en quadrupède à la station debout... Au milieu de ce tableau, Lucy cherche à s'imposer entre le singe anthropoïde et l'homme de Néandertal. D'une taille à peine supérieure à 1 m et d'un poids d'environ 30 kg, cette petite créature délicate a vécu il y a plus de 3 millions d'années. Les scientifiques supposent qu'elle a été tuée par un prédateur car ils ont découvert une empreinte de dents sur les os de son bassin. Ces os sont justement la clé de l'importance de Lucy; leur configuration lui permettait de rester debout longtemps contrairement aux singes... Lucy accrédite la théorie... selon laquelle nos ancêtres venaient d'Afrique... Par ailleurs, les nouvelles connaissances acquises permettent d'établir que tous les hommes sont apparentés...John Lennon... aurait-il prévu que sa chanson " Lucy in the sky with Diamonds " aurait été source d'inspiration pour baptiser ses os célèbres ?... Les Éthiopiens, eux, la nommèrent Dinkinesh, " la première beauté ".

Lalibela : 700 ans auparavant, un jeune garçon avait grandi sur les hauts plateaux; il émanait de lui un charisme tout à fait particulier. " Le roi qui fut élu comme souverain par un essaim d'abeilles " fut baptisé Lalibela par le peuple des abeilles qui enveloppait le jeune homme comme un nuage sans toutefois le piquer. Cela fut interprété comme un signe divin : ce jeune homme devait être couronné roi ! Cependant, son frère aîné, seul héritier du trône légitime, n'était pas disposé à renoncer à son royaume pour quelques abeilles. Il préférait empoisonner Lalibela.. Mais au lieu de succomber, le jeune homme tomba dans le coma pendant 3 jours, s'éleva dans le ciel et vit de là-haut une ville d'une beauté merveilleuse. Selon l'ordre divin, cette ville devait être bâtie sous terre. Le frère malfaisant fit simultanément l'expérience d'une vision. Il reçut l'ordre de ne plus tourmenter Lalibela et d'abdiquer en sa faveur. C'est ainsi que Lalibela devint roi et bâtit... douze églises dans le roc... L'oracle du peuple des abeilles s'était exaucé.
Le lieu où se déroulèrent ces miracles porte aujourd'hui le nom de son souverain le plus célèbre. Pourtant, la première fois que l'on voit Lalibela, on est immédiatement ramené à la réalité... à peine le bus a-t-il triomphé de la dernière côte que je ne discerne rien d'autre qu'un village niché dans le paysage montagneux grandiose de la région...
Les véritables miracles de Lalibela se trouvent sous terre... Les bâtisseurs de Lalibela ont utilisé ici le marteau et le burin pour tailler dans le tuf meuble jusqu'au basalte dur. Puis ils ont creusé des  fosses, martelé les portails et les fenêtres et enfin, créé à l'intérieur des sanctuaires. Ils ont ensuite ajouté les bas-reliefs de fleurs et les croix sur les toits. Les chœurs et les travées ont été excavés sous le sol. Des cryptes se trouvent sous des cavités bombées...

Perché à plus de 2600 m d'altitude, environné de mesas abruptes et de gorges profondes, Lalibela est le grand canyon de l'ancien monde. Ici la violence de la nature s'exprime pleinement. La patience de l'homme aussi...Prenant parfois une teinte pourpre, le tuf est grossièrement taillé. Là où les pèlerins marchent il est lustré. Les quelques 17 églises et chapelles que je dénombre sont toutes différentes. La maison du Sauveur du Monde mesure 800 mètres carrés et 36 piliers élèvent sa voûte à 12 m de hauteur. Dans la maison de Marie, le passé, le présent et le futur de l'humanité sont ciselés sur une colonne. Aujourd'hui celle-ci est recouverte d'un tissu brodé afin de préserver ses secrets des regards des curieux. Des fresques représentent un soleil souriant et un phœnix renaissant de ses cendres. Le sceau de Salomon est suspendu au plafond. Des vulves féminines sont gravées sur les chapiteaux des églises Abba-Libanos et Golgotha-Mikaël.

