Croyances anciennes


Croyances anciennes


Quand les croyances paralysent l'évolution humaine ou scientifique

Chine


Fondé dans la première moitié du XVe siècle, le temple du Ciel forme un ensemble majestueux de bâtiments dédiés au culte, situés dans des jardins et entourés de pinèdes historiques. Son agencement global, comme celui de chaque édifice, symbolise la relation entre le ciel et la terre – le monde humain et le monde divin – essence de la cosmogonie chinoise, et souligne le rôle particulier des empereurs dans cette relation. L'équilibre reposait sur l'empereur par son attitude et le respect des rites. Les couleurs, les formes, les sons et la position des édifices représentent cette conception assez complexe de l'univers. Sa disposition symbolise la croyance chinoise que la Terre est carrée et le Ciel rond.
Le Temple du Ciel  est le lieu où les empereurs Ming et Qing venaient célébrer les rites et sacrifices pour rendre hommage au Ciel et l'implorer de donner de bonnes récoltes. 

Ce temple remonte donc à l'ancienne Chine. À l'époque, l'empereur était considéré comme le « fils du Ciel », chargé de faire le lien avec l'autorité céleste pour préserver le bon ordre sur terre. Afin de montrer son respect au Ciel, les cérémonies de sacrifice étaient  très importantes.


Le Saint Graal

A été tout d'abord un trésor, une relique qui a inspiré livres et films. En général, il est présenté comme un vase bien modeste, ou un simple gobelet d'argent terni par le temps. Pourtant il serait le gobelet de la Cène, le souvenir de la première messe célébrée par le Christ. Joseph d'Arimathie l'aurait confié à Pierre qui s'en allait évangéliser le monde. D'après la littérature on l'aurait retrouvé à plusieurs endroits pour aboutir entre les mains des chevaliers du Temple.

La route africaine : croyances au temps des grandes découvertes
 
Dans un premier temps, les marins se contentèrent de longer les côtes d'Afrique : en 1434,  franchir l'équateur posait un problème : outre la terreur née des légendes, on se demandait comment on pourrait s'orienter alors que l'étoile polaire n'était plus visible. Les savants trouvèrent la solution : il suffisait de mesurer à midi la hauteur du soleil au-dessus de l'horizon. La progression vers le sud reprit alors.
Malheureusement, les géographes arabes assuraient qu'au-delà de la pointe sud de l'Afrique, on trouvait la nuit éternelle sans étoiles pour se guider, sans vent pour gonfler les voiles, des terres inhabitées et inhabitables.

Le pays de Pount est-il le produit de l'imagination des poètes ? Les archives ne permettent pas de le localiser...
D'après Christian Jacq : le pays de Pount est la terre divine, elle se situe entre légende et réalité. Ce serait une terre riche, très riche.

- Le chemin de Pount demeure fermé à celui qui n'a pas la " pierre vénérable ", celle qui guérit les blessures. Le phœnix survole ce territoire, la terre du dieu, et lui donne trésors et verdure, mais seule la pierre vénérable, la musique des sistres attirent le phœnix et permettent à cette terre de ne pas disparaître.
Pount terre divine, ne figurera jamais sur une carte. Il faut emprunter les voies dictées par le ciel. Il faut attendre un signe.
 
L'Antiquité, le temps des légendes

Cadix revendique le titre de plus vieille cité d'Europe car c'est Hercule qui l'aurait fondée. La Bible parle aussi de Tarsis qui entretenait des rapports avec Tyr par la cité phénicienne de Gadir : Cadix )