L'église la plus récente est aussi la plus belle. Dédiée à Saint Georges, elle est érigée entre deux vallées fluviales... En cas de pluis, l'eau s'écoule dans d'étroits canaux... Symbolisant l'Arche de Noé, l'église de Saint Georges est l'emblème de la rédemption...Un prêtre me montre une croix en bronze qui représente le plan architectural cruciforme de l'église...Inlassablement les croyants affluent vers la ville sainte. Dans les cavité rocheuses, des ermites ( autrefois )...Au loin j'entends des chants... Plus près de moi remontent des entrailles de la terre les psalmodies des croyants... le prêtre présente une croix en bronze... Les ecclésiastiques circulent dans les galeries, leurs visages éclairés par de longs cierges, leur tenue et leur parasol multicolores luisant comme des fleurs exotiques.



Harar  : A quelques kilomètres de Lalibela une eau sainte, un petit monastère à l'ombre de grands arbres. Une femme agenouillée devant un prêtre tremble de la tête aux pieds. Le prêtre lui parle sur un ton encourageant. Elle hurle, yeux grand ouverts jusqu'à perdre conscience. Le prêtre lui touche doucement la tête et les épaules. Après un moment, elle elle reprend conscience se lève précautionneusement et retourne à son village.
Le prêtre est assez âgé pour avoir connu l'occupation italienne sous Mussolini.

Des voitures sans repos essayant de faire de la vitesse. Cela ressemble plus à une course de carts lors d'une fête foraine. Ashenafe possède une Peogeot qu'il qualifie rudement du status d'Al Qaida.
Nous allons à la place du marché de Harar. Des femmes habillées de tisus colorés squattent le sol avec leurs enfants tandis que les hommes sont au café. Au premier abord le marché paraît idyllique mais après inspection plus poussée on note la tension. Des échanges les échauffent, des hommes crient, des chèvres sont poussées, tirées sans cérémonie - celle qui sort du chemin est sauvagement battue. Des gens n'ont rien mangé de toute la journée, ils sont très agités. Mais chacun se calme avec sa dose de cath. Tout à coup la tension s'estompe. Chacun a son avis sur les effets du cath en fonction du type de cath qu'on consomme. " Paut-être selon la boisson que vous mélangez suggère un consommateur. Cela dépend du psychisme annonce un autre. Une jeune femme croit que le travail est le facteur déterminant. " N'avez-vous jamais remarqué que les gens de la campagne travaillent mieux et plus durement lorsqu'ils sont sous l'effet du cath ? " demande-t-elle ? D'un autre côté, des servantes publiques tombent littéralement pour une longue sieste après avoir eu leur cath ( khat ou kat ).

Des recherches scientifiques confirment que la drogue douce n'altère pas radicalement l'état mental des gens. Chimiquement parlant les feuilles provoquent une première décharge de dopamine dans le cerveau. Selon l'expérience de consommateurs un surcroît d'énergie puis d'euphorie est suivi de mélancolie et de dépression. Une chose est sûre, les exportations de cath et de café ont fait de Harar une des villes les plus riches d'Éthiopie. Une partie du cath cultivé ici trouve des clients sur les marchés de Somalie et Djibouti.
Mais la richesse de Harar n'est pas évidente au premier coup d'œil. L'endroit ressemble à une ville provinciale. L'UNESCO a récemment installé un système adéquat, mais jusqu'alors Harar était imprégné d'odeurs désagréables.
Hara est connu pour avoir 82 minarets... Les muezzins appellent toujours à la croyance et à la prière. The Prophète lui-même aurait instruit ses disciples au respect et à la protection de la région, à la vien dans la paix avec les habitanst Chrétiens.
J'atteins les murs extérieurs de la cité, un endroit qui est le centre de rituels anciens encore poursuivis de nos jours. Par exemple l'annuel oracle de hyènes. Dans un lieu entouré d'énormes ficus, les hyènes sauvages dévorent du porridge. Si les hyènes tournent le dos au porridge, c'est le signe que la ville aura une année difficile.
Il y a une autre et plus récente coutume : chaque soir à la tombée de la nuit, Yusuf, l'homme des hyènes distribue s déchets de viande de dromadaire depuis 30 ans. Grâce à lui, les hyènes qui pénètrent dans la ville, la nuit, par les conduites d'eau et errent dans les rues n'attaquent plus les humains. Mais il vaut tout de même mieux garder ses distances. Donc, sous l'énorme ficus à quelques mètres de moi, j'observe Yusuf qui lance ses poignées de déchets de viande de dromadaire sur le lieu réservé à leur nourriture. Dès l début, il appelle les hyènes, chacune a son nom. Mais tant que Bishar n'a pas satisfait sa faim les autres discrets semblent interdits de territoire. C'est seulement après que les autres hyènes s'approchent.
Un palais a été le lieu d'habitation du poète français Arthur Rimbaud. Des controverses entourent ces années obscures d'Athur Rimbaud à Harar. Apparemment il aurait été impliqué dans des trafics d'armes et même probablement dans la vente d'esclaves. Rimbaud parle de sa peur constante d'être volé ce qui l'avait conduit à porter son or dans une ceinture autour de son estomac et de ses hanches.



Axoum : Le décalage entre...la détresse économique et les discordes politiques est difficile à surmonter dans ce pays où les camps militaires bordent les rues... Nulle part ailleurs je n'ai appris à faire une distinction nette entre pauvreté et misère... Dans les bourgades un peu plus importantes, je déchiffre des phrases écrites dans l'alphabet éthiopien qui me fait penser au phénicien ou au dessin d'une chaîne de chromosomes. Derrière des genévriers... j'aperçois les visages délavés de Marx, Engels et Lénine. Des publicités pour des bières ou des sodas affichent quant à elles des couleurs plus fraîches.
Au cours de la journée, je vois des douzaines, des centaines d'hommes ou bien des individus seuls défiler devant moi. Une femme transporte un énorme fagot de bois d'eucalyptus.... J'aperçois un homme âgé traverser pieds nus un champ fraîchement labouré...
J'entre dans l'ancienne cité impériale Axoum en cahotant sur des routes recouvertes de gravillons... Même l'asphalte du centre-ville ne prépare pas à la grandeur qui, dans l'Antiquité, a fait d'Axoum la capitale d'un immense royaume. Ce n'est qu'en arrivant devant les stèles que je peux mesurer l'ancienne importance de cette ville.
Les stèles sont des pierres tombales surdimensionnées qui s'élancent vers le ciel comme des mégalithes bruts. Des centaines d'entre elles sont renversées, d'autres restent au contraire bien droites ou ont été détruites pour servir de matériau de construction. Les plus imposantes, monolithes les plus élevés jamais construits pendant l'Antiquité, se dressent à 25 m de hauteur. Une stèle particulièrement grande ( et tombée ) mesure même 33 m de haut : elle représente la longueur de 5 bus placés les uns derrière les autres. Beaucoup d'entre elles sont ornées de portes et de fenêtres et font penser à des gratte-ciel ou à des échelles de Jacob. Pour les empêcher de s'écrouler, elles ont été ancrées sur d'énormes dalles qui recèlent des cavités mystérieuses évoquant des constellations ou des jeux d'enfants. A l'origine, le matériau de construction provenait d'une carrière, située à plusieurs kilomètres à l'ouest de la ville, sur laquelle veille une gigantesque lionne en pierre sculptée sur un bas-relief énigmatique. Depuis la carrière les blocs de roche étaient transportés par les hommes et les éléphants jusqu'à la ville et étaient lentement érigés sur un plan oblique au-dessus d'une chambre funéraire... Les blocs par leur poids, scellaient ces chambres à jamais...

Axoum est la Rome de l'Éthiopie; c'est là que se déroulent les fêtes religieuses les plus importantes. Comme dans le reste du pays, le calendrier julien, qui débute 8 ans avant JC et dont les mois sont divisés en 30 jours, joue un rôle prépondérant. Pour éviter que les saisons ne fluctuent trop d'une année sur l'autre, le calendrier prévoit l'ajout d'un treizième mois comprenant cinq ou six jours. La fin de la saison des pluies, le 11 septembre, est le jour de la fête du nouvel an...J'assiste aux cérémonies du dimanche des rameaux. Les festivités atteignent leur apogée sous un figuier saint. Sa sainteté, le Patriarche entouré des dignitaires de l'église, trône à l'ombre de l'arbre. Le service divin se déroule au son des grosses caisses, des trompettes et des violons éthiopiens. Les mulets sont parés de brocart; les ombelles et les tapis brodés resplendissent de mille couleurs. Brandissant des fleurs... des enfants courent autour de l'arbre. " Hosanna... " psalmodie un prêtre dans un haut-parleur...En voyant les prêtres... danser comme des derviches... chantent des mélopées... Ils tapent sur des cistres, sortes de crécelles métalliques. Des aveugles, des infirmes, des malades se rapprochent...des douzaines de croix argentées étincellent... Des mendiants et des malades se pressent vers moi... Je remarque les croix noirs gravées sur le front... Je presse le pas sans pour autant réussir à m'échapper de la foule. J'ai l'impression d'être oppressé et pourchassé. Que puis-je bien donner à ces gens ?...Des moustiques ronflent autour de moi. Rimbaud... alors qu'il n'avait pas encore 20 ans... cessa d'écrire et quitta l'Europe. Ces voyages le menèrent au Yemen et dans la région Éthiopienne de Harar. Là il vécut avec une femme autochtone, il reçut des voyageurs et explora les régions qu'aucun Européen n'avait découvertes avant lui.... Par crainte, il attacha autour de sa taille de lourds lingots d'or... Pour l'empereur Ménélik, il se fit marchant d'armes...