Du temps de l'Égypte ancienne, gouvernée par les pharaons, les Égyptiens faisaient déjà des échanges avec un mystérieux pays lointain situé plus au sud. Le nom de ce pays était le " Pays de Pount ". Il était très riche en or et en ivoire de défenses d'éléphant. Ce sont ces trésors que les Égyptiens venaient chercher au Pays de Pount. Les Égyptiens appelaient le Pays de Pount, la «Terre du Dieu ». La terre divine, la terre des ancêtres où la race humaine avait pris naissance était vénérée. C'est en effet vers la Corne de l'Afrique et le rift Est-Africain que furent trouvés les ossements de Lucy, notre cousine à tous. Pour cette raison, les terres de cette région étaient aussi sans doute le véritable lieu des réfugiés Égyptiens .
De plus en plus nombreux, les chercheurs pensent que l'Éthiopie fut le fabuleux pays de Pount, le pays des dieux, où les Égyptiens allaient se fournir, dès la haute époque, vers 2000 ans av. J.-C. en encens, résines et aromates, où la reine Hatchepsout envoya la plus fameuse de ses expéditions.
Depuis  très longtemps, les habitants de la corne de l'Afrique ont pratiqué le commerce dominé longtemps par les Égyptiens mais qui anime déjà la vie des Éthiopiens. Déjà 2300 ans avant J-C., les Égyptiens venaient chercher l'encens, la gomme arabique, la myrrhe, de l'or, de l'ivoire, de l'ébène et d'autres bois rares, des peaux de panthère, l'électrum ( alliage d'or et d'argent ), le kohol, les plumes et les œufs d'autruche, des épices, des écorces aromatiques, au pays de Pount.


En France dans le sud ouest

Croyances et symbolique



Pendant les guerres de religion, violentes à Gignac, les catholiques s'affirmaient grâce à un cœur représenté sur certaines maisons et qui symbolisait ce que les protestants détestaient : la représentation de Dieu sous une forme humaine. Par opposition, il semble que les protestants aient repris le cœur en le tournant à l'envers : c'était une manière d'afficher ses sympathies protestantes, sans aller jusqu'à la représentation de Dieu sans doute. Ces cœurs renversés sont très nombreux à Gignac, on les rencontre également sur les linteaux de cheminée. A la fin du XIXe siècle le cœur ( ou la juxtaposition de deux cœurs ) devient l'image du couple qui habite dans la maison. Toute référence religieuse disparaît alors.

La couleur du temps et les traditions ...
Petits rappels
Quand la lune est-elle croissante ?

La lune est croissante dans la période qui s’écoule de la nouvelle lune à la pleine lune tandis que, chaque jour, la surface lumineuse augmente.
Dans l’hémisphère Nord, un simple coup d’œil permet de savoir si la lune est croissante. Dans ce cas la partie lumineuse représente un croissant permettant de dessiner la lettre "p" en script (p comme premier quartier) à l’aide d’une barre imaginaire :
Dans l’hémisphère Sud, on la voit à l’envers, et dans les régions équatoriales, couchée.
Sur le calendrier on délimite cette période en repérant nouvelle et pleine lune.


Quand la lune est-elle décroissante ?


La lune est décroissante dans la période qui s’écoule de la pleine lune à la nouvelle lune suivante. Chaque jour la surface lumineuse diminue.  Dans le ciel de l’hémisphère Nord on constate que la lune est décroissante quand la partie visible représente un croissant permettant cette fois de dessiner la lettre "d" en script ( d comme dernier quartier ). Cette période commence à chaque pleine lune et se termine à la nouvelle lune suivante.

 
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Savoir se servir de la lune
 
Certains d’entre nous se fient aujourd’hui encore, à Gignac,  aux effets des mouvements lunaires ( contestés par d’autres au nom de la science ). Il s’agit de recettes transmises par les générations  précédentes. Qui n'a pas entendu l'une ou l'autre de ces phrases ? " Je ferai ça à la lune vieille. "  La " Lune rousse ", les " Saints de glace ", " l’été de la Saint-Martin "… autant d'expressions qui jalonnent le calendrier lunaire.
On connait cependant les effets de la lune sur les marées. Alors sur les accouchements, les champignons, les plantations ??
 