Gondar : Je quitte Axum... Les hommes, les animaux et les plantes vivent au rythme des étoiles et des siècles.
Tout est vivant... Les enfants se déplacent à toute vitesse, jaillissant des citadelles en pierre. Dans la lumière violette de l'aurore, des paysans... vont à pied dans leurs champs situés à flanc de montagne... Les regards sont pénétrants mais pas hostiles... Des enfants me regardent avec curiosité. Les hommes et leurs bêtes affluent vers ce qui semblait justement être un désert abandonné.
Il règne un chaleur caniculaire. A l'écart de la route se trouve un village misérable...La piste recommence à grimper... le climat redevient plus humide... le paysage se recouvre de végétation... refuge de végétaux et d'animaux rares... Des babouins geladas adultes paradent.
J'arrive enfin dans la ville de Gondar, dont la cité impériale, mélange d'architectures portugaise, arabe et indienne. Bien avant d'atteindre les faubourgs de cette ville qui était jadis la capitale d'un royaume...la route traverse les anciens quartiers habités par les Juifs éthiopiens. A la fin du XX e siècle, ce peuple vécut son propre exode après avoir survécu à l'invasion italienne, aux famines et à la répression des dirigeants communistes : un pont aérien mis en place par Israël et les États-Unis permit à plus de 30 000 d'entre eux de fuir en masse vers Israël. Aujourd'hui ne vivent en Éthiopie que de petites communautés à Addis-Abeba et à Gondar.
L'âge d'or de Gondar se situe entre le XVI e et XVIII e siècles...les hauts plateaux chrétiens étaient inaccessibles... Ce n'est qu'à la fin de la période florissante de Gondar que les premiers Européens découvrirent l'Éthiopie.  Poncet...au nom du roi soleil... fut impuissant à soigner ... le prurit effroyable du monarque...
Gondar vaut le détour pour ses églises et ses monastères. Des gens les habitent en permanence...Dans l'église Debré Berham Sélassié... un homme drapé dans l'étoffe couleur safran...
Des douzaines de milans font des cercles en pl
anant au-dessus... église dont le plafond est orné de têtes d'anges multicolores. Finalement , les oiseaux se posent sur le toit juste à côté d'une croix à sept branches en aluminium. Sur les 7 bras de la croix est fiché un œuf d'autruche pour protéger l'édifice contre la foudre. Chaque œuf symbolise les vertus chrétiennes : la force d'âme, la probité, la paix, la vérité, la bonne conduite, l'amour du prochain et l'harmonie... Les croyants se rassemblent dans le jardin du monastère pour l'office... Ils viennent prier 7 fois/j. Les prières sont dites, chantées ou silencieuses... Les croyants... s'appuient sur le maqomia, bâton de prière... Au cours de mon voyage j'ai toujours été surpris par la ferveur avec laquelle des hommes et des femmes, respectaient les interdits alimentaires et disaient les prières quotidiennes....L'éducation des membres d'une famille est assurée par un ecclésiastique qui est le " père spirituel de celle-ci. Il assiste à tous les événements importants de la famille et donne un nom spirituel aux enfants. Autrefois, on évitait de prononcer ce nom en dehors du cercle familial afin d'éviter que le malin ne s'en empare... Les interdits alimentaires sont observés strictement environ 180 jours dans l'année...


Tana : j'embrasse le panorama du lac Tana depuis un point de vue... Alimentée par cinquante affluents, cette étendue d'eau douce s'étend sur 3500 km2...
Figuiers et caféiers jalonnent les berges du lac. Des pêcheurs font avancer lentement leur tankwas, pirogues branlantes en papyrus, sur les eaux chaudes du lac.
Cette immense étendue d'eau est constellée d'îles abritant des monastères qui ont pu préserver leurs œuvres d'art...A Nagar Selassie, un prêtre... montre des livres qui ont été ornés de peintures plusieurs siècles auparavant. Il présente fièrement des couronnes de rois et des tissus bigarrés dans lesquels sont transportés des croix en bronze et en argent datant du moyen âge. Dans la région du lac Tana, l'histoire et la religion sont omniprésentes...
La majeure partie des trésors conservés dans ces galeries et les bibliothèques n'est accessible aux visiteurs que par bateau... Dans les églises... tout est peint en couleurs éblouissantes... Yeux immenses... Les bons sont représentés de face et les méchants de profil car sinon, leurs yeux surdimensionnés et grands ouverts pourraient causer le malheur chez ceux qui les regardent. L'enfer n'est rien de plus qu'une métaphore. Dans une scène, le diable ( avec des ailes noires ), tel un annonciateur du mal, fait face au bien et pourtant, il émane de son personnage davantage de gêne que de peur. La brutalité se produit surtout sur terre, à travers les martyres atroces des saints en ce bas monde.
Des saints à cheval galopent sur les murs ou embrochent quelques dragons.

Mozart, Don Juan
 

L'œuvre vient de Tirso à travers Molière et Boldoni. Mozart et Da Ponte ont imité un médiocre livret, l'opéra bouffe de Bertati mais dont la partition répondait mieux que l'œuvre de Molière  aux exigences multiples du livret d'opéra. Pour devenir le chef d'œuvre de Mozart, le mythe de Don Juan a dû en effet s'adapter aux multiples conventions du théâtre lyrique qui l'ont quelque peu transformé, du point de vue de la structure et de l'intrigue - des personnes - du texte lui-même diminué ou magnifié par sa cohésion parfaite avec la musique
Structure

Malgré son caractère tragique le Don Giovani de Mozart est considéré par le compositeur lui-même comme un " opéra bouffe ". Les termes de " dramma Giocoso " signifiant à peu près le même genre de théâtre lyrique.
Structure assez fermée, l'ouverture laissant déjà présager le dénouement. celle de Don Giovani dessine le contraste du tragique  et du léger.
 Après une sombre introduction  qui reviendra au dénouement pour accompagner la statue vengeresse du commandeur, un développement fiévreux peint cette poursuite ardente du plaisir où se perd Don Giovani. L'ouverture représente une véritable synthèse de tout l'opéra qui sera dominé par  la figure du commandeur et la frivolité du héros. On constate également par l'opéra un certain resserrement de l'intrigue.
La 2
e scène où nous voyons fuir Don Giovani, masqué, retenu par Do Anna, nous fait penser inévitablement au burlador de Tirso sortant précipitamment de la chambre de la duchesse Isabelle. Mais dans l'opéra, ce n'est plus le roi de Naples qui survient mais le commandeur lui-même. Alors que dans Tirso, le meurtre du commandeur était situé au milieu de la pièce, placé au début de l'opéra, il prend un caractère plus sinistre  et plus tragique. Alors que dans Tirso et surtout dans Molière le meurtre du commandeur n'était qu'accessoire, le Don Giovani de Mozart voit toute son intrigue resserrée autour de celui-ci. L'habitude était de jouer les opéras bouffe en 2 actes, Mozart a sacrifié à la tradition. Don Giovani n'est plus le grand voyageur que nous avions rencontré chez Tirso passant d'Espagne en Italie ou même chez Molière se déplaçant en barque pour rejoindre quelque conquête.
Dans l'opéra de Mozart, Don Giovani ne quitte pas les lieux de son crime. Ce qui explique que le désir de vengeance d'Anna soit plus excité encore par la présence constante dans cette ville du meurtrier de son père. Ce procédé permet de regrouper plus facilement les personnes. les fêtes et les bals sont un procédé ingénieux, source de quiproquos et permettant de mettre en valeur choeurs et ballets. Nulle part plus que dans l'oeuvre de Mozart, Don Juan ne participe en effet à plus de fêtes, banquets, bals, travestis.