Les effets de la lune descendante :

" Les charpentiers coupaient les chênes à la lune vieille de fin août pour que les bois ne travaillent pas, ne soient pas véreux. "
" Les désherbants pour les ronces et tout ce qui est racinaire ( orties, bois, souches ) sont plus efficaces à la lune descendante d'août. S'il y a ensuite deux jours de beau temps c'est encore plus efficace ."
La conservation de la plante est plus difficile.
Cette période serait particulièrement favorable pour les conserves, les confitures…


A la lune vieille :
" Planter des pommes de terre, semer des haricots verts et repiquer des salades, il faut toujours le faire à la lune vieille. "
Les cèpes sortent en général en fin de lune vieille. "


Les effets de la lune nouvelle :
" A la lune nouvelle, si le temps se détraque 2 ou 3 jours avant la lune nouvelle, on repart au beau temps 5 jours après. "
" Il faut semer les carottes, les radis, tout ce qui est racine. "
" Si au début de février la lune nouvelle revient, on repart pour 28 jours de froid. C'est ce qui s'est passé en 56, le 14 février, le froid a duré toute une lune. "


Les effets de la lune croissante :
La vitalité des plantes augmenterait avec la croissance de la lune. Plus on se rapproche de la pleine lune et plus elles seraient à même de lutter contre les maladies. Les foins fauchés seraient de meilleure qualité, par exemple.



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La pleine lune; beaucoup d'agriculteurs pensent qu'on peut jardiner efficacement en fonction de la lune. Ils pensent aussi qu'elle a une influence sur la pousse des champignons.

En Éthiopie, un musée de la culture Konso a été inauguré avec l’aide de la France et du Quai Branly.
Les waka sont des stèles funéraires placées sur les tombes des chefs de clans Konso, érigées pour les héros que la communauté veut honorer. En bois d’acacia, ils peuvent durer plus de 200 ans, mais la charge sacrée de l’œuvre disparaît si elle est déplacée ou volée. Rapidement, les autorités locales se sont posées la question du devenir de ces œuvres, qui témoignent de la culture et des croyances religieuses de la petite ethnie des Konso, dans le sud-ouest de l’Éthiopie.


La différenciation entre sunnites et chiites ne se fera que des années ( voire même des siècles ) après la naissance du chiisme. Au début il n’y avait qu’un seul point de rupture : les uns étaient pour le Califat de Ali, les autres pour celui de Mouawya.
Petit à petit, chacun des imams successifs des chiites apportera son lot de règles, d’interprétations et de vérités qui finiront par faire du chiisme - ce qu’on pourrait appeler - une véritable religion dans la religion. Certes, comme nous le verrons, les chiites partagent avec les sunnites les principaux Piliers de l’islam. Mais, ils ajoutent d’autres et ils ignorent certains. 


Du temps de Noé :

Il vivait parmi un peuple dépravé, épris de vin et de femmes, pervers, et pratiquant diverses croyances : les uns adoraient des idoles, les autres, à l’instar des Sabéens, plus tard, les astres. De nombreux et riches temples de membres étaient élevés pour leur culte. Leurs prêtres recevaient des offrandes surtout lors d’une fête annuelle qui attirait une foule considérable d’hommes et de femmes d’un peu partout. Fête singulière en vérité, car elle comportait en plus des prières, des sacrifices ( souvent d’êtres humains ), des illuminations, des encensements, des processions phalliques d’un temple à l’autre, des prosternations devant les idoles, des orgies rituelles.


 
Les Samaritains
dont la communauté revient de loin. Au commencement ils étaient les descendants de deux tribus de Joseph, celles d'Éphraïm et de Manassé. Le royaume d'Israël ( vers 1050 avant Jésus Christ ) était peuplé d'Israélites. Ils assurent qu'ils en étaient, ce qui n'est pas tout à fait l'avis des Juifs, mais les Samaritains ont beau jeu de répondre que, eux, ne sont jamais partis...
C'est vers 500 ans avant J. C., à la période du second Temple, que la rupture eut lieu, les Samaritains préférant reconnaître le centre de toutes choses ( le sacrifice d'Isaac, le tombeau de Moïse ) au mont Garizim, et non à Jérusalem. Juifs, ils le sont par la religion, mais ils se reconnaissent dans le peuple Palestinien; et dans leurs synagogues, ils prient à la musulmane, courbée sur un tapis. Vers le IV e siècle la population Samaritaine aurait compté jusqu'à 1,2 million d'âmes, avant une dégringolade démographique vertigineuse.