Personnages :

Généralement les héros d'opéra n'expriment pas une gamme de sentiments aussi variée que ceux des pièces de théâtre. Leur registre vocal, la puissance de suggestion de la musique les cantonne, les renferme tout entier dans un trait psychologique dominant qui restera le leur tout au long de l'opéra. On aboutit ainsi dans toute pièce lyrique à une certaine stylisation du personnage. Don Jiovani est peut-être plus âgé que ses  devanciers. Cependant l'opéra ne pouvait par ses conventions et ses limites représenter exactement le Don Juan complexe que nous connaissons et qui se laisse envisager sous 2 aspects nettement séparables, séducteur et blasphémateur. Mozart et Da Ponte n'en ont retenu que le premier. Leur personnage est simplifié à l'extrême alors que celui de Tirso puisait son bonheur dans le mensonge, que celui de molière était farouchement réaliste, hypocrite et athée, le Don Juan de Mozart est d'une spontanéité absolue. On ne peut penser qu'il croit en Dieu, mais l'on n'est pas convaincu de son athéisme, il semble hors de toute réflexion. Il se confond avec la vie mais il aime sans hypocrisie car, dans son ardeur du présent, il est sincère. Il semble inconscient. Le fait d'aborder sa propre femme dans la rue, sans la reconnaître, semble le prouver. Sa gaîté constante en fait un personnage fascinant qui malgré ses mauvaises actions n'est jamais répugnant ou odieux.

Ottavio :

Repris à Tirso est le pâle fiancé d'Anna, fille du commandeur. Il est dominé par la force de caractère de sa fiancée. D'ailleurs chez Tirso il n'était déjà qu'un personnage secondaire.

Leporello :

Ce comique montre une certaine épouvante haletante devant la statue. Il semble que le personnage de Leporello soit assez semblable à Catherinon ou à Sganarelle par sa couardise. Il fait lui aussi partie de son maître au point de se muer en lui. Lui  seul a conscience du drame et sait dès le début que tout finira mal pour son maître.

Mazetto :

Plus une personne bouffe qui reçoit la bastonade de Dom Giovani et gémit pitoyablement pour  obtenir les consolations de sa jeune épouse Zerline.

Le Commandeur :

est caractérisé par son côté particulièrement impressionnant et solennel.

Les femmes :

toutes jeunes...

Zerline :

est le type même de l'exubérance juvénile, de la légèreté et de la tristesse. Elle ressemble à la Charlotte de Molière par sa simplicité et ses rapports avec Mazetto qui lui nous fait penser à Pierrot. mais elle est beaucoup plus attachante. c'est la jeune étourdie qui s'est laissé berner un instant mais qui a suffisamment de bon sens pour revenir sur son erreur.

Anna :

La situation dramatique est emprunté à Tirso mais elle est aussi beaucoup plus prenante dans l'œuvre de Mozart. Comme Dom Giovanni est enfermé dans sa frivolité Doña Anna est caractérisée par son désir de vengeance. Elle est incapable d'éprouver un autre sentiment et ne répond même pas à l'amour du pauvre Ottavio. Ses accents tragiques témoignent de son drame intérieur. Doña Elvire est une femme sentimentale, passionnée, malheureuse. personne typique de mélodrame : épouse bafouée en même temps la descendante du personnage quasi racinien de Molière
Mozart et D. P. ont supprimé certains personnages qui accompagnaient Dom Juan chez Molière ou chez Tirso. On ne trouve plus trace des rois de Naples et de Castille ni de l'oncle et du père de Dom Giovani ou des frères d'Elvire. Cependant les rôles féminins peut-être par le simple fait d'être destinés à la musique prennent  plus d'importance. Alors que  dans les pièces de Tirso et de Molière Dom Juan abandonne chacune de ses conquêtes avant de passer à la suivante ce qui leur donne à toutes seulement un rôle épisodique; ici Anna, Ziberline et Elvire évoluent constamment sous nos yeux constituant à elles 3 un véritable obstacle dressé contre Dom Giovani et ajoutant à la simplification de ce personnage un côté ridicule. car en fait faisant mentir  son propre personnage il n'a pratiquement aucun succès avec ses victimes. La nécessité pour l'opéra de mettre les voix en valeur et de les grouper parfois dans des ensembles modifie donc la figure me^me de Dom Juan qui n'est plus qu'un homme à la recherche du plaisir, ayant perdu son caractère sacrilège qui lui permettrait  la construction des obstacles barrant son chemin. Ici face à la coalition des femmes il serait pitoyablement malheureux s'il n'était inconscient; Dom Giovani ne devait pas être selon les nécessités et les conventions du théâtre lyrique un homme supérieur à qui rien ne résiste. Chaque personne a un destin isolé, tous sont dominés par leur angoisse individuelle.

Aspect littéraire du texte.

Si le  genre de l'opéra modifie la structure générale de l'intrigue et les caractères des personnages. Il soumet également l'aspect littéraire de la pièce à de nombreuses exigences.
Le livret d'opéra s'adapte à la musique. Certains mots passionnés y reviennent  à intervalles réguliers : amour, douleur, fureur... difficiles à traduire. Dans la préface et sa nouvelle traduction, Adolphe Boschot déclare : " En plus d'un passage, notre texte nous fut suggéré par la musique plutôt qu'inspiré par le livret. Même dans le livret italien, en vers, il est rare que l'on retrouve la poésie que nous avions rencontrée dans l'œuvre de Tirso avec les stances de Thisbé ou la description de Lisbonne. Il est rare aussi que l'on retrouve la richesse du style de Molière et la variété des langages qu'il prête à ses personnages, notamment avec la langue des paysans. Le texte ici doit suivre la légèreté aérienne de la musique et l'un des procédés les plus faciles est celui des interminables répétitions de syllabes, de mots, de couplets, ce qui diminue le caractère littéraire des textes mais qui donne aux mélodies notamment à celles de Zerline encore plus de verve et de fraîcheur. C'est la poésie qui se plie aux exigences du musicien et non le compositeur à celles du poème. Pourtant il faut reconnaître que la synthèse est parfaitement réalisée. Plus que le théâtre, la musique parle aux sens et touche par l'intermédiaire du chant les plus profanes spectateurs. la pièce de Molière, par son caractère sérieux et moralisateur, par la beauté classique de son texte est destinée à un public choisi capable de retirer de la pièce la vie qu'elle contient. Le Dom Giovani de Mozart est avant tout  un opéra bouffe qui s'adresse à tous les publics, à des gens qui n'auraient peut être pas apprécié les magnifiques tirades de Molière mais qui sortiront du théâtre en fredonnant l'air du catalogue de Léporello ou la sérénade de Dom Giovani. Lorsque Mozart fait exprimer à la mort du commandeur 3 mouvements psychologiques très divers, par trois voix, à travers lesquelles on peut malgré tout saisir les paroles et les divers sentiments, la musique y ajoute une grande puissance de suggestion. C'est elle qui annonce par un souffle glacé, dès le début, la présence de la mort et qui est loin prophétisera le pas lent et sonore de la statue.

Conclusion :

Le Dom Giovani de Mozart présente donc quelques différences par rapport au mythe traité par Tirso de Molina ou Molière. Le genre de l'opéra, nécessite un resserrement de l'intrigue autour du meurtre du commandeur et une certaine stylisation des personnages. D'autre part le texte étant dominé par la musique, il est difficile de comparer le livret de Da Ponte aux autres pièces illustrant le mythe de Dom Juan. Cependant c'est au chef d'œuvre de Mozart que Dom Juan doit son destin romantique et la conception moderne du Dom juanisme qui ne retient que le côté séducteur. pourtant autant que le lui ont permis les multiples conventions de l'opéra bouffe, Mozart s'est efforcé de suivre le schéma du mythe de Dom Juan. C'est pourquoi on ne trouve dans le livret que des différences sur des points de détail et la musique pallie aux insuffisances des vers et suggère tout ce qui n'est pas dit.
 

Notes :

D, Anna : des yeux d'où la colère, l'amour, la haine, le désespoir s'échappent comme d'un foyer unique en gerbes d'étincelles. En vain D Juan veut s'arracher à l'étreinte de D Anna, mais le veut-il vraiment ? La conscience de son crime lui ôte-t-elle la force d'agir, ou bien est-ce la lutte intérieure de l'amour et de la haine qui l'arrête et le décourage? D. Juan, sa statue est imposante et altière. Son visage est beau. D. Anna accents lamentables et déchirants n'expriment plus que le désespoir inspiré par un crime affreux.
 