Charybde et Scylla

 sont deux monstres invincibles  immortels et implacables. Charybde et Scylla, gardaient le détroit ( qu'on identifia plus tard au détroit de Messine )

 Scylla est une haute roche fixe qui se dresse jusqu'au ciel; Charybde gît dans les profondeurs de la mer, telle une masse liquide descendant et remontant par mouvements de spirales. Ces deux dangers qui menaçaient les marins ont été dès l'Antiquité identifiés par Thucydide à « la passe redoutable, étant donné son étroitesse et ses courants » que nous appelons aujourd'hui le détroit de Messine. Ce tourbillon et ce récif sont signalés sur nos cartes marines et définis par les Instructions nautiques : « La rencontre de deux courants opposés produit, en divers endroits du détroit, des tourbillons et de grands remous. « La ville de Scylla est bâtie en amphithéâtre sur les falaises escarpées d'une pointe saillante au Nord. » Sur ce promontoire élevé et rocheux, les Grecs ont imaginé le monstre Scylla en son antre. À mi-hauteur, se trouve en effet une grotte et la falaise résonne des coups de boutoir que lui assènent les vagues déferlantes.

Un masque de Gorgone était destiné à effrayer les ennemis d'Apollon.
 Il existait pour les gens de l'antiquité des créatures monstrueuses nommées Gorgones. Elles vivaient dans une île, mais de près comme de loin, leur pouvoir néfaste était connu et craint de tous. Méduse était une Gorgone,
Elles sont trois, les Gorgones; elles ont des ailes. Une chevelure hérissée de serpents et funeste aux mortels. Leur vue enlève à l’homme le souffle de la vie et ce pour l'excellente raison qu'elles avaient le pouvoir de changer en pierre quiconque les regardait. Sans aide, aucun homme ne pouvait espérer tuer Méduse.
Persée aurait décidé par orgueil ( il n'avait pas de fortune donc rien à offrir à Polydecte le jour de son mariage. ) de s'attaquer à l'une d'elles.

Il partit donc pour Dodone, le pays des chênes, où ces arbres parlent et transmettent les messages de Zeus et où vivent les mangeurs de glands. Toutefois, ils ne purent lui révéler qu'une chose: que les dieux le protégeaient. Ils ignoraient tout du lieu où vivaient les Gorgones. Malgré sa folie, Persée fut épargné puisque deux puissants dieux veillaient sur lui.
Poséidon :
Dans la mythologie grecque, Poséidon est le dieu des mers et des océans en furie, ainsi que le dieu des tremblements de terre et des sources.
Ce dieu de l’Olympe a le pouvoir de calmer les tempêtes.

Ce dieu ne fut pas un père très heureux. Il engendra de nombreuses créatures plutôt néfastes dont notamment le Cyclope Polyphème.
Ulysse creva l’unique œil du Cyclope Polyphème. Un autre de ses fils, fut tué par Artémis par une piqûre de scorpion. Ce guerrier géant fut d’ailleurs placé après sa mort parmi les étoiles et il forme aujourd’hui la constellation qui porte son nom.


Didymes est une cité antique d'Asie Mineure, renommée pour son sanctuaire d'Apollon, aujourd'hui Didim ( en Anatolie, Turquie ).
Le site de Didymes est indissolublement lié à celui de Milet, situé 15 km plus au nord. L'accès ordinaire était la voie maritime; depuis le VIe siècle av. J.-C., une « voie sacrée », empruntée par les pèlerins et les processions, reliait le port de Milet au sanctuaire.