D. Elvire : montre encore les vestiges d'une beauté fanée ardeur au plaisir tumulte joyeux, les coupes s'entrechoquent, puis arrivée des conjurés et tout prend un aspect plus solennel. A la fin c'est un soulagement de voir arriver tous les personnages qui cherchent en vain D. Juan soustrait à la vengeance des hommes par les puissances souterraines. Il semble que de ce moment seulement on échappe au monde terrible des esprits infernaux, donc un bon vivant adonné avec excès au vin et aux filles. Il ne mérite guère le dérangement d'une statue infernale. D. Juan voulait tout posséder de la vie parce que sa nature l'y portait. Peut-être n'aspire-t-il plus qu'à s'évader de la vie. La séduction d'Anna, avec les circonstances qui l'accompagnent est le sommet de cette trajectoire fatale. D. Anna est le pendant de Don Juan, elle est comme lui douée des plus hautes faveurs de la nature. peut-être est-elle destinée par le ciel à révéler la part divine de sa nature et à la sauver. Mais Don Juan la rencontre trop tard et elle a cédé. A la mort de son père, son union avec Ottavio froid, efféminé, vulgaire qu'elle a cru aimer, l'amour enfin la détruisent. Seule la ruine de D.J. pourrait mettre fin à ses tortures. Ce serait en même temps son arrêt de mort sur cette terre. Voilà pourquoi elle provoque sans cesse à la vengeance son médiocre fiancé. A la fin elle demande à Ottavio de ne pas la presser de l'épouser. mais elle ne vivra pas longtemps. Dès le 2
e acte, c'était une âme morte à toute espérance terrestre.

Elvire est ici différente de celle de Molière, attendrissante, furieuse, non tragique.

Mozart écrit son opéra sous le signe de la mort. Donc accents sombres et désespérés. La mise en scène joue un rôle important : masques, machinerie, véritable tempête. La double invitation disparaît chez Mozart. Il y a beaucoup de mouvements de travestissements, d'intimité : échanges d'habits entre valets et maître. Importance des autres personnages au détriment de Dom Juan et Leporello. Sous des apparences allègres, l'angoisse est présente.

Les deux actes sont construits de façon équilibrée, grâce au compositeur, avec logique et goût.
La pièce est enjouée et souvent "
bouffe " ( " Dramma jiocoso " avait écrit Mozart, avec des jaillissements de génie et beaucoup de maîtrise.

Certaines traductions sont subordonnées à la musique.

Dans les récitatifs, les paroles sont au premier plan : Les critiques ont cherché une fidélité presque littérale. mais, dans les airs, duos et ensembles, la musique compte beaucoup plus que les paroles : alors, sans changer une seule note, mais sans nous astreindre au mot à mot, nous avons cherché, dans notre  traduction, les équivalents qui nous semblaient le mieux servir de musique. En plus d'un passge, notre texte nous fut suggéré par la musique plutôt qu'inspirée par le livret.
Soucieux surtout de faire coïncider les accents des paroles avec les accents de la musique, nous avons écrit le plus souvent en prose. Toutefois, dans quelques passages lyriques ou dans les passages bouffes, nous avons recouru soit aux rimes, soit aux assonances. (
Adolphe Boschot ).

 

Finlande


Initialement médecin de campagne, Elias Lönnrot (1802-1884) profite d’un séjour dans le Kainuu, en Finlande du Nord-Est, pour recueillir des poèmes chantés appartenant à la tradition orale populaire. Passionné par sa découverte, il publie le fruit de son travail sous le titre "le Kalevala", une vaste épopée mythologique qui contribuera à éveiller et à cimenter le sentiment national finlandais au 19 e siècle. Les thèmes du Kalevala, complétés par des voyages de Lönnrot en Carélie, ont influencé de nombreux artistes finlandais comme le compositeur Jean Sibelius.

Le Kalevala est une épopée composée au XIXe siècle par Elias Lönnrot, folkloriste et médecin, sur la base de poésies populaires de la mythologie finnoise transmises oralement. Il est considéré comme l'épopée nationale finlandaise et compte parmi les plus importantes œuvres en langue finnoise. Une première version, publiée en 1835, fut suivie en 1849 d'une édition considérablement augmentée qui comprend environ 23 000 vers. Le Kalevala est une sorte de patchwork, obtenu par l'assemblage de poèmes populaires authentiques recueillis entre 1834 et 1847 dans les campagnes finlandaises, notamment en Carélie. Ce poème représente la pierre angulaire de l'identité nationale finlandaise.


Date de création : 27/11/2011 • 14:15
Dernière modification : 18/09/2013 • 20:27
Catégorie : Récits étrangers
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