Origine et signification du nom de Didymes : l'origine du nom est controversée, malgré son apparente clarté : les Grecs ne pouvaient que l'associer aux jumeaux, Apollon et Artémis, mais il n'est pas impossible qu'il remonte, sous une forme plus ou moins approchante, à une période  antérieure.

Le monde des enfers et les divinités grecques chtoniennes :


Les divinités grecques chtoniennes sont des divinités anciennes ayant contribué à la formation du Panthéon grec. Elles sont dites « chthoniennes » ( du grec ancien , « la terre ») ou « telluriques » ( du latin tellus, « la terre ») parce qu'elles se réfèrent à la terre ou au monde souterrain, par opposition aux divinités célestes, dites éoliennes.
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Dans la mythologie grecque, les Enfers ( au pluriel ) désignent le royaume des morts. C’est un lieu souterrain où règne le dieu Hadès, raison pour laquelle on parle souvent de royaume d’Hadès, ainsi que de sa femme, Perséphone.
On se prosterne uniquement lorsqu'on invoque les divinités souterraines
 Le Tartare est la région la plus profonde des Enfers.
Homère connait aussi le Tartare où quelques criminels mythiques célèbres reçoivent leur punition, telles les Danaïdes, Sisyphe, Tantale, etc. C’est aussi la prison des dieux déchus comme les Titans et des Géants, et tous les anciens dieux qui s’étaient opposés aux Olympiens.
Il s’agit du lieu où l’on expie ses fautes, où toutes les formes de torture physique ou psychologique sont représentées.
À l’entrée des Enfers se tient le chien de garde à trois têtes, Cerbère, qui empêche tout mort d’en ressortir ( seuls Héraclès, Psyché, Thésée, Orphée, et Énée ont réussi à en sortir et à revenir parmi les vivants. Ulysse quant à lui s’en approche.



Gaïa, la terre, parle à sa façon :

Comment saurai-je quels mots sont bien les tiens?
- Regarde avec tes yeux, et tu ne me verras pas. Écoute avec tes oreilles, et tu ne m'entendras pas. Ouvre seulement ton cœur : je suis partout.
 Entends le moineau chanter sa douce chanson sur les ifs : ici me voilà.  De la douce brise du mois d'avril qui caresse tes joues et remplit tes narines, je suis. Du ruisselet qui babille aux flots impétueux, me voici.
Dodone : Plusieurs légendes racontent que des oiseaux du chêne sacré se mirent à parler et ordonnèrent la création de l’oracle.   Hérodote rapporte que deux oiseaux noirs, des pigeons bisets/colombes, s’envolèrent d’Égypte pour rejoindre l’une la Libye, l’autre Dodone. Là, se perchant sur un chêne et parlant la langue des hommes, elle ordonna l’établissement d’un oracle de Zeus. L’auteur rapporte aussi une autre histoire où des femmes égyptiennes furent enlevées par des Phéniciens, l’une vendue en Libye, l’autre en Grèce où elles fondèrent des oracles. La prophétesse à Dodone reçut le nom de péléiade car son langage rappelait le chant des oiseaux. Mythe à ancrage symbolique, l’oiseau était un élément important du culte de Dodone et formait avec le chêne sacré un binôme contraire et complémentaire, symbolisant la terre et le ciel, immobilité et pérennité, face à la mobilité et aux mouvements incessants, et donc le rythme de la vie. Le chêne et l’oiseau étaient les éléments symboles de Dodone. L’oiseau était le lien entre le monde des hommes et des dieux, la péléiade était « la porteuse du savoir et de la volonté de Zeus et assurait la communication entre les hommes et les dieux». De plus, les péléiades ( oiseaux ) étaient noires, les péléiades ( prophétesses ) étaient pareillement obscures, celles qui étaient dans l’ombre. Or, généralement, la personne qui prophétisait n’était pas visible, elle était cachée aux yeux des fidèles pour recevoir le mystère divin. C’était aussi un aspect qui renvoyait aux forces obscures et puissantes qu’elles côtoyaient. Il y avait ainsi dans la symbolique dodonéenne tout un jeu de miroir entre l’oiseau et la prophétesse.

( En Europe pré-chrétienne, le culte du chêne était généralisé et a survécu bien après le début de la christianisation. Pourtant bien que ce soit interdit, un chêne consacré à Donar-Thor, l’équivalent de Zeus-Jupiter, fut abattu au VIIIe siècle, par saint Boniface. )
Dodone à son tour, a subi de nombreuses destructions. En 219 av JC, elle est détruite au cours d'une guerre entre Macédoniens et Etoliens. En 168 av JC, elle est détruite une seconde fois, après la défaite du roi de Macédoine, Persée, à Pydna devant le romain Paul Emile qui réduit des milliers de personnes en esclavage. En 86 av JC, elle est détruite une 3e fois encore par le roi de Thrace Mithridate.
Grâce à la fidélité des pèlerins et à la protection des empereurs romains le sanctuaire se relève à chaque fois.
Mais, après le triomphe du christianisme ( sous le règne de Théodose, fin IVe siècle après J.C. ), Dodone, sanctuaire du paganisme est fermé et devient le siège d'un évêché chrétien.
L'anthropomorphisme de Zeus pas plus que son individualité ne doivent faire illusion. Il a lui aussi des limites. Il a pu être enchaîné par Apollon et d’Athéna et délivré par  Briarée. Il a été contrée par Prométhée. Il s’allie avec les Géants, forces de la terre; mais ceux-ci à leur tour veulent le détrôner. Gaia produira une herbe rendant les Géants invincibles aux coups des mortels. Une prophétie annonce que c’est grâce à l’aide des hommes qu’il pourra vaincre ces forces chtoniennes. Cet épisode est raconté par Homère dans l’Iliade. Il commence à éclairer la situation paradoxale d’un Zeus maître de l’harmonie du monde, mais aussi, en vertu des lois qu’il se doit d’imposer, d’un tyran implacable qui reste soumis au Destin. Vainqueur des Titans, abandonnés par le Destin qui accordait la suprématie à Zeus, selon Eschyle. Grisé par son triomphe, Zeus s'entoure de serviteurs intraitables impudents et cyniques comme Hermès. Il ne connaîtra alors pas d'autre argument que celui des menaces et de la foudre. Revirement voulu par le Destin, qui va mettre Zeus en opposition avec lui.
L’opposition qui lui sera faite, loin de le détrôner, fera quelques brèches dans son invulnérabilité et contribuera fortement à recentrer la mythologie sur l’Humanité :. Zeus combattant Typhon. Ce fut le plus terrible combat que Zeus eut à engager. Ce monstre aux cent têtes de dragon, que les traits de foudre de Zeus finirent par faire reculer et rejoindre les Titans dans les profondeurs du Tartare, d’où il souffle, depuis, sa rage en ouragans dévastateurs.
Lien avec l'Égypte : Typhon a été identifié à Seth l'Égyptien, le frère ennemi d'Osiris.  Il est de fait une divinité totalement maléfique, réalisant là un dualisme rencontré dans plusieurs religions. Il est l'équivalent du diable.
Une version simple par Hésiode est, du point de vue de la continuité du récit, la plus satisfaisante. Pourtant, la naissance de ce monstre ( Typhon ) a été l’occasion de faire de Zeus, dans un curieux épisode mouvementé et décrit avec des variantes selon les auteurs, comme un personnage faible et même désemparé, mettant en péril, par son état d’impuissance — laissé à terre, pantin désarticulé, sans les tendons de ses quatre membres, qu’il devait finalement recouvrer — la cohésion même de l’univers. Il peut se faire abuser.
Zeus est donc craint, mais il n'est tout de même pas le maître absolu de l'univers, mais le gardien d'un ordre qu'il a contribué à établir en chassant du pouvoir les Titans, symboles d'une force brutale et sans tabous. Zeus respecte le destin et notamment le temps de vie qui est accordé à chaque homme.
 

Date de création : 28/01/2012 • 14:38
Dernière modification : 27/06/2013 • 08:17
